[one-shot] Harry Potter - Imbroglio au sortir d'un placard

Jan 19, 2009 09:53


Titre : Imbroglio au sortir d’un placard

Auteur : shono-hime

Fandom : Harry Potter

Personnages/Couple : Harry Potter, Ron Weasley, Charlie Weasley, Charlie/Harry

Rating : un bon R

Disclaimer : Tout est à JK Rowling !

Note : Ecrit pour camille_miko pour sous_le_sapin et pour une fois, ya même pas Théo dans la fic !! w00t! XD

La situation aurait pu être drôle. Peut-être que dans quelques années, Ron et lui pourraient regarder derrière eux et rire de ce jour là. En attendant, Ron n'avait pas l'air de rire du tout. Harry non plus. Les mains moites et le cœur en plein cours de samba, il regardait son meilleur ami en attendant qu'il réagisse. Il aurait pu essayer d'ouvrir la bouche et de balbutier une platitude quelconque, voire même simplement supplier Ron de réagir, mais quelque chose l'en empêchait. Sans doute l'air complètement vacant de Ron, comme si son esprit avait quitté son corps pour partir vers un monde meilleur. Le veinard.

À sa décharge, Ron avait largement des raisons de prendre quelques minutes. À sa décharge, également, il n'avait pas joué les grands frères surprotecteurs quand Harry lui avait annoncé que Ginny et lui étaient de l'histoire ancienne. Sans doute que Ginny elle-même, qui était passée avant lui, avait eu droit à la version meilleur ami surprotecteur et que Ron se voyait mal lui ressortir du réchauffé. Ce qui avait du mal à passer, c'était plutôt le fait que ce qui les avait fait rompre, Ginny et lui, c'était qu'elle les préférait noirs et dessinateurs et qu'il les préférait... plus membrus et poilus. Même s'il avait fait bien attention de ne pas formuler la chose comme ça pour Ron. Il tenait à lui, quand même... et à sa propre vie.

Après cette grande révélation, le regard de Ron s'était éteint comme une ampoule trop vieille un soir d'orage. Et Harry attendait qu'il réagisse. Enfin, il vit les paupières de son ami frémir, se baisser et se relever plusieurs fois. Il déglutit quand Ron posa des yeux réveillés sur lui.

« Je vais être papa ! s'exclama le roux d'une voix un peu plus aigüe que d'habitude. Mais je te préviens, il est hors de question que mon gosse t'appelle "Tante Harry" ! »

Quand Harry se fut calmé, quelques minutes plus tard, et que Ron eût terminé ses bougonnements gênés et repris une couleur normale, ils se servirent un whisky.

« Vois les choses du bon côté, l'enjoignit le brun. Il vaut mieux que je m'en aperçoive maintenant, plutôt qu'à quarante ans et deux enfants avec ta sœur, non ?
- Hrm.
- Et puis ce n'est pas comme si je lui avais brisé le cœur. On reste en bons termes, et je suis content pour Dean et elle. Il est réglo. T'es pas d'accord ?
- Hrm.
- Oh, et évidemment, félicitations, vieux ! Être papa, c'est quelque chose !
- Hrm.
- ... Bon, Ron, je veux bien faire la conversation cinq minutes, mais je suis pas ta mère, non plus. Je ne parle pas aux murs. Un coup de main ?
- Comment t'as su ?
- Quoi, pour ta mère ? plaisanta Harry, mal à l'aise à l'idée de la tournure que risquait de prendre la conversation.
- Non, idiot ! Tu sais... pour ta euh... gay-itude ?
- Tu sais, je suis pas gai 24 heures sur 24, non plus. Ca m'arrive d'avoir des coups de blues, aussi.
- Hein ?
- Je préfère le terme "homosexuel". Gay, ça fait très... Malfoy. Ou "Tante Harry".
- Ah, ouais. T'as raison. Ok. Alors ? »

Le problème avec le mariage de Ron et Hermione, c'était que ce dernier avait fini par développer une aptitude très irritante à ne jamais perdre le fil d'une conversation. C'était très pratique dans son métier d'Auror, mais beaucoup plus ennuyeux pour le meilleur ami qui cherchait à éluder quelques détails de sa vie sexuelle. Mieux valait ne pas donner à Ron trop de chocs d'un coup. C'était mauvais pour sa tension... et pour son teint.

