Titre: Retour dans les Souvenirs d'Angleterre
Auteur: Dragonna
Personnages/Pairing: Arthur (Angleterre), Francis (France) . Fruk sous-entendu.
Avertissement: Sous-entendu (très clair) de choses que Punk!Arthur aurait fait à Francis durant la guerre de 100 ans et en temps que pirate. J'aime Bad!Arthur...
Raiting: T
Notes éventuelles: ....On écrit pas assez sur l'époque médiévale. Rien qu'avec la relation franco-anglaise de l'époque, il y aurait de quoi faire un roman (et même plus).
Il entra dans cette pièce. Personne d'autre que lui n'y avait accès. C'était un endroit personnel dans lequel lui seul pouvait entrer. Alfred avait parfois voulu savoir ce qu'il y avait ici mais l'anglais l'avait menacé des pires tortures/punitions/malédictions s'il osait seulement en chercher la clé...ou en reparler.
Cette pièce, c'était là où était ''rangé'' son passé.
Tout ce qu'il avait eu, gagné, obtenu...habits, objets, armes. Ici sa vieille armure, ses vieilles épées, cartes enroulées, boussoles et montres anciennes. Il repoussa la porte derrière lui, la laissant entrouverte (qui viendrait à cette heure-là?) et alluma la lumière. Dès que ce qui emplissait la pièce apparu à son regard, des images surgirent dans sa mémoire.
Une vie de plusieurs siècles...
....Tant de choses à se remémorer, de souvenirs bons et mauvais, douloureux ou heureux. Il passa devant des maquettes de ses vieux bateaux qu'il avait fait lui-même.
Des armes étaient suspendues ici et là, lui rappelant ce qu'il avait maitrisé dans les précédentes années. Tout n'était pas là bien sûr.
Certains objets étaient autre part dans son manoir, dans la bibliothèque ou le bureau où il travaillait.
Souvent il s'agissait des plus précieux ou des plus beaux.
Mais là était la majorité de ses souvenirs matériels.
Il s'immobilisa soudain près d'une étagère où étaient entreposés plusieurs objets divers, tous en bon état..Il était assez délicat et prenait soin de ses affaires, aimant garder des souvenirs de son passé en un seul morceau. Tous était bien entretenus, les costumes parfaitement prorpes et recousus.
Tous étaient vraiment en bon état...
....Sauf un....
...Qui attira immédiatement son regard...
- «C'est...» Il posa au sol ce qu'il portait jusqu'ici et se dirigea vers ce qu'il fixait. C'était un arc, vermoulu et pourri par endroit. La corde était cassée et entortillée de chaque côté, la courbe en bois brisée en son milieu, moisi à cet endroit.
Il était vieux, très vieux.
Datant au moins du 12e siècle...de son enfance.
D'où venait-il déjà?
Il plissa les yeux, fouillant sa mémoire et soudain ça lui revint. C'était un cadeau qu'on lui avait fait. Mais un cadeau de qui? Certainement pas de ses frères ou de sa soeur. A cette époque ils prennaient la moindre occasion pour le cogner, le harceler ou lui jeter des malédictions diverses et variées.
Un cadeau de...
...la personne qu'il clamait haïr depuis des siècles.
Il laissa son regard se perdre dans la pièce dans qu'il se plongeait dans ces souvenirs-là, pour la première fois depuis un très long moment.
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- «Tiens Arthur! C'est pour toi! Tu t'entraines à tirer à l'arc non? Voilà donc un uniquement à toi, en bois heum...bref il vient d'Italie...» L'arc était assez grand, élégant, et les flèches toutes ornées de la même décoration.
Angleterre, tout en l'admirant, eut un sourire narquois «Tu ne te souviens plus du nom de ce bois? Stupid...» Une tape sur la tête le fit froncer ses épais sourcils et il envoya en réponse un coup de pied dans le tibia de son rival. «Ne me touches pas les cheveux!» Il s'éloigna sans même avoir formulé autre chose qu'un ''merci'' terriblement bas et donc peu audible.
A croire que ça lui faisait mal de le remercier!
