anadyomede
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5_sens
Everworld - David/Senna - Liste 2 : Pensée
Titre : Et toujours maniable à souhait
Auteur : anadyomede
Fandom : Everworld
Pairing : David/Senna
Disclaimer : Tout appartient à K. A. Applegate
Rating : PG
Liste - Thème : 2 - 1. Pensée
« David, quand ça arrivera, est-ce que tu me sauveras ? »
Et il promet, il promet de toutes ses forces alors je le tiens, maintenant. J’ai méticuleusement préparé ma chute, l’air de rien. J’ai soudé Christopher et April à mon emprise, même s’ils ne le savent pas, et Jalil, avec ses airs importants, ne va pas pouvoir s’empêcher de me suivre.
David, à son tour, a coupé la musique.
Des mois que je sens ma résistance faiblir. La force me tire, tire, tire, j’ai comme l’impression qu’on m’a planté deux barres de fer à chaque bras et ça me rend folle, j’ai envie de hurler dans le noir pour qu’on me laisse tranquille. Maintenant je sais que ça va venir. Je suis en train de m’ouvrir comme une huitre.
On est dans sa voiture et le vent me dérange mais je ne dis rien. De temps en temps, sa main cherche la mienne, elle danse dans l’air, hésitante, et s’arrête sans cesse de sorte à ce que j’esquisse les derniers centimètres. Comme s’il me demandait la permission, derrière son assurance, il est comme un agneau contre moi. Mais oui, mon petit David. Pour le moment seulement, prend donc ma main.
Son nez a viré au violet et je voudrais lui dire en riant qu’ils ont eu tort, lui et Christopher, de se battre ici, dans ce monde. Bientôt, ils devront économiser leur moindre force, vu ce qui les attend et je n’ai pas la moindre envie de me retrouver avec deux garçons massacrés en avance.
Quand il a promis, je l’ai embrassé.
C’est parfait. Il est parfait. Maniable à souhait, j’ai les mains tremblantes quand je m’ouvre au pouvoir. Je peux me glisser en lui sans rencontrer la moindre résistance. J’ai ses pensées sur le bout des doigts, elles s’enveloppent en moi.
Tu vas me sauver, David. Je plante l’idée en lui d’un coup sec. Tu vas me sauver et puis m’aimer, c’est si facile… Je peux sentir le gouffre qui te sépare du monde, je connais ta cabane, ta terreur, je peux gratter la moindre de tes failles. Elles sont hurlantes à mes oreilles, tes pensées, tes regrets, c’est du pareil au même, je les tire à mon nom, je t’enroule, je t’enivre ; j’ai le cœur battant, un peu comme toi, mais nos raisons diffèrent.
Il est foutu.
Je passe en revue ses souvenirs. