Les amoureux éternels Chapitre 4 ( Fanfic, Yaoi, TORN, Général)

Apr 15, 2010 21:55

pourquoi attendre quand finalement je n'ai qu'à peser sur Go...^^

Chapitre 4

Quelques jours plus tard…

J’avais passé une journée plus que mouvementée. J’attendais cette fois Ryo avec une impatience grandissante. Je ne pouvais toujours pas y croire. Ça y était, j’allais avoir un cœur. Quelqu’un avait eu un accident de vélo dans la journée et était mort sur le cou d’un traumatisme crânien. Son cœur était en parfait état et totalement compatible avec moi. Le médecin avait accouru dans ma chambre pour me l’annoncer dans l’après-midi. Ensuite, j’avais passé une batterie de tests pour s’assurer que j’étais apte à subir l’intervention et pour m’y préparer. Demain matin, aux premières heures, j’allais passer sous le bistouri afin d’avoir mon nouveau cœur. Je ne le croyais toujours pas. J’attendais depuis si longtemps. J’étais tellement perdu dans mes pensées que je n’entendis pas lorsque Ryo entra dans ma chambre. Il avait dans les mains une petite boîte de velours noir. Il s’approcha de moi et vint m’embrasser comme à l’habitude.

-         « Bonjour mon ange. » me dit-il. « Tu m’as l’air fatigué, tu as eu une bonne journée? »

-         « On pourrait dire ça comme ça, oui… »

Ryo me regardait avec interrogation, attendant que j’en dise plus. Il s’était assis sur le rebord de mon lit.

-         « Aide-moi à m’asseoir. » lui demandai-je.

Je voulais être bien assis, face à lui, pour lui annoncer ma nouvelle. Il m’aida donc à m’asseoir en remontant mes oreillers dans mon dos et m’installa confortablement. Je lui pris le bras et tirai dessus comme à mon habitude pour le rapprocher plus de moi. Il vint donc s’asseoir le plus près possible de moi. Il passa même un bras de l’autre côté de mon corps et s’appuya dessus. Son visage était très près du mien et je pus donc déposer un baiser amoureux sur ses lèvres. J’étais heureux de l’avoir à mes côtés à ce moment. Je m’écartai pour le regarder. Je passai ma main dans ses cheveux et il ferma les yeux doucement, appréciant la caresse. Je l’embrassai à nouveau. Mes émotions étaient si fortes. Je voulais toutes lui montrer dans ce baiser. Quand je m’écartai à nouveau, des larmes coulaient sur mes joues et je tremblais légèrement. Lorsque Ryo vit mon état, il s’inquiéta.

-         « Tada-chan, ça va? Pourquoi tu trembles? Et pourquoi tu pleures? Qu’est-ce qu’il se passe? »

Il semblait vraiment inquiet, le pauvre. Et moi qui continuais de laisser planer le suspense. C’est alors que je le serrai dans mes bras et enfoui ma tête dans le creux de son cou. Il sentait si bon. Il passa ses mains dans mon dos et me le caressa tranquillement afin de me réconforter. C’est alors que je décidai de lui annoncer ma nouvelle.

-         « Ryo-chan, je vais avoir un nouveau cœur. »

-         « Quoi? » répondit-il avec un mélange d’incompréhension et d’espoir.

-         « Tu as bien compris. Quelqu’un est mort aujourd’hui. Je vais avoir un nouveau cœur. »

C’est à ce moment qu’il relâcha son étreinte et me pris par les épaules pour m’écarter un peu de lui. Quand je vis son visage, mon cœur se mit à battre à sa manière lorsqu’il voyait tout l’amour que me portait mon homme. Ryo me regardait avec des yeux remplis d’eau et qui exprimaient une joie immense. Un large sourire ponctuait son visage et un espoir sans limite se lisait sur celui-ci.

-         « Tadayoshi-kun, mais c’est incroyable! Tu vas avoir un nouveau cœur! Je suis si content! »

Il me resserra contre lui, m’écrasant presque. J’étais emplie de tellement de sentiments contradictoires que je me mis à pleurer dans ses bras. Lui me caressait tranquillement le dos, me murmurant des mots doux à l’oreille, me berçant presque contre lui. J’étais vraiment content qu’il soit là. On aurait dit qu’il me comprenait et qu’il partageait toutes mes émotions. J’étais bien dans ses bras, comme si mes inquiétudes s’envolaient ou devenaient moins présentes. Nous restâmes dans cette position pendant quelques minutes. Je rompis par contre le silence au bout d’un certain temps.

