Suite du chapitre 1
Le souper se continua rondement. Nous avons manger, bu et ri énormément. C’est sûr qu’avec Maru qui était toujours d’une niaiserie à l’autre et Ryo qui remplissait nos verres à mesure que nous les vidions, nous n’avions pas vraiment le choix d’apprécier notre soirée. Le dessert était plus qu’excellent! Nous en avons tous pris deux parts, malgré le fait que plus personne n’avait faim. Les gars ont insisté pour m’aider à faire la vaisselle. Après avoir ramassé toute la cuisine, nous sommes passé au salon et avons continué de boire notre vin tout en bavardant et en riant. Je fini par arrêter de vider mon verre, voyant que Ryo n’arrêtait jamais de le remplir. C’est sûrement pour cette raison que lorsque Maru s’endormit sur le sofa où il s’était étendu et que Ryo tombait presque du fauteuil, qu’il ne restait plus que moi de plus ou moins en état. Je me suis vite rendu compte que les gars n’iraient pas loin. J’allais avoir deux pensionnaires pour la nuit. Après la huitième fois que Ryo me racontait la même histoire…ou peut-être la treizième fois…je ne sais plus très bien, je décidai de prendre les choses en main.
- Bon je pense qu’il est temps d’aller se coucher! De toute façon, il ni a plus de vin depuis un bon moment.
- Nooonnnn, je suis pas fati…fatigué. Y’a de la bi…bière en..en…core.
- Même s’il y a de la bière encore, je pense que tu ne serais même pas capable de lever la bouteille jusqu’à ta bouche. Allez viens, tu vas couché dans mon lit. Il est grand en masse. Comme ça on va laisser Maru sur le sofa.
J’entrepris donc d’aider Ryo à venir se coucher. Je pensai que la prochaine fois, j’allais boire autant qu’eux. De cette manière je n’aurais pas besoin de les ramasser. Je pris Ryo par les deux mains et le tirai vers moi. J’eu l’impression d’essayer de lever un mort.
- ‘tain Ryo aide toi un peu…
- Pas besoin d’aide…capable tout seul
Ben oui et quoi encore?! Je réussi tant bien que mal à le lever debout. Je le maintenais en place en le tenant par le coude. Mais lui ne l’entendait pas de cette manière.
- Lâche moi Ohkura-kun…capable tout seul
- T’es sûr? Moi je pense que si je te lâche tu retombe sur le fauteuil. Et il est pas question que je me battes encore pour te relevé de là.
- Non, non, je te dis, je suis capable.
Peu désireux de le voir tomber et se faire mal, je ne voulais pas le lâcher, mais je savais d’expérience que Ryo avait une tête dure et ce, encore plus quand il était saoul. Je décidai donc de le lâcher un peu, mais de resté près de lui pour le rattraper. Dès que ma main quitta son coude, je vis Ryo tanguer un peu vers la droite, un peu vers la gauche et un peu trop vers la droite et le voilà reparti en direction du fauteuil. Je le rattrapai de justesse avant qu’il ne s’affale et que je ne sois plus capable de le remettre debout.
- Bon tu vois bien que tu ne peux pas tenir debout. Vas-tu me laisser faire maintenant?
- Hummm, moui je pense que tu as raison, pas capable finalement…
Je le repris fermement par le coude et l’aidai à marcher jusqu’à ma chambre. J’avais un énorme lit que je m’étais acheté dans l’année. J’avais décidé de me gâter, puisque j’adorais dormir! Je réussis donc à l’apporter jusqu'à mon lit et l’assis du mieux que je pu sur le rebord du lit.
- Bon, bouge pas, je vais aller m’occuper de Maru.
- Hummmpff
J’allai dans le placard pour prendre une grande couverture de laine et me rendis dans le salon. Je déposai la couverture sur Maru et m’assurai qu’il n’allait pas tomber pendant la nuit. Je fermai les lumières, barrai la porte d’entrée et me dirigeai vers ma chambre. Juste le temps de faire ces opérations, Ryo était tombé sur le côté, la tête déposée sur l’oreiller et dormait déjà.
