La violence des mots

[gossipcoco]

En ce moment, je traverse un épisode de déprime et d'angoise, dû pour l'essentiel à l'ambiance (très dégradée) de mon travail. J'ai tenu le coup toute l'année avant de craquer complètement il y a deux semaines : insomnie, angoisse, idées noires et compagnie. Je suis allée en urgence chez mon médecin pour en parler. Elle m'a donné des anxiolitiques

Comments

[ylg]

Bon, ça va peut-être ressembler à des conseils à la con de ma part aussi, mais ça me fait réagir.

Non, ces mots n'étaient pas anodins et je comprends ta réaction. Personnellement, je suis atterré ! "ce sont des choses qui arrivent/ce n'est pas une raison valable", quoi ? Où est passée la compassion humaine chez ces gens ?
Et ça n'est pas parce que tu n'es pas la seule, que beaucoup d'autres gens vivent des situations similaires, que la tienne n'en est pas moins légitime. Je vais rabattre une vérité connue, mais même devant des situations apparemment similaires on réagit de façon différente, certains encaissent, d'autres ont besoin de craquer.

J'espère que les anxiolytiques t'aideront à tenir, au moins jusqu'au retour de ton médecin habituel. Courage !

[gossipcoco]

Non, tout au contraire ! Tes mots m'ont fait du bien. Et j'e t'en remercie. Parce que j'avais honte de craquer. De ne pas être assez forte pour continuer à encaisser.

Par conseils "à la con", c'est du genre : "tu devrais sortir/faire du sport/ autre activité". On me l'a dit cent mille fois, j'ai déjà essayé ce genre de choses, très personnellement, ça n'a jamais réussi chez moi, ni arrêter les crises d'angoisse, ni fait cesser l'insomnie.

Encore merci de ton petit message, cela fait du bien de voir de l'humanité encore.

[alaiya666]

Même avis que ylg: tu n'as pas à avoir honte de craquer, ou de ne pas être bien, et éprouver de la culpabilité vis à vis de ça, c'est juste non seulement inutile, mais cela génère un stress supplémentaire dont tu n'as nul besoin

[gossipcoco]

Merci mille fois de ton message. Cela fait du bien d'être comprise, soutenue et encouragée.

Cela fait un bien fou et on se sent moins seul. C'est ce qui m'a le plus manqué jusqu'à ces deux derniers jours.

De plus, tu as parfaitement résumé les réactions lambda des gens qui ne connaissent pas cette souffrance. Je ne la leur souhaite pas, bien au contraire, mais j'aurai préféré qu'ils se taisent plutôt que de m'envahir de conseils qui, au final, n'ont eu que l'effet inverse.

Encore merci pour ta gentilesse, cela m'apporte bien du réconfort. <3

[alaiya666]

Mon mari a fait une méchante dépression pendant deux ans, plus une rechute un an après, je sais ce qu'il a traversé et aussi tout ce que ça peut remettre en question comme certitudes, les siennes comme les miennes. Avant tout ça, je réagissais malheureusement comme tes collègues...

Bref, exprime-toi, on est là pour te lire et remember: peu importe le temps que ça prend, l'essentiel c'est que tu ailles mieux ;)

[saintemew]

Plus que la dépression nerveuse, c'est carrément le "burn out" qui t'attend si cela continue..
Tu as le droit d'être moins forte que les autres, d'être fatiguée, de pleurer et d'en avoir assez.

*envoie des gros calinous*

[gossipcoco]

J'y pensais justement car, j'hésite à rempiler encore une année, même à mi-temps. J'ai travaillé suffisament pour toucher le chômage à taux plein mais, quelque part, me retrouver au chômage, ça me fait peur et vu qu'on me serine à quel point j'ai de la chance d'avoir un travail, ça m'a fait encore plus culpabilisé de vouloir le quitter.
Mais pour le moment, la seule chose qui compte avant de prendre une décision : me reposer, faire des choses qui me font plaisir comme écrire et bouquiner pour me remettre de cette année scolaire plus qu'éprouvante moralement et physiquement.

/*Merci pour les câlinous et les ondes positives */

[yumekamage]

J'arrive un peu après la bataille, j'espère que ça va déjà mieux

[gossipcoco]

Coucou

[kumfu]

Coucou

[gossipcoco]

Coucou ^^

Tout d'abord, laisse-moi te remercier pour ces mots d'encouragements. Ils me touchent beaucoup et m'apportent beaucoup plus que tu le crois.
Mon psychiatre m'a proposé de faire deux séances par semaine jusqu'à mi-aout (où il repart quelques jours) et j'ai accepté, j'en ai bien besoin. Mais comparativement, j'arrive déjà à avoir plus de recul qu'il y a une semaine. Bien sûr, c'est pas la panacée, il y a encore beaucoup de travail et de lutte mais entre vos petits mots d'encouragements et quelques très rares personnes qui ne m'ont pas jugée, je me sens moins nulle.

Merci, merci beaucoup. Prends-soin de toi ma belle!