« Et bien, disons que j'ai fait un vrai retour sur moi-même, que j'ai interrogé mon moi profond pour être en adéquation avec mes désirs profonds plus ou moins refoulés et...
- Ho ! le coupa Ron avec autorité et habitude.
- Ma main droite et moi sommes d'accord sur le fait que les hommes, c'est vachement plus excitant, clarifia aimablement Harry.
- Ah.
- Ouais.
- Mais euh... enfin, je veux dire, t'as déjà... tu sais, quoi ?
- Heureusement que j'ai bonne mémoire... La dernière fois que je t'en entendu parler comme ça, on était en cinquième année et tu demandais à Seamus s'il avait déjà...
- Stop ! On avait dit qu'on ne reparlerait plus jamais de ça !
- C'est vrai, désolé. J'avais oublié.
- Bonne mémoire, mes fesses ! râla Ron en le foudroyant du regard pour n'avoir fait qu'évoquer ce qui restait un moyen infaillible de déclencher une crise d'incontinence subite chez Seamus.
- Oui.
- Quoi, oui ?
- Oui, j'ai déjà... tu sais, quoi, expliqua patiemment Harry en priant pour que Ron soit suffisamment hétéro pour ne pas demander des détails.
- D'accord... enfin, non pas d'accord, mais... enfin, si, je veux dire, tu fais ce que tu veux, mais...
- Ron !
- Merci. »

Ils burent leur whisky en silence. Harry se permit de relativiser. Vu l'annonce de la naissance prochaine d'un petit fils ou d'une petite fille, Molly allait peut-être l'oublier quelques temps. Bien sûr, cela ne serait que provisoire... Sitôt le choc passé, elle se ferait une joie d'essayer de les réconcilier, Ginny et lui, ce qui était peine perdue vu qu'ils ne s'étaient même pas disputés (encore qu'Harry avait vaguement en travers de la gorge le coup de l'ex petit-copain, mais au vu de sa propre situation, il n'avait aucunement le droit de se plaindre). Quand elle verrait que c'était inutile, elle chercherait à tout prix à lui trouver un petit ami acceptable. Il le savait, il avait déjà été témoin de tout ça quand Percy avait avoué à ses parents ce que ses frères et sa sœur savaient depuis toujours : Percy était plus gay que Malfoy junior, mais lui au moins n'était pas refoulé.

« Est-ce que Maman est au courant ? demanda finalement Ron en se servant un troisième whisky.
- Je lui ai écrit une lettre. Il faut juste que je trouve la lâcheté de l'envoyer.
- Choix judicieux.
- Merci.
- Tu veux que je lui en parle ? proposa le roux, prouvant une nouvelle fois par là sa fidélité et son abnégation, encore qu'il y avait au fond de ses yeux une lueur qui hurlait "Pitié ! Ne me fais pas faire ça ! Pense à mes enfants à venir !"
- Non, ça ira.
- Merci. Rassure moi juste sur un point, vieux...
- Pas de béguin pour toi et pas de rêves pornos ni quoi que ce soit. » promit Harry avec un sourire.

Bizarrement, ou pas, le whisky aidant, la glace fut rompue après cela. Quand Hermione rentra du travail, une heure plus tard, elle les trouva en train de ricaner bêtement devant une tentative ratée de faire cuire un gigot au four. Ils commandèrent des pizzas, elle traita Ron d'idiot pour n'avoir rien vu venir pour Harry et rassura ce dernier : ce ne serait ni Oncle Harry ni Tante Harry, ce serait Parrain, voyons !

Harry fut réconforté par l'issue de cette discussion et, profitant de sa chance, finit par envoyer à Molly la lettre fatidique. Elle allait forcément lui hurler dessus de ne pas avoir fait ça en vrai, mais ça valait mieux que de se faire encore plus hurler dessus en vrai à cause de la surprise. Il y avait longuement réfléchi.

++++++

Quelques jours plus tard, il recevait une lettre. Pas de Molly, mais de Ron. Étrange, vu qu'ils avaient passé toute la journée ensemble au boulot. Le roux l'invitait, ou plutôt l'enjoignait à "ramener ses fesses le plus vite possible" chez lui, sous peine des tortures et douleurs habituelles. Ayant suffisamment risqué sa vie ces jours-ci, Harry obéit.

Ron lui ouvrit, l'air harassé et le tira à l'intérieur d'un geste sec avant de verrouiller la porte derrière lui. Hermione n'était pas là, elle était chez Ginny à ce que lui apprit son ami en le faisant s'asseoir d'autorité dans la cuisine. Elles préparaient une contre-attaque.