C'était surement le cas d'ailleurs...
Il tourna ensuite le dos à l'autre blond en banda l'arc, grimaçant en essayant de tirer la corde correctement. Du haut de son apparence d'enfant de 9 ans, il n'était pas si fort que ça.
France, toujours le même, attrapa alors ses poignets et l'aida à les mettre correctement sur l'arc et la flèche, à tendre la corde. «Bien...» Doucement le français relâcha sa propre prise «Tu peux lâcher maintenant...dou..» Arthur n'attendit pas et envoya le trait qui se planta juste à côté de la cible qu'était le tronc d'arbre.
Ayant mal calculé sa force de tir, la jeune nation faillit tomber en arrière mais la présence de l'autre pays, qui le retint, l'en empêcha. La voix moqueuse mais relativement douce de Francis atteignit alors son oreille «Va encore falloir t'entrainer un peu mon tout petit prince!
- NE M'APPELLES PAS COMME CA!» Il pointa, plus pour appuyer ses mots qu'autre chose, son arc sur son rival avec un air presque meurtrier, obligeant l'autre à s'excuser (même s'il avait l'air plus prêt à rire qu'autre chose). «ET ARRETES DE TE MOQUER DE MA TAILLE STUPID FROG!»
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Angleterre cligna des yeux, sortant de ses pensées, de ses souvenirs. «Ca fait si longtemps...» Murmura-t-il en reposant l'arme cassée sur son support, auprès des flèches en tout aussi mauvais état, gâtées par le temps. Leur bois, comme celui de l'arc, était également vermoulu, pourri par endroit, tâché. Certaines avaient été cassés, les ornements de la partie non pointues perdus. Mais il ne s'en était pas débarrassé. Il n'avait jamais jeté quoique ce soit appartenant à son passé lointain, à son enfance. Parce qu'il ne voulait pas oublier ce passé mouvementé, la base de son histoire et de sa vie. Ses yeux verts se reposèrent alors sur l'arme cassée en deux: «Comment s'est-il brisé déjà?»
Ha oui...
Il l'avait jeté contre un mur dans un accès de rage après le début de la guerre de cent ans. Il avait passé sa colère sur cet arc qui l'accompagnait depuis tellement de temps. Après en avoir pris soin tellement longtemps. Stupides colères d'adolescent qu'il avait à l'époque, vraiment stupides...
Y avait-il seulement de ça?
...Un simple accès de colère?
Il se releva, soupirant et se détourna de ce souvenir qui lui rappelait l'époque où son pays était encore le ''vassal'' de la France. D'accord Francis n'était pas si insupportable à l'époque. Leur rapport n'avait certes rien à voir avec celui qu'il avait lui-même entretenu avec Alfred, soit comme des frères. Mais ils étaient tout de même proches d'un certain point de vue.
Amis?
Peut-être quelque chose comme ça...
Il avait encore quelques objets divers à ranger, il se dirigea donc vers un autre coin de la grande pièce. S'agenouillant près d'un coffre, il en souleva le couvercle et s'apprêta à poser quelque chose à l'intérieur quand une forme rectangulaire de deux couleurs différentes attira son attention.
Un jeu d'échec ancien, très ancien...
...un des premiers jeux de ce type...
Mué par un impulsion subite...était-il nostalgique aujourd'hui? Il s'en saisit et ouvrit la boite avec lenteur, regardant les pièces qui gisaient, inutilisées depuis des siècles, dans les deux parties du damier.
Et son origine lui revint lorsqu'il souleva le ''cavalier'' qui avait la forme d'une licorne cabrée.
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- «C'est...un jeu d'échec? Je n'en avait jamais vu avant! J'en avais juste un peu entendu parler!» La jeune nation à l'apparence d'un adolescent de 10/11 ans souriait très légèrement en faisant tourner la boîte en bois, décorée de carrées de deux couleurs différente, entre ses doigts. «Merci France!» Il eut un sourire qu'il ne put réprimer. Il oubliait parfois sa rancune envers le français pour l'avoir pris de force dans son pays durant la guerre entre les Capétiens et les Plantagênet. De toute façon il aurait été trop jeune pour se battre. Son roi n'aurait pas laissé sa nation, aussi âgée soit-elle en réalité, se battre alors qu'il avait l'apparence d'un enfant.
