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[repost*] FMA - Fury/Roy/Hughes - NC-17 | Parce qu'il *l'*aime

Mar 31, 2010 18:22

Titre : Parce qu'il l'aime, se dit-il
Auteur : ylg
Base : FullMetal Alchemist
Personnages/Couples : Fury/Roy, Roy/Hughes, Roy x Fury
Genre : drame/lemon/plus-ou-moins hurt-comfort
Gradation : NC-17 / MA
Disclaimer : propriété d'Arakawa Hiromu, Square Enix, studio Bones ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.

Note : cette fic fait partie d'un triplet sur la même idée de départ, avec des fins différentes - et celle-ci, c'est celle qui se passe le moins mal des trois.
Avertissements : dub-con, assez glauque ; aucune violence physique et les persos estiment qu'il n'y a aucune violence morale, mais le lecteur aura peut-être bien un autre avis sur la question.
Ensuite ça n'est pas parce qu'un des persos fait preuve d'une ignorance à faire peur que l'auteur partage cet état de fait. Ok ?
Thème 1#02, «  nuit » pour 30_interdits
Continuité/Spoil éventuel : post tome 4/épisode 25 (1er anime)/épisode 15 (Brotherhood)
Nombre de mots : près de 3000

***
Cette journée-là, ils l’ont sentie passer. Trente-six-mille cartons à déplacer, vider, ranger. Trente-six-mille dossiers à sortir, trier, reclasser. À la fin du service, ils n’ont toujours pas fini, mais pour une raison ou pour une autre, le Colonel et le Premier Lieutenant décident que leur installation peut attendre encore jusqu’au lendemain et qu’ils feront des heures supp’ un jour où ça sera vraiment nécessaire et pas juste un excès de zèle.

« Bon, ça suffit pour aujourd’hui, tout le monde peut disposer, on finira tout ça demain.
- Pas trop tôt !
- Bonsoir tout le monde.
- À demain… »

Alors que ses subordonnés prennent le large, le Colonel s’enferme dans son nouveau bureau. Hawkeye lui jette un regard inquisiteur, puis finit par décider que ça n’est pas son problème. Elle a d’autres chats à fouetter pour le moment. Elle pêche un dossier parmi ceux classés « urgent » et demande à Fury de le porter aux Communications, elle a oublié de le faire plus tôt, et après tout ça sera utile au jeune sergent-major de faire connaissance avec ce service.

Ça a pris plus de temps que prévu. Ça et les couloirs qu’il connaît encore mal. De retour au bureau, il n’y reste évidemment plus personne. Mais peut-être le Colonel ? quoiqu’en dise le Premier Lieutenant, Cain ne peut se résoudre à le laisser seul. Même s’il n’en montre rien devant ses hommes, puisqu’il vient de perdre un ami proche, il est probable qu’il aille mal. Il ne faudrait pas qu’il reste tout seul comme ça…
Il se fait vraiment tard, il aurait mieux fait de regagner directement son dortoir… mais il se trouve incapable de quitter le QG sans vérifier. Il ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour lui.

Il reste effectivement de la lumière, un vague rai trouble qui filtre sous la porte.
Cain frappe un coup discret ; pas de réponse. Prudemment, pour ne pas faire grincer les gonds, il entrouvre la porte.
À première vue, le bureau est vide. Il s’avance, fouillant la pénombre du regard.
« Colonel ? vous êtes encore là à cette heure ? »
Pas de réponse. Quoi, il serait parti en laissant éclairé ? Il avance encore de quelques pas, scrutant les alentours.
Là, entre les cartons derrière le bureau, une forme plus sombre dans la semi-obscurité. Cain se précipite.

Le Colonel était bien là, vautré à terre.
Paniqué, il fouille sa mémoire à toute vitesse, cherchant à se souvenir de ce qu’il avait pu apprendre de secourisme.
Il respire ; tout va bien. Cain prend sa main, la serre, appelle le Colonel comme il l’a appris.
« Roy ? »
Pas facile, de prononcer cela, d’appeler un supérieur par son prénom.
« Est-ce que ça va ? »
Un grognement lui répond. Et Cain remarque la bouteille à moitié vide. Voilà qui le soulage.

« Roy, vous vous sentez bien ?
- …ma’s ? »
Le Colonel ouvre un œil éteint, le scrute sans le reconnaître. Il lui faut quelques secondes pour s’éclairer.
« ma’s. »
Sans prévenir, il se jette dans ses bras, le serre de toutes ses forces.

