[drabble] Harry Potter - Les amants de Théodore Nott
Titre: Les amants de Théodore Nott
Auteur: shono_hime
Fandom: Harry Potter
Personnages/Couples: Théodore/Astoria, Théodore/Dennis Creevey, Théodore/Padma/Parvati, Théodore/Gellert (plus ou moins), Théodore/Blaise/Harry, Théodore/Blaise/Draco, Théodore/Draco/Harry
Rating: de G à un petit R, je pense ^^
Disclaimer: Tous ces personnages sont à JK Rowling !
Note de l'auteur: Ecrit pour hp_100_mots ! J'avais envie de faire une série de drabbles en mettant Théodore en couple avec différents persos... Les 3 premiers ont été demandés par meish_kaos, le 4e par guru_messakira et les trois derniers par camille_miko. Si j'ai l'inspiration, j'en ferai une série, donc n'hésitez pas à demander des persos qui vous intéresseraient !
« Je vais épouser Draco.
- Moi non. »
Elle rit, les joues rosies par l’amour. Pas pour son fiancé, mais pour l’homme-enfant qui réagit, boudeur, à l’annonce de son engagement à un autre. Il n’y a rien à faire. Le nom des Nott ne signifie plus rien, il l’a détruit lui-même.
Amer, il l’est, tout comme elle, mais l’éducation prime, de même que le sens pratique, sur ce qui les lie.
« Tu ne te marieras jamais, Théodore ?
- Jamais.
- Promis ? »
Il hoche la tête, promesse scellée de solitude et d’abandon d’un amour qu’il confie à un autre.
« J’ai vu comment tu regardais mon frère, Nott. »
Dennis crache sa douleur avec au fond des yeux, le hurlement de celui qui veut en être débarrassé. Théodore connaît ce sentiment.
« C’était qu’un enfant, gros dégueulasse !
- Moi aussi, je n’étais qu’un enfant.
- Ah ouais ? »
Voix calme, indifférente. Il cache sa propre peine derrière le détachement le plus complet. Dix ans ont passé, et pourtant le petit oiseau à l’appareil photo est toujours derrière ses paupières closes. S’il plisse juste les yeux, Dennis lui ressemble un peu.
Il tend la main et en rencontre une autre.
Les grands yeux noirs de chat, la peau ambrée qui semble sentir le miel, les longs cheveux d’ébène dans lesquels il voudrait enfouir son visage. Il la désire. Padma est une Sang Pur, donc personne n’a rien à y redire à Serpentard. Draco se moque, le défie de mettre un jour ses fantasmes en pratique.
« Tu ne serais jamais assez pour elle, de toute façon, Théodore, » raille-t-il.
Alors quand un soir, Draco le voit quitter le Hall avec Padma et Parvati, c’est à Théodore de sourire. Il sait que c’est elles qui ne seront jamais assez pour lui.
Il n’est qu’un visage dans un livre. Un génie aux traits angéliques, méprisé, diabolisé. Depuis qu’il est enfant, Théodore dessine et redessine son visage sur cette page usée. Il lit ce qu’il trouve sur lui, se forge son propre mythe. Il méprise les mauvais de son temps car ils ne sont rien, ne seront jamais rien, par rapport à lui. Il grandit avec au cœur ce sourire malicieux et aux lèvres un soupir à jamais réprimé de ce prénom tellement craint. Et il rêve de ces yeux intelligents tournés vers lui, des yeux qui le verraient. Il en est sûr.
« Non ! »
Il secoue la tête, se débat faiblement. Trop faiblement. Ce que l’esprit refuse, le corps désire, affamé et impuissant.
« Il est beau, notre Survivant, tu ne trouves pas, Théodore ? »
Une voix soyeuse, autant que les liens qui le maintiennent sur le lit. Blaise et ses doigts brûlants. Un son, comme un murmure. Théodore, le calme avant la tempête. Deux doigts sur ses lèvres, puis dans sa bouche. Un souffle plus bas. Les liens qui tirent, l’écartent, l’ouvrent. Pour eux. Il gémit, honteux et suppliant. Un rire, un soupir, une caresse.
Brûlure et possession.
« Les gens parlent, siffle Draco. Il faut qu’on arrête. »
Blaise le dévisage, mécontent. Théodore continue d’ôter silencieusement son uniforme. Draco l’arrête, irrité.
« C’est juste du sexe. Ma réputation ne vaut pas ça. »
Sourire glacé de Blaise qui se détourne, glisse jusqu’à Théodore et l’aide à se déshabiller. À s’étendre sur le lit. Le fait soupirer, frissonner, gémir, sous les yeux de Draco, toujours dans la pièce. Il est comme invisible tandis qu’ils font l’amour, les jambes pâles de Théodore accrochées aux hanches brunes de Blaise. Il serre les dents.
« Au diable les rumeurs ! »
« Il donne envie d’y passer la langue, approuve Draco d’un air gourmand.
- Je trouve ça ridicule, contre Théodore. Mais toujours moins cliché que si c’était un hypogriffe. »
Harry le foudroie du regard avant de se contorsionner pour étaler la pommade sur son tatouage flambant-neuf. Il aurait dû choisir un autre endroit que l’épaule.
« C’est sexy, ronronne Draco sans pour autant l’aider.
- Je ne vois pas l’intérêt, » réplique Théodore.
Pourtant, c’est lui qui vient lui passer le baume cicatrisant sur l’épaule. Et lui qui, le premier, dépose ses lèvres sur le corps du Dragon qui s’y enroule.