Apr 15, 2010 21:08
voici le chapitre 3! J'espère que vous allez aimer ! Vous pleurez pas trop quand même? non? ca devrait venir...:P
Chapitre 3
Ohkura Tadayoshi
Lorsque je me réveillai, je sentais une chaleur sur ma main. Je repris tranquillement contact avec la réalité et pris conscience que quelqu’un tenait ma main. J’ouvris doucement mes yeux et vis, qui s’accrochait désespérément à elle. Nishikido, l’homme qui avait bouleversé mon existence, était là, la tête couchée sur le rebord du lit, sa main tenant la mienne. Il était assis sur la chaise pour les visiteurs. Il avait probablement fini par s’endormir en attendant que je me réveille. Je ne savais pas depuis combien de temps j’étais inconscient. Je regardai à l’extérieur. Il faisait maintenant noir. Ça faisait donc plusieurs heures que j’avais sombrer dans l’inconscience. Je fronçai les sourcils. Même après plusieurs heures, il était encore là. Mon cœur défectueux battit un peu plus fort qu’à son habitude. La machine sur laquelle j’étais branché émis des bips avec une cadence plus rapide. Satanée machine, je devais me calmer, sinon les médecins verraient qu’il se passait quelque chose avec moi. Je m’intimai au calme. Je fermai alors les yeux et pris de grandes respirations pour revenir à un pouls normal. Quand se fut fait, je rouvris les yeux. Il était toujours là, dormant paisiblement. Je pensais avoir rêvé. Je dégageai lentement ma main de dans la sienne et allai caresser ses cheveux doucement, les enlevant de sur ses yeux. Il était d’une beauté sidérante. Ses cheveux noirs étaient doux et j’aurais voulu les caresser sans fin. Je me permis même de faire glisser mes doigts sur la peau de ses joues, suivant la ligne de sa mâchoire musculeuse. Lorsque j’arrivai dans son cou, il se réveilla doucement. Il battit des paupières et lorsque son regard croisa le mien, un sourire élargit ses lèvres. Je n’avais même pas tenté d’enlever ma main de sa joue. Il alla donc déposer la sienne par-dessus la mienne et l’amena à ses lèvres pour déposer un baiser dans le creux de ma paume. Sans le vouloir, mon rythme cardiaque s’accéléra encore et les bips de la machine se firent plus cadencés. Nishikido releva la tête et regarda la machine d’un œil interrogateur. Je dus probablement avoir l’air gêné parce qu’il comprit rapidement que les bips de la machine représentaient les battements de mon cœur. Je vis une lueur de malice passer dans ses yeux. Il déposa ma main sur le lit et la regarda. Je me demandais ce qu’il allait faire. Finalement, il glissa ses doigts sur les miens et remonta doucement le long de mon bras, chatouillant ma peau. Ces caresses étaient toutes simples, mais elles me procuraient des frissons dans tout mon corps. Malheureusement pour moi, mon cœur s’en ressentait et battait donc plus fort. Lorsque Nishikido entendit les sons aller plus vites, un large sourire fendit son visage. C’était donc à ça qu’il jouait. Je dégageai rapidement ma main de son emprise et tentai de reprendre le contrôle de mes battements de cœur qui s’amusaient à me trahir.
- « C’est pratique cette machine… » dit-il, moqueur.
Je lui fis des yeux qui se voulaient fâchés mais tout ce que je réussis fut de le faire rire un peu plus.
- « Alors? Tu vas me dire ce que tu as? » me demanda-t-il, redevenu sérieux.
