[Fanfic] - "Better than you, little devil" ~ Co-prod # Chapitre 06/11
Jun 26, 2016 19:41
Auteurs : matsuaurore & lilisan31 Béta L : Ma Squeez jun_zutto ♥ Pairings : Ohmiya, Sakumoto Genre : Romance, comédie, drame, NC-17 Nombre de mots : 4737 mots Résumé : "Un ange peut-il apprivoiser un démon ? Ou finira-t-il déchu et perverti ? Ohno un simple manager devra faire de son mieux pour ne pas sombrer face à une idole saquide et avide de déchéance."
Note : Hello Everybody ~ Tout d'abord je suis désolé pour le retard !! La semaine fut assez speed et stressante.. De plus je vais répondre à vos commentaires un peu plus tard, désolé >w< Pour me faire pardonner c'est un looong chapitre qui avance dans l'histoire ! J'espère que l'attente n'aura pas été trop frustrante.. Sans plus attendre voici la chapitre 6 ! Enjoy it Little devils ~ XOXO ♥
Ohno gémit en ouvrant les yeux le lendemain matin. Bonjour, gueule de bois! Pourquoi fallait-il endurer les conséquences d'une nuit de pur plaisir? Cette nuit avec Nino avait été merveilleuse et rien que d'y penser le faisait rougir et avoir des papillons dans le ventre.
Attends...
Ohno se redressa en paniquant. Tournant, la tête, le chanteur se rendit compte que Nino n'était plus à ses côtés. Prenant un boxer, Satoshi, se leva et découvrit Nino sur le point de partir.
"Salut..."
"Lut." Marmonna Nino.
Okay... bonjour l'accueil matinal...
"Nino, je... "
"Claque la porte quand tu partiras." Le coupa le chanteur en s'approchant. Nino lui embrassa la joue avec un petit sourire. "Merci pour cette nuit, une des meilleures baises de ma vie."
Le cœur d'Ohno se serra aux mots de Nino qui sortit sans rien ajouter. Il mis quelques secondes à se rendre compte qu'il pleurait à chaudes larmes. Ça faisait mal. Très mal. Plus que la première fois où Nino l'avait blessé.
C'est à ce moment-là qu'Ohno comprit que Nino s'était foutu de lui et lui avait piétiné le cœur tel un vulgaire insecte. Le chanteur regagna son appartement et sortit une bouteille de vodka.
"Salopard..." Les larmes se mêlèrent à la vodka qu'Ohno avala sans hésiter. Pourquoi Nino prenait-il autant de plaisir à le faire souffrir? Mais surtout, comment surmonterait-il cette nouvelle douleur que lui infligeait le plus jeune?
Nino marchait distraitement dans les rues de Tokyo. Sans but, il oscillait d'un trottoir à un autre. Il était normalement effrayé par le fait d'être reconnu, mais, là tout ce à quoi il pensait était de s'enfuir le plus loin possible.
Son corps était encore chaud de leur nuit passée ensemble, et, inévitablement son cœur était tout aussi pitoyable.
"C'est douloureux..."
Qu'est-ce qui est douloureux ? Le plaisir ? L'envie de le rejoindre ? D'être près de lui ? De ne jamais le quitt-… Nous y voilà... Pensa Nino.
Il pouvait mentir aux autres, à des millions de personnes ! Mais... Pas à lui-même. Ce Ohno Satoshi... Il n'était pas qu'un simple homme. Depuis le début, il avait pris peu à peu une place insoupçonnée dans son cœur, celle qu'il pensait pourtant avoir banni. C'est frustrant ! Frustrant de n'avoir même pas pu contrôler ses propres sentiments. Il ne voulait pas de ça. C'était d'ailleurs une erreur d'avoir même couché avec lui. Il pouvait excuser son geste par l'alcool mais il était bel et bien conscient de ce qu'il faisait, de ce qu'il ressentait... Et c'était le paradis ! Cette osmose avec ce corps, cette envie de le connaître toujours plus, d'en découvrir chaque recoin. Puis, il y avait aussi cette voix... Elle le hantait par ses doux murmures, gémissements, râles de plaisirs.
Rien n'allait plus. Nino n'était pas prêt pour ça, c'était trop dur, après tant d'années il ne savait plus comment agir mais, surtout... Il avait peur. Une peur viscérale d'être trahit de nouveau par une personne à qui il tient. Oui... Pour son cœur le mal était déjà fait, car... Inévitablement "il l'aimait".
