KKM - Wolfram -Thème 42 - Fidélité dans l'adversité

Feb 27, 2006 13:35

Thème : 42 - fidélité dans l'adversité
Personnage : Wolfram
Série : Kyou Kara Maoh !
Rating : G
Spoilers : Nope !
Disclaimer : Kyou Kara Maoh n'est pas à moi, sob, sob...

Note : au départ ce thème était plus long mais on avait l'impression de lire deux fics différentes. ^^; J'ai donc décidé de le couper en deux et de modifier un peu la suite pour qu'elle s'accorde à un autre thème. ^^ En fait j'en suis pas satisfaite... >.<



La cour était pleine de soldats humains et métis, certains déjà marqués par la guerre, d'autres pour lesquels ce serait la première bataille. Wolfram, à la fenêtre, les regardait avec ce sentiment d'impuissance et de fureur qu'il avait à chaque fois qu'il se souvenait que lui n'avait pas le droit d'aller au combat, parce qu'il était soi-disant "trop jeune", alors qu'on laissait se battre des hommes qui n'avaient même pas de Maryoku. Wolfram serait utile, bien plus utile que tous ceux-là, il savait se battre à l'épée, il possédait une magie destructrice, il était mazoku, un noble mazoku !
- Qu'est-ce que tu regardes ? demanda Bernhard.
Il jeta un coup d'œil dehors et renifla, attirant l'attention de Klaus et Andreus qui discutaient plus loin, sûrement de choses très "importantes". Wolfram avait découvert assez vite que, fils de nobles mazokus ou pas, les trois garçons l'ennuyaient profondément.
Mais on lui avait demandé de faire un effort. Gwendal lui avait demandé de faire un effort, plus précisément. Wolfram savait ce que ça voulait dire. Il pouvait être donné à l'un d'entre eux ou l'une de leur sœur au besoin, se retrouver fiancé ou marié dans leur famille. Avec la guerre naissait le besoin de resserrer les liens entre la famille royale et les nobles mazokus et si Wolfram était considéré trop jeune pour se battre, il avait presque l'âge d'être marié.
Il n'aimait pas y penser.
Il détestait y penser.
Mais Gwendal lui avait demandé de faire un effort et il détestait encore plus décevoir son frère aîné.
- Je n'arrive pas à croire qu'on les laisse aller se battre, déclara Klaus.
Andreus ricana.
- "Pour prouver leur fidélité à Shin Makoku", c'est ça ? Comme si des humains pouvaient être fidèles à quoique ce soit !
- Ce sont des soldats de Shin Makoku, fit remarquer Wolfram.
Il avait beau ne pas aimer les humains, il supportait encore moins qu'on critique les décisions royales, du moins quand ce n'était pas lui qui le faisait. Mais lui, ce n'était pas pareil. Il était le fils de leur Maoh.
- Même si ce ne sont que des humains, ils se battent, eux ! Pendant que nous sommes confinés ici comme des enfants !
- C'est une honte pour notre pays d'être représentés par cette vermine, dit Bernhard. Mais dis-moi, Wolfram, ton frère, là, le demi-sang…
- Weller n'est pas mon frère, rétorqua Wolfram entre ses dents.
Il ne voulait pas parler de Weller. Pas maintenant. Il ne voulait même pas penser à lui.
- Bien sûr, fit Klaus en hochant la tête. Mon pauvre Wolfram, ça doit être un tel fardeau d'être lié par le sang à une moitié d'humain !
Wolfram se crispa. Il n'était pas idiot, il savait que ce n'était que de la fausse commisération. Klaus se moquait de lui sous couvert de sympathie, utilisait Weller pour montrer que Wolfram lui-même était souillé. Ce n'était pas grave, il avait l'habitude du mépris et de la fausse pitié de la Cour, et il avait vite appris que le meilleur moyen de les contrer était d'être encore plus orgueilleux et méprisant qu'eux.
De toute façon il leur était supérieur, et de loin ! Il était un Bielefeld et le sang du Roi Originel coulait dans ses veines, il était le fils du Maoh actuel et il était plus puissant magiquement qu'eux trois réunis ! Il se fichait de ce qu'ils pouvaient penser. Lui savait ce qu'il valait. Il le savait et il ne l'oublierait pas.
- Il a bien de la chance d'être le fils du Maoh, il a pu se cacher longtemps, ricana encore Klaus.
Les poings de Wolfram se serrèrent inconsciemment. De quel droit… Weller, malgré le fait qu'il était prince, était envoyé en première ligne avec une armée presque inoffensive et il pouvait… Il pouvait… Wolfram sentit quelque chose lui oppresser la poitrine.
- Mais il fait parti du bétail, non ? intervint Andreus. Avec un peu de chance il se fera tuer et tu en seras débarrassé.
Pendant un court moment, Wolfram ne vit qu'un immense bûcher sur lequel brûlait le corps de quelqu'un qui lui était cher.
A l'instant où son poing s'écrasa sur le visage poupin de l'héritier Von Sengicht, Wolfram se sentit beaucoup mieux.

Un plus tard, lorsque les hurlements eurent attiré les gardes et les servantes, que Wolfram eut été conduit auprès de son frère, avec ses vêtements déchirés, ses côtes douloureuses, ses griffures au visage et ses poings en sang, le seul sentiment qui le parcourut pendant que Gwendal tonnait comme ça lui arrivait peu - un comportement pareil, je suis très déçu, furieux, t'es battu comme un vulgaire enfant des rues, état dans lequel tu les a mis, manque de respect, de retenue, consigné, va dans ta chambre et tu n'en sortiras que quand tu seras prêt à demander pardon - était la satisfaction de les avoir tous plus abîmés que lui ne l'était.
Il était sûr qu'Andreus avait au moins perdu une dent et il tenait encore serré dans sa main une mèche des cheveux dont Klaus était si fier.
Peut-être que plus tard il regretterait ce qu'il avait fait, mais pour le moment il se sentait presque euphorique.
Wolfram sortit du bureau de son frère la tête haute.
En fait ça faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi bien.

(à suivre, plus ou moins)
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