Le blond rit et dit, se frottant la nuque «De rien, c'est un jeu qui développe la logique et la stratégie, ça ne peut être que bénéfique! Et s'il te plaît...» Il massa son épaule bandée, se forçant à garder un sourire tendre bien que (légèrement) crispé «...Ne me prends plus pour cible quand tu t'entraine au tir à l'arc s'il te plaît. J'ai déjà assez de blessures comme ça! Je sais que tu m'en veux mais ça ne va pas changer grand chose de me lancer des flèches tu sais?» Il avait l'impression que dire ça ne changerait rien et qu'il continuerait à être pris pour une cible mouvante.
L'autre nation eut un air trop innocent pour être honnête. Il y avait toujours des tensions entre les anglais et les français.
A cause de toutes ces histoires de mariage...Stupide Roi qui avait répudié sa femme Alienor qui était alors allé épouser le futur roi d'Angleterre Henri II. Ca avait bien fichu le bazar en France ça. Et lui avait fait perdre des territoires au profit de son voisin en plus.
Chassant ses maussades idées France ébouriffa les cheveux blonds du pré-adolescent, s'attirant un regard assassin «Je t'apprendrais à y jouer ce soir! Moi c'est Espagne qui m'a appris!»
Arthur ouvrit la boîte et ses yeux s'écarquillèrent quand il vit les pièces «Elles ont la forme de licornes, fées, farfadets et autres...comment ca se fait?» Il ne savait pas s'il devait être heureux ou juste surpris. «Ils n'ont pas cette forme normalement non?»
Francis rit et haussa les épaules «Comme c'est un jeu pour toi, j'ai demandé au sculpteur des pièces spéciales! J'ai décrit les créatures comme toi tu me les avais décrit il y a un petit moment!»
Angleterre rougit légèrement. Quelque part une telle personnalisation d'un cadeau à son intention lui faisait très plaisir mais il n'aurait jamais voulu l'avouer à qui que ce soit. Fierté oblige!
Il marmonna donc un quasi inaudible «Merci Frog!». Parfois il avait vraiment du mal à détester son ''rival''. Il tourna légèrement les pièces de deux couleurs différents entre son pouce et index. Elles étaient délicatement sculptées, preuve qu'elles étaient le fruit d'un long et délicat travail. Sortant de sa contemplation il s'exclama: «Alors tu m'apprends?» et il se dirigea d'autorité vers la petite table devant la cheminée.
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Arthur regarda la boite. Le bois s'était décoloré, les carreaux étaient rayés à cause des trop nombreuses utilisations. Les traits des pièces s'étaient estompés, ne laissant que le contour, la forme. Le jeu datait du 12e siècle quand même.
Il referma la boîte. «Il est vraiment vieux ce jeu...pff ce stupid frog se comportait de façon...trop amicale à l'époque! Je suis sûr qu'il essayait de m'acheter!»...
Pendant ce moment où leurs pays s'affrontaient pour des territoires de France, pendant que les Capétiens faisaient face aux Plantagenêt. La première guerre de cent ans.
Il n'y avait pas participé, n'avait eu que de maigres informations que Francis voulait bien lui donner ou qu'il recueillait en fouillant dans le bureau de son rival/ami d'enfance/geôlier. Il avait été un otage, enlevé par les français vers le milieu du conflit, pour obliger les anglais à ne pas aller trop loin.
Finalement il avait été rendu à son roi en 1259, après la signature du traité de paix. Et avait retrouvé avec bonheur son pays. Mais bon il n'était pas le seul à avoir vécu ça. Romano avait été longtemps ''retenu'' en Espagne, et Italie en Autriche. De plus la présence de son propre peuple sur le territoire français, prenant des région de ce pays...ca aussi il l'avait ressenti, il avait grandis, était devenu plus fort. Vers la fin de cette lutte, France avait été plus enclin à avouer telle ou telle information. Il avait de bons rois, des rois forts et sages, comme Saint-Louis qui l'avait mené à la victoire finalement.
