[archive] FMA - Havoc/Fury - PG | Une histoire à suivre (06/33)
Série : Havoc et Fury, une histoire à suivre
Chapitre #06, rêve et réalité
Personnages/Couple : Jean Havoc, Cain Fury ; le reste de l'équipe Mustang ; indices de Fury => Roy
Thème #06, " entre le rêve et la réalité" (30_baisers)
Continuité/Spoil éventuel : épisodes 46 et 48 (1ère série animée) le passage du cosplaaay, ahahahaaa !
Genre : un peu crack
Gradation : PG / K+
Nombre de mots : 900
[ prologue]
[ liste des chapitres]
[ chapitre précédent]
***
Le répit aura finalement été de bien courte durée. Mustang et le reste de l’équipe ne se sont pas fait attendre bien longtemps, pas plus que la réaction du gouvernement après la catastrophe de Lior. Ce qui restait des troupes à peine rapatrié, qu’une nouvelle campagne est déjà sur pied. Il est question de réaffirmer la puissance militaire d’Amestris face à ses voisins et d’écraser dans l’œuf ne serait-ce que la possibilité d’une révolte sur la frontière drachmienne, de ne laisser à la situation absolument aucune chance de dégénérer à la manière de Lior. Sitôt rentrés, sitôt repartis. Pas le temps de souffler dans ces circonstances.
*
Sur le quai de la gare, de nombreuses filles se sont amassées, les larmes aux yeux. La plupart essaient de ne pas pleurer, malgré leur angoisse de voir leurs hommes partir, mais nombreuses sont celles qui, gagnées par l’agitation ambiante, ne peuvent retenir des sanglots nerveux.
Parmi les soldats, peu pourtant craignent réellement qu’il s’agisse de leur dernière campagne. Une fois arrivés sur place, cela changera sans doute, mais pour l’instant, ils gardent confiance.
Une poignée en revanche, impliqués dans une manœuvre secrète, se voit déjà condamné. Ils font tout leur possible pour ne pas penser à ça, pour se répéter que tout se déroulera sans problème, que le plan est infaillible, qu’ils gagneront, qu’ils reviendront indemnes. …Pas évident.
Les filles qui embrassent leurs soldats avant le départ pour leur souhaiter bon voyage, bonne chance, et les supplier de revenir entier, n’aident pas beaucoup à oublier leur appréhension. Pire, elles seraient même contagieuses.
Sachant très bien ce qui les attend au bout de ce voyage, ils commencent à envier ceux qui s’offrent un dernier moment de bonheur avant de s’embarquer pour l’horreur. Parmi les cinq conjurés, deux le ressentent encore plus fortement.
Ces yeux, brun sombre d’une part et bleu ciel de l’autre, se fixent, cherchant un point d’ancrage dans ce délire total.
Quand un collègue se fend d’une plaisanterie, les poussant du coude en pointant du doigt les embrassades voisines, ils cèdent :
« Alors Général, où est passé le troupeau de vos admiratrices ?
- Tenu à l’écart, pour éviter qu’elles ne viennent nous gêner.
- Quel dommaaage… c’est Havoc qui serait content de vous voir dépourvu de votre armée de suivantes !
- Vous n’imaginez même pas à quel point. »
Et là-dessus, le ‘général’ nouvellement promu attire à lui son ‘premier lieutenant’, marque une légère pause, une seconde, peut-être deux, les yeux dans les yeux - ni brun clair orangé ni noir de nuit - y cherchant peut-être une confirmation quelconque, et finalement l’embrasse passionnément, sous les yeux médusés de l’assistance.
Quand ils rompent leur étreinte, il faut un certain temps à leurs collègues pour oser émettre un commentaire…
« Si c’est pour que les civiles vous lâchent… Doit-on quand même vous rappeler que le rapprochement intime entre soldats d’une même unité est formellement interdit, à l’exception des mariages ?
- Je suis au courant, figurez-vous, mais ça tombe bien, c’était dans mes intentions ! »
Cela lancé sur le ton de la plaisanterie… cependant, s’adressant à son ‘premier lieutenant’ uniquement, sérieusement cette fois, sans que les autres parviennent à déterminer si c’est encore pour de faux, il continue :
« Quand nous reviendrons de cette campagne, vous m’épouserez ? »
Le lieutenant réprime un tic nerveux - on ne remonte pas des lunettes qu’on ne porte pas - et rétorque avec tout l’aplomb dont il est capable :
« Ne mettez pas la charrue avant les bœufs, Général, nous aviserons à ce moment-là, voulez-vous ? »
Quelques instants plus tard, alors qu’ils s’acheminent enfin vers leur wagon et que personne autour ne les écoute plus, il ose tout de même protester :
« Qu’est-ce qui vous a pris ?
