"Lectures pour tous, ou pas", kekkaishi, kaguro et sekia, PG-13

Nov 21, 2007 10:58

Titre: Lectures pour tous, ou pas
Auteur: drakys
Fandom: kekkaishi
Personnages: kaguro et sekia (sanan, haizen et haroku aussi, mais à peine)
Rating: PG-13
Disclaimer: yellow tanabe
Pour/Prompt: sakoni/kekkaishi, kaguro et sekia, propriété privée
Notes: crack, hors canon (de toute évidence) et fort possiblement OOC. je m'excuse à l'avance pour toutes les lacérations au cerveau que ce truc pourrait causer. (et le jour où je cesserai d'écrire kagura pour kaguro sera un jour heureux.)

Il buta contre un obstacle en entrant dans la pièce et réussit, sans trop de heurts à son charisme, à éviter de faire un vol plané fort disgracieux. Kaguro fronça les sourcils avec bon nombre de pensées meurtrières lui étouffant le crâne et il fit descendre son regard jusqu'au plancher. La pile de mangas dans laquelle il s'était assez malencontreusement pris le pied le dévisagea en retour, de tous les petits visages sur les couvertures en couleurs.

Le froncement de sourcils du youkai empira d'un cran.

Qui avait laissé sortir les quatre autres imbéciles et surtout, qui avait eu la brillante idée de leur donner de l'argent à dépenser! Ils avaient tout flambé sur des conneries, de toute évidence! Il y avait des tankoubons et des magazines et des peluches partout et il ouvrit la bouche, horrifié, quand il vit son sofa, son sofa, envahi par toutes ces merdes!

Le tissu n'était presque plus visible, tellement il y avait de marchandise diverse étalée n'importe comment sur les coussins!

Essayant le plus possible de ne pas courir en hurlant de rage, Kaguro parvint à arriver devant son précieux précieux sofa en un temps record. Kaguro fixa d'un œil mauvais la statuette de collection installée à l'endroit exact où il aimait s'asseoir et d'un geste de la main presque pas jaloux qu'on lui pique sa place, la vira de son sofa sans autre forme de procès.

Il eut un sourire absolument satisfait en voyant son épée démesurée lui sauter des mains et un de ses bras foutre le camp. Il hésitait à la piétiner, mais un grand cri le fit sursauter, tellement il était concentré sur comment détruire la statuette ridicule pour que son plastique ne puisse plus jamais ressembler à quoi que ce soit.

"Noooon!", couina aussitôt Sekia en apparaissant comme un diable de sa boîte depuis derrière le dossier. "Mon Cloud, tu as brisé mon Cloud!"

Kaguro l'ignora, parce qu'ignorer Sekia était toujours la meilleure chose à faire en toute situation, et il continua à libérer son sofa de tout le barda dont il était envahi. Il évita de gueuler bien fort Bwuah ahah! au passage. Déjà que Sekia le regardait avec des yeux mouillés et une lèvre inférieure toute tremblante de tristesse, il n'avait pas tant envie que ça de le voir éclater en sanglots.

Le youkai épousseta amoureusement la surface de son sofa une fois qu'elle revint à son état virginal, pur de toutes les inutilités dont Sekia l'avait souillé. Il lui jeta un regard noir et se laissa tomber sur le coussin, souriant avec béatitude. Il croisa les jambes, étala un bras sur le dossier et quand ce taré de Sekia essaya de s'asseoir près de lui avec son expression de chiot qu'on avait laissé sous la pluie battante, il le vrilla du regard le plus meurtrier qu'il pouvait faire.

"Non."

Il y pensa un moment et décida d'ajouter la chose la plus convenable à dire:

"Et ramasse tes cochonneries!"

Sekia se contenta de s'installer en tailleur à ses pieds et d'ouvrir un des nombreux magazines. Kaguro le fixa, envoyant dans sa direction le plus possible de pensées pour qu'il disparaisse; l'autre youkai continua à lire comme si de rien n'était. Kaguro décroisa les jambes, leva un pied et le lui écrasa derrière le crâne, poussant en avant de sa semelle; Sekia rigola bêtement en courbant le cou pour résister à la pression, tourna une page et continua à dévorer des yeux des cases et d'autres cases de manga.

