Titre : sans titre
Personnages : Arthur/Molly et leur enfants
Catégorie : Visite surprise
Rating : G
Disclaimer : Tout est à JKR
Arthur prit une grande inspiration avant de pousser la porte d’entrée. Il savait que sa présence n’allait rien changer dans le comportement de ses enfants, ils continueraient de jouer, de crier et de comploter. Ginny fut la première à s’apercevoir de sa présence. Elle rampa jusqu’à son père qui l’attira dans ses bras et lui offrit un grand sourire en guise d’accueil. Plus loin, il vit l’un des jumeaux, tourné face au mur. Il était puni. Il pouvait entendre deux de ses fils disputer une partie d’échecs grâce au son qu’émettaient les pièces vaincues. Ça avait plutôt l’air calme ce soir.
- Où est ta maman ? Demanda-t-il à sa petite dernière, sachant très bien qu’elle n’était pas en mesure de lui répondre.
- Bonjour papa, lança Ron depuis les escaliers.
Arthur lui adressa un sourire. Molly le suivait dans les marches, l’air éreinté. Arthur savait que ce n’était pas tous les jours faciles de s’occuper de sept enfants, et Merlin savait combien il les aimait. Si la soirée semblait calme, la journée avait dû être bien animée.
- Votre père est rentré, venez lui dire bonsoir et vous mettre à table. C’est bon, Fred.
Le garçon qui était face au mur quand Arthur était arrivé, se retourna et adressa un sourire contrit à son père. Arthur ne connaissait pas la nature de la bêtise, mais il devina que le petit était prêt à recommencer malgré la punition. Rien ne pouvait atteindre ses jumeaux. Ni les punitions, ni les menaces, ni les privations. Ils semblaient intouchables du moment qu’ils étaient ensemble.
Molly posa Ron sur sa chaise, déposa un léger baiser au coin des lèvres de son mari et attrapa la petite Ginny pour la mettre sur sa chaise haute. Les autres suivirent dans un brouhaha. Même lorsqu’ils étaient en train de manger, ils faisaient du bruit.
Bill demandait à George d’aller un peu plus vite avec le purée de pommes de terre, Percy jouait des coudes entres Ron et Charlie pour pouvoir couper sa viande, Ron réclamait l’attention de sa mère pour qu’elle le serve, Ginny hurlait aussi sa faim et Arthur les regarda tour à tour, déconcerté.
Molly et lui se levaient tous les matins à la même heure et se couchaient tous les soirs en même temps, cependant sa femme avait des cernes sous les yeux que lui n’avait pas. Machinalement, Arthur leva les yeux vers la pendule. Dans moins de deux heures, ses enfants seraient couchés et dans trois heures, il entrainerait sa femme dans leur chambre. Elle protesterait qu’elle avait encore plein de choses à préparer pour le lendemain, mais il insisterait un peu et elle céderait. Mère au foyer n’était pas un rôle de tout repos, même si pour Arthur, il était inconcevable que sa femme travaille. Molly n’accepterait jamais de laisser ses enfants aux bons soins d’une autre femme, d’ailleurs. Ils avaient tous les deux été élevés dans ces traditions. La femme doit élever les enfants pendant que le mari travaille.
Avec le temps, Arthur avait réussi à fermer son esprit aux bruits de sa maison. Molly aussi. Il l’observa en silence du bout de la table. Elle s’assurait comme à son habitude, que tout le monde était bien servi, avait de l’eau de son verre et sa serviette sur ses genoux avant de s’asseoir à son tour et de laisser les cris de ses enfants couler sur elle.
Comme tout bon parent, Molly et Arthur attendait souvent avec impatience, l’heure où leurs enfants iraient enfin se coucher. Et parfois, Arthur était bien content que les plus grands puissent enfin aller à Poudlard. Bill et Charlie semblaient eux aussi, soulagés d’y aller et Arthur pouvait le comprendre.
Il fallut attendre une heure pour que les enfants montent enfin dans leur chambre et une heure supplémentaire pour que Molly puisse enfin redescendre.
- Oh, merci, Arthur, dit-elle quand elle vit que son mari avait débarrasser la table et fait la vaisselle.
- Tu as l’air fatiguée, va t’asseoir dans le salon, je vais te préparer une tasse de thé et des biscuits.
Molly lui sourit et vint l’embrasser doucement avant de lui obéir et de se rendre au salon. Elle était vraiment fatiguée. Elever sept enfants lui demandait des efforts incroyables et une patience à toutes épreuves. Elle criait souvent mais ne se fâchaient jamais vraiment. D’ailleurs, Arthur le savait et ses enfants commençaient à le deviner, surtout les jumeaux. Molly s’assit dans le grand canapé, savourant son moelleux. Doucement, elle laissa sa tête reposer sur l’accoudoir et replia ses jambes. Il n’y avait plus que le crépitement du feu dans la cheminée pour la bercer. Un sourire étira ses lèvres alors qu’elle ferma les yeux… en attendant qu’Arthur revienne avec le thé et les biscuits.
Arthur s’affairait dans la cuisine. Il n’était pas un génie des fourneaux, mais préparer du thé quand on est sorcier, n’est pas un exercice très difficile. Il plaça deux tasses sur un plateau, l’assiette avec les biscuits, le pot de lait, le sucrier et la théière et fit tout léviter pour éviter un accident fâcheux.
Il ne fut même pas surpris de trouver sa femme endormie sur le canapé. Il posa une couverture sur elle et s’assit à ses pieds pour savourer sa tasse de thé devant la chaleur des flammes. Arthur, qui avait pensé qu’une tasse de thé lui ferait plaisir, était tout de même heureux d’être parvenu à ses fins. A savoir, soulager sa femme, le temps d’une soirée. En effet, Molly semblait tout à fait sereine dans son sommeil. Ses traits étaient détendus et un fin sourire étirait ses lèvres.
D’un coup de baguette, Arthur nettoya la vaisselle, éteignit le feu dans le cheminée et fit léviter Molly jusque dans leur chambre à coucher. Il la borda et se coucha à ses côtés. Une bonne nuit de sommeil lui ferait aussi du bien, en sachant que dans moins de trois heures, la petite Ginny allait sûrement se réveiller et il avait promis à Molly que cette semaine, c’était lui qui s’occupait des incidents nocturnes et des réveils en pleurs.