- Ehh zut…
Je ne pouvais pas le laisser comme ça. Il aurait un torticolis dans l’heure. Il avait d’ailleurs une position plutôt hilarante. Les pieds sur le sol, couché sur le coté gauche, la tête sur l’oreiller et la bouche ouverte. C’était la classe! Je ne pu m’empêcher de pouffer de rire. Dommage que je n’avais pas mon appareil photo…
J’entrepris donc de le placer convenablement. « Je ne peux pas le laisser habillé autant, il va avoir chaud. » Je pris la décision de lui enlever au moins son pull et ses chaussettes. Je commençai par le plus facile. Les chaussettes. Je tirai sur chacune d’elles et n’obtient presque pas de résistance. Au tour du pull maintenant. C’était un chandail assez serré et à manches longues. « Tout pour me faciliter la tâche! » Il fallait d’abord que je l’asseye pour réussir à dégager le pull. Je m’assis donc à côté de lui et tirai une fois de plus sur ses bras. J’eus un peu moins de difficulté que pour le mettre debout, mais étant donné qu’il dormait maintenant à point fermé, il était mou comme de la guenille. Il était maintenant assis, mais je devais le tenir pour qu’il reste dans cette position. Or, j’avais besoin de mes mains pour pouvoir enlever le pull. « Ehh zut, comment je vais faire?! » La meilleure chance que j’avais, c’était de l’appuyer sur mon torse et d’utiliser mes mains pour enlever son chandail. Je m’approchai donc un peu plus de lui et déposai sa tête sur mon épaule. À ce moment la seule idée qui me traversa l’esprit c’était que Maru ne se réveille pas et vienne jeter un œil dans la chambre. Notre position à Ryo et moi était plus que subjective…Je m’efforçai de me concentrer sur ma tâche, le chandail. Je pris donc le bras droit de Ryo et tirai sur la manche tout en essayant de contorsionné le bras pour qu’il sorte de la manche. Mon ami devait vraiment être dans les vapeurs d’alcool, parce que je le secouai beaucoup et ne il broncha pas d’une miette. Je réussi finalement à enlever le bras droit de sa manche après maint secouages et contorsions. Je repris mon souffle. Qu’est-ce que c’était épuisant de déshabillé quelqu’un sans son consentement. Après quelque soupirs, je pris le pull et le roulai le plus possible pour réussir à le faire passé par-dessus la tête de Ryo-chan. Le pull était serré, donc difficile à faire passé par-dessus la tête, mais je réussi tout de même en moins de temps que ça m’avait pris pour le bras gauche. Une fois la moitié du chandail enlevé, le reste fut facile. Je glissai le chandail vers le plancher et le bras gauche de mon ami sorti de lui-même de la manche. Par chance, mon aîné n’avait pas eu l’idée de mettre plusieurs épaisseurs. Il était donc torse nu, toujours appuyé contre moi. Maintenant, la situation était encore plus louche que tout à l’heure. Me rendant compte de ma posture je me dépêchai de tirer sur les couvertures pour les faire glisser le plus possible vers le pied du lit. Je déposai ensuite la tête de Ryo sur l’oreiller délicatement. C’était d’ailleurs totalement inutile, puisque celui-ci dormait à un point tel qu’il en ronflait presque. Je repoussai les couvertures un peu plus loin sur le lit pour me permettre de glisser les jambes de Ryo sur le lit, en dessous des couvertures. Ouff, il était maintenant couché de tout son long sur le lit. Enfin! Je rabattis les couvertures sur lui et les remontai jusque sur son torse.
