De la chance vous dites? Chapitre 2 (13+, Yaoi, Kanjani8)

Jan 08, 2010 12:24

Voici le chapitre 2 de ma fic!




Chapitre 2

Ohkura Tadayoshi

Je sorti lentement du mon sommeil. Je n’ouvris pas les yeux immédiatement, profitant de mon bien-être. Quelle heure pouvait-il bien être? J’étais un peu embrouillé, dû à m’être couché avec de l’alcool dans le sang. Je voulus m’étirer, mais je réalisai qu’une lourdeur sur mon torse et mon épaule m’en empêchait. J’ouvris alors doucement les yeux, vit ce qui m’empêchait de bouger et refermai alors les yeux, indifférent : ce n’était que la tête de Ryo-chan posée sur mon épaule et son bras en travers de mon torse…

« QUOI !!!! »

J’ouvris les yeux en grand, paniqué! « Mais, ‘tain, qu’est-ce qui fait là celui-là! » Tout ce que je voyais de mon angle, c’était une tête noire posée sur mon épaule et un bras nu entourant mon torse. « C’est quoi cette histoire!! Comment se fait-il qu’il soit là! Et comment ça se fait que je ne me suis aperçu de rien! J’y comprends rien… » Peu importe de quelle façon tout ça était arrivé, je devais me dégager de là. Je ne pouvais tout simplement pas le laisser comme ça. J’essayai de me défaire de son étreinte en faisant glisser tranquillement mon corps à l’opposé du sien. Mais dès que je bougeai, il raffermit un peu plus sa prise sur moi. J’étais pris au piège! Je ne comprenais pas comment j’avais pu me ramasser dans cette situation. Contrairement à Subaru, Ryo n’était pas du genre à se coller à un gars de cette façon. De plus, il ni avait pas de raison pour qu’il le fasse. Je n’étais pas gay et lui non plus. À moins que…non je chassai vite ces pensées de mon esprit. Imaginer que mon ami était gay et s’était délibérément collé à moi était trop pour ce que mon cerveau pouvait imaginer si tôt le matin. Maintenant il fallait que je trouve une façon de me délivrer de son emprise.

La seule façon possible, était de le repousser dans son coin du lit. Je pris alors le plus délicatement possible sa main qui était sur mon torse et la levai doucement vers le haut. Il bougea alors…je cessai complètement de respirer. S’il se réveillait dans cette position, qu’est-ce que j’allais faire?! « Ahh mais je suis con, c’est pas moi qui s’est collé dessus, c’est lui! Pourquoi je suis aussi mal à l’aise! » Je devais quand même faire quelque chose. Je décidai de prendre les grands moyens. Je poussai alors sur l’épaule qui était à ma portée. Par chance, Ryo-chan n’était pas corpulent, alors je réussi sans trop de difficulté à le déplacer. Je pu alors dégagé son autre épaule et le remettre du bon côté du lit en le poussant doucement mais fermement par les deux épaules. Je le lâchai et je vis qu’il était sur le point de se réveiller. Je ramenai rapidement mes mains de mon côté et le regardai en essayant d’avoir un air normal de quelqu’un qui se réveille. Je le vis papillonner des yeux et me regarder.

-         Bonjour, me dit-il d’une voix ensommeillée

-         Bonjour, lui répondis-je un peu mal à l’aise.

Je devais avoir l’air crispé car Ryo me regarda d’un air étrange et me dit :

-         Ça va? T’as bien dormi? T’as un drôle d’air ce matin. À moins que se soit ton air habituel…hehe

-         Heuu oui oui, j’ai bien dormi, répondis-je avec le maximum de conviction que je pu donner.

Je décidai de tenter une approche…

-         Et toi tu as bien dormi?

-         Ohhh oui j’ai vraiment bien dormi. Ton lit est vraiment super confortable!

« Ouais, pas juste mon lit qui est confortable, on dirait » Je me forçai à répondre quelque chose de plus convenable.

-         Oui, merci. Moi aussi je le trouve confortable. J’ai de la misère d’ailleurs quand on couche dans les hôtels. Je suis trop gâté avec mon lit.