L'autre nation ne lui avait jamais fait de mal..
...S'était comporté en ami avec lui! Pas en frère...comme s'il craignait quelque chose.
La guerre sans doute...
Arthur regarda le jeu, pensif, le refermant lentement et tournant entre ses mains: «On était plutôt des amis d'enfance en fait, ou quelque chose comme ça...et les tensions entre nos pays nous ont influencés durablement par la suite...mais...aussi il y a eu ce moment...ce jour où il a...».
Y avait-il seulement de ça? Ou autre chose?
Il serra le poings, fermant douloureusement les yeux, chassant ce souvenir trop amer et douloureux auquel il ne désirait pas penser, pas maintenant. Il n'arrivait toujours pas à comprendre le pourquoi d'une telle action. Mais il n'allait certainement pas aller voir France et lui demander, comme ça dans la conversation, des explications sur ce jour-là.
Il rangea doucement le jeu dans le coffre. Il était beaucoup trop précieux pour être jeter, il était unique après tout. Même après le début de la guerre de 100 ans, alors qu'il criait détester France, il n'avait pu s'en débarasser, comme pour l'arc.
- «Je suis un sentimental! C'est terrible! Mais je ne peux pas tourner le dos à mon passé.» Il referma le meuble et se dirigea vers un autre endroit, passant devant l'armoire où était rangé ses vieux costumes comme celui de pirate, contourna distraitement sa vieille armure à cape rouge pour arriver là où il voulait. Il déposa doucement le reste son fardeau et entreprit de le ranger correctement sur l'étagère quand quelque chose lui tomba sur le crâne avant de rouler au sol.
Arthur se massa la tête en réprimant un juron et marmonna: «Qu'est-ce que...» Il baissa les yeux, ceux-ci tombant sur un vieux fourreau en cuir marron et noir, orné de quelque arabesques sombres et marqué de tâches de sang qui n'avait jamais pu s'effacer.
- «C'est...» Il attrapa l'objet poussiéreux. Le cuir avait pourri à certains endroit, quand il n'était pas déchiré (sans doute par des coups d'épées). «Ma première vraie épée...» Avant celle-là, il en avait eu oui mais c'était plus des lames pour s'entrainer.
Celle-ci était plus spéciale, c'était sa première arme personnelle depuis l'arc. C'était avec celle-là qu'il avait fait la guerre de cent ans. Il posa la main sur le pommeau qui lui semblait aujourd'hui trop petit (pour sa main de ''jeune adulte'') et il l'était, comparé à celui de son épée actuelle.
Il savait qu'à l'époque il était orné à certains endroits d'une couleur dorée par dessus le bois, couleur qui s'était estompée avec le temps.
Il tira, sortant son ancienne arme de son étui. Il n'y avait plus qu'une demi-lame dont la base, juste sous le pommeau, était gravée d'arabesque noires.
La vieille langue païenne de son pays...son nom dans cette langue ancienne.
Arthur...
L'épée était brisée en son milieu, le bout perdu à jamais...depuis longtemps...
...perdu à la Bataille de Castillon.
Cette bataille, la dernière de la guerre de 100 ans, avait eu lieu le 17 juillet 1453. Elle opposait les armées de Henri VI d'Angleterre à Charles VII de France.
La bataille décisive, le dernier acte...
La bataille qui avait signé la victoire pour Francis et la défaite pour lui.
La bataille où il avait été capturé...et...
C'était France qui avait brisé son épée, mettant fin à leur affrontement. Un combat violent, sans pitié, où le français s'était déchainé contre lui, extériorisant toute sa haine envers lui, haine qu'il avait bien mérité...et un coup plus violent qu'un autre avait rompu le fil de son arme, l'envoyant au sol, à la merci de son adversaire, le toisant d'un regard glacial...celui qu'il avait à son encontre depuis la mort de Jeanne. Et ses mots qu'il avait semblé savourer: «Tu es fini Angleterre!»
