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[repost] FMA - Fury/Lust - PG-13 | Femme-poisson

Sep 30, 2009 12:52

Titre : Femme-poisson
Auteur : ylg
Base : FullMetal Alchemist
Personnages/Couple : Cain Fury -> Lust ; Envy
Genre : comédie qui tourne très, très, très mal
Gradation : PG-13 / T
Disclaimer : propriété d'Arakawa Hiromu, de Square Enix et du studio Bones, je ne cherche pas à me faire de sous avec.

Notes : se déroule plutôt dans l’univers du premier anime en copiant des éléments du manga - ça avait plus d’impact avant que le manga soit traduit, évidemment. Parce que j’ai beau adorer Fury, je pense sincèrement qu’à la place de Havoc, il aurait merdouillé. Surtout si c’était sa version 1er-anime plutôt que manga.
Continuité/Spoil éventuel : post épisode 17 (première série)
Avertissement : Envy s’amuse à casser l’ambiance ? c’est normal ; il se comporte comme un petit connard avec zéro tact et c’est pour ça qu’on l’aime &hearts
Thèmes #04 mort en avalant une arête de poisson (30_morts - première publication en 2006)
Nombre de mots : 1500 et des poussières

***
Il pleuvait, ce jour-là. La belle dame attendait, sous un auvent, à l’abri de l’eau, mais sans doute pas de l’humidité ambiante ni du froid. Ses cheveux naturellement bouclés ondulaient de plus belle, luisaient de gouttelettes. La fraîcheur de la pluie renforçait le port altier de sa poitrine.
Ce jour de pluie accentuait l’image de sirène qui se dégageait d’elle.

Mais à rester là à attendre, elle aurait pu risquer de prendre froid...
Trouvant en lui-même des réserves de courage et d’audace dont il ne se serait jamais cru capable, Cain s’approcha d’elle, osa lui demander si elle attendait quelqu’un.

Elle eut un regard surpris, puis un sourire blasé.
« Oui, mais on dirait qu’il ne viendra pas. »
Il fut sur le point de dire quelque chose, mais elle le coupa avec un nouveau sourire, cette fois indulgent :
« Bah, j’ai l’habitude. »

De quoi le révolter : quoi, elle attendait encore un mufle qui lui posait régulièrement des lapins ?
« Mais, vous ne devriez pas rester là, alors... vous pourriez vous enrhumer. En mérite-t-il la peine, Mademoiselle ?
- Non, vous avez raison, » répondit-elle avec un petit rire de gorge.

C’était là qu’il faudrait oser, oser vraiment, lui proposer un coin de parapluie, l’escorter jusqu’à un café, lui offrir un verre... mais rien que l’aborder avait consumé tout ce qu’il avait.

Mais elle lui sauva la mise elle-même, peut-être malgré elle, qui sait ?
« Excusez-moi, vous ai-je déjà rencontré quelque part ? » demanda-t-elle, sourcils froncés sur ses propres réflexions.

Le cœur de Cain fit un bond. Une vague impression, c’était déjà mieux que plus rien du tout... mais comment lui dire, pour ne pas lui déplaire en quoi que ce soit ? il était loin d’avoir les talents de séducteur de son colonel...
« Ah... oui, euh, lors d’une éclaircie après une averse telle que celle-ci... mais j’étais en service à ce moment-là... »

Et soudain, le visage de la belle dame s’illumine
« Oh, vous êtes le soldat de ce jour-là ! Bien sûr ! »

C’est plus, bien plus qu’il n’espérait.
« Oui ! »

Il se rappelait parfaitement ce jour ; la ruelle, les frères Elric, et la belle femme apparue de nulle part, qui lui avait adressé un gentil mot d’encouragement avant de disparaître.
Maintenant qu’elle se savait en terrain connu, son sourire était des plus assurés.
« Vous accomplissiez une mission dangereuse, ce jour-là... »

Pourtant non, si on lui demandait, il n’avait rien fait d’exceptionnel lui-même. Les jeunes Elric, et le Colonel, et le Major, et les Lieutenants même, peut-être, mais lui ? non, rien de plus que les soldats lambda affectés à cette mission. Et ensuite, les obligations hiérarchiques l’avaient collé à la supervision de la récupération des morceaux de l’armure d’Alphonse...
Mais il n’en était pas fâché. C’était effectivement un travail très important qui lui avait été confié là. Et surtout, il lui avait permis de croiser cette belle dame. S’il était rentré avec le reste de l’équipe, s’il n’était pas resté sur les lieux, il ne l’aurait jamais rencontrée.