Je poussai un long soupir de lassitude. Je détestais parler de ma maladie. Les gens ne cessaient de poser des questions. Ils voulaient tous savoir. Pourquoi tu es toujours à l’hôpital? Pourquoi tu ne peux pas courir? Pourquoi tu es toujours fatigué? Toujours et encore des questions. Malheureusement, je ne pouvais pas ne pas lui répondre. Je l’avais probablement inquiété. Je m’étais tout de même effondré devant lui. J’avais été con. Je n’aurais jamais dû accepter son invitation. Depuis que je savais être condamné, à moins d’une transplantation de cœur, j’essayais le moins possible d’entretenir des liens avec des gens. Que se soit d’amitié ou d’amour. Je ne voulais en aucun cas faire souffrir les gens autour de moi. Si je me liais d’amitié avec quelqu’un et mourait, je savais que cette personne aurait de la peine, alors pour cette raison, je préférais être seul. Par contre, avec Nishikido, ça avait été différent. Je m’étais laissé avoir. Je l’avais bien sûr trouvé beau et mon cœur avait semblé retrouver un peu de vigueur à sa vue. Il semblait réellement perdu alors j’avais voulu être gentil avec lui et je lui avais proposé de l’aider. Malheureusement, il m’avait pris au dépourvu en me draguant ouvertement et en me laissant son numéro de téléphone. Maintenant, je me devais de lui expliquer la situation. Je n’avais pas le choix. J’avais une dette envers lui, ce que je n’aimais pas du tout. Je regardai le plafond et lui racontai d’un ton morne, ce qu’était ma vie.
- « J’ai un problème cardiaque depuis plusieurs années. Mais depuis maintenant un an, mon problème s’est gravement empiré et le seul moyen d’en guérir est d’obtenir une transplantation du cœur. Et comme les cœurs ça ne court par les rues, j’attends. Ça fait maintenant onze mois que je suis sur une liste, attendant que quelqu’un meure pour que je vive. C’est ironique comme situation, tu ne trouves pas? Il faut que quelqu’un trépasse pour que je puisse augmenter mon espérance de vie. Je suis donc confiné à cet hôpital depuis quelques mois étant donné que je suis sujet à faire des arrêts cardiaques fréquents ou des baisses de pression. C’est pourquoi je connais l’hôpital comme le fond de ma poche et que tout le monde me salue. Je suis comme un fantôme qui erre dans l’hôpital, attendant que quelqu’un l’amène au paradis. »
J’avais raconté tout ça en fixant le plafond. Je ne pouvais me résoudre de regarder les gens quand je leur racontais mon histoire. Je n’étais pas capable de voir la pitié dans leurs yeux qui s’accentuait à mesure que j’expliquais ma situation. Je m’attendais à entendre de la part du jeune homme une phrase typique du genre « Je suis vraiment désolé » ou bien « Je ne sais pas quoi dire ». Les gens avaient certes de la compassion, mais rapidement ils voulaient passer à autre chose. C’est pourquoi je m’attendais à ce que Nishikido fasse la même chose. Qu’il me dise une phrase banale et parte dans les cinq minutes prétextant un rendez-vous urgent. Mais il ne disait rien. Je risquai un œil sur lui. Il regardait toujours ma main qu’il avait encore dans les siennes. Je ne m’étais même pas rendu compte qu’il l’avait reprise. Il leva finalement les yeux vers moi et me fit un sourire.
- « Je comprends maintenant pourquoi tu ne m’as pas appelé… »
J’haussai un sourcil. Après ma litanie, tout ce qu’il trouvait à me dire c’était qu’il comprenait pourquoi je ne l’avais pas appelé. Pour être original, ça l’était. Je ne m’attendais pas à ça du tout.
- « Ah oui? Pourquoi, d’après toi, je ne t’ai pas appelé? » lui demandai-je, curieux de savoir ce qu’il pensait.