-         « Ryo, j’ai peur. »

-         « Chut. Tout va bien se passer. Ne t’inquiète pas. Tu as le meilleur médecin possible. Tu dois avoir confiance en lui. »

-         « Non, je n’ai pas peur de l’opération. J’ai peur du cœur. J’ai peur qu’il ne t’aime pas autant que celui que j’ai en ce moment. »

Je l’avais dit. J’avais avoué mon inquiétude la plus profonde. J’avais peur de ne plus aimer Ryo quand j’allais avoir mon nouveau cœur. J’avais peur que mon nouveau cœur ne reconnaisse plus mon amour pour cet homme et le rejette. J’avais une peur bleue que ça arrive. Je m’agrippai au chandail de mon sauveur et pleurai encore. Par contre, Ryo me pris par les épaules et m’éloigna de lui. Il me regarda intensément dans les yeux.

-         « C’est ce que tu penses? Tu penses vraiment que changer de cœur changera ton amour pour moi? Moi je suis convaincu que non. Je suis sûr que ton amour sera tellement fort, qu’il s’imposera de lui-même à ton nouveau cœur. Je ressens l’amour que tu me portes, je sais que tu m’aimes et je sais que tu ne m’aimes pas seulement avec ton cœur mais aussi avec tout ton corps et toute ton âme. C’est pour cela que d’avoir un nouveau cœur ne changera rien du tout. Tu m’aimeras toujours et peut-être même plus. »

À ces mots, j’avais cessé ce pleurer. Je le regardais, ébahi. Il était si convaincu que je ne discutai plus. J’accotai ma tête sur son épaule et lui dit :

-         « Tu as raison. Je t’aime et je t’aimerai toujours. Même avec un nouveau cœur. »

-         « Moi aussi je t’aime. Et si jamais ça arrivait, je te reconquérrais. Je t’inviterais à prendre un café à nouveau, mais cette fois tu ne t’évanouirais pas. » me dit-il en riant tendrement.

Je me mis à rire devant l’allusion. Notre première rencontre sans évanouissement? Non…je n’en voulais pas. Si je ne m’étais pas évanoui, peut-être nous n’en serions jamais arrivé là. C’était ce qui avait fait en sorte que l’on était ensembles aujourd’hui. Je relevai la tête et décidai de me recoucher. Je me déplaçai un peu vers la droite pour laisser de la place à mon homme pour qu’il s’étende à côté de moi. Ce soir, j’avais le goût que l’on soit juste nous deux, dans notre petit univers, dans notre monde parallèle que l’on s’était créé. Quand il me vit me déplacer, il comprit rapidement. Il enleva ses chaussures et se coucha à mes côtés. Il s’étendit sur le dos, passa son bras sous mes épaules et m’emmena à lui. Je m’installai donc confortablement, la tête posée sur son épaule et le bras par-dessus son torse. Je poussai un soupir de bien-être. Je pourrais rester comme ça pour toujours tellement j’étais bien. La main de mon amour caressait mon dos, me faisant frissonner de plaisir.

Tout à coup je me mis à avoir de sombres idées. Peut-être que ce soir allait être ma dernière soirée. Peut-être que je vivais mes derniers moments avec mon amour. Peut-être que je n’allais plus jamais me réveiller. Une transplantation du cœur était l’une des opérations les plus risquées. Je pouvais ne plus jamais me réveiller. Je me blotti un peu plus fort contre Ryo. Je voulais vivre cette nuit comme ma dernière nuit. Je voulais profiter de tous les moments qui m’étaient offerts. J’enfouis mon nez dans son chandail et respirai à plein poumon son odeur. Je voulais m’imprégner de cette odeur que j’aimais tant. Je déposai un baiser sur son torse et relevai la tête vers lui. Soudain, j’avais eu une idée. Si je voulais profiter de ma dernière nuit, je me devais d’aller jusqu’au bout et de la vivre à fond et mieux que je pouvais. Je regardai Ryo dans les yeux, le plus sérieusement du monde. Mon amour me regardait aussi, me caressant du regard. Je vint embrassai ses lèvres et lui dit dans un murmure.

-         « Ryo, fais-moi l’amour. »

Les yeux de mon homme s’écarquillèrent sur le coup de la surprise. Je savais que c’était direct, mais je savais aussi que ça allait peut-être être le seul moment où je pourrais le faire avec lui. Je ne pouvais me résoudre de ne pas en profiter. Je l’aimais plus que tout et je voulais aller jusqu’au bout avec lui. Je voulais ressentir ses caresses sur mon corps, l’embrasser sur tout le sien, recevoir sa chaire dans la mienne pour avoir une communion parfaite, atteindre le paroxysme avec lui, vivre ces moments d’intimité qui faisait que nous serions un couple, un vrai, qui s’aimait dans le cœur mais aussi dans la chaire. Je voulais avoir ce flot de sentiment tout à la fois avec lui. Ryo me regardait perplexe.

