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[archive] FMA - Havoc, Fury, Roy - R | Une histoire à suivre (18/33)

Jan 15, 2010 15:27

Série : Havoc et Fury, une histoire à suivre
Chapitre #18, Encore des rêves, et des questions
Personnages/Couples : Cain Fury ; Fury => Roy, Havoc => Fury

(Thème : aucun)
Genre : lime/angst
Note : ne vous inquiétez pas à propos du début de ce chapitre, je sais qu'il est identique à un autre mais c'est fait exprès.
Gradation : R / M
Nombre de mots : près de 1200

[ prologue]
[ liste des chapitres]

[ chapitre précédent]

***Le soleil entrait à flots par la fenêtre, ciel bleu, lumière, un peu de gaîté sur les draps blancs. Envolée, toute l’inquiétude du moment.
Il se demandait encore ce qu’il faisait là quelques minutes plus tôt ; brusquement, ça ne lui sembla plus si important : le Colonel posait sur lui son regard si profond, et lui souriait. Et ce fut comme si les rayons de soleil touchaient directement son cœur.
Le Colonel s’avança vers lui d’un pas décidé : oubliée la lumière, il se noya dans ses yeux noirs.
Le Colonel le poussa sur le lit avec une impatience qui n’avait d’égale que la sienne. Sur le lit, sur les draps blancs, dans la lumière, dans un grincement du sommier, sous le Colonel…
Les mains du Colonel se posèrent sur son visage, la douceur des gants habillant la force de ses doigts, caresse légère. Et ses lèvres sur les siennes. Il chavira. Il n’y avait décidément rien de meilleur au monde.

Mais quand les mains du Colonel s’attaquèrent à son uniforme, il se rappela brusquement de la situation. Le lieutenant Havoc était dans le lit juste voisin ! ils ne pouvaient pas faire une telle chose sous ses yeux !
Alors que le Colonel le dévêtait, dévorait son corps de caresses et de baisers, son regard bascula et vint se gluer aux yeux bleus du Lieutenant. Les yeux bleu ciel sans nuage, qui le contemplaient en silence.
Il ne pouvait pas, il ne pouvait pas… mais il était incapable de repousser Mustang…
Les mains du Colonel le rendaient fou, lui faisaient oublier tout sens de la réalité, il voulait s’y abandonner.

Sous les yeux bleus indifférents du Sous-lieutenant, il se laissa entraîner dans le tourbillon des sensations.
Il laissa le Colonel l’emmener au septième ciel, savourant chaque seconde d’extase. Peu lui importait le regard de Havoc, peu lui importaient les murs blancs de cette chambre d’hôpital, peu lui importait ce que le monde entier en penserait, seul le corps du Colonel et le plaisir qu’il lui donnait comptaient.
Ces yeux noirs lui dévoraient le cœur… Bientôt, ils dévorèrent la réalité entière. Il s’abandonna entièrement.

Quand il se réveille après l’amour, en sursaut, la situation est bien différente. Impossible de confondre son dortoir et la chambre d’hôpital de ses souvenirs. Et rendu à la réalité, il porte un tout autre regard sur sa conduite. Ça n’avait beau être qu’un rêve, il croit mourir de honte en pensant à ce que son inconscient lui a fait faire cette nuit.
Un tel mépris des règles établies, et de ses supérieurs, aussi, et de lui-même, à vrai dire… comment a-t-il pu rêver à des tels ébats ?
Il aurait presque envie de pleurer. À quel point est-il frustré, pour avoir des fantasmes pareils ?
Il cache son visage entre ses mains, même s’il n’y a personne pour le voir, que sa conscience réveillée.
Si vraiment le but des rêves est d’échapper à la réalité, pourquoi faut-il que cela tourne au cauchemar au réveil ?

*
Nuit après nuit, les rêves se répètent. Le Colonel, et le Sous-lieutenant. Le Colonel, sous les yeux du Sous-lieutenant, qui voit tout, qui regarde tout. La première fois, il a crois que ça lui était égal ; la nuit suivante il se rend compte qu'il le regarde avec désapprobation. Et puis la nuit encore après il n'y a plus qu'un seul personnage, le Colonel qui se transforme en Sous-lieutenant-déguisé-en-Colonel.