- « C’est logique. J’imagine que tu voulais m’épargner. Ou tu ne voulais pas que je sache que tu es malade. Peu importe ta raison, je comprends que ce n’était pas parce que tu n’étais pas intéressé par moi, mais plutôt à cause de cette maladie. Je suis content. Ça veut dire que j’ai mes chances. »
Il finit sa phrase en me regardant dans les yeux et en me faisant un magnifique sourire. Non mais, il était complètement fou! Il savait que j’étais malade, que j’allais probablement mourir et il voulait tout de même être avec moi. Il n’y avait pas d’autre définition : il était fou, tout simplement. Qu’est-ce que je devais faire? Est-ce que je devais le repousser définitivement? Lui faire comprendre qu’il n’avait aucune chance avec moi. Il était vrai que l’envie de l’avoir à mes côtés était forte. Jamais, depuis un an, je n’avais eu autant le goût d’avoir une personne avec moi. Je ne savais pas pourquoi, mais cet homme exerçait sur moi un puissant pouvoir d’attirance tant physique qu’émotionnelle. Mais, malgré tout, ma raison me disait que je ne devais pas. Je devais le repousser, lui dire de s’en aller. Je ne pouvais pas me lier avec lui. Il allait souffrir et ça je ne voulais pas, je ne me le pardonnerais pas. Je me fis violence et lui répondit d’une voix que je voulais le plus froid possible.
- « Tu te trompes. Je ne t’ai pas rappelé parce que je ne voulais pas. Tu serais mieux de partir et de m’oublier. C’est mieux pour toi. »
Je lui avais dit ça, sans broncher. Je le regardais dans les yeux et lui non plus n’avait pas bougé. Voyant que je ne dirais plus rien il se leva. Je me dis que finalement, il ne devait pas avoir tant de sentiments pour moi, pour ne même pas essayer de rouspéter. Je pensais qu’il allait partir sans jamais se retourner, mais finalement ce n’est pas ce qu’il fit. Il se rapprocha de moi et vint se tenir debout le plus près possible du lit. Sa main droite s’approcha de moi et vint caresser mes cheveux. Malgré moi, un frisson parcouru mon corps. Je devais me faire violence pour ne pas lui laisser paraître que j’appréciais. Je devais garder mon sang-froid. Malheureusement pour mon impassibilité, il ne s’arrêta pas là. Il s’assit sur le rebord du lit, se tournant vers moi. Sa main n’avait pas quittée mes cheveux. Je déglutis difficilement. Après ce qui me sembla être une éternité, il approcha tranquillement son visage vers le mien. Il se rapprochait inexorablement. Je ne pouvais reculé, étant appuyé sur mon oreiller. J’attendis donc patiemment pour voir où il allait avec cette tactique. Malheureusement, plus il approchait, plus j’avais de la difficulté à garder mon calme. Plus il approchait, plus je pouvais sentir son odeur qui m’enivrait. Mon souffle s’était accéléré et mon pouls battait à mes tempes. Je n’avais plus aucune conscience de l’extérieur. Tout ce qui existait à ce moment et en ce lieu, c’était lui et moi. Notre monde, notre espace, notre temps. Comme une quatrième dimension qui se vivait en parallèle. Je pouvais maintenant sentir son souffle sur ma peau ce qui faisait parcourir encore plus de frisson dans tout mon corps. Je savais que quelques secondes auparavant je lui avais dit de partir, mais maintenant, tout ce que je souhaitais en fait, c’était qu’il reste avec moi à jamais. S’il devait partir à ce moment et ne jamais revenir, c’était certain que j’allais souffrir. Il était trop tard. Il avait réussit à me prendre dans ses filets. Il me retenait prisonnier de son amour. Il tenait mon pauvre cœur déjà affaibli dans ses mains. Il était maintenant à quelques centimètres de mon visage. Ses yeux scrutaient les miens et semblaient en quête de réponses. Tout à coup, il s’arrêta. Je cessai presque de respirer, me demandant ce qu’il allait faire. Il me sourit tout à coup.