*******
Cette nuit là, Nino ne rentra pas dans son appartement, il erra sur le terrain de base-ball de son enfance, là où un faible sentiment de protection subsistait. Il ne dormit pas non plus, c'était bien trop compliqué dans son esprit pour ça. Alors il fit la seule chose qui avait le pouvoir de le libérer. Chanter.
Familiar Fire Lays in the ashes of my pain Feelings are wired My frozen blood runs free again I'm falling in love again I'm falling in love again
Lasting desire Burns in the down from deep within Electric fire Uncountable before your skin I'm falling in love again I'm falling in love again
Time is a liar Just when I thought I'd walk away Love is riding high My feelings shifted their own way I'm falling in love again I'm falling in love again
Time is a liar Just when I thought I'd walk away Love is riding high My feelings shifted their own way I'm falling in love again I'm falling in love again
Is it forever Is it the truth before our death Once in my fever I think of you all day my breath
I'm falling in love again I'm falling in love again
Time is a liar Just when I thought I'd walk away Love is riding high My feelings shifted their own way I'm falling in love again I'm falling in love again...
Son dernier couplet fut suivi de quelques larmes avant de partir dans un sanglot incontrôlable.
Il était tombé pour lui... Mais, n'était toujours pas prêt à se relever pour lui faire face.
Qu'est-ce qui est plus effrayant dans l'amour lorsqu’il vous a détruit ?...
Être ensuite la personne qui détruit à son tour.
**********
Toc toc toc
- Ohchan !! Ouvre-moi s'il te plait !! S'écria Aiba.
Ohno était dans son salon, considérablement atteint par l'alcool, sa tête pulsait comme un cœur beaucoup trop gros pour son réceptacle. C'était douloureux, chaque bruit supplémentaire l'envoyait en enfer, mais, encore maintenant, il ne pouvait oublier la souffrance qu'il avait ressentie, celle qu'aucun pansement ne peut atteindre.
Il n'avait pas envie de rencontrer du monde, de sortir de ce cocon d'obscurité. Sauf que le tambourinement de son ami le rendrait d'autant plus fou à chaque minute s'il le laissait faire. Il se leva alors tant bien que mal pour aller lui ouvrir cette fichue porte.
- Ohchan ! Le jeune chanteur se jeta dans ses bras une fois la porte ouverte. - J'ai eu si peur ! Pourquoi tu ne répondais pas ? Depuis hier je n'arrive pas à te joindre... Et... Nino est introuvable... Bon sang, qu'est-ce qui s'est passé ? Ohcha- - Stop ! Siffla Ohno.
Il se détacha de l'étreinte du plus jeune et alla tranquillement s'asseoir dans son canapé de fortune. Ses yeux étaient vides d'expression, et, sa peau affreusement pâle.
Aiba alla s'installer dans un fauteuil face à lui, le toisant avec un regard interrogateur.
Le plus vieux se décida enfin à briser le silence au bout de longues minutes. C'est d'une voix brisée, presque imperceptible qu'il parla.
- Aiba-chan... Je… Je ne peux plus... - Tu ne peux plus… ? - Il... Il a gagné encore une fois... Il m'a brisé... Mais, cette fois je… Je ne pense pas m'en remettre... Il fondit piteusement en larmes pour une énième fois en 24h. - C'est trop... Je ne peux pas plus… Il… Il...
Aiba vint le serrer dans ses bras, le balançant tranquillement tout en chuchotant quelques mots rassurants, il se mit une note mentale "botter le cul de Nino à mort".
- Ça va aller Ohchan... Je suis là, tu n'es pas seul. - J'ai mal... J'ai... - Nous allons trouver une solution ne t'inquiète pas.
Ils restèrent un long moment ainsi. Aiba réussit à calmer Ohno puis, à le faire dormir après qu'il ait vidé toutes ses larmes. Une fois ce petit corps fragile couché, il prit son portable et quitta la pièce.
