He ben dites donc, je me souvenais que FMA avait été mon fandom fortement principal il y a une couple d'années, mais à ce point ? on dirait presque que je ne postais que ça pendant un temps oO
Titre : Quelqu'un qu'il ne découpera pas
Auteur :
ylgBase : FullMetal Alchemist, manga
Personnages/Couple : Barry the Chopper, Watteau Farman
Genre : nawak !
Gradation : PG / K+
Disclaimer : propriété d'Arakawa Hiromu, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thème : défi#9 d'
againsttheclock, "
séduction"
(temps utilisé : environ 32 minutes sur 100 accordées)
Continuité/Spoil éventuel : tomes 9 à 10 / épisodes 15 et 17 pour la nouvelle série (encore qu’ils y ont raccourci leurs passages ensemble)
Nombre de mots : un peu moins de 600
***
Barry n’avait jamais vraiment fait attention à son apparence. Les corps des autres, oui, toujours. Le sien, non. Seul ce qui peut se découper pouvait l’attirer ; sa propre chair, il n’en avait cure.
Alors, maintenant qu’il était dans cette armure, même s’il avait appris à s’en servir, à la faire bouger comme bon lui semblait et même comment effrayer les gens en ôtant sa tête pour leur montrer le vide à l’intérieur, il avait oublié qu’il n’était plus un véritable être humain, qu’il n’avait plus d’expression faciale ou que ses mouvements manquaient terriblement de grâce. La belle affaire, et alors ? aurait-il rétorqué, si on lui avait fait remarquer.
Parce qu’il n’avait pas lui-même réalisé que ça n’était pas évident, cet état, pour séduire quelqu’un.
Mais aussi, il n’avait jamais tenté de séduire qui que ce soit, avant, même du temps où il avait un vrai corps. À cette jolie blonde qui lui plaisait tant, il n’a rien fait pour la draguer, s’est contenté de baver après en espérant pouvoir la découper sans même penser à trouver comme l’obtenir d’elle, sans s’en emparer de force. Bon, elle le méritait, sans doute, mais c’était un peu humiliant quand même, de s’être réduit à l’état de petit toutou obéissant devant elle, quand il repensait.
Mais justement, il n’y pensait pas beaucoup. Il pensait à quelqu’un d’autre. Et il se demandait ce qu’il avait dans la tête - même s’il l’oubliait, il n’y avait après tout que de l’air dans un casque vide avec un sceau de sang dedans - à essayer de séduire ce grand maigrichon qu’on lui avait collé comme garde du corps : ce type était osseux de partout, il ne serait franchement pas drôle à découper. Et pourtant, il lui plaisait.
Peut-être parce que ce type lui-même le considérait comme quelqu’un - et pas quelque chose - d’intéressant, une source de renseignements, une personne avec qui converser, apprendre, comparer un savoir, et à qui en transmettre un autre. Ça le dépassait un peu, comme notion, mais bon, si Farman voulait les occuper tous les deux ensemble au lieu de se laisser chacun dans leur coin, l’un rouiller l’autre moisir, tant mieux !
Alors il s’appliqua autant qu’il put pour suivre et comprendre les échecs que l’adjudant lui enseignait patiemment. Quand il eut assimilé les principes de base, ça devint même amusant.
Naïvement, il espéra arriver un jour prochain à battre son professeur improvisé sur son propre terrain, et ainsi l’impressionner. Mais pour le moment, ça ne marchait pas beaucoup. Ce qui fit qu’en attendant, il se reporta sur une toute autre stratégie et mit tout ce qu’il put de sensualité dans son jeu.
Quoi, il n’était pas parvenu à l’affrioler avec ses histoires de tripes ? he bien, il lui restait encore le charme éhonté, oui, parfaitement !
Bouche entr’ouverte, grands yeux innocents pour le regarder jouer ou langoureusement mi-clos quand il réfléchissait ; il déplaçait ses pièces en faisant semblant d’hésiter, et les posait avec un grand sourire. Entre deux coups, il s’appliquait à prendre des poses suggestives et lancer des œillades à Farman s’il venait à lever le nez du plateau de jeu pour le regarder.
Il y avait juste un détail crucial qu’il oubliait : peu importait que Farman fut ou non à même d’être intéressé par un tueur en série psychopathe coincé sous l’apparence d’une armure vide : tous ses efforts de séduction perdaient énormément en efficacité, bloqué comme il l’était dans une grosse boîte de conserve inexpressive…