Ça devient insupportable.

Surtout que le jour, le regard du Sous-lieutenant le poursuit. Le regard des autres, aussi, comme s'ils savaient tout de ce que lui a dit Havoc une fois, comme s'ils devinaient tout de ses rêves, comme si ça pouvait se lire sur son visage.

Rêves ou réalité, Cain ne sait plus où il en est. Admirer et aimer son Colonel, c’était facile. Il savait ce qu’il ressentait, il savait que ça n’allait nulle part, et c’était très bien comme ça.

Mais plus maintenant. Se rendre compte que ce n'est plus juste de l'admiration platonique, se découvrir tous ces désirs déplacés, et puis savoir que le sous-lieutenant Havoc l’aime, ça bouscule toutes ses certitudes.

Oublions un instant (sacrilège !) le Colonel, il réfléchit à ce qu'il peut ressentir pour le Sous-lieutenant Havoc.
Il tient à lui, d’accord. Il a déjà éprouvé de drôles de sensations face à lui. Est-ce que ça pourrait être vraiment de l’amour, du désir ? il ne sait pas. Ce qu’il a cru lors de ce voyage il y a quelque temps, où il se sentait tellement déplacé, il pense pouvoir affirmer que c’était platonique et voué à s’éteindre vite. Mais par la suite… Impossible de comprendre… Il voudrait arriver à faire le point sur ce qu’il ressent.
Mais depuis ce rêve récurrent, il ne peut plus. Dès qu’il essaie de penser à l’un ou l’autre de ces deux hommes et se concentrer sur ses sentiments pour lui seul, l’autre, par ce souvenir obsédant, revient toujours le distraire.

Ça serait simple de se dire que son cœur a déjà choisi et tenté de le lui dire pendant son sommeil, il pourrait juste l’accepter, aller trouver Havoc et le rendre heureux en prononçant un seul mot…
Mais il ne peut pas ! Ça le terrifie. Ça ne peut pas être si simple, en réalité.

Ce n’est pas parce qu’il a été forcé d’admettre qu’il n'appartiendrait jamais au Colonel et que le monde continuerait à tourner malgré ça, qu’il peut tirer un trait sur ce bête rêve et se jeter dans les bras d’un autre. N’est-ce pas ?
Et puis vraiment, c’est trop incroyable que le Sous-lieutenant Havoc s’intéresse à lui. C’est un homme bien, il mérite sans doute mieux. Une fille gentille qui l’aimera, il finira bien par en trouver une ; il le lui souhaite de tout cœur. Plus que tous ses autres compagnons, il tient à le voir heureux.
Mais en pensant cela, il revoit son regard tellement sérieux, quand il lui a dit… Il pensait réellement ce qu’il avançait.
...Si c’était vrai, alors ?
S’il était ce dont avait besoin Havoc pour trouver le bonheur, s’il en était capable ?

Se mettre ensemble, c'est quand même risqué pour leurs deux carrières. C'est officiellement interdit, même si sous la plupart des officiers ne veulent simplement pas savoir et ferment les yeux. Il n'a pas l'impression qu'ils feraient quelque chose de mal - il a déjà réglé la question du favoritisme et des promotions et tout, ça ne s'applique pas à leur cas... si encore, ils étaient en guerre, au front, et menaçaient la dynamique de l'équipe toute entière et plus encore en ignorant les ordres pour surprotéger un seul parmi les autres... mais c'est fini, ça, bien fini avec le coup d'état qui-n'a-pas-vraiment-marché mais qui a quand même ramené le Parlement au pouvoir et tout. Il n'y aura plus de guerre avant longtemps.

Voilà pour la question des interdits. Ensuite, en dehors de cela, sur un plan personnel...

Une telle responsabilité, c'est énorme. Entrer ainsi dans sa vie, faire son bonheur... en est-il vraiment capable ?

perso: fma - fury, type: chapitre, fandom: fullmetal alchemist, perso: fma - roy, type: fanfic, rating: r, perso: fma - havoc, pairing: m/m

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