- Toma ? - ... - C'est Masaki - ... - Oui ça va merci, mais, je ne t'appelle pas vraiment pour ça... - ... - Oui c'est assez grave... Tu vois Ohchan est dévasté et j'ai bien peur que ça ne s'arrange pas s'il reste ici... - ... - Oui c'est ça... C'est la meilleure solution... Tu penses que c'est possible ? - ... - Super ! Merci Beaucoup ! - ... - Haha bien sûr, je sais que c'est ton poulain ! À une prochaine.
Il raccrocha puis soupira d'épuisement. Ce n'était pas une décision facile et il faudrait l'accord du premier concerné, mais, en tant qu'ami, c'était la meilleure chose qu'il puisse faire.
*************
Dans la soirée Ohno se réveilla toujours un peu groggy, mais, avec le mal de tête en moins. Il vérifia l'heure... "21h" passées, il pensa qu'il devrait s'excuser et remercier Aiba la prochaine fois qu'il le verrait. Il y avait d'ailleurs une note sur sa table qu'il prit entre ses doigts.
"Ohchan, je dois y aller, mais ! Je suis toujours à disposition ! Il suffit de m'appeler !! Alors n'hésite pas !! Prends soin de toi, xoxo"
Il sourit tendrement murmurant.
- Trop d'exclamations Aiba-chan...
Une sonnerie le coupa dans sa rêverie, il tâtonna son canapé à la recherche de cet objet qui ne devait être rien d'autre que son portable. Une fois celui-ci trouvé, il cligna des yeux à la lumière pour voir le nom de l'appel entrant. Il se recomposa une voix puis, décrocha.
- Hii Toma-chan - ... - Je... Je vais très bien merci... - ... - Qu- quoi !? - ... - Vr-Vraiment ? - ... - Je ne sais pas trop quoi dire, j'adorerais ça... Mais- - ... - Très bien, rendez-vous demain à 14h alors... - ... - Bonne soirée, Ja ~
Il raccrocha mécaniquement son portable avant de le fixer bouche bée. Il se leva et alla à son balcon regarder les multitudes d'appartements illuminés. Un tableau dont il ne se lassera jamais. Pourtant, cette nouvelle idée lui trottait dans la tête.
"Partir... Et tout reprendre à zéro ?" Une étape dont il avait toujours rêvé, mais, effrayante à passer dans un sens.
Il ferma les yeux pour inspirer une bouffée d'air frais mais, l'image de Nino le remerciant froidement pour cette nuit là le hanta une nouvelle fois... Cette remémoration mentale le conforta dans la réponse qu'il allait délivrer demain, c'est décidé.
Oui, c'était sûr maintenant... Il irait aux États-Unis !
*=*=*=*=*=*=*=*=*
Ohno regarda autour de lui avec de grands yeux émerveillés. Il venait d'arriver à New York et admirait l'immensité de la ville comme un enfant découvrant Disney. New York était immense avec des building hauts à n'en plus finir, des écrans publicitaires partout comme les deux présents à Shibuya et une foule de gens traversant les rues comme à Tokyo. Bon, New York n'était pas une ville que l'on pouvait qualifier de sublime, du moins pas comme Paris dont Jun ne faisait que vanter la beauté mais Ohno avait entendu dire qu'une fois la nuit tombée, New York s'illuminait et prenait un autre aspect.
"Ça te plaît?" Demanda Toma qui avait fait le voyage avec lui mais se devait de repartir quelques jours plus tard.
"C'est grand."
"C'est New York, quoi. Les américains aiment vivre dans l'excès, tu verras, tu mettras un peu de temps à t'habituer à leur mode de vie et certainement aussi à leur nourriture."
"Pourquoi?"
"Disons que les américains mangent... beaucoup. Leur assiette fait le double voir le triple des nôtres et la nourriture peut s'avérer assez grasse mais au pire, tu trouveras facilement des restaurants Japonais dans le coin." Sourit Toma.
"C'est un peu angoissant..."
"Je sais que les États-Unis sont très différents du Japon et que tu vas devoir prendre tes marques ici mais vois ça comme un nouveau départ, une nouvelle chance."
"Tokyo va me manquer."
"Écoute, Ohchan. Tu as vécu des choses assez difficiles ces derniers temps et tu as besoin d'évacuer tout ça pour ne pas te laisser sombrer mais je te promets que si c'est trop dur, tu peux revenir quand tu veux. Et si tu te plais ici, restes-y et ne reviens que quand le Japon te manquera trop. Tu n'es pas seul, on est là pour toi aussi."