D’une main hésitante, Cain lui caresse les cheveux, se demandant comme il est censé se comporter.
« Tout va bien, tout va bien.
- Ne me laisse pas.
- Bien sûr que non. Je suis là, » assure-t-il.
Il semble complètement perdu, le tout est d’arriver à le rassurer. Cain referme ses bras sur lui, un peu mal à l’aise. Les sentiments interdits qu’il éprouve depuis longtemps pour son supérieur le taraudent. Jamais il n’aurait pensé se retrouver un jour dans une situation pareille. C’était un joli rêve interdit, il n’aurait jamais dû rencontrer la réalité… Cain ne l’avait jamais espéré.
Mais le Colonel est là, dans ses bras, demandant à être aimé.
« ma’s, mon amour… »

Cain ne sait plus quoi dire. Ni même quoi faire.
« …Colonel Mustang…?
- Je t’aime, si tu savais comme je t’aime, je t’en prie, ne me laisse plus. Je t’aime plus que quiconque. Cette fille… dis-moi que ça ne compte pas !
- Non, bien sûr que non. Aucune… aucune fille ne compte, » avoue Cain, perdu, oubliant toute prudence.
Le Colonel cherche ses lèvres, l’embrasse. Maladroitement, mais tendrement. La bouche de Cain répond spontanément, sans même consulter son cerveau.
Les mains du Colonel s’empêtrent dans l’uniforme, se battent avec les boutons, les fermetures. Un ou deux boutons sautent au passage, quand il ouvre la chemise.
Le contact de l’air frais sur sa peau réveille Cain : qu’est-ce qu’il est en train de faire ? il ne faut pas !
Si jamais quelqu’un les surprend… le bâtiment est sans doute désert à cette heure, mais comment en être sûr ? si quelqu’un les voit… pris en flagrant délit de fraternisation, le Colonel pourra dire adieu à sa carrière, Cain aussi en fait, mais c’est moins grave, seulement pour rien au monde il ne veut causer de tort à son supérieur qu’il admire tant, qu’il aime tant, qu’il désire tant.

Les mains tièdes sur son torse coupent court à ses réflexions anxieuses. À toutes ses pensées. Et les baisers du Colonel le remplissent d’une certitude : il l’aime et il le veut.
Quand les mains du Colonel descendent et s’en prennent à sa ceinture, il ose à son tour en faire autant, défaire les vêtements de celui qu’il veut pour amant, tout de suite.

Une main se pose sur son visage, caresse maladroite ; la voix du Colonel murmure
« ma’s, tu le veux aussi, n’est-ce pas ? »
et il ne peut que répondre oui, oui, d’une voix étranglée. Il embrasse cette main, mord le bout d’un doigt.
Du coin de l’œil, il peut voir Roy mouiller de salive son autre main. Sans prévenir, Roy fouille entre ses jambes ; mais, il n’attendait que ça, s’offre à lui entièrement.

Le premier doigt qui file brûle. Puis la sensation s’estompe. Son corps se presse à la rencontre de l’autre, le réclame. Deux, trois doigts. Il se laisse faire. Il sent son corps s’ouvrir à la rencontre de l’autre. Il l’accepte, l’accueille en lui.
Sur le moment, il en a le souffle coupé. L’espace d’un instant, il est au bord de paniquer.

Roy se retire à demi, pour rentrer aussitôt.
Le mouvement subit arrache une traînée de douleur au fond de lui. Le glissement de la chair contre la chair brûle et lui tire un gémissement de surprise.
« Ça va aller », murmure Roy. Et il veut le croire.

Son Colonel lui caresse doucement le visage, murmurant un compliment maladroit qui le fait rougir. Son cœur s’affole. Fugitivement, il se dit qu’il pourrait mourir de bonheur sur-le-champ… mais pas de plaisir, constate-t-il amèrement ; il fait ce qu’il peut pour rester détendu, mais l’entrée de Roy en lui lui a fait mal. Ça reste encore un peu désagréable. Et la position qu’il doit tenir est plutôt inconfortable… trop inconfortable pour qu’il arrive à trouver cela agréable, comme il en a tant rêvé.

Il a conscience de chacune de ses vertèbres, en contact avec le sol dur, le froid qui perce le tissu mince de sa chemise. Il sent ses muscles tirer, protester contre la position imposée. Et quelque chose qui fait sourdement mal tout au fond, à chaque mouvement, comme si ça cognait contre un angle qui proteste contre l’intrusion.
Un peu de salive et de liquide séminal, ça ne devait pas suffire tout à fait à faire glisser la chair contre la chair sans frottement douloureux.
Mais pourquoi, au nom du ciel, pensait-il à des choses aussi triviales en ce moment ? pourquoi ne pouvait-il pas se concentrer uniquement sur ce qu’il faisait avec Mustang ?