- Oh, c’était juste pour faire marronner Breda. Et pour faire les pieds au Colon’, quand il rentrera, aussi. »
Quelques mots sont vaguement marmonnés à propos d’une jolie infirmière et de profiter honteusement de la situation, et encore quelque chose d'incompréhensible. Quelques mots pas franchement convaincants, en l’occurrence ; le général se sent obligé d’insister à rechercher l’approbation de son vis-à-vis : « Heh, ça a plutôt bien marché, non ? T’as vu la tête de Farman ? »
Non, il n’a rien remarqué de ce qui l’entourait à ce moment-là. Il était trop occupé à essayer de jouer le rôle du Lieutenant Hawkeye pour prêter attention au reste. Parce qu’avec son cœur qui battait la chamade et son cerveau qui menaçait de s’arrêter sur place, le reste du monde ne comptait plus beaucoup.
« Euh… ça t’a embêté ? »
Non, Sir ; la réponse convenue fuse automatiquement. C’est déjà bien audacieux de sa part de réclamer des explications, il ne va pas en plus commencer à critiquer les agissements d’un supérieur. Surtout pas dans de telles circonstances, alors que le Colonel a tant de besoin de leur obéissance inconditionnelle.
Seulement, oui, intérieurement, il doit bien reconnaître que quelque chose là-dedans le dérange : même si justement, le principal concerné l’ignore ce qui vient d’arriver, ça fait maintenant la deuxième fois que le « Colonel-maintenant-Général Mustang » l’aborde de manière si cavalière. C’est bien plus qu’il n’aurait jamais rêvé. Et cette intrusion de ses fantasmes dans la réalité ne laisse probablement rien présager de bon, si vous voulez son avis.
Et puis, est-ce qu’à Havoc lui-même, ça ne risque pas de poser des problèmes ? aux yeux des autres, ça retombera sur Roy Mustang et Riza Hawkeye, d’accord, mais qu’est-ce que Farman et Breda vont en penser, eux qui savent ?
***
chapitre suivant
Chapitre #06, rêve et réalité
Personnages/Couple : Jean Havoc, Cain Fury ; le reste de l'équipe Mustang ; indices de Fury => Roy
Thème #06, " entre le rêve et la réalité" (30_baisers)
Continuité/Spoil éventuel : épisodes 46 et 48 (1ère série animée) le passage du cosplaaay, ahahahaaa !
Genre : un peu crack
Gradation : PG / K+
Nombre de mots : 900
[ prologue]
[ liste des chapitres]
[ chapitre précédent]
***
Le répit aura finalement été de bien courte durée. Mustang et le reste de l’équipe ne se sont pas fait attendre bien longtemps, pas plus que la réaction du gouvernement après la catastrophe de Lior. Ce qui restait des troupes à peine rapatrié, qu’une nouvelle campagne est déjà sur pied. Il est question de réaffirmer la puissance militaire d’Amestris face à ses voisins et d’écraser dans l’œuf ne serait-ce que la possibilité d’une révolte sur la frontière drachmienne, de ne laisser à la situation absolument aucune chance de dégénérer à la manière de Lior. Sitôt rentrés, sitôt repartis. Pas le temps de souffler dans ces circonstances.
*
Sur le quai de la gare, de nombreuses filles se sont amassées, les larmes aux yeux. La plupart essaient de ne pas pleurer, malgré leur angoisse de voir leurs hommes partir, mais nombreuses sont celles qui, gagnées par l’agitation ambiante, ne peuvent retenir des sanglots nerveux.
Parmi les soldats, peu pourtant craignent réellement qu’il s’agisse de leur dernière campagne. Une fois arrivés sur place, cela changera sans doute, mais pour l’instant, ils gardent confiance.
Une poignée en revanche, impliqués dans une manœuvre secrète, se voit déjà condamné. Ils font tout leur possible pour ne pas penser à ça, pour se répéter que tout se déroulera sans problème, que le plan est infaillible, qu’ils gagneront, qu’ils reviendront indemnes. …Pas évident.
Les filles qui embrassent leurs soldats avant le départ pour leur souhaiter bon voyage, bonne chance, et les supplier de revenir entier, n’aident pas beaucoup à oublier leur appréhension. Pire, elles seraient même contagieuses.
