Fic - Master & Commander
Titre : Un bagage peut en cacher un autre
Fandom : Master and Commander
Personnage/Couple : Jack et Stephen
Rating : G
Disclaimer : Patrick O’brian
Notes : Pour modocanis, en réponse au mème des corvées ménagères (il y a toujours des numéros disponibles !)
Le prompt était : faire les cartons
Comme à son habitude, Stephen Maturin s’était hissé à bord de la Surprise avec une incroyable maladresse. Il se trouvait à présent campé au milieu des lourdes malles qu’on avait à sa demande montées à bord, époussetant le bas d’une de ses vestes défraîchies, tentant de retrouver un peu de sa dignité.
Jack s’approcha avec circonspection.
«Ravi de vous revoir, cher docteur.» lança-t-il, en jetant un coup d’oeil nerveux aux nombreuses affaires de son ami qui jonchaient à présent le pont de son navire, y semant un désordre inhabituel. «Vous voilà bien lourdement chargé...»
Stephen lui répondit avec un sourire radieux.
«Et bien oui. Pour une fois que j’en avais le temps - chose si rare dans votre milieu - j’ai pris grand soin d’emporter avec moi tout ce qui pouvait s’avérer utile à la bonne santé de mes patients, et donc de votre équipage. J’en ai aussi profité pour apporter quelques passionnants ouvrages sur la faune et la flore que nous aurons peut-être la chance de croiser. Tout le matériel nécessaire au chirurgien et naturaliste que je suis.»
«Oui, oui, tout cela est très bien...» marmonna Jack, évitant autant que possible son regard. Il se racla plusieurs fois la gorge avec gêne avant de poursuivre : «Mais êtes vous bien certain que ce soit tout à fait nécessaire ?»
Stephen se rembrunit, croisa ses maigres bras contre sa poitrine et darda sur l’autre homme un regard noir.
«Est-ce qu’il y a un problème ?» demanda-t-il sèchement.
Jack remarqua du coin de l’oeil que les membres de son équipage tentaient de se faire aussi petits et discrets que possible. Personne n’avait envie de se faire remarquer en train d’observer le capitaine dans une position aussi délicate. Jack allait devoir affronter la colère du docteur seul. Et mieux valait éviter de le froisser avant même d’avoir pu lever l’ancre. Connaissant Stephen, il était capable de bouder plusieurs jours durant, et il n’avait aucune envie de plomber l’ambiance à bord du navire dès le début du voyage.
«En effet, Stephen, il n’y a presque plus de place dans la cale.» lui expliqua-t-il à contrecœur.
«Mais enfin !» s’indigna le docteur. «Ce ne sont que quelques caisses !»
«Êtes-vous sûr d’avoir absolument besoin de tout ce qui se trouve à l’intérieur ?» tenta de le raisonner Jack d’une voix douce. «Peut-être que si vous me laissiez jeter un coup d’oeil...»
«Ah, non, certainement pas ! Si vous saviez le temps que j’ai passé afin que chaque objet s’emboîte parfaitement avec les autres afin que tout puisse entrer dans ces caisses. Ce n’est certainement pas pour que vous veniez y fourrer vos grosses pattes malhabiles et y semer le trouble.»
Jack inspira longuement, tentant de conserver son calme.
Peut-être que s’il demandait à l’un de ses matelots de se charger de ces malles, il pourrait se produire, de façon tout à fait involontaire, un accident qui pousserait l’une d’entre elle à l’eau...?
Non. Ce ne serait pas correct. Et puis Stephen n’était pas stupide. Il s’apercevrait de la supercherie.
En revanche, le docteur était sans doute assez écervelé pour se jeter à l’eau la tête la première, afin de récupérer ses biens, oubliant qu’il ne savait lui-même pas nager. Ce ne serait pas la première fois que Jack aurait à voler à son secours, mais il ne tenait pas spécialement à devoir renouveler l’opération.
Et surtout, ce serait un désastre si par erreur, il perdaient tout le matériel de chirurgie.
Jack soupira. Il n’avait apparemment pas le choix...
«Je suppose qu’on doit bien pouvoir leur trouver une petite place quelque part...»
Son ami le remercia avec un enthousiasme débordant, Jack l’écoutant d’une oreille distraite, lorsque son attention fut attirée par tout autre chose.
«Stephen... Ne me dites pas que c’est une de vos caisses que je viens de voir bouger, là ?»
Le docteur feignit une innocence toute artificielle. Le voyage promettait d’être long...