Roy Mustang lui fait l’amour. Ça devrait être la pensée la plus heureuse qui soit. Le Colonel est entre ses cuisses et l’aime. Il devrait défaillir de plaisir, et pourtant quelque chose ne va pas.
Mais tant pis. Parce que, derrière la douleur diffuse, à chaque coup, Mustang frotte contre ce point-là et que ça déclenche comme des étincelles de chaleur et de plaisir, qui scintillent là et migrent vers son bas-ventre, là où le désir se concentre.
Ce n’est pas aussi bien qu’il l’espérait, c’est vrai, mais le plaisir est là, pas loin ; il veut faire confiance à son Colonel, et à tous ceux qui soutiennent que faire l’amour avec la personne que l’on aime est la chose la plus merveilleuse au monde. Après tout, il paraît que c’est courant, qu’une première fois soit un peu douloureuse au début… ça sera sans nul doute beaucoup mieux sous peu.
Et aussi, il décide de s’abandonner à ce qui ressemble à de l’instinct : son corps réclame, il est sûr de vouloir s’unir à lui, de tout son cœur. c’est tout…

Sa main hésitante cherche le corps de Roy. Il effleure son ventre du bout des doigts, hésitant, descend à la rencontre de là où Roy plonge en lui. Rencontrer les parties de Roy, et les siennes, l’électrise. Il réalise, avec un sursaut d’excitation, qu’il ne rêve pas, qu’ils vraiment sur le point… en train de faire l’amour.
Son corps crie de désir, réclame plus. D’instinct, sa main se referme sur sa chair palpitante.
« Oui », souffle Roy.
Il continue ses va-et-vient plus lentement, cette fois, mais aussi plus amplement. Derrière la douleur qui s’estompe peu à peu, il reçoit un choc de plaisir de plus en plus certain.
« Si étroit… et si chaud… délicieux… »

Roy semble passé en mode automatique. Plus un mot après ça, seulement leurs deux respirations haletantes. Et le claquement de la peau contre la peau quand il va et vient entre ses cuisses, de plus en plus fort, perdant peu à peu l’attention qu’il y mettait un peu avant.

À chaque coup, un éclair de douleur filante, aussitôt oublié, et quelques étincelles de plaisir, quand Roy touche cet endroit secret, au fond. Mais à chaque fois, bien insuffisantes, noyées dans la brûlure, et trop faibles, exacerbant son désir au lieu de le contenter. Comme s’il n’allait pas assez loin ou pas assez fort pour le satisfaire. Seulement, s’il essayait, il le craint, ça ferait bien trop mal, il se déchirerait à coup sûr !

Il essaie donc de se concentrer sur le plaisir uniquement, d’oublier la douleur, et d’accorder ses mouvements à ceux de Roy. Mais celui-ci va trop vite. Et son corps tremble, sa main peine à garder un rythme.

Bientôt, il ne peut plus faire le moindre mouvement, il laisse Roy lui imposer les siens, et concentre tous ses efforts à simplement tenir, tenir ses cuisses haut, largement écartées, pour lui laisser passage ; s’il se relâche, se laisse aller, ça devient hasardeux, difficile, et douloureux. Roy se contente de s’agripper à ses hanches, ne l’aide nullement à se soutenir.
À force, son dos lui fait mal, le sol est dur et froid sous lui. Sous la tension, ses jambes menacent de se mettre à trembler. D’une main, il cherche à prendre appui au sol, trouver un peu d’équilibre ; de l’autre, à accompagner et compenser les coups de rein.

C’est pour lui, que je fais ça.
Parce que, je l’aime.
Et qu’il veut bien de moi.

Au-dessus de lui, Roy râle, marmonne quelque chose qu’il entend à peine et ne comprend pas. Entre ses cuisses, le corps de Roy tremble. Il donne encore quelques coups brusques et irréguliers. Quelque chose de chaud l’emplit, coule.
L’idée le traverse
il est venu sans moi
Et il la chasse aussitôt, préférant penser
Il a joui en moi. Le Colonel. Roy Mustang. Je lui ai donné
du plaisir.
Roy désormais immobile, les mains crispées sur ses hanches, haletant, tout devient plus simple. Il peut s’abandonner, s’occuper de lui-même, porté par cette obsession. Jusque, rapidement, le rejoindre.

Quand il a fini, Roy s’est déjà retiré. Il le regarde.

Il murmure à nouveau « m’as. »
Comme un appel perdu, comme s’il cherchait quelqu’un qui n’est pas là.
Puis se pelotonne contre lui. Bientôt, il dort, laissant Cain seul face à lui-même.
Avec juste ce mot qui résonne dans sa mémoire. Il l’a déjà entendu quelque part, mais il n’arrive plus à se rappeler où, ni ce qu’il peut bien signifier.