"Merci." Ohno serra son ami dans ses bras.
"Je vais te montrer ton nouveau chez toi et te présenter à ton manager."
Toma appela un taxi et Ohno le suivit, priant de tomber sur quelqu'un de gentil et qui ne lui ferait pas autant de mal que Nino lui en avait fait. Ce nouveau départ était effrayant mais Ohno sentait au fond de lui qu'il en avait besoin pour avancer et oublier Nino.
Tous deux s'arrêtèrent devant un immeuble assez standing devant lequel un homme les attendait.
"Taisuke, ça fait un bail!" S'exclama Toma en serrant la main de l'homme.
"Je te rappelle que c'est toi qui m'a exclu de Tokyo." Plaisanta l'homme.
"Tu étais trop doué pour ne pas finir ici. Taisuke, voici Ohno Satoshi, Ohchan, voici Taisuke Yamato, ton nouveau manager." Sourit Toma. Ohno s'approcha timidement et rougit devant le sourire charmeur du jeune homme. Taisuke était jeune, dans les 25 ans tout au plus et Ohno devait admettre qu'il était très beau. Les cheveux bruns et courts avec quelques mèches lui tombant sur les yeux, un corps fin mais musclé et un sourire chaleureux.
"Bonjour."
"Bonjour Ohno-kun, j'ai beaucoup entendu parler de toi." Sourit gentiment Taisuke en lui serrant la main.
"Je pensais que vous seriez américain."
"Non, Taisuke travaille pour moi depuis plusieurs années et comme il est très bon dans son domaine, je l'ai envoyé ici. Il t'apprendra tout ce que tu dois savoir et t'aidera pour l'américain." Expliqua Toma.
"N'hésite pas à m'appeler si tu as besoin de quoi que ce soit surtout."
"Merci." Rougit Ohno.
"Trop mignon ton poulain, Toma, Nino est fou d'avoir laissé partir une telle beauté." Rit Taisuke.
"Tu connais Nino..." Grogna Toma, toujours en colère après le chanteur.
"Oh que oui, trop fier pour admettre ses erreurs et se rattraper quand il faut. Espérons que ce séjour ici va lui permettre d'ouvrir les yeux et de ne pas laisser passer une si belle rencontre." Approuva Taisuke.
"De quoi parlez-vous?" S'étonna Ohno.
"De rien." Fît précipitamment Toma. "Bon, sur ce, il est temps de t'installer Ohchan." Le patron sourit et poussa Ohno vers le building. Le jeune chanteur fronça les sourcils, Toma était vraiment nul pour mentir et en ce moment même, son ami lui cachait quelque chose.
L'appartement d'Ohno était spacieux et lumineux, la grande baie vitrée du salon donnant sur un balcon avec une belle vue de la ville. Tout était neuf et moderne et les pièces meublées et décorées avec goût.
"Ça te plaît?" Demanda Taisuke.
"C'est très beau."
"Ravi que tu aimes vu que c'est moi qui aie tout aménagé."
"Vraiment?"
"Hun. Je voulais quelque chose de sobre et moderne vu que je ne connaissais pas tes goûts." Sourit Taisuke.
"C'est parfait merci."
"Tu vas voir, Tokyo va beaucoup te manquer au début mais rien ne vaut une grande ville comme New York pour repartir de zéro. Cet endroit est magique, tu peux reconstruire pas mal de choses en travaillant dur."
"J'espère pouvoir réussir."
"Je suis sûr que oui et puis tu peux compter sur moi pour t'aider."
"Merci Yamato-san." S'inclina Ohno.
"Allons, ne sois pas si distant, on va passer notre vie ensemble et ici ce n'est pas le Japon. Appelle moi Taisuke ou Tai, laisse tomber la particule de politesse et le nom de famille."
Ohno rit et tourna son regard vers la ville. Oui, peut-être que ce nouveau départ lui permettrait d'avancer et d'oublier Nino. Et qui sait, peut-être rencontrerait-il quelqu'un capable de sincèrement l'aimer et prendre soin de lui.
