Une nuit du mois de mai - Visite Surprise
Titre : Une nuit du mois de mai
Auteur : anacofleb
Membres de la famille : Ginny
Catégorie : Visite Surprise.
Rating : PG-13
Disclaimer : L’univers d’Harry Potter appartient à la merveilleuse J.K. Rowling. Je ne possède que cette petite histoire
Ndla : Offert à benelie dans le cadre de l'échange de sous_le_sapin. Merci à la merveilleuse louve26 pour son bêta.
Lui un Malefoy, était attiré par elle, une Weasley… Ou plutôt une Potter depuis vingt ans maintenant, malgré la mort de son mari six mois plutôt. Rien n’avait réussi à chasser l’image de l’ouragan roux qui avait emporté son cœur d’adolescent, pas même son mariage avec sa défunte épouse, Astoria.
Voilà pourquoi, il avait mis en place son plan audacieux, qui ne présentait aucune faille… du moins l’avait-il cru jusqu’à ce soir.
Il l’avait invitée anonymement, utilisant un parchemin de premier ordre et allant même jusqu’à emprunter l’un des hiboux du ministère enfin qu’elle ne devine pas qui il était avant le rendez vous. Dans le cas contraire, il était certain qu’elle refuserait de venir à ce dernier.
Il lui avait écrit un mot simple de sa plus belle écriture…
Ginny,
Je suis sous ton charme.
Tes cheveux roux ressemblent à un feu qui me dévore intérieurement.
J’aime les traits de ton visage et les courbes de ton corps.
Si seulement tu pouvais me voir à travers mes yeux.
Je ne te demande rien d’autre qu’un rendez-vous, ce soir, sous le grand cèdre du parc des amoureux, à minuit
Le voile de la nuit cachera ma honte si tu ne viens pas…
Ton fervent admirateur.
Une fois la missive envoyée, il suffisait d’attendre la fin de la journée pour la retrouver et lui dire ce qu’il ressentait pour elle depuis près de vingt-cinq ans.
Chose aisée, s’il en est, pour n’importe quel sorcier sauf un Malefoy. Élevé pour devenir un grand de ce monde, il n’avait pas l’habitude de s’ouvrir aux autres. On lui avait appris à paraitre plus qu’à être, pourtant il était persuadé qu’il y arriverait.
Le soir venu il revêtit son plus beau costume, coiffa ses cheveux sans artifice et mit une goutte de ce parfum si raffiné offert par sa mère pour noël dernier. Le ventre noué par l’angoisse, et en avance d’une bonne heure, il se rendit sur le lieu de son rendez-vous.
Sur place, il s’installa sur une racine noueuse du vieil arbre, dans l’ombre là où personne ne pourrait le voir avant qu’il ne l’ait vu et il se mit à guetter le moindre bruit de pas.
Une heure plus tard, sa patience fut récompensée…
Pourquoi diable se trouvait-elle là ? Hermione lui avait dit que ce n’était pas une bonne idée. Une jeune veuve ne devait pas se rendre à ce genre de rendez-vous, ce n’était pas convenable. De plus sa belle-sœur était certaine qu’elle serait déçue.
Pourtant, elle n’avait pas écouté sa meilleure amie.
Une seule et unique chose trottait dans sa tête depuis ce matin : le retrouver. Lui, son, admirateur secret.
Elle ne savait pas qui il était mais son cœur et son corps tout entier espéraient que ce serait Lui… Personne d’autre ne pouvait écrire un texte pareil.
Elle avait fait part de ses théories sur son identité à son amie, et celle-ci, avec sa logique habituelle, les avaient réfutées les unes après les autres. Selon elle, ce ne pouvait pas être lui…
Pourtant elle était persuadée que son cœur savait ce que l’intelligence de son amie semblait ignorer.
C’était forcément lui.
Elle arriva près du grand cèdre où il lui avait donné rendez-vous. Elle observa le lieu de leur rencontre. Il n’y avait qu’elle… Rien qu’elle, le bruit de ses pas sur l’herbe humidifiée par la pluie fine de cette nuit du mois de mai et le chuchotement de la brise dans les feuilles du vieil arbre. Pas la moindre trace d’une quelconque présence humaine, il ne semblait pas être là.
Aucune importance, elle l’attendrait toute la nuit s’il le fallait. Même ses joues rougies par le froid, et ses cheveux collés par la pluie ne la feraient pas renoncer.
Elle ferma les yeux, se laissa bercer par le chuchotement du vent et tandis qu’elle s’adossait contre le tronc de l’arbre, un soupir de déception lui échappa.