- « Je savais que tu mentais. »
La magie fut brisée et je repris contact avec la réalité. Ce fût là que j’entendis quelque chose. Un son incessant, rapide, presque dérangeant à l’oreille. Bip,bip,bip,bip,bip,bip. Le son était si rapide et si rapproché qu’on avait l’impression que ce n’était qu’un seul et long bip sonore. Un sacre s’échappa d’entre mes lèvres. La machine m’avait encore trahie. Quant à lui, Nishikido n’avait pas bougé, restant là à me regarder. Je me perdis à nouveau dans la profondeur de ses yeux sombres. Malgré les sons répétitifs de la machine qui brisait un peu le moment, nous étions parti encore une fois, dans un monde lointain. Dans notre propre dimension. Là où la maladie n’existait pas, ni la machine qui nous perçait les tympans. À ce moment je ne voulais qu’une seule chose, goûter ses magnifiques lèvres qui étaient si proche et si loin à la fois. Je mordillai légèrement les miennes, tentant de réfréner mes envies. Par contre, je semblai donner un signal au jeune homme qui me faisait face. Il n’attendit donc pas plus longtemps et vint joindre ses lèvres aux miennes. Il fut doux et passionné. Le baiser ne dura pas très longtemps. Comme s’il voulait en garder pour plus tard. Il s’éloigna donc de mes lèvres, mais resta à quelques centimètres de mon visage. Ses doigts vinrent parcourir ma joue et il y déposa toute sa main. Il me regarda dans les yeux et prit un ton sérieux.
- « Ne me dis jamais de m’en aller parce que tu as peur que je souffre à cause de toi. Je m’en irai seulement lorsque tu me diras, de source sûre, que tu ne m’aimes pas et que tu ne veux plus de moi dans ta vie. Sinon, je resterai là et je serai toujours auprès de toi. »
Il redéposa un baiser furtif sur mes lèvres et s’éloigna finalement pour retourner s’asseoir sur la chaise. Son message avait été clair et j’avais compris. Il m’aimait et peu importait le reste. Il voulait être avec moi et le resterait jusqu’à la fin. Une larme roula sur ma joue. Même si j’avais pendant longtemps juré de ne jamais me lier à quelqu’un, j’étais heureux que finalement une personne ne m’écoute pas et reste avec moi tout de même. Et j’étais heureux que cette personne soit cet homme dont j’étais tombé amoureux au premier regard.
Quelques semaines plus tard…
Tous les jours j’avais de la visite. Chaque jour je lui disais qu’il n’était pas obliger de venir et chaque jour il me faisait taire en m’embrassant. Je trouvais qu’il passait beaucoup trop de temps avec moi, mais il disait que ça lui faisait plaisir et qu’il ne pouvait vivre sans venir me voir au moins une fois par jour. J’étais heureux qu’il le fasse, mais dans un autre sens, mon cerveau me disait que c’était mal. Plus les jours avançaient, plus mon état s’aggravait. Je ne me levais presque plus de mon lit, seulement pour aller à la salle de bain. Mes journées étaient longues et pénibles. Bien sûr, plusieurs personnes venaient me rendre visite, mais finalement, chaque jour était une attente. J’attendais tout simplement la venue de cet homme qui chavirait mon cœur. À toutes les fois, lorsque l’heure approchait, je restais attentif aux bruits dans le corridor. Mon corps se figeait, attendant de voir si cette personne que j’entendais allait franchir le seuil de ma porte. Des fois je n’avais pas raison mais d’autre fois, mon attente prenait enfin fin et je le voyais apparaître, tout sourire, apportant toujours avec lui quelque chose pour me faire plaisir. Parfois c’était des fleurs, ma chambre en était maintenant remplie. D’autre fois c’était un livre, des mangas, des jeux, même un casse-tête une fois. Il était vraiment attentionné avec moi. À chaque soir, il venait déposer un baiser sur mes lèvres et s’assoyait près de moi pour me parler de sa journée et de la vie qui se déroulait sans moi au dehors. Parfois, il avait une grosse journée et était fatigué, alors il se couchait à mes côtés dans mon lit et nous ne faisions que regarder la télévision ou tout simplement apprécier le moment ensemble. Il faisait maintenant partie de ma vie. Non en fait, il ÉTAIT ma vie. C’était lui et rien d’autre qui me faisait m’accrocher à la vie et continuer d’attendre avec patience le cœur qui prenait tant de temps à arriver. Je me sentais moins seul dans mon attente et je sentais aussi que j’attendais pour une bonne raison. Je voulais aller mieux. Je voulais pouvoir sortir de ma chambre, sortir de l’hôpital. Aller avec lui dehors, dans son appartement. Travailler, faire à manger, m’occuper de lui comme il s’occupe de moi en ce moment. Je voulais vivre une vie entière à ses côtés. Ce sont ces pensées qui faisaient en sorte que je réussissais à passer au travers de chaque journée, même si elles étaient interminables.