Fandom : Master and Commander
Personnage/Couple : Jack et Stephen
Rating : G
Disclaimer : Patrick O’brian
Notes : Pour modocanis, en réponse au mème des corvées ménagères (il y a toujours des numéros disponibles !)
Le prompt était : faire les cartons
Comme à son habitude, Stephen Maturin s’était hissé à bord de la Surprise avec une incroyable maladresse. Il se trouvait à présent campé au milieu des lourdes malles qu’on avait à sa demande montées à bord, époussetant le bas d’une de ses vestes défraîchies, tentant de retrouver un peu de sa dignité.
Jack s’approcha avec circonspection.
«Ravi de vous revoir, cher docteur.» lança-t-il, en jetant un coup d’oeil nerveux aux nombreuses affaires de son ami qui jonchaient à présent le pont de son navire, y semant un désordre inhabituel. «Vous voilà bien lourdement chargé...»
Stephen lui répondit avec un sourire radieux.
«Et bien oui. Pour une fois que j’en avais le temps - chose si rare dans votre milieu - j’ai pris grand soin d’emporter avec moi tout ce qui pouvait s’avérer utile à la bonne santé de mes patients, et donc de votre équipage. J’en ai aussi profité pour apporter quelques passionnants ouvrages sur la faune et la flore que nous aurons peut-être la chance de croiser. Tout le matériel nécessaire au chirurgien et naturaliste que je suis.»
«Oui, oui, tout cela est très bien...» marmonna Jack, évitant autant que possible son regard. Il se racla plusieurs fois la gorge avec gêne avant de poursuivre : «Mais êtes vous bien certain que ce soit tout à fait nécessaire ?»
Stephen se rembrunit, croisa ses maigres bras contre sa poitrine et darda sur l’autre homme un regard noir.
«Est-ce qu’il y a un problème ?» demanda-t-il sèchement.
Jack remarqua du coin de l’oeil que les membres de son équipage tentaient de se faire aussi petits et discrets que possible. Personne n’avait envie de se faire remarquer en train d’observer le capitaine dans une position aussi délicate. Jack allait devoir affronter la colère du docteur seul. Et mieux valait éviter de le froisser avant même d’avoir pu lever l’ancre. Connaissant Stephen, il était capable de bouder plusieurs jours durant, et il n’avait aucune envie de plomber l’ambiance à bord du navire dès le début du voyage.
«En effet, Stephen, il n’y a presque plus de place dans la cale.» lui expliqua-t-il à contrecœur.
«Mais enfin !» s’indigna le docteur. «Ce ne sont que quelques caisses !»
«Êtes-vous sûr d’avoir absolument besoin de tout ce qui se trouve à l’intérieur ?» tenta de le raisonner Jack d’une voix douce. «Peut-être que si vous me laissiez jeter un coup d’oeil...»
«Ah, non, certainement pas ! Si vous saviez le temps que j’ai passé afin que chaque objet s’emboîte parfaitement avec les autres afin que tout puisse entrer dans ces caisses. Ce n’est certainement pas pour que vous veniez y fourrer vos grosses pattes malhabiles et y semer le trouble.»
Jack inspira longuement, tentant de conserver son calme.
Peut-être que s’il demandait à l’un de ses matelots de se charger de ces malles, il pourrait se produire, de façon tout à fait involontaire, un accident qui pousserait l’une d’entre elle à l’eau...?
Non. Ce ne serait pas correct. Et puis Stephen n’était pas stupide. Il s’apercevrait de la supercherie.
En revanche, le docteur était sans doute assez écervelé pour se jeter à l’eau la tête la première, afin de récupérer ses biens, oubliant qu’il ne savait lui-même pas nager. Ce ne serait pas la première fois que Jack aurait à voler à son secours, mais il ne tenait pas spécialement à devoir renouveler l’opération.
Et surtout, ce serait un désastre si par erreur, il perdaient tout le matériel de chirurgie.
Jack soupira. Il n’avait apparemment pas le choix...
«Je suppose qu’on doit bien pouvoir leur trouver une petite place quelque part...»
Son ami le remercia avec un enthousiasme débordant, Jack l’écoutant d’une oreille distraite, lorsque son attention fut attirée par tout autre chose.
«Stephen... Ne me dites pas que c’est une de vos caisses que je viens de voir bouger, là ?»
Le docteur feignit une innocence toute artificielle. Le voyage promettait d’être long...