Cette épée...
...qu'il lui avait offerte en 1303.
Alors que la fin de la lutte entre Capétiens et Plantagenêt approchait, touchait à sa fin.
Il laissait ses souvenirs, de cette période révolue et lointaine, remonter à sa mémoire, lui laissant un arrière-goût nostalgique.
**************
Angleterre avait à présent l'apparence d'un garçon de 12 ans, il avait bien grandis en un siècle. La lutte entre son pays et celui de France semblait s'atténuer et serait bientôt terminée. Enfin d'après son rival. Rien ne disait que ça se ferait si vite que ça. Et surtout son rival se gardait bien de lui dire lequel des deux pays remportait la victoire. Vu ses foutus sourires, surement le sien. Secouant la tête, il revint à son entraînement. Il banda une nouvelle fois son arc, visant la cible avec soin (il était très bon dans cette discipline).
- «Arthur!» Souffla soudain une voix tout contre son cou, le faisant glapir de surprise et la flèche partit se planter dans un arbre totalement vers la droite.
- «NE REFAIS PLUS JAMAIS CA OU JE TE TUE!» Hurla-t-il, écarlate, en frappant son ''ennemi'' au visage, le faisant reculer de surprise et presque tomber. Jamais il n'avouerait que l'autre lui avait fait autant peur qu'il ne l'avait gêné. Ses joues le brûlaient encore...
Foutue condition de jeune adolescent tiens...
Le français se reprit bien vite. Il était véritablement adorable quand il s'énervait ce petit. Secouant la tête pour chasser ces idées il demanda «J'ai une bonne nouvelle! Devines quoi?
- Vous êtes en train de perdre?» Ironisa Angleterre. Il aurait bien aimé que ça soit le cas mais préféra s'abstenir de le dire. Autant mettre ça sur le ton de la plaisanterie ou l'autre pourrait mal le prendre.
Tant qu'il était chez lui, il préférait éviter!
- «Non c'est plutôt l'inverse...et des négociations sont en cours pour définir des closes de paix entre ton roi et Saint-Louis, le mien. Ce qui veut dire que tu pourras rentrer bientôt chez toi! Retourner dans ton pays donc!»
Les yeux verts de la jeune nation s'emplirent d'étoiles de joie, bien qu'il resta immobile à sa place, détournant le regard rapidement pour ne pas voir le sourire moqueur de son vis-à-vis. «Parfait, j'en avais assez de te voir!»
Soudain Francis lui glissa quelque chose entre les mains...un fourreau «Tiens, elle vient tout juste de sortir de la forge! Je t'ai bien observé pendant les entrainements, c'est le genre qui le convient bien je pense».
Arthur tira l'épée, remarquant son nom (écrit en langue ancienne de son pays) gravé sur la base de la lame. Elle était effectivement parfaite, comme un prolongement de sa main, implacablement équilibrée. Il fendit l'air une ou deux fois avec. Ni trop lourde, ni rien...parfaite! «Merci Frog!» Marmonna-t-il, maudissant le il ne savait quoi qui le faisait rougir. Il chassa cette pensée en menaçant de sa nouvelle arme le français «En garde!» s'exclama en jetant arc et flèche de côté.
Francis éclata de rire et dégaina à son tour, répondant d'un ton clairement taquin: «D'accord...Si tu veux mon petit prince!
- NE M'APPELLES PAS COMME CA! C'EST LA ENIEME FOIS QUE JE TE LE DIS! ET JE NE SUIS PAS PETIT!»
Il se jeta sur le français et le duel commença.
*************
Arthur tourna la lame brisée entre ses doigts. Pourquoi l'avait-il gardé déjà? Parce qu'elle l'avait accompagnée pendant cent ans de lutte et qu'elle était associé à tant de choses? Qu'elle lui convenait parfaitement à l'époque? Parce que c'était sa première vraie épée à lui seul? Ou peut-être...autre chose? Il n'y avait jamais vraiment réfléchi en fait.
Pourquoi je l'ai gardé ? Je veux dire même avant la guerre de cent ans?