***************
Nino grogna et ferma son piano avec rage. Ça faisait une semaine. Une semaine depuis sa nuit fantastique passée avec Ohno et depuis, le vide total. Nino avait beau essayer, il n'avait aucune inspiration. Depuis la chanson écrite juste après cette fameuse nuit, c'était le blanc total dans sa tête. Le chanteur avait beau essayer, aucune inspiration ne venait à lui. Il ne faisait que penser à Ohno et à leur fabuleuse nuit et rien ne pouvait le distraire de ça. Rien que repenser au magnifique corps de Satoshi bougeant contre le sien lui filait une gaule intersidérale et même sa main était devenue inutile pour le soulager car rien ne le satisfaisait au final. La seule chose apte à le faire serait Ohno lui-même mais voilà, le chanteur ne faisait plus parti de sa vie. Pourquoi? Parce que comme le con qu'il était, Nino avait jeté Ohno. Voir le regard plein tristesse du chanteur lorsqu'il l'avait quitté au petit matin lui avait fait mal mais cette douleur était-elle plus supportable que la douleur d'être de nouveau trahi ? Ohno lui manquait comme pas permis mais Nino pensait stupidement que le temps et les hommes l'aideraient à oublier. Qu'est-ce qu'il pouvait être con parfois.
"Sors de ma tête, putain!!!" Hurla Nino en jetant son verre contre le mur, le faisant se briser en mille morceaux. "Pourquoi j'arrive pas à l'oublier?" Murmura le chanteur en prenant sa tête dans ses mains pour bientôt réaliser avec horreur qu'il pleurait. Lui. Ninomiya Kazunari, le chanteur sans cœur ni scrupule pleurait pour un mec? Depuis quand était-il devenu si faible?
La sonnette de sa porte retentit et Nino se leva en essayant ses larmes rapidement.
"Jun?!"
"ABRUTI!!!" Un violent coup de poing l'envoya au tapis. "Pourquoi, non mais pourquoi suis-je ami avec un tel idiot?!" Gueula Jun en entrant.
"Ça va pas, qu'est-ce qui te prend?!" Rétorqua Nino.
"Il me prend que j'en ai marre de te voir bousiller tes chances d'être heureux! J'en ai marre de te voir agir comme un con prétentieux qui blesse les rares personnes tenant vraiment à lui!"
"De quoi parles-tu?"
"De Satoshi, abruti! Comment as-tu osé le jeter comme ça?! Tu lui as brisé le cœur!"
"Oh c'est bon on n’était pas en couple, on a juste baisé et c'est tout." Grogna Nino.
"T'es immonde! Comment peux-tu dire une chose pareille. Ohchan t'aime comme un fou et tu lui as piétiné le cœur!"
"Comme s 'il m'aimait vraiment." Marmonna Nino.
"Bien sûr qu'il t'aime! T'es trop têtu et stupide pour le voir! Il est dingue de toi et tout le monde l'a remarqué sauf toi parce que monsieur se borne à vivre dans le passé! Mais je vais te dire une bonne chose, Kazu. À vouloir trop vivre dans le passé et à rejeter tout le monde par peur de souffrir, tu vas juste finir seul et malheureux. T'es plus heureux de l'avoir rejeté alors que tu l'aimes aussi? Tu souffres moins que si t'avais tenté de lui faire confiance?"
"Depuis quand t'es devenu expert en amour? Ça te regarde pas et j'aime pas ce mec."
"Tant mieux parce que t'es pas prêt de le revoir."
"Comment ça?"
"À aller trop loin et à lui bousiller le cœur, tu l'as fait fuir. Satoshi est parti vivre aux États-Unis." Le visage de Nino perdit toutes ses couleurs à ces mots.
"Quoi?"
"Aiba l'a retrouvé en train de pleurer et de se saouler la tête dans son appartement. Il a appelé Toma pour lui demander de l'aide. Toma a accepté d'envoyer Ohchan faire sa carrière aux États-Unis. Il y est depuis une semaine."
À cette nouvelle, le cœur de Nino se brisa et la douleur ressentie se fit plus forte qu'après la trahison de son ex manager. Ohno était parti... Loin de lui, dans un autre pays... Il venait de perdre la seule personne dont il était éperdument amoureux, la seule belle chose de sa vie de merde qui lui soit arrivé en deux ans et ça faisait très très mal....