D’ailleurs...
...elle coupa court à ses réflexions :
« He bien, on dirait que mon rendez-vous m’a bel et bien fait faux bond. »

Il faillit s’excuser pour ça, même si lui-même n’y était pour rien.

« À la place, que diriez-vous de m’inviter prendre un verre ? »
Comme si elle avait deviné le fil décousu de sa pensée, elle expliqua :
« Ce jour-là, je me suis retrouvée coincée sans savoir comment dans ce quartier. J’aimerais vous remercier de la protection dont nous avons bénéficié. »

Comme elle lui tendait la main avec un sourire enjôleur, au lieu de protester, d’expliquer que lui n’avait pas fait grand-chose, il ne songea même pas à refuser. Une fille pareille ! il serait fou !

« Bien sûr. »

Ce jour-là, ç’avait été son jour de chance. Désormais, il était amoureux de la pluie, cette pluie qui lui avait offert sa sirène adorée. Regen, lui avait-elle dit... un prénom qui lui convenait on ne peut mieux ! (1)

Une fille si belle, et si gentille, et qui s’intéressait en plus à lui, il n’avait jamais osé seulement en rêver. Et pour elle était là, comme un rêve jailli de l’écume, un secret qu’il gardait jalousement.
Il n’en parlerait à personne, au bureau. Ça non.
On ne le croirait pas. Et si jamais le Colonel venait à la séduire, comme il cueillait régulièrement les amies du sous-lieutenant Havoc ?
Non, pas question. Sa sirène, à lui seul.

En revanche, à elle il lui parlait du bureau, de son travail. Ça ne la dérangeait pas. Même, elle en redemandait. Au point de parfois lui faire frôler les secrets militaires, interdits auprès du public.
Mais il trouvait toujours à contourner le problème, à inventer une manière détournée de lui raconter les détails les plus intéressants sans compromettre qui ou quoi que ce soit.
Une sirène, il avait toujours envie de lui dévoiler les contes les mieux gardés, pour conserver son attention.

C’était parfait, absolument parfait. Elle était belle et elle l’aimait, ils se revoyaient souvent et passaient des heures parfois à parler.

Jusqu’au jour où... elle ne vint pas au rendez-vous. Un jour de grand soleil, ils avaient prévu de se ménager un petit coin de paradis à l’ombre, dans un recoin secret...
Elle était en retard, juste en retard, elle n’allait sûrement pas tarder.
Elle allait arriver d’une minute à l’autre.
Elle allait...

Quand elle apparut enfin, Cain se dit que quelque chose clochait. Ça n’était pas sa démarche. Ça n’était plus la douce ondulation, sensuelle et séductrice, sa démarche de sirène, non, c’était un pas prédateur, des enjambées vulgaires, plus rien à voir !
Et cette façon de l’entraîner de force à l’intérieur d’un immeuble voisin, sans lui laisser le loisir de protester ?

Quand elle ouvrit la bouche, son discours aussi s’était fait tout autre.
« He bien, Cain chéri, quelque chose ne va pas ? »
C’était peut-être sa voix, mais pas elle qui parlait, non.
Ça n’était pas... elle.
« Regen ?
- Reg- ? ah, oui...
- Qui êtes-vous ?
- Ta petite amie, voyons. »
Même son sourire s’était fait méchant, ses yeux froids...

« Non ! »

Elle eut alors une moue vexée.
« Mince, j’aurais jamais cru qu’un tel imbécile ferait la différence... enfin bon... »

Et là-dessus, les traits de celle qui avait pris la place de Regen fondirent.