Donc encore aujourd’hui la journée avait été pénible. J’avais regardé le plafond pendant une partie de la journée, attendant que quelque chose arrive dans ma vie. Mais maintenant j’étais énervé! L’heure H arrivait à grand pas! J’avais si hâte de le voir! Je m’étais donc assis dans mon lit et je lisais l’un des livres qu’il m’avait apporter en attendant qu’il arrive. Tout à coup, j’entendis des pas qui me semblaient familier dans le couloir. J’arrêtai presque de respirer pour mieux entendre ces pas. Bientôt, j’entendis un petit toc sur ma porte.
- « Allo? » dit ma voix préférée de derrière la porte.
- « Entre ! » répondis-je tout excité de le voir enfin.
Ryo entra dans ma chambre en la poussant légèrement. Il me fit un grand sourire. Il avait par contre une mine affreuse.
- « Uwaa tu as l’air de t’être fait passer sur le corps par un camion. Tu as une de ses têtes! »
Il fit un petit rire sans joie et me répondit.
- « Je ne te le fais pas dire. J’ai eu toute une journée! Je suis épuisé… »
Il s’approcha de moi et déposa sur mon lit un petit ourson en pyjama.
- « Ohhh il est trop choupi!!! » m’écriai-je en l’apercevant.
Ryo se mit à rire en voyant ma réaction.
- « Je savais que tu l’aimerais. Quand je l’ai vu, j’ai tout de suite pensé à toi. »
Il s’approcha de moi encore et vint m’embrasser légèrement sur les lèvres. De près je pouvais voir encore plus sa peau pâle et ses joues creuses. Je mis mes mains de chaque côté de son visage et le scrutai.
- « Ryo, tu dois te reposer! Tu as l’air encore plus malade que moi… »
Je fis une moue qui se voulait réprimande. Il se mit à rire devant ma recommandation.
- « Oui maman, je vais me reposer. »
- « Promis? »
- « Promis! » me répondit-il avec la main droite en l’air.
Je le relâchai et il déposa un autre baiser sur mon front avant de s’asseoir sur mon lit à côté de moi.
- « Comment tu vas aujourd’hui? » me demanda-t-il. « Tu as fait quoi? »
- « J’ai regarder le plafond…Tu savais qu’il manquait de la peinture dans le coin là-bas? » lui répondis-je en lui pointant le coin du plafond où j’avais remarqué un manque.
Il se mit à rire tout en me prenant la main et en y déposant un léger baiser.
- « Tu sais que tu as une vie trépidante? »
- « Je sais! C’est pour ça que tu m’aimes, ne? »
- « Ohh si! »
Nous rîmes tous les deux. Par contre, le rire fit déclancher une toux chez mon ami. Il se mit alors à tousser profondément. Pour me protéger des microbes, il se leva de mon lit et alla chercher un papier mouchoir qu’il mit devant sa bouche. Je le regardai les sourcils froncés.
- « Tu vois! Si tu ne te reposes pas, tu vas attraper le rhume et le médecin ne voudra plus que tu entres dans ma chambre pour pas que tu me le refile. Si tu ne peux plus venir me voir, je ne supporterai jamais mes journées. Alors reposes-toi s’il te plait. »
Je le suppliais presque. Je ne voulais pas qu’il tombe malade, mais je voulais encore moins que le médecin l’empêche de venir me voir. Après s’être assuré qu’il ne tousserait plus, il jeta le papier mouchoir dans la poubelle près de mon lit et vint se rasseoir près de moi.
