anadyomede
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5_sens
Everworld - David/Senna - Liste 2 : Mouvement
Titre : Mais en silence sans bouger
Auteur : anadyomede
Fandom : Everworld
Pairing : David/Senna
Disclaimer : Tout appartient à K. A. Applegate
Rating : PG
Liste - Thème : 2 - 3. Mouvement
Je les ai tous vendus à Hel, comme une idiote. Je croyais que ce serait suffisant. Je croyais qu’elle serait comme son père, crédule, mais c’était bête, sa folie crevait les yeux.
Elle m’a ligotée et m’a laissée trainer là, comme une poupée qui ne l’amuse pas. Je peux entendre le moindre pas, je peux sentir toute la magie qui émane d’elle, et la terreur des hommes se disperse dans ce labyrinthe en mordant les cœurs de ceux qui restent.
Ferme les yeux, Senna. Surtout, ne bouge pas. Respire doucement, tu verras, la peur va glisser sur toi comme une peau usée et elle ira brûler quelque part au loin. Ne crie pas, Senna, ne pense pas, ne pense pas, ne pense surtout pas.
Est-ce que c’est eux, là ? Est-ce que c’est eux qui hurlent, qui supplient, qui crèvent comme des insectes entre les doigts de Hel ?
Je ne veux pas savoir. Je veux sortir d’ici, je vous en supplie, je veux rentrer chez moi, je veux David, maintenant, tout de suite, je veux que David prenne son épée, il ne doit pas mourir, lui, il ne peut pas mourir.
J’ai arrêté de me débattre. J’ai arrêté de pleurer chaque fois que j’entendais une voix s’approcher.
Je me dis que David va arriver. Je me dis que même si je les ai tous vendu à Hel, David trouvera un moyen de s’en sortir. Ou Jalil, peut-être, mais Jalil me laisserait crever pendue comme une vulgaire sauterelle dans sa toile d’araignée.
Pas David. Il ne faut pas, mais si c’est lui là-bas alors qu’est-ce que je vais faire, je sens des corps qu’on jette, des corps qu’on vide comme des cochons.
Je me suis remise à pleurer et j’ai hurlé, et plus j’ai hurlé plus les fils se sont entortillés, mais j’ai hurlé jusqu’à en avoir la gorge lacérée.
Quand David arrivera, il saura que je suis là. Il trouvera la force de trancher la gorge de Hel, et de me libérer de cet enfer. Je ne veux plus jamais régner, je m’en fiche, je n’en veux plus du pouvoir, je veux juste qu’on brise la toile, qu’on me laisse tranquille.
Qu’on fasse revenir le silence et le jour. Il faut que je trouve un lit, un café sans sucre et une couverture, j’aimerais vomir, je claque des dents, je pense à ma mère mais je sais qu’elle ne m’accorderait pas la moindre importance, alors je murmure son nom à lui, David, s’il te plait, tu dois faire vite, je t’en supplie…
C’est en train de me tuer. Il y a des cadavres de tous les côtés, il y a l’agonie qui soupire dans l’obscurité, et je suis là, plantée.
C’est fini, Senna. Reste tranquille, concentre-toi. Immobile, voilà, comme ça. Inspire. Lentement. Expire. Tu vois que t’es vivante, pour combien de temps on s’en fiche, mais tu es vivante.
Et puis je les ai entendu. J’ai reconnu la voix d’April résonnant dans tous les Enfers et puis David, quelque part, alors j’ai cessé mon immobilité et je les ai appelés comme une enfant malade, comme une enfant terrifiée.
Je me suis débattue comme une forcenée, me cognant aux murs, emmêlant mes cheveux, mon corps, et je me suis jetée si fort que tout est devenu trouble, j’ai hurlé David et ma tête s’est explosée.
Auteur : anadyomede
Fandom : Everworld
Pairing : David/Senna
Disclaimer : Tout appartient à K. A. Applegate
Rating : PG
Liste - Thème : 2 - 3. Mouvement
Je les ai tous vendus à Hel, comme une idiote. Je croyais que ce serait suffisant. Je croyais qu’elle serait comme son père, crédule, mais c’était bête, sa folie crevait les yeux.
Elle m’a ligotée et m’a laissée trainer là, comme une poupée qui ne l’amuse pas. Je peux entendre le moindre pas, je peux sentir toute la magie qui émane d’elle, et la terreur des hommes se disperse dans ce labyrinthe en mordant les cœurs de ceux qui restent.
Ferme les yeux, Senna. Surtout, ne bouge pas. Respire doucement, tu verras, la peur va glisser sur toi comme une peau usée et elle ira brûler quelque part au loin. Ne crie pas, Senna, ne pense pas, ne pense pas, ne pense surtout pas.
Est-ce que c’est eux, là ? Est-ce que c’est eux qui hurlent, qui supplient, qui crèvent comme des insectes entre les doigts de Hel ?
Je ne veux pas savoir. Je veux sortir d’ici, je vous en supplie, je veux rentrer chez moi, je veux David, maintenant, tout de suite, je veux que David prenne son épée, il ne doit pas mourir, lui, il ne peut pas mourir.
J’ai arrêté de me débattre. J’ai arrêté de pleurer chaque fois que j’entendais une voix s’approcher.
Je me dis que David va arriver. Je me dis que même si je les ai tous vendu à Hel, David trouvera un moyen de s’en sortir. Ou Jalil, peut-être, mais Jalil me laisserait crever pendue comme une vulgaire sauterelle dans sa toile d’araignée.
Pas David. Il ne faut pas, mais si c’est lui là-bas alors qu’est-ce que je vais faire, je sens des corps qu’on jette, des corps qu’on vide comme des cochons.
Je me suis remise à pleurer et j’ai hurlé, et plus j’ai hurlé plus les fils se sont entortillés, mais j’ai hurlé jusqu’à en avoir la gorge lacérée.
Quand David arrivera, il saura que je suis là. Il trouvera la force de trancher la gorge de Hel, et de me libérer de cet enfer. Je ne veux plus jamais régner, je m’en fiche, je n’en veux plus du pouvoir, je veux juste qu’on brise la toile, qu’on me laisse tranquille.
Qu’on fasse revenir le silence et le jour. Il faut que je trouve un lit, un café sans sucre et une couverture, j’aimerais vomir, je claque des dents, je pense à ma mère mais je sais qu’elle ne m’accorderait pas la moindre importance, alors je murmure son nom à lui, David, s’il te plait, tu dois faire vite, je t’en supplie…
C’est en train de me tuer. Il y a des cadavres de tous les côtés, il y a l’agonie qui soupire dans l’obscurité, et je suis là, plantée.
C’est fini, Senna. Reste tranquille, concentre-toi. Immobile, voilà, comme ça. Inspire. Lentement. Expire. Tu vois que t’es vivante, pour combien de temps on s’en fiche, mais tu es vivante.
Et puis je les ai entendu. J’ai reconnu la voix d’April résonnant dans tous les Enfers et puis David, quelque part, alors j’ai cessé mon immobilité et je les ai appelés comme une enfant malade, comme une enfant terrifiée.
Je me suis débattue comme une forcenée, me cognant aux murs, emmêlant mes cheveux, mon corps, et je me suis jetée si fort que tout est devenu trouble, j’ai hurlé David et ma tête s’est explosée.