« Contre-attaque contre quoi ?
- Tu sais combien on a souffert quand Percy a annoncé qu'il était g...homosexuel ? se reprit le roux. Tu sais ce qu'elle nous a fait subir en nous harcelant littéralement pour qu'on lui trouve LE petit-copain idéal ? Non, tu sais pas, tu étais en mission avec Kingsley au moment du pire de la tempête.
- À ce point ?
- C'était l'enfer, souffla Ron, et son regard se fit hanté. Si tu savais ce que je suis content que ça marche entre Hermione et moi... Juste pour ne pas avoir à vivre ça encore une fois... Donc ! On va essayer de t'épargner ça aussi.
- C'est...très gentil.
- Crois-moi, ça l'est. Si Bill n'avait pas menacé de se faire prêtre d'Horus, par pure protestation, il y aurait encore droit souvent. Les jumeaux s'inventent des petites-amies et vont même jusqu'à s'écrire mutuellement des lettres d'amour pour endormir sa méfiance. Le seul qui y ait échappé, c'est Charlie, et encore, c'est parce que Maman est persuadé qu'il a quelqu'un en Roumanie. Si tu veux mon avis, il a surtout une belle dragonne qui réchauffe ses nuits ! »

Harry étouffa un éclat de rire. L'idée de voir Charlie faire de l'œil à une dragonne n'était pas si saugrenue, en plus.

« Bref, reprit Ron. Il faut qu'on te trouve quelqu'un. Vite. Ou au moins qu'on fasse comprendre à Maman que tu n'as pas besoin d'aide pour te trouver quelqu'un.
- Mais je n'ai pas besoin d'aide, Ron.
- Il va falloir que tu sois plus convaincant que ça. On pourrait... Hmmm... »

Harry le laissa réfléchir, à la fois amusé et mal à l'aise. Paraissait-il à ce point handicapé émotionnellement pour que tout le monde le croie incapable de se trouver quelqu'un par lui-même ?

« On pourrait demander à Seamus de se faire passer pour ton petit-ami... Au moins le temps que tu te trouves vraiment quelqu'un. Ça nous laisserait le temps de voir venir, proposa Ron et Harry le vit sur le point d'aller chercher un papier et une plume et de faire une liste.

- Ron, sérieusement, je t'assure que...

- Non ! Tu ne comprends pas, Harry. Elle est toujours là... Elle est partout ! Elle dira que c'est pour ton bien et puis... Il déglutit. La dernière fois, pour Percy, elle a même failli faire pleurer Papa, tu te rends compte !

- Diable. »

Ron hocha la tête et retourna à ses plans. Harry l'écouta d'une oreille distraite passer de Seamus à Olivier Dubois, puis râler que Percy ne voudrait jamais partager, même pour faire semblant. Tout en émettant des bruits affirmatifs pour encourager Ron, il réfléchissait de son côté. Les choses allaient un peu trop vite... Lui qui pensait faire passer une seule pilule à la fois, voilà qu'il allait devoir mettre tout à plat plus vite que prévu...

« Je sais ! s'écria soudain Ron en frappant du poing sur la table. C'est parfait ! Comme il est loin, tu n'auras pas à jouer aux amoureux transis tout le temps et puis c'est complètement crédible quand on connaît tes goûts ! Il faut juste que je lui parle et puis...
- Ron ! Tu pourrais me dire de qui tu parles avant de me marier avec le gars en question juste pour calmer ta mère ?
- De Charlie, évidemment !
- Charlie ?
- Oui ! Oh, c'est génial, pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt ? En plus, Charlie ferait à peu près n'importe quoi du moment que ça peut faire tourner Maman en bourrique ! On parle des jumeaux, mais ils ont eu un Maître, on l'oublie trop souvent !
- Euh, Ron...
- C'est par-fait ! Bon, évidemment, quand tu te seras trouvé quelqu'un pour de vrai, Maman va s'inquiéter pour Charlie, mais ça lui donnera l'occasion de repartir s'enterrer en Roumanie pour guérir son petit cœur brisé avec sa dragonne ! Ne t'inquiète pas, Harry, je m'occupe de tout ! »

Et il se leva d'un bond et se précipita hors de la cuisine. Harry le regarda s'éloigner, vaguement dépassé par les évènements.

++++++

Trois jours plus tard, on frappait à sa porte. Il venait de sortir de la douche, après avoir reçu un hibou de Ron lui annonçant que Charlie avait accepté son plan génialissime et qu'ils passeraient le voir le soir même pour régler les détails avec lui (il m'a demandé s'il avait le droit de mettre la langue, je lui ai dit de voir avec toi directement ! Franchement ! Et après, on se demande pourquoi je suis comme je suis ! Mais avec une famille pareille !). Il se précipita dans la chambre pour enfiler un t-shirt, râla quand il s'aperçut qu'il l'avait mis devant derrière, puis se dirigea en boitant, suite à un coup de pied malencontreux dans un des pieds de son lit, pour aller ouvrir la porte.