-         Je te comprends…

Alors que l’on discutait, on entendit des bruits qui parvenaient du salon. Peu de temps après, on vit une tête apparaître dans l’encadrement de la porte.

-         Salut les gars. Bien dormi?

-         Ouep, répondîmes en cœur Ryo et moi.

-         Uwaa, Ohkura, ton lit est gigantesque. Il faut que j’essaye ça…

Joignant les gestes à la parole, Maru entra dans la chambre et s’approcha du lit. Il était emmitouflé dans la couverture que je lui avais prêtée le soir même, avait les cheveux en bataille et le visage ensommeillé. Il tâta le lit d’une de ses mains et fit une moue approbatrice. Il dut se dire que mon lit valait la peine d’être essayé puisqu’il mit un genou sur le rebord du lit et passa son autre genou par-dessus Ryo pour pouvoir venir se coucher dans le milieu du lit, entre Ryo-chan et moi. En fait, il ne se coucha pas, il se laissa complètement tomber de tout son poids, sur le ventre, les bras chaque côté du corps, la tête entre les deux oreillers. Mon lit avait beau être grand, trois grands gars comme nous ne rentraient pas côte à côte. Maru en s’étalant, écrasa donc chacun notre épaule et notre bras qui étaient de son côté.

-         Aiee! Maru, attention tu m’écrase, m’écriai-je.

-         Ahh Maru~, dit Ryo d’un air maussade et fatigué.

-         Désolé les gars! Répliqua celui-ci, pas désolé le moins du monde. Il se trouvait même comique je pense.

-         Il est vraiment encore tôt. Faites ce que vous voulez, mais moi je veux dormir encore un peu, dit Ryo en se tournant sur son côté gauche, nous laissant un peu plus de place par le fait même.

Je regardai l’heure. Il n’était que 7hrs. C’est vrai qu’on avait encore un peu de temps pour dormir et j’avais encore vraiment sommeil. J’acquiesçai donc à la proposition en baillant :

-         Excellente idée, on a encore le temps de dormir quelques heures.

Je m’installai donc confortablement, sur le dos avec ma main droite au-dessus de ma tête. Il me manquait par contre un peu de couverture pour être totalement bien. Je tirai un peu sur celles-ci, mais Maru s’était couché par-dessus et il m’était impossible d’en obtenir plus.

-         Maru, si tu veux rester couché là, entre au moins en dessous des couvertures, parce que là tu les bloques et j’ai froid.

Maru ne se fit pas prier longtemps, je crus même qu’il n’attendait que l’invitation. Il se tourna alors sur le dos et leva les jambes en l’air. De ses mains il prit les couvertures et les fit glisser d’en dessous de lui. Dans un même geste, il entra ses jambes sous les couvertures et rabattit celles-ci jusqu’en dessous de son menton. Avec toute cette acrobatie, il fit entrer une quantité d’air incroyable sous les couvertures, qui me fit frissonner de la tête aux pieds. Mais, enfin, je pouvais replacer les couvertures sur moi convenablement et me réchauffer. Je m’installai confortablement une seconde fois et fermai les yeux. Maru à côté de moi, se mit à s’agiter. Je le senti se tourner de côté et s’approcher de moi pour profiter de mon oreiller. Il ne bougeait plus, mais je sentais qu’il y avait quelque chose qui clochait. Il n’était pas tout à fait détendu. J’ouvris donc les yeux et dit :

-         Maru ça v…

Je n’eus pas le temps de terminer ma phrase que Maru s’approchait un peu plus de moi, déposait sa tête sur mon épaule gauche et passait un bras par-dessus mon torse. « ‘Tain, mais qu’est-ce qu’ils ont tous aujourd’hui! » Je me raidis, ne sachant trop que faire. Comment est-ce que j’étais supposé réagir quand mon ami se collait contre moi pour dormir?! Y avait-il un mode d’emploi? J’étais encore dans mes réflexions sur qu’est-ce que je devais faire que Maru s’agita une nouvelle fois. Il leva la tête doucement vers moi et me regarda avec un air serein. Il approcha alors sa bouche doucement de mon oreille et me souffla d’une voix douce :