J’étais maintenant totalement épuisé. J’enlevai donc rapidement mes vêtements. J’hésitai sur ce que je devais porter. Est-ce que je devais rester en boxer ou mettre des pantalons de pyjama? J’optai finalement pour les pantalons de pyjama, me disant que c’était un peu plus convenable. Je fermai enfin les lumières et me couchai sur mon côté de lit, complètement exténué. Ce périple m’avait par contre permis d’évaporer un peu d’alcool. Je fut donc content lorsque je fermai les yeux et m’aperçu que rien ne bougeait ni tournait. J’allais donc pouvoir dormir tranquille. Je m’installai donc sur le dos, dans ma position préférée : mon bras droit au dessus de ma tête, mon gauche étendu sur le lit le long de mon flanc, paume vers le haut, ma jambe gauche repliée légèrement et ma jambe droite étendue. J’étais maintenant près à dormir. Je lâchai un soupir de satisfaction d’être dans mon lit. Ce moment était à tout coup mon favori de la journée. Tout mon corps se détendait enfin. Je sentais tous mes muscles me dire merci pour ce repos bien mérité. Je grognai de satisfaction et attendis le sommeil.
J’étais à deux cheveux des bras de Morphée lorsque je sentis Ryo bougé à côté de moi. Je n’en fit pas de cas, même que ça me rassura, me disant qu’il n’était finalement pas mort. Je m’apprêtais à repartir dans mon presque sommeil que je senti cette fois une main chaude sur mon bras gauche. Mon corps réagit précipitamment et je me raidis de tout mon long. Je n’osai pas ouvrir un œil. J’attendis de voir ce qui allait se passer. Plus rien. La main qui était posée sur mon bras ne bougea plus. Je me dis alors que c’est probablement en se déplaçant que sa main avait glissé jusqu’à mon bras. Mon corps se détendit donc à nouveau. Alors que je croyais m’endormir, la main se remit en mouvement. Cette fois, mon corps, étant habitué à cette étrangère, ne réagit pas. Mais doucement, cette main descendit le long de mon bras. Je sentis les doigts chauds frôler ma peau, suivre les veines saillantes de mon avant-bras tout en descendant vers ma main. Cette fois, tous mes muscles s’étaient tendus, paniqués. Seuls mes yeux étaient restés fermés de peur de me trahir. La main, qui était maintenant à la hauteur de mon poignet, continua sa descente. Je pouvais sentir les doigts rugueux du joueur de guitare glissés sur la peau fine de mes poignets. Finalement, la main termina sa course au creux de ma paume encore ouverte sur le lit. Les doigts caressèrent doucement l’intérieur de ma main, m’arrachant quelques frissons malgré moi. Je n’étais plus habitué à ce genre de caresses, étant seul depuis un bon moment. J’aurais dû dégager ma main, mais c’était plus fort que moi, je ne voulais pas me substituer à ces caresses. Ce que je n’arrivais pas à déterminer, c’est si ce geste était une coïncidence ou purement intentionnel. Je décidai donc d’ouvrir les yeux, mais il fallait que je le fasse de façon à ce que mon ami ne s’en aperçoive pas s’il était réveillé. J’entrepris donc d’ouvrir tout doucement mes yeux et de laisser seulement un petit espace pour me permettre de voir Ryo, couché près de moi. Lorsque je vis quelque chose, tout était normal. Ryo dormait à point fermé. Je me risquai à ouvrir complètement mes yeux et à lever ma tête pour voir la position qu’avait mon ami dans le lit. Il était resté de son côté du lit, mais était maintenant couché sur le flanc droit ce qui faisait qu’il était tourné vers moi. J’en conclu rapidement, le pourquoi de sa main sur la mienne. En se tournant, probablement que son bras s’est étendu et qu’il avait rencontré un obstacle, mon bras. Je n’en fis donc pas un plat. Je reposai ma tête sur l’oreiller et refermai les yeux. Ses doigts avaient arrêté de caresser ma paume. Ce geste étant probablement un spasme spontané. Je ne pensai même pas à dégager ma main. Mon corps s’étant habitué à sa présence. En très peu de temps je rejoignis le monde des rêves.
Fin du chapitre 1
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Le chapitre 2 est en écriture, donc il ne devrait pas tarder! ^^