« Salut les gars, salua-t-il, essoufflé, avec un grand sourire. Vous êtes en avance. »

Ron leva les yeux au ciel et lui jeta le regard qui signifiait 'Et après, tu oses dire que tu es toujours à l'heure !'. Quand à Charlie, il lui sourit, amusé tout en le détaillant de bas en haut d'un air exagérément salace.

« Charlie ! siffla Ron en lui donnant un coup de coude. Tu pourrais attendre qu'on soit à l'intérieur !
- Je rentre dans le rôle, petit frère ! C'est pas ce que tu veux ?
- Si, mais... Ne le regarde pas comme ça, c'est dérangeant.
- Habitue-toi, parce que ça risque de durer au moins un moment. Alors, Harry... Tu as devant toi le preux chevalier qui va te sauver de la colère du Dragon Maternel ! lança-t-il en prenant une pose avantageuse.
- Oh, preux chevalier ! répliqua Harry en retenant un fou rire.
- Viens dans mes bras, princesse ! reprit Charlie d'un ton grandiloquent.
- Je m'en vais. Je crois que vous pourrez vous débrouiller tout seuls, intervint Ron d'une voix forte, en tournant déjà les talons sous les ricanements amusés de son frère. À plus, Harry.
- À demain ! le salua-t-il avant de se tourner vers Charlie avec un haussement de sourcils exagéré. Tu rentres, chevalier ? »

Charlie le poussa à l'intérieur sans cesser de rire, puis ferma la porte et s'appuya dessus.

« Je crois qu'il va en faire des cauchemars ce soir, déclara-t-il, toujours hilare.
- On aurait pu lui épargner ça, admit Harry en secouant la tête.
- C'est vrai. Surtout qu'il vient de nous rendre un énorme service... Pas vrai ? »

Pour toute réponse, Harry le prit par la nuque pour l'attirer vers lui. Charlie glissa ses deux bras autour de sa taille et le serra fortement tout en l'embrassant comme un homme affamé. Le brun eut un soupir étouffé dans le baiser et s'accrocha à lui, cherchant à intensifier encore le contact.

« Tu m'as manqué, murmura-t-il quand Charlie le laissa respirer.
- Tu m'as manqué aussi, Trésor, sourit le roux avant de s'emparer à nouveau de ses lèvres pour un baiser enflammé. Je crois que Ron a rarement eu une aussi bonne idée...
- C'est vrai. Il faudra le remercier... dans quelques temps, répondit avec difficulté Harry entre deux baisers. Tu sais, quand on sera follement tombés amoureux l'un de l'autre à force de faire semblant.
- Hmmm... » se contenta de répondre Charlie sans cesser de le couvrir de baisers sur les lèvres, le visage et dans le cou.

Harry rit doucement puis frissonna quand son amant entreprit d'aller voir ce qu'il portait sous son t-shirt, autrement dit pas grand chose.

« Je crois, reprit-il, essoufflé et excité, que j'ai aussi manqué à ton... "dragon", pas vrai ? »

Charlie éclata de rire puis le prit en poids pour l'emmener dans la chambre, histoire de lui prouver à quel point il avait manqué à son "dragon".

++++++

Un peu plus tard, Harry n'avait plus du tout besoin qu'il lui prouve quoi que ce soit, mais il n'allait pas s'en plaindre, loin de là. Il était sûr d'avoir au moins un suçon à l'intérieur de la cuisse, ses lèvres brûlaient délicieusement des baisers échangés et ses jambes le lançaient d'être maintenues écartées et relevées par Charlie qui le prenait encore et encore sans lui laisser le moindre instant de répit...

« Et là, haleta Harry avant de se mordre la lèvre pour retenir un gémissement de plaisir, Ron vient voir comment on s'en sort !
- Si tu es toujours cohérent, c'est que je fais mal mon travail, observa Charlie d'un ton vaguement boudeur en donnant un coup de reins presque brutal.
- Oh ! Je t'assure, tu... tu t'en sors très bien ! »

Il se cambra avec un grognement étouffé comme pour prouver ses dires à son amant. Ce dernier se permit même un sourire satisfait avant de venir enfouir son visage dans le creux de l'épaule d'Harry. Il resta ainsi, à scander ses coups de rein de petits coups de langue sur la peau humide et salée à portée, jusqu'à ce qu'Harry jouisse en lui labourant le dos de ses ongles. Alors il se redressa, le dévorant du regard et trouva son propre plaisir dans ses membres alanguis, son corps accueillant et ses yeux troubles. Avec un grognement, il s'effondra sur lui, déclenchant des protestations étouffées et ensomeillées.

