Lecture : La chute des rois - David Gemmell
"Troie, Tome 3 : La chute des rois" de David Gemmell
roman fantastique - 478 pages
♥ ♥ 2/5
Les petites séances de pillage, les batailles navales entre anciens potes et les courses-poursuites tranquillous à travers la Grande Verte, ça va un temps, mais, au bout d'un moment, faut passer aux choses sérieuses ! Après presque mille pages de déblatérations et bastons en tout genre, voici enfin les achéens au pied des murailles de Troie. Certains ne sont pas ravis d'être là, comme Ulysse le conteur que toute cette histoire commence à franchement agacé, mais ils font contre mauvais fortune bon coeur. Maintenant qu'on est coincé ici, autant leur foutre la pâtée à ces troyens, hein ! Ainsi commence le plus fameux siège de la mythologie grecque - mais à la sauce Gemmell, s'il vous plait.
Faut avouer, la sauce Gemmell, elle a toujours un peu le même goût, mais pas un goût désagréable pour peu que l'on ne soit pas allergique au genre héroïque épique. Dans ce troisième et dernier tome consacré à la guerre de Troie, l'auteur prend beaucoup de libertés avec la légende, ce qui, en soit, ne me déplaît pas. Certaines sont heureuses et permettent de ménager quelques surprises bienvenues aux lecteurs. En revanche, d'autres m'ont légèrement fait grincer des dents… Si je lis un récit sur la guerre de Troie, ce n'est pas pour finir sur un happy ending à la noix !
Certes, ça fait toujours plaisir de voir les braves héros vivre heureux et avoir beaucoup d'enfant et les affreux méchants - car, malgré les faibles efforts de Gemmell pour éviter un manichéisme trop évident, les rois grecs restent d'odieux connards dans leur écrasante majorité - horriblement punis. Mais, bon, une tragédie devrait rester une tragédie et, malgré les quelques milliers de morts entassés le long du récit, l'épilogue de « La chute des rois » m'a laissé un arrière-goût désagréable de romantisme mielleux. Quelques idées sympathiques rehaussent l'ensemble, notamment la fin de la storyline d'Ulysse qui n'aura jamais cessé de tirer cette trilogie vers le haut. Bilan mitigé donc pour la saga « Troie » de Gemmell dont j'avais pourtant beaucoup apprécié « le lion de Macédoine » lu à l'adolescence. Tiens, j'ai bien envie de le relire maintenant, histoire de voir si les aventures de Parménion ont toujours le charme de mes quinze ans…