- « Je t’ai promis que j’allais me reposer non? Alors je vais le faire! Ne t’inquiète donc pas pour moi. Occupes-toi de ta petite personne plutôt. Je suis assez grand pour savoir ce que je dois faire. »
- « Pffff! Je suis sûr que non! Il faut tout te dire ! »
Il me regarda avec une moue offusquée qui me fit rire. Il était vraiment trop mignon quand il le voulait. Je lui attrapai la main et tirai dessus afin de l’approcher de moi.
- « Allez ! Commences ta bonne résolution tout de suite. Viens te coucher avec moi. »
Il ne se fit pas prier. Je me tassai un peu sur mon lit et il vint s’étendre à mes côtés. Nous étions tous les deux couchés sur le côté, nous regardant dans les yeux. Il avait mis sa main sur ma hanche et j’avais mis la mienne sur sa joue, lui caressant avec mon pouce. Nous discutâmes de tout et de rien, ponctuant notre conversation de baisers furtifs ou passionnés. À un certain moment je me couchai sur le dos et l’obligeai à venir se blottir contre moi. Je caressai ses cheveux et je crus bien qu’il s’endormît pendant quelques minutes. Malheureusement, autant les journées étaient longues et interminables, autant les soirées étaient courtes et passaient beaucoup trop rapidement. Il fut bientôt le temps où mon amour devait retourner chez lui. Il m’embrassa et m’étreignit une dernière fois et se leva de mon lit. Il revint déposer ses lèvres sur mon front, ajusta mes oreillers, mes couvertures et me souhaita une bonne nuit. Avant qu’il ne quitta ma chambre, je lui dis :
- « Ryo? »
- « Hum? »
- « Je t’aime »
Il leva les yeux vers moi et s’approcha. Il vint me donner un baiser sur la joue et dit dans le creux de mon oreille :
- « Moi aussi je t’aime Tadayoshi. Plus que tout au monde. Bonne nuit mon amour. »
Et il s’en alla, me laissant heureux et pantois dans mon lit.
Malheureusement, je dus me lever quelques minutes après son départ. J’avais une envie pressante de me rendre aux toilettes. Je poussai donc un soupir de lassitude et entrepris de me lever. Ça devenait de plus en plus pénible de le faire. J’enlevai donc les couvertures de sur moi, essayant de ne pas penser au froid que je devrais affronter. Je m’assis sur le bord de mon lit et me retins sur la tête de lit pour me mettre debout. J’étais enfin debout, mais me donnai quelques secondes pour reprendre mon souffle. Je baissai les yeux, découragé de me voir ainsi. Je n’étais presque plus capable d’aller aux toilettes par moi-même. Ça me donnait seulement le goût de pleurer tellement j’étais devenu pathétique. Peut-être que la prochaine fois j’allais devoir demander à Ryo pour qu’il m’aide avant qu’il parte. Je détestais demander l’aide des autres, mais je voyais bien que je n’aurais plus le choix bientôt. Une fois mon souffle repris, j’entrepris donc de me rendre jusqu’à la salle de bain. Je me mis à marcher, le plus tranquillement possible. Par contre, en passant près de mon lit, mon regard fut attiré par quelque chose. Dans la poubelle qu’il y avait près de mon lit, il y avait quelque chose avec une tache sombre. Il faisait presque noir dans ma chambre, mais je pouvais voir qu’il y avait une tache sombre sur un papier mouchoir dans la poubelle. Comme si c’était…du sang? Du sang? C’était impossible. Je me dis que je devais halluciner. Peut-être qu’en m’approchant j’y verrais plus clair, mais pour se faire je devais faire plusieurs pas dans la mauvaise direction et j’étais vraiment à bout de force et n’avait vraiment pas envie de le faire. Je me dirigeai donc vers la salle de bain, tentant de me convaincre que j’avais fabulé. Il faisait noir dans ma chambre, ça pouvait être n’importe quoi. Je continuai donc mon chemin vers mon but, oubliant quasi instantanément ce que j’avais vu.
Fin chapitre 3
la question c'est: Est-ce que je mets le reste tout de suite.....je pense que je vais attendre un peu...^^
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