Avec un grognement irrité, Kaguro appuya son menton dans sa paume et son coude au bras du sofa. Il recroisa les jambes et regarda n'importe où sauf vers Sekia, qui avait le superpouvoir de l'emmerder peu importe ce qu'il faisait. En respirant, par exemple, mais surtout en étant à moins de deux mètres de lui.

"Kaguro..."

L'interpellé ramena aussitôt son regard vers l'autre youkai, parce qu'il y avait un truc qui clochait beaucoup avec le ton de sa voix. Il cligna des yeux en étant soudain confronté à ses lèvres entrouvertes d'un souffle, à son regard trop doux et à cette façon dont il était agenouillé et penché légèrement, légèrement trop, vers lui.

"Tu lisais quoi au juste, crétin?", siffla Kaguro en se renfonçant instinctivement dans le dossier du sofa pour s'éloigner.

Sekia lui mit aussitôt sous le nez le manga qu'il lisait; Kaguro remarqua les corps. Les corps nus, définitivement nus, de deux mâles humains qui s'entremêlaient dans force d'effets spéciaux comme aah et unh et il jeta un regard horrifié à l'autre youkai. Ce crétin avait acheté du porno? Mais à quel niveau absolument lamentable de manquement critique de cerveau il pouvait descendre!?

"Ils font comme ça, les humains?", demanda Sekia avec le plus grand sérieux.

"Qu'est-ce que j'en sais!", rétorqua l'autre youkai, damnant l'absence cruelle de Sanan et son gros cerveau où il stockait tout plein d'informations inutiles, qui aurait pu lui expliquer tout ça et lui permettre de filer en douce.

Sekia tira sur sa cravate, pour forcer Kaguro à se pencher vers lui. Son sourire exprimait un enthousiasme absolument navrant, enthousiasme que d'ailleurs, Kaguro ne se sentait pas du tout prêt à partager, ni aujourd'hui, ni demain et probablement jamais dans le prochain millénaire. Ce qui lui restait de calme s'évapora quand le propriétaire du poing toujours pris dans sa cravate se mit à s'énerver:

"J'veux essayer! J'veux essayer!

- Pas question!", cria presque Kaguro, se rapprochant à toute vitesse de la panique la plus totale. "Absolument pas-"

Il remarqua que le dernier mot ne passa pas ses lèvres. Sa bouche était recouverte de celle de Sekia et il resta figé, incapable de réagir pour arrêter la langue qui s'aventura assez timidement contre la sienne. Combien de ce genre de manga il avait lu!? Et pourquoi sa main glissait contre sa cuisse et pourquoi il le laissait faire!?

C'était le choc. Ça devait être le choc, il n'y avait pas autre chose pour expliquer qu'il le laisse le tripoter comme ça et tirer sa chemise hors de son pantalon. Il n'y avait que le choc qui pouvait expliquer pourquoi il laissait les doigts de Sekia glisser contre la peau de son ventre, faisant courir un frisson pas si désagréable que ça le long de son dos.

C'est ce moment-là précisément que choisirent Sanan, Haizen et Haroku pour débarquer dans la pièce, les bras pleins d'un tas d'autres tankoubons et magazines, peluches et figurines, doujinshis et anthologies: leur capacité à accumuler des conneries n'avait vraiment pas de limite.

Sanan eut la présence d'esprit de détourner le regard, gêné. Haroku les fixa, bouche bée.

"Ça, euh, ça alors!", s'exclama Haizen.

"C'est pas c'que vous croyez!", se défendit Kaguro, mais vraiment, la bouche de Sekia soudainement dans son cou et la main sous ses vêtements rendaient le déni assez ridicule.

(21 novembre 2007)

!fic, kekkaishi

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