Je haïssais France à l'époque, pourquoi j'ai gardé son cadeau?
Pour le battre avec, histoire de faire un peu d'ironie?
Oui ça ressemblait bien à sa façon de penser de l'époque. Le souvenir d'Azincourt passa dans son esprit, les morts, le sang, le massacre, la victoire écrasante de son peuple. Il avait laminé son ennemi ce jour, l'avait gravement blessé...avant de le laisser partir.
Il ne savait même plus pourquoi...il avait fait ça.
Alors qu'il était à sa merci...
Et puis la guerre avait continué... son peuple avait presque gagné. Son roi avait non seulement réussi, grâce à un traité, à récupérer la couronne de France pour son hériter mais était aussi le régent du pays envahi...
Et Francis avait été capturé par les Bourguignons qui le lui avaient livré .
Il avait presque eu pitié de lui...presque. Il était totalement à sa merci...Une brusque nausée, un dégoût de lui même remonta dans sa gorge lorsqu'une scène lui revint à l'esprit. La (couronne de ) France appartenait à l'Angleterre à cause de ce traité non? Il avait voulu appliquer ça, histoire de faire bien comprendre la situation à son rival déchu.
Dire qu'il avait tout fait pour occulter ça...mais il n'en avait aucun droit en réalité.
Prusse avait fait pareil (enfin il pensait) et s'était excusé (ou était-ce pour autre chose?) auprès de France.
Mais lui jamais...aucune excuse.
Et il avait recommencé, utilisant le chantage après. Qu'est-ce qu'il était minable à l'époque. C'était bien lui le plus pervers des deux à ce moment-là.
Comment avait-il pu faire ça à l'époque? Et dire que ça n'avait pas été la dernière fois...
Pathétique...il avait été pathétique..
Et son ennemi s'était laissé faire, acceptant sa défaite...presque digne dans celle-ci. Mais ayant toujours au fond de lui cette rébellion qui n'avait pas tardé à ressortir, cette fidélité envers celui qu'il considéré comme héritier de la couronne: Charles d'Orléans, le futur Charles VII.
Il avait été forcé de s'agenouiller devant le nouveau régent, devant Henri d'Angleterre, mais sa fidélité prononcée ce jour-là n'était qu'un mensonge, une façade construite sous la contrainte.
Il s'était offert oui...mais ça n'avait de volontaire ou de sincère. C'était presque un sacrifice nécéssaire pour la suite à ses yeux...
...pour gagner la confiance, faire se relâcher la surveillance.
Le français s'était échapper quelques années plus tard pour rejoindre son dauphin, tout déshérité qu'était celui-ci, pour le soutenir, l'aider à reprendre ce qui lui était du selon lui.
Et c'était là que Jeanne était entrée en scène...
Et que tout avait commencé à aller de travers pour lui, pour les anglais. France semblait avoir reçu un regain d''énergie. Il était redevenu fort, sûr de lui...et l'effet sur ses armées n'en était que plus visible.
Sa propre armée avait reculé de plus en plus...
Et finalement...malgré des années de lutte et la mort de la pucelle, ils avaient quand même perdus. Les français les avaient bouté hors de leur pays.
Il rangea la lame dans son fourreau et la fixa pendant de longues minutes, les sourcils froncés. Que de souvenirs agréables et désagréables y étaient liés. Et tout était revenu d'un coup, même les évènements désagréable qu'il aurait préféré oublier, qu'il aurait voulu garder dans un coin de sa mémoire. Ho...Il savait que France lui avait pardonné...pas besoin d'en avoir parlé avec lui, il le connaissait assez pour lme savoir mais...lui avait encore une impression de culpabilité quand il y songeait à nouveau.
Ce qu'il avait fait...plusieurs fois dans l'histoire et dont la première était durant cette guerre restait tout de même minable comme action.
Dire qu'à l'époque, il en était fier et pire s'en était vanté plus tard!
Devant Espagne en plus...
C'était presque insupportable à ressasser.
Il ne pouvait chasser cette honte qui lui serrait le ventre malgré lui.