-         Merci

Il reprit sa place initiale et ne bougea plus. C’est à ce moment que mon corps réclama de l’air à mon cerveau. Sans m’en rendre compte, j’avais totalement arrêté de respirer. Je poussai donc un soupir et repris mes pensées. Pourquoi Maru me remerciait-il? Peut-être pour l’avoir laissé faire. Maintenant il était un peu tard pour changer d’idée. Et ses yeux…il avait l’air si heureux d’être contre moi. Je ne pu me résoudre à le repousser. Tranquillement mon corps et mon cerveau acceptèrent la situation et je pu me relaxer. Je plaçai même mon bras gauche dans le dos de Maru, pour être plus confortable. Cela ne sembla pas le dérangé, puisqu’il en profita même pour raffermir sa position contre mon corps. Je refermai enfin les yeux, essayant d’oublier ma situation et espérant qu’il ne se passe plus rien pour que je puisse me rendormir. Malgré tout ce qui venait de se passer, je réussi à m’endormir rapidement.

Je me réveillai en sursaut. J’étais couché sur le ventre cette fois, la tête et le corps tourné légèrement vers la gauche. Ma jambe droite était quant à elle légèrement repliée. Je serrais mon oreiller dans mes bras. Je relevai la tête et regardai l’heure. « Uwaaa, il est 10hrs…ce qu’il est tard! » Je remarquai alors quelque chose…pourquoi suis-je seul dans mon lit. Il me semblait bien ne pas avoir rêvé que l’on était trois ce matin. J’entendis alors des voix provenant de la cuisine ainsi que des bruits délicats de vaisselle. Je pris donc mon courage à deux mains et me forçai à me lever. Je ne pris même pas la peine de m’habiller, restant torse nu et pantalon de pyjama. J’arrivai dans la cuisine et vis mes deux amis au comptoir, buvant un café. Maru était assis sur l’un des tabourets et Ryo était debout, face à lui, de l’autre côté du comptoir. Quand ils me virent, Ryo s’exclama :

-         Tient voilà la Belle au Bois Dormant qui se lève! Bien dormi à ce que je vois.

-         Mouais…Fait longtemps que vous êtes levé? Répondis-je la voix enrouée par le sommeil en me frottant le visage pour chasser la fatigue.

-         Une heure à peu près, répondit Maru en se levant du tabouret et en s’affairant devant la cafetière.

-         Pourquoi vous ne m’avez pas réveillé, ce n’est pas très poli de ma part…

-         Tu avais l’air trop bien et tu dormais à point fermé. Tu ne nous as jamais entendu nous lever.

Il avait raison, je ne m’étais aperçu de rien. Je devais dormir très profondément. C’est certain que je n’avais pas eu beaucoup d’heure de sommeil ayant été obligé de m’occuper d’eux le soir d’avant.

-         Tiens, prends ça, me dit Maru en me tendant un café fumant. Ça va t’aider à te réveiller. Deux laits un sucre, comme tu les aimes.

-         Merci

-         As-tu faim? Veux-tu des toats? Nous on ne s’est pas gêner puisqu’on était affamé quand on s’est levé, m’informa Ryo tout en me préparant déjà des rôtis, sans attendre de réponses.

-         Ouais, merci.

Je m’assis donc sur le tabouret à côté de Maru qui lui, avait repris sa place initiale après m’avoir donné mon café. J’accotai mes coudes sur le comptoir et dégustai mon café en le tenant de mes deux mains. Ryo était entrain de mettre de la confiture aux fraises sur mes toasts tandis que Maru et moi l’observaient en silence. Ryo releva la tête et vit qu’on le fixait tous les deux.

-         Est-ce que j’ai de la confiture sur le nez? Demanda-t-il.

-         Hahah, non du tout. Je trouvais que tu t’appliquais beaucoup pour mettre la confiture sur les rôties, s’expliqua Maru.