- Nino ?! Tu ne réagis vraiment pas !? Ça ne te fais rien qu'il ne soit plu- - La ferme ! S'écria le chanteur. - Nino tu n'es qu'un- - Pars... Dégage d'ici ! - Qu'est-ce que !? Ce n'est pas en t'isolant que tu régleras tes problèmes ! Et je ne te lâcherai pas que tu le veuilles ou non ! - Jun... S'il te plaît.. Sa voix n'était plus qu'une misérable supplication.
Le directeur le toisa bizarrement avant de partir sans un mot, laissant Nino dans un épais silence qui bientôt, fut rempli par ses sanglots.
C'était misérable de réagir ainsi, il le savait mais au fond, une peur viscéral d'être rejeté à nouveau l'empêchait d'avancer. "Aimer" c'est une chose effrayante lorsque l'on ne contrôle rien, et, avec Ohno il n'avait la main mise sur rien. Cet homme n'était pas comme les autres, il ne se laissait pas faire mais, surtout.. Il l'acceptait tel qu'il était réellement. Un sale gosse grincheux et prétentieux. Il était sûr qu'il pourrait être puéril et égoïste avec lui sans avoir peur d'être délaissé, un sentiment de sécurité émanait de ses innombrables sourires. Pourtant il avait tout gâché, être aimé.. Est-ce si dur à accepter ?
- Qu'est-ce que j'ai fait ?.. Cette question n'avait pour conséquence que de l'envoyer d'autant plus vers le bas. Il frappa violemment un mur à proximité avec son poing, soulageant légèrement cette haine qu'il avait pour lui mais, n'exorcisant néanmoins pas l'incommensurable douleur.
- J'ai merdé.. Le poing serré contre sa poitrine il lui était impossible de dire qu'elle était la douleur la plus lancinante, entre celle de sa main et celle de son cœur.
*********
- Satoshi-chan ! Réveille toi ! - Hum.. Kazu... Grommela t-il en réponse. Son corps s'éveilla difficilement laissant ses yeux s'ouvrir peu à peu au monde extérieur. - Kazu ?..
Son cerveau analysa rapidement sa situation, son environnement, et, le fait qu'il n'était pas seul. - Taisuke !! Qu'est-ce que tu fais là !?
Le dit homme ignora sa question et sourit diaboliquement, s'asseyant sur le bout du lit de l'idole.
- Kazu.. Comme Ninomiya Kazunari ? - Je.. Quoi ? Non ! Balbutia Ohno - Oh.. Tu faisais un rêve "Humide" ? Désolé de t'avoir réveillé mec ! Mais on doit visiter la ville pour que tu prennes quelques marques. - Attends ! Quoi ? Je ne.. - Avant de ne dire quoique ce soit pour ta défense laisse moi souligner cette bosse non innocente ici ! Hahahaha. Dit-il tout en pointant l'entre jambe d'Ohno amusé.
Il baissa lentement sa tête dans un frisson d'angoisse appréhendant le résultat, et, poussa un cri de gène lorsqu'il vit l'énorme érection qui formait une bien évidente bosse sous les draps. Il attrapa un oreiller à porté de main et l'appuya sur son pêché, non sans un gémissement incontrôlable lors du processus.
- Ah ! Ce-ce... Ce n'est pas.. Je... Il était extrêmement honteux, rien de cohérent s'échappait de sa bouche et son corps montait en température. - Hahaha j'en ai vu d'autre ! Bien que celle-ci.. L’homme lécha significativement sa lèvre supérieur avant de continuer. - Mais ! Peu importe je ne toucherai pas au trésor de Nino ~ - Tré-trésor ? - Allez ! Occupe toi de tout ça, et rejoins moi dans 1 heure au café "Enjoy Simple Taste" face à l'entrée de ton immeuble.
Il se leva et se dirigea comme si de rien n'était vers la sortie. Arrivé à la porte d'entrée il se retourna vers Ohno.
- Oh ! Il y a quelques journaux avec plusieurs photoshoots d'un certain "Ninomiya Kazunari" sur la table basse du salon ~ bye bye
Le chanteur resta ahuri sur son lit, ne sachant pas trop comment réagir. Ses joues étaient d'un rouge profond et tout son corps semblait être en feu. Il ne se souvenait pas vraiment de son rêve mais, quelques images de Nino effectuant des roulements de hanches contre son membre, le chevauchant sans vergogne subsistaient dans son esprit endormi. Il n'avait pas vraiment de préférence lors de ses rapports sexuels pour le peu qu’il eu, mais, Nino attisait tous ses désirs, il le voulait en lui, et, être en lui. Des échanges orgasmiques où leurs corps ne feraient plus qu'un à chacun de leur plaisir charnel.