« Charlie... Un de ces jours, tu vas me faire mal, marmonna Harry en bâillant.
- Mais je suis bien, là, » répondit ce dernier d'un ton presque plaintif, ponctuant ses mots d'un petit mouvement du bassin qui eut pour réponse un gémissement rauque.

Harry, comme à chaque fois, ne protesta pas plus avant. Quel était l'intérêt, quand lui aussi adorait le poids du corps de Charlie qui le tenait prisonnier d'un cocon de chaleur dont l'odeur, les sons et jusqu'à la moindre sensation portaient la marque adorée de son amant ? Caressant du bout des doigts le dos pour s'excuser d'y avoir apposé sa marque, il soupira de contentement.

« Tu dors ? murmura-t-il.
- Hmmm, non. J'imagine le fou-rire qu'a dû se payer Ginny quand Ron lui a fait part de son idée géniale.
- D'après ce qu'en a dit Dean, c'était assez comique, en effet, » confirma Harry.

Ginny avait été mise au courant dès le début de leur relation. En réalité, elle avait, en digne fille de sa mère, proposé elle-même l'idée quand Harry et elle avaient décidé de mettre un terme à leur relation. Son argumentation était simple : Charlie était ce qui lui ressemblait le plus à elle, mais en homme. De plus, il était célibataire et elle se désolait de le voir gâcher son potentiel avec les dragons. Et oui, ce n'était pas de dragonnes, dont il s'agissait, mais bien de dragons. C'était Ron qui allait être déçu !

« J'en connais une qui doit se congratuler, continua Charlie en pensant à Ginny.
- Oui. Dean dit qu'elle en est insupportable.
- N'empêche, je me demande quand même... Qu'est-ce qu'il a de plus que toi, celui là ? »

Harry éclata de rire.

« On s'en fiche, Charlie. Personnellement, je ne m'en plains pas.
- Ouais, mais même ! »

Et le roux ponctua son indignation d'un baiser possessif. Une fois satisfait, il se rallongea sur Harry, frottant sa joue contre son épaule comme un chien avec un trop plein d'affection. Harry gigota un peu en riant, avant de lui caresser pensivement la nuque.

« Alors, combien de temps ? demanda-t-il au bout d'un temps.
- Avant quoi ? marmonna Charlie, visiblement au bord du sommeil.
- Avant qu'on leur dise pour nous.
- Oh, laisse-les mariner. J'ai envie de voir Ron transpirer un peu.
- Je croyais qu'on devait le remercier de nous avoir facilité la tache ?
- Tu parles ! Il pourrait se rendre compte que tu n'as besoin de personne pour te trouver quelqu'un, quand même !
- Techniquement, si Ginny n'avait pas formulé l'idée... »
En réalité, Ginny n'avait fait que les faire se rencontrer dans un endroit tranquille, sous le prétexte qu'Harry, nouvellement sorti du placard, avait besoin des conseils avisés d'un vieux Sage. Étant donné qu'Harry se voyait mal discuter de ça avec Percy, c'était à Charlie que Ginny avait fait appel. Elle n'avait avoué qu'après qu'elle avait espéré les rapprocher de cette façon, les flattant tour à tour pour leur charme irrésistible qui les avait fait craquer mutuellement.

« Pas tout de suite, trancha Charlie en bâillant et en s'installant plus confortablement sur lui. Je t'écrase pas, là ?
- Non, c'est bon. Mais pourquoi tant de réticence ?
- Parce que je te veux encore un peu rien que pour moi avant de devoir te partager à nouveau avec la famille. Et parce que Maman est horrible pour la libido, quand elle veut. Tu demanderas à Olivier. »

Harry grimaça. C'était vrai qu'il n'avait guère à se plaindre de ce côté là, malgré l'éloignement. Il connaissait mieux les grottes aux alentours de la Réserve roumaine que quiconque et avait même gardé plusieurs jours l'empreinte d'un mur sur son dos, une fois. Mais là encore, il ne s'en était pas plaint. Surtout quand Charlie lui avait montré ce petit truc, avec sa langue...

Le roux remua sur lui, puis releva la tête, un sourcil dressé.

« T'es infatigable, toi... À quoi tu penses ? »

Harry lui sourit, puis le repoussa pour qu'il s'allonge sur le dos, avant de lui grimper dessus.

« Tu veux que je te montre ? »

FIN.

genre: slash/yaoi, type: fic, fandom: harry potter, statut: one-shot

Previous post Next post
Up