-         « Tu es certain? Et ton cœur? C’est peut-être un peu trop, tu ne trouves pas? »

Il semblait un peu paniqué. Je tentai de le réconforter.

-         « Ne t’inquiète pas. Je ne te demande pas une baise torride. Nous sommes sûrement capable de le faire doucement, sans se presser. »

Il partie dans ses pensées, sûrement entrain de peser le pour et le contre. Pendant ce temps, tentant de le faire pencher en ma faveur, je me mis à embrasser son cou, doucement. Je le sentis frémir sous mes avances. Je me mis à rire légèrement, voyant que son sang froid n’était pas très difficile à faire perdre.

-         « Je sens que je n’ai pas le choix vraiment… »

-         « Si. Tu as le choix. Tu peux tout à fait dire non si tu n’en as pas envie. Mais tu n’as pas le droit de dire non parce que tu as peur pour moi. Je me sens capable de le faire, alors tu devrais avoir confiance en moi. »

Ryo-chan prit mon menton entre son pouce et son index et me força à le regarder dans les yeux. Je pouvais voir tout le sérieux dans son regard.

-         « Je te fais confiance. Je sais que si tu me dis que tu es prêt, que tu l’es. Mais tu ne peux pas m’empêcher d’avoir peur pour toi. » Il hésita un peu et se résigna finalement. « Si tu le veux bien, moi aussi je le veux bien. »

Je fronçai les sourcils.

-         « Est-ce que tu le fais seulement pour me faire plaisir? Est-ce que tu en as vraiment le goût? »

Comme seul réponse il grogna légèrement et vint déposer un baiser passionné sur mes lèvres qui fit exploser une chaleur dans mon estomac et qui se propagea dans tout mon corps. Mon futur amant se mit alors à caresser mon dos plus avidement et à m’embrasser plus ardemment. Moi aussi je redoublai d’ardeur. Je voulais bien sûr que l’on reste sages et que je ne m’épuise pas, mais en même temps je me rendis compte que depuis longtemps j’avais le goût d’aller plus loin avec Ryo et que toute cette envie contenue depuis trop longtemps nous faisait un peu perdre la raison. Bientôt, nous nous embrassions à en perdre haleine. Pour ma part, c’était déjà fait et du côté de Ryo, ça semblait sur le point de se produire aussi. Il s’écarta alors et nous tentâmes tous les deux de reprendre notre souffle. Nous voyant ainsi, nous nous mîmes à rire. Nous tentâmes de reprendre le contrôle sur nos deux corps. Puisque j’étais couché presque par-dessus mon amour, je pouvais sentir clairement que son désir avait cru considérablement. Le mien aussi d’ailleurs était plus qu’évident. Ayant repris une certaine contenance, je voulais continuer, par contre Ryo décida qu’il allait prendre le dessus. Il me roula sur le dos et vint s’agenouiller par-dessus moi. Il tenta alors d’enlever mon pyjama. Il glissa alors tranquillement ses mains sous mon chandail et vint caresser mon corps chaud du bout des doigts. Ses caresses me procuraient des frissons de plaisir et je n’en voulais que plus. Je devais presque me retenir de ne pas me tortiller en tout sens sous les mains de mon amant. Voyant que je n’en pouvais plus de ces caresses pudiques, il décida d’aller un peu plus loin. Il agrippa mon chandail et le fit glisser vers le haut pour me l’enlever complètement. Je levai les bras pour aider à la tâche. J’étais maintenant torse nu. Un léger frisson parcoura mon corps et je ne su si c’était de plaisir ou de fraîcheur. Ryo me regardait maintenant avec des yeux fiévreux de désir. Ses mains parcouraient maintenant mon torse avec avidité, laissant libre court à leur envie. Rapidement, il sembla ne plus pouvoir s’en empêcher et vint joindre ses lèvres et sa langue à ses mains. Je passai mes mains sur sa tête, agrippant ses cheveux soyeux de mes doigts.

Après avoir parcouru mon torse sous tous ses angles, Ryo revint à la charge sur mes lèvres. Encore une fois nos deux langues se mêlèrent l’un à l’autre en une danse endiablée. C’était maintenant à mon tour de parcourir le corps de mon amant de mes mains. Je réussis tant bien que mal à tirer sur son chandail et à lui enlever presque sauvagement. Ryo me regarda, un peu surpris et eu un rire coquin.