Face à lui, une toute autre personne. Les cheveux moins longs, tout lisses, moins sombres, d’une couleur bizarre. Plus petite. Pas de poitrine. Un homme ? c’était quoi, cette chose qui avait pris la place de Regen ?

« Pauv’ petit, tout déboussolé... ben alors ? tu dis plus rien ?
- Envy, arrête ça ! »

Cette voix, il la reconnaissait. Regen, cette fois c’était bien elle. Dans l’encadrement de la porte, immobile, il était sûr de reconnaître sa silhouette.

« Ah, merde, t’aurais pas pu arriver juste deux minutes plus tard, non ?
- Non.
- Pff, juste quand j’aurais pu commencer à m’amuser.
- Envy, il est devenu inutile, ce n’est pas une raison pour le torturer. Si tu veux t’en débarrasser toi-même, finis-le proprement, au moins. »

Dans son coin, Cain restait paralysé par la peur. Il ne comprenait rien à ce qui arrivait là, et s’il se savait en danger, il ne pouvait identifier de quoi exactement. Son monde venait de basculer dans une dimension inconnue.
Qui était Regen, vraiment ? et ce type ? De quoi parlaient-ils ?

Justement, l’autre s’approcha de lui, arborant un large sourire éminemment méchant. Quand il s’appuya au mur derrière lui, son bras lui frôlant l’épaule, planta son regard fou dans le sien, Cain sentit ses jambes se dérober sous lui. L’autre l’empoigna par le revers de sa veste.
« He oui, ça te la coupe, hein, de voir que ta "sirène" n’est en fait qu’une morue ? Mon pauvre, elle t’a bien roulé ! »

Par-dessus l’épaule de ce type, il vit le regard vaguement navré, vaguement dégoûté de Regen. En un éclair, il se rappela que les sirènes, dans les légendes, en plus d’être divinement belles et séduisantes, étaient aussi des créatures maléfiques qui naufrageaient les coeurs et dévoraient les hommes.
« Bien sûr, continuait à bavasser le nommé "Envy", c’est justement une roulure. Et on ne peut pas la qualifier de "thon", mais quand même, ton histoire se termine en queue de poisson, hein ? oui, je comprends que ça soit dur à avaler et que ça te reste en travers de la gorge... »

Un éclat de douleur mit fin à toute cette scène surréaliste. Une douleur brûlante lui traversa la gorge, quelque chose de rouge explosa dans son champ de vision. Le type le lâcha, toute moquerie disparue de son visage, absolument furieux.
« Ça va pas, non ? Ça pique ! »
Une tache sombre, humide, s’étalait sur son débardeur noir. Du sang. Comme ce qui coulait à flot de son propre cou, l’étouffant.

« Oh, flûte, fit Regen avec désinvolture : loupé. Tu ne te serais pas mis devant, j’aurais mieux visé...
- Bien fait pour sa gueule. Mais t’avais besoin de me traverser pour ça, merde ?
- Je t’ai dit de te le laisser, je pouvais m’en occuper seule. »

Et sans rien comprendre à la scène cauchemardesque qui continuait à se dérouler sous ses yeux, sans lui, il finit par se noyer, dans cette folie et dans son sang.

~*~
(1) comment fabriquer simplement un nom façon Mary-Sue, leçon n°1 :
- choisir une langue plausible pour le setting de la série d'origine, mais qu'on ne parle ~pas~ soi-même (ici l'allemand)
- choisir un mot qui sonne bien (en l'occurrence "la pluie", histoire de faire contre-pied à "Solaris") sans savoir s’il est convenable ou non (surtout si la série d’origine elle-même a tendance à avoir des noms pseudo-occidentaux bizarres)
- trouver que "Regen" ça ressemble un peu à "Regina" (la reine, en latin)
- et donc, décider que ça sera très bien comme ça, allez emballez c'est pesé pas la peine de se prendre la tête !
...oué, y'a des fois je m'inquiète moi-même sur mon mode de fonctionnement oO

perso: fma - fury, perso: fma - lust, fandom: fma - indifférent, rating: pg-13, fandom: fullmetal alchemist, perso: fma - envy, pairing: aucun, type: fanfic, pairing: m/f

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