Il soupira, c'était pathétique.. Encore et toujours ces mêmes sentiments. Une semaine s'était écoulée et malgré tous ses efforts son cœur refusait d'abandonner.
Habillé seulement d'un boxer, il se leva de son lit, affrontant l'air frais de son appartement. Il grogna lorsqu'il sentit à quel point son envie était oppressante. C'est difficilement qu'il marcha jusqu'au salon, zieutant discrètement la table basse, de peur que quelqu'un le guette, si les journaux étaient vraiment là. Il vit six journaux étalés sur celle-ci, chacun d’entre eux avaient pour photo de couverture, l'homme qui le hantait corps et âme.
Il prit l'un d'eux en main, le feuilleta jusqu'à la page voulu, un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'il vit la photo de Nino assis sur le petit banc spécifique à un joueur de piano, ses petites mains boudinées étaient gracieusement posées sur différentes touches, s'en même pouvoir l'entendre, il imagina une douce mélodie pouvant accompagner son expression aimante. Peu importe son incapacité à aimer un être humain, la musique est vraisemblablement le partenaire qui lui correspondrait le mieux.
Il caressa du bout des doigts la photographie de ce visage heureux, avant de le poser tranquillement sur la table. Il avait cette impressionnante érection mais, à vrai dire il n'avait pas envie de l'assouvir.. Pas comme ça..
C'est machinalement et sans plaisir qu'il abaissa son boxer, révélant sa dureté non désirée. Sa main droite l'empoigna, et, très vite il effectua un mouvement de vas et viens rapide, pour en finir le plus vite possible. Ses yeux ne quittaient pas ceux de la photo de l'idole qui resplendissait sur scène. Il pouvait sentir ses veines gonfler sous ses doigts, le frottement régulier commençait à le faire gémir des paroles incohérentes. Avec sa main gauche il alla malaxer ses testicules pour intensifier le plaisir.
Involontairement son esprit divagua sur la bouche du chanteur, elle lui servait le plus souvent à dire des mots blessants mais, lorsqu'il l'utilisait pour faire plaisir aux gens elle s'avérait être magique. Avec ses doigts il effectua des passages furtifs sur sa pointe, grattant de temps à autre sa fente. Celle-ci suintait déjà de liquide pré-éjaculatoire. Il sera méchamment sa main sur son membre, imaginant la chaude et humide bouche de Nino à la place puis, accentua son geste.
Ses jambes commencèrent à trembler, il était proche.
Pour accélérer sa venue, sa main gauche qui jusqu'ici pétrissait ses boules, descendit plus bas jusqu'à son antre et, d'un geste brusque il y pénétra deux de ses doigts. C'était douloureux, une sensation de brûlure l'envahit de l'intérieur, mais, le plaisir d'imaginer le sexe de Nino faisant de même à la place de ses doigts, en plus de son activité sur son pénis suffirent à le faire jouir durement.
- Ka-Kazu... Kazuuu ! Aahaaaaah ! S'écria t-il
Sa semence se répandit sur l'image glacée du sourire très commercial de l'idole, la personne qu'il aimait inconditionnellement malgré tout le mal qu'il pouvait lui faire. Le liquide blanchâtre imprégna le papier tout comme Nino s'insinuait dans le cœur d'Ohno. Il lui était impossible de l'oublier, du moins pas pour le moment. Il l'aimait c'était indéniable mais, pour le bien de son cœur et la sérénité de son esprit il devait l'occulter loin.. Loin de lui et tout reprendre à zéro. Taisuke n'avait pas l'air mauvais.. Pensa t-il.
- Tout recommencer ! Dit-il, prenant les journaux souillés pour les jeter dans la poubelle, de la même manière que Nino avait jeté son amour.
Il s'arrêta quelque instant devant sa corbeille hésitant à en garder un.. C'est avec toute sa capacité mentale qu'il se détourna de ses précieux souvenirs pour aller se laver de ces dernières traces "d'amour" pour cet homme.
- Tout recommencer.. Murmura t-il, sa voix paraissait confiante pourtant les larmes qui s'écoulaient sur ses joues en attestaient le contraire.