Coincé sous le bras de son supérieur, il a froid, malgré la proximité de l’autre corps. Tout s’est passé trop vite, il a du mal à réaliser. Le Colonel lui a fait l’amour, en murmurant encore et encore ce mot, qui semble ne rien vouloir dire. Puis il a sombré dans un sommeil profond, abruti par l’alcool ou la satisfaction ou les deux.
Alors qu’il devrait être heureux, Cain se sent seul, comme jamais.

Il a comme l’impression d’avoir fait une erreur. Il ne regrette pas ce qui vient de se passer, non, sûrement pas…
Mais quelque chose ne tourne pas rond.

Un bruit au bout du couloir le tire des ces réflexions stériles. Alors que lui sursaute, Mustang ne bouge pas d’un pouce. C’est là qu’il réalise le risque pris.
Pour quelques minutes de plaisir coupable, de temps volé, il a risqué leurs deux carrières. Si le Colonel s’était fait prendre la main dans le sac, jamais il n’aurait pu se le pardonner. Mais le Colonel, lui, n’en a cure. Leur petite affaire finie, il dort comme un bébé, le laissant seul avec son tourment.

Il se rappelle les ordres du Premier Lieutenant : le laisser seul, ne pas s’en préoccuper. Peut-être aurait-il dû s’y tenir. Ne pas céder à la peur, puis, comme il n’a pas su, ne pas céder au désir. Il a presque honte de ce qu’il a fait, maintenant.

Il sait qu’il ne peut pas rester là et se complaire dans ce qui est déjà un souvenir. Ça ne fait que quelques minutes, mais c’est déjà du passé : le Colonel n’y prête plus attention. Quelque chose de si important, ça n’aura été qu’une histoire sans lendemain. Il faut qu’il ait disparu avant son réveil.

S’il s’endort maintenant, il va passer la nuit là. Sur le sol du bureau en plein aménagement, sur le parquet dur et froid, entre les cartons, tout contre son Colonel. Ils se réveilleront tout courbaturés quand le jour se lèvera, à moins que ça ne soit les bruits du QG qui se met en branle qui les tireront du lit. Et alors… alors, ça serait épouvantablement embarrassant. Le Colonel regretterait peut-être ce qu’il vient de faire. Et aussi, il ne peut plus oublier ça, ils prennent même le risque que quelqu’un les découvre. Ce qui serait une terrible catastrophe. Et si en plus quelqu’un, avant ça, s’aperçoit qu’il n’est pas dans son dortoir alors que le couvre-feu approche, il prend déjà des risques.
Ils ne peuvent pas rester dans cette situation.
Il pourrait réveiller Roy, qu’ils avisent ensemble ? Non, cette idée l’effraie trop.

La seule chose à faire, c’est se résoudre à partir, à le quitter, le laisser là tout seul, comme le suggérait le lieutenant Hawkeye… tout à l’heure. Avant que tout bascule.
Ça ne lui plaît pas, mais il sait qu’il n’a pas le choix. Il faut qu’il soit brave.
Il peut juste réarranger les vêtements de son Colonel, qu’il soit un peu moins débraillé à défaut d’être à moitié nu. Il regrette de ne pas rien avoir sous la main pour le couvrir, qui ne risquerait de trahir son passage.
Il se persuade que vraiment, c’est ce qu’il y a de mieux à faire, que ça lui avait même été ordonné par le lieutenant, de laisser leur colonel là ; elle avait dit qu’il n’avait rien à craindre. C’est vrai, à l’intérieur du bâtiment il ne devrait pas risquer de prendre froid. Quant à l’alcool qu’il a bu, ça ne semble pas l’avoir affecté outre mesure. Il devrait pouvoir faire confiance à Riza si elle dit qu’il peut supporter sans peine une nuit dans cet état.

Mais quand il veut se relever, quitter la pièce, une douleur au ventre le plie en deux, l’arrête net, lui coupe les jambes. Ça ne fait pas si mal, en fait, mais ça l’a surpris. Il a l’impression de sentir son corps ouvert, comme percé jusqu’au fond de ses entrailles. Roy, en se retirant de lui, a laissé comme un vide qui refuse de se combler. Et au fond, quelque chose qui le lance, selon les mouvements qu’il fait.
Les jambes flageolantes, il s’oblige à relever quand même. Il faut qu’il ignore ces sensations bizarres. Il doit quitter cet endroit. Tant pis pour le reste, même si ça fait mal.

Il se glisse hors du bureau, se sentant vide et froid dedans. Le temps de regagner son dortoir, se décidera-t-il à penser que peut-être, il a fait une erreur, qu’il n’aurait pas dû y entrer, en premier lieu, ou alors surtout pas céder ?

perso: fma - fury, perso: fma - hughes, fandom: fma - indifférent, fandom: fullmetal alchemist, rating: nc-17, fandom: fma - 1st anime, perso: fma - roy, type: fanfic, pairing: m/m

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