Il la reposa là où elle était. Et soupira, repoussant quelques mèches blondes derrière son oreille. Décidément ce n'était pas son jour. Il détestait ressasser ses erreurs, après il ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir. Peut-être à raison oui, mais tout de même.
Peut-être devrait-il ressortir de cette vieille pièce où il rangeait chaque ''acte'' de son passé? Avant qu'il ne tombe sur autre chose?
Il se leva et repassa devant la large armoire où était accroché ses vêtements anciens, des différentes époques. Un sourire presque amusé se dessina sur ses lèvres alors que, pensivement, il écartait les deux battant de cette penderie. Son costume rouge de pirate attira aussitôt son regard, avec son chapeau décoré de plumes, son cache-oeil. Il eut un petit rire...avant de se souvenir d'un évènement précis qui lui fit détourner les yeux, un sentiment grandissant de gêne et de honte remontant en lui.
Un rire presque désabusé lui échappa alors: «J'étais vraiment un vaurien à l'époque, France avait raison!»
Vaurien?
Le mot était encore faible pourtant..
A se demander comment il pouvait vraiment lui avoir pardonné...
Une sonnerie de téléphone venue de son bureau le tira de sa plongée dans ses chaotiques souvenirs et il se dirigea vers la pièce en question, refermant la porte de son passé...
...pour le moment.
Fin
Note de Fin ou Petit Cours d'Histoire
- La Première Guerre de Cent Ans (1159 à 1259) !
Ceci est un "résumé" de l'article trouvé sur wikipédia.
Le conflit opposant les dynasties des Capétiens et des Plantagenêt couvre une période de 100 ans pendant laquelle s'affrontent le Royaume de France et celui d'Angleterre. Ce conflit est aussi appelé par certains historiens, la «première Guerre de Cent Ans».
La guerre commence en 1159 lorsque les armées de Henri II d'Angleterre entrent dans Périgueux.
Le roi d'Angleterre a en effet décidé d'agrandir encore ses possessions dans le Sud-Ouest en annexant le comté de Toulouse qui comprend, entre autres, le Quercy.
À partir de 1170, Alienor d'Aquitaine, pourtant toujours épouse d'Henri II, lui dispute territoires et légitimité au trône en soulevant contre lui ses propres fils (comme Richard Cœur de Lion par exemple).
Cette guerre est aussi la lente reconquête par les Capétiens de leur royaume. En effet, le pouvoir royal est encore peu étendu sur tout le territoire de France et la faiblesse de Louis VII n'arrange rien (Répudier sa femme Alienor fut d'ailleurs une belle erreur puisqu'il perdit l'Aquitaine en faisant ça). En revanche, par la suite, la France aura la chance de connaître trois souverains exceptionnels servis par une non moins exceptionnelle longévité.
Le 4 décembre 1259 à Paris, Saint Louis signe un traité de paix avec l'Angleterre mettant ainsi fin à la première «Guerre de Cent Ans» entre les deux pays. Il y eut plusieurs années de négociations entre Philippe le Hardi et Édouard Ier d'Angleterre qui aboutirent au traité d'Amiens en 1279, qui donna satisfaction aux revendications anglaises sur l'Agenais.
La première guerre de Cent Ans s'achève donc définitivement avec le Traité de Montreuil-sur-Mer, ratifié le 19 juin 1299 par Philippe IV le Bel et Édouard Ier, qui prévoit le mariage d'Isabelle, fille de Philippe le Bel, avec Édouard II. Le 20 mai 1303, la France et l'Angleterre signent le traité de Paris qui confirme les dispositions arrêtées par le traité de Montreuil..
- L'arrivée des échecs en occident
L'arrivée des échecs en Europe se fait sans doute aux alentours de l'an 1000 par l'Espagne musulmane ou l'Italie du sud. En 1010, sa première mention écrite en Occident a été trouvée dans un testament en Catalogne. Dès son arrivée dans la chrétienté, l'échiquier, les pièces (les noms et parfois la forme), ainsi que les règles s'occidentalisent progressivement.