Je ne répondis pas. J’étais tout simplement dans la lune. Est-ce que j’avais rêvé tout ce qui s’était passé? Hier avec Ryo-chan et ce matin avec Maru. Les gars agissaient comme si rien de tout cela n’était arrivé. Je devais les confronter pour savoir de quoi il en retournait, mais je ne savais pas comment aborder le sujet. Ryo me tendit une assiette avec mes deux rôties. C’est vrai qu’il s’était drôlement appliqué à mettre la confiture. On aurait dit qu’il en avait répartie également sur toute la surface du pain. Je pris l’assiette en le remerciant.

-         Merci, je suis gâté ce matin. Maru qui me prépare mon café, toi qui me fais mes toasts.

Une ambiance gênée prit alors la place dans la pièce. Je levai les yeux vers les gars qui eux regardaient tous les deux le comptoir d’un air coupable. Je leur fis remarquer :

-         Est-ce que j’ai dit quelque chose? Vous avez tous les deux un de ces air piteux. Qu’est-ce qui se passe?

-         C’est qu’en fait…commença Maru.

-         Tu es certain que tu veux aborder le sujet? Le coupa Ryo.

-         On n’a pas le choix, tu vois bien que ça crée une ambiance déplaisante et de toute façon, le connaissant, il va finir par nous poser des questions. Alors aussi bien régler ça tout de suite.

-         Si tu n’avais pas été aussi entreprenant aussi, on n’en serait pas là…

-         Quoi? Moi entreprenant! Moi au moins je l’ai fait pendant qu’il était réveillé. Je n’ai pas attendu qu’il dorme pour faire ça dans son dos.

Je n’aimais pas la tournure que la conversation prenait. Maru se fâche très très rarement, presque jamais même. Mais maintenant, il était debout, les points serrés et regardait Ryo furieusement. Quant à Ryo, je voyais qu’il ne pourrait pas se contenir longtemps à se faire crier dessus par Maru. D’un tempérament impulsif, il n’était pas du genre à se laisser piler sur les pieds sans rien dire. Ça pouvait vite tourner au vinaigre. De plus, si je comprenais bien l’enjeu de la chicane, il se chamaillait à cause de moi. Je ne comprenais pas du tout pour quelle raison, mais je ne pouvais pas laisser faire ça. Je me levai donc tout à coup et dit d’une voix forte :

-         Ça suffit! Les gars, calmez vous, vous me donnez un de ces maux de tête ce matin. Qu’est-ce qui se passe avec vous. Vous n’avez pas l’habitude de vous chicaner.

Mon intervention eu l’effet escompté. Ils cessèrent de se chamailler, mais continuèrent de se jauger du regard. À ce moment mon cerveau n’en pouvait plus. Je baissai la tête et la pris entre mes mains avec l’espoir d’atténuer le flot de pensées qui se bousculaient à un rythme effréné. Je me rassis sur mon tabouret tout en me massant les tempes. Je ne comprenais pas qu’est-ce qui se passait. Pourquoi mes deux amis s’étaient-ils emportés de la sorte? En fait, je crois que je comprenais, mais ne pouvais tout simplement pas y concéder. Maru vit sûrement mon malaise, car il cessa immédiatement son combat du regard avec Ryo et s’occupa de moi.

-         Ne bouge pas, je vais aller te chercher des cachets pour ton mal de tête.

-         Merci Maru, c’est gentil.

Il se leva, pressa légèrement mon épaule et se dirigea vers la salle de bain où j’entreposais mes différents médicaments. Il revint quelques minutes après en me tendant deux cachets. Je les pris et les avalai. Je savais que ces deux pilules n’allaient nullement régler mon mal de tête, puisque c’était toute autre chose qui préoccupait mon esprit. J’espérai néanmoins que ça m’aiderait à y voir plus clair. La meilleure façon était d’y aller de manière brutale, comme pour enlever un diachylon. Un petit coup sec. Ça fait mal sur le coup, mais après s’est passé. C’est donc ce que je fis. Je relevai la tête lentement et regardai mes deux amis alternativement dans les yeux et posai la question fatale :

-         Pourquoi?

Suite dans le prochain post ^^

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