Elle était là. Elle était venue à son rendez vous et elle l’attendait de l’autre coté du tronc. Il ne croyait pas à sa chance. Silencieusement, sa main droite frôlant le bois du vieil arbre et tout en longeant ce dernier, il se rapprocha d’elle.
Elle avait fermé les yeux, et une mèche de ses cheveux s’était collée sur son visage. Elle portait un chemisier blanc devenu transparent à cause, ou grâce selon les points de vue, à la pluie. Une petite jupe vaporeuse et courte finissait de la rendre très sexy malgré ses quarante ans. A vrai dire, il ne l’avait jamais trouvée plus belle et désirable que ce soir.
Tout à ses réflexions, son cœur s’emballa, sa respiration s’accéléra et il réduisit encore la distance les séparant.
Plus que jamais l’envie de la toucher, lui devenait vitale. Sans dire un mot, et avec le moins de bruit possible il s’empara de ses lèvres…
Les yeux toujours clos, elle imaginait un futur improbable. Elle vivait au grand jour son amour pour lui, sans se soucier de l’avis de Ron et du scepticisme d’Hermione.
Le contact furtif de ses lèvres la sortit de sa torpeur.
Il la contemplait avec ce regard qu’elle aimait tant. Et pour la première fois, elle lut dans ses prunelles acier tout l’amour qu’il lui portait. Délicatement il se pencha vers elle et pour la seconde fois, pris possession de ses lèvres. Un baiser irréel et tendre auquel elle répondit d’abord timidement puis plus langoureusement.
Elle passa possessivement ses mains autour de son cou et réduisit la distance les séparant à néant. Elle le sentit se raidir, rien qu’un instant. Puis il se détendit et passa ses bras autour de sa taille.
Ses pieds se soulevèrent légèrement du sol sous l’étreinte.
Elle ne se souvenait pas qu’il fût si grand !
Soudain deux grandes mains chaudes se glissèrent sous sa chemise et se mirent à parcourir sensuellement son dos. La détournant aussitôt de ses réflexions.
Elle ne pensait à rien d’autre qu’à ses deux mains qui parcouraient son corps. L’une remontait subtilement de ses reins jusqu’à son délicat soutien-gorge en dentelle, puis redescendait et remontait sans fin. Tandis que l’autre cascadait de ses reins à ses fesses avant de se glisser sur sa hanche et d’emporter sa jambe au passage pour la rapprochait encore plus de lui. Elle sentait désormais parfaitement combien il la désirait et bien qu’elle aurait eu honte de l’avouer, elle avait aussi envie de lui. Ici et maintenant. Qu’importe si elle passait pour une gourgandine. De sa voix haletante et rauque de désir elle laissa échapper son nom…
Et soudain plus rien… Elle ne saisit pas pourquoi il s’était soudainement arrêté, mais en ouvrant les yeux, elle comprit…
Merlin qu’elle était belle, offerte, les yeux toujours clos. Elle répondait à son baiser, mieux elle l’accentuait agréablement.
Cette femme le rendrait fou !
Elle passa ses mains autour de son cou et l’espace d’un instant, il se dit qu’il devait encore fantasmer… La femme qu’il aimait secrètement depuis des années, l’embrassait avec passion. Alors au diable la raison et les convenances, il allait en profiter sans s’inquiéter des conséquences. Il glissa ses mains sur sa taille fine et délicate et entama une danse savante sur son corps. Il sentait désormais la moindre courbe de sa silhouette divine contre lui. Ses petits seins fermes délicatement posés contre son torse, son dos frémissant sous ses doigts. Sa bouche contre la sienne, sa langue jouant lascivement avec la sienne. Le paradis ne pouvait avoir meilleure saveur.
Il la sentait fébrile entre ses mains, et ne fut pas étonné quand sa voix pantelante brisa ce moment si parfait…
Il se figea… Et comprenant ce que ce nom soupiré signifiait, il s’éloigna d’elle, le plus vite possible.
« Oh Harry… »
Ses lèvres se décollant de siennes, ses bras la relâchant. Et plus rien… Rien qu’un grand vide et un grand froid… Ouvrant les yeux, elle réalisa son erreur. L’homme qui se tenait devant elle, un sourire malheureux aux lèvres, avait des belles mèches blondes cendrées. Il ne pouvait définitivement pas être Harry… Pire il n’avait pas dû apprécier sa méprise Elle le vit s’éloigner d’elle un pincement au cœur…
Saint Potter ! Merlin qu’il le détestait et encore plus ce soir… Il avait toujours tout eu… Et même après sa mort, il avait encore son amour à elle… Et lui il n’avait rien… Juste ce que l’argent pouvait lui acheter.
A cet instant pourtant il aurait échangé tout l’or et la renommée de sa famille pour n’être qu’un minable orphelin balafré…