Sachant très bien ce qui les attend au bout de ce voyage, ils commencent à envier ceux qui s’offrent un dernier moment de bonheur avant de s’embarquer pour l’horreur. Parmi les cinq conjurés, deux le ressentent encore plus fortement.
Ces yeux, brun sombre d’une part et bleu ciel de l’autre, se fixent, cherchant un point d’ancrage dans ce délire total.
Quand un collègue se fend d’une plaisanterie, les poussant du coude en pointant du doigt les embrassades voisines, ils cèdent :
« Alors Général, où est passé le troupeau de vos admiratrices ?
- Tenu à l’écart, pour éviter qu’elles ne viennent nous gêner.
- Quel dommaaage… c’est Havoc qui serait content de vous voir dépourvu de votre armée de suivantes !
- Vous n’imaginez même pas à quel point. »
Et là-dessus, le ‘général’ nouvellement promu attire à lui son ‘premier lieutenant’, marque une légère pause, une seconde, peut-être deux, les yeux dans les yeux - ni brun clair orangé ni noir de nuit - y cherchant peut-être une confirmation quelconque, et finalement l’embrasse passionnément, sous les yeux médusés de l’assistance.
Quand ils rompent leur étreinte, il faut un certain temps à leurs collègues pour oser émettre un commentaire…
« Si c’est pour que les civiles vous lâchent… Doit-on quand même vous rappeler que le rapprochement intime entre soldats d’une même unité est formellement interdit, à l’exception des mariages ?
- Je suis au courant, figurez-vous, mais ça tombe bien, c’était dans mes intentions ! »
Cela lancé sur le ton de la plaisanterie… cependant, s’adressant à son ‘premier lieutenant’ uniquement, sérieusement cette fois, sans que les autres parviennent à déterminer si c’est encore pour de faux, il continue :
« Quand nous reviendrons de cette campagne, vous m’épouserez ? »
Le lieutenant réprime un tic nerveux - on ne remonte pas des lunettes qu’on ne porte pas - et rétorque avec tout l’aplomb dont il est capable :
« Ne mettez pas la charrue avant les bœufs, Général, nous aviserons à ce moment-là, voulez-vous ? »
Quelques instants plus tard, alors qu’ils s’acheminent enfin vers leur wagon et que personne autour ne les écoute plus, il ose tout de même protester :
« Qu’est-ce qui vous a pris ?
- Oh, c’était juste pour faire marronner Breda. Et pour faire les pieds au Colon’, quand il rentrera, aussi. »
Quelques mots sont vaguement marmonnés à propos d’une jolie infirmière et de profiter honteusement de la situation, et encore quelque chose d'incompréhensible. Quelques mots pas franchement convaincants, en l’occurrence ; le général se sent obligé d’insister à rechercher l’approbation de son vis-à-vis : « Heh, ça a plutôt bien marché, non ? T’as vu la tête de Farman ? »
Non, il n’a rien remarqué de ce qui l’entourait à ce moment-là. Il était trop occupé à essayer de jouer le rôle du Lieutenant Hawkeye pour prêter attention au reste. Parce qu’avec son cœur qui battait la chamade et son cerveau qui menaçait de s’arrêter sur place, le reste du monde ne comptait plus beaucoup.
« Euh… ça t’a embêté ? »
Non, Sir ; la réponse convenue fuse automatiquement. C’est déjà bien audacieux de sa part de réclamer des explications, il ne va pas en plus commencer à critiquer les agissements d’un supérieur. Surtout pas dans de telles circonstances, alors que le Colonel a tant de besoin de leur obéissance inconditionnelle.
Seulement, oui, intérieurement, il doit bien reconnaître que quelque chose là-dedans le dérange : même si justement, le principal concerné l’ignore ce qui vient d’arriver, ça fait maintenant la deuxième fois que le « Colonel-maintenant-Général Mustang » l’aborde de manière si cavalière. C’est bien plus qu’il n’aurait jamais rêvé. Et cette intrusion de ses fantasmes dans la réalité ne laisse probablement rien présager de bon, si vous voulez son avis.
Et puis, est-ce qu’à Havoc lui-même, ça ne risque pas de poser des problèmes ? aux yeux des autres, ça retombera sur Roy Mustang et Riza Hawkeye, d’accord, mais qu’est-ce que Farman et Breda vont en penser, eux qui savent ?
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