-         «  Je ne te savais pas si passionné. »

-         « Tu n’as rien vu encore. » lui répondis-je avec de la braise dans le regard.

Je sentais au travers de mes vêtements, le désir de Ryo qui était à son maximum. Mon amour se coucha sur moi, frottant son entrejambe sur le mien, nous arrachant à tous les deux des soupirs de délices. À ce moment, mon désir pour lui était à son comble. Mon cœur battait ses longs battements sourds dans ma poitrine, tel qu’il le faisait quand il voulait prouver son amour à Ryo. J’allais trouver étrange d’avoir un cœur qui allait battre différemment à la vue de mon amour à l’avenir. Je m’étais habitué au battement irrégulier et profond de mon propre cœur défectueux. Lorsque j’allais avoir un cœur tout vif et en santé, moi aussi mon cœur allait se démener dans ma poitrine, comme je pouvais sentir celui de Ryo à ce moment. Son cœur battait si fort la chamade, que le mien semblait vouloir suivre sa cadence mais en était incapable. Je souris à Ryo et l’embrassai passionnément.

-         « Je t’aime »

-         « Moi aussi je t’aime. » me répondit-il avant de m’embrasser à nouveau.

C’est ainsi que cette nuit là, Ryo et moi avons fait l’amour pour la première fois et peut-être la dernière fois. Ça avait été doux, affectueux et plein de passion. Mon cœur avait tenu le coup, mais j’avais bien pensé qu’il n’allait pas s’en remettre. Tout l’amour que j’éprouvais pour Ryo, mélangé à la passion et l’émotion du moment avait bien failli le mettre à bout. Par contre, mon amant avait été parfait et avait su garder un rythme qui ne m’épuisait pas mais qui me procurait un plaisir incroyable.

Pour cette nuit, Ryo avait dormi avec moi. J’avais eu connaissance que l’infirmière était passée dans la chambre, tard dans la nuit, mais n’avait probablement pas eu le courage de nous séparer, sachant très bien que c’était peut-être la dernière nuit que l’on pouvait passer ensemble. J’avais donc dormi dans les bras de mon amoureux la nuit entière. Malgré le stress de l’opération, j’avais dormi la meilleure nuit de ma vie. Au petit matin, les infirmières étaient venues nous réveiller puisque je devais me préparer tôt pour être prêt pour l’opération. Ryo était resté avec moi tout le long et m’avait tenu la main autant que possible. Lorsque ce fût l’heure, les infirmières nous laissèrent tous les deux seuls. Ryo s’assit sur mon lit, à côté de moi, comme à son habitude et caressa mes cheveux. Il me regardait d’un air serein et semblait être sûr que l’on allait se revoir très bientôt. Il finit par briser le silence qui nous enveloppait.

-         « Je t’aime. Fais de ton mieux. Et on va se revoir dans deux semaines. »

Et il vint déposer un baiser empli d’amour sur mes lèvres. Je répondis à son baiser et retins le sanglot qui pointait dans ma gorge. Je ne voulais pas gâcher le moment en me mettant à pleurer.

-         « Je t’aime plus que tout. Et c’est certain que l’on va se revoir dans deux semaines. Vas-tu être là à mon réveil? »

-         « Je te le promet. »

J’hochai la tête. En effet, nous n’allions pas nous voir avant deux semaines puisque les médecins allait me garder endormit pendant tout ce temps afin de s’assurer de ne pas avoir de rejet pour mon cœur. Puisque c’était très délicat, le mieux était de garder le patient endormit pendant un certain temps afin d’accélérer la convalescence. Une infirmière entra finalement dans la chambre et me dit qu’il était l’heure et que le médecin était prêt. J’hochai la tête, mais sans quitter Ryo des yeux. Il prit ma main, déposa un baiser dessus et me fit un grand sourire qui fait chavirer mon cœur à chaque fois.

-         « À dans deux semaines alors! » me lança-t-il tout joyeux.

Je voulais moi aussi avoir l’air heureux, mais n’en était pas capable. Je tentai donc seulement de lui sourire à mon tour, mais je sentis que je fis plus une grimace entre les pleurs et le sourire. Ryo se leva alors du lit et s’éloigna tandis que les infirmières venaient pousser mon lit pour m’amener avec elles. La dernière chose que je vis de mon amour fut une larme qui roulait doucement sur sa joue, malgré le grand sourire qu’il arborait.

Fin chapitre 4

Pauvre Ohkura qui va subir son opération....est-ce que ça se passera bien? C'est ce qu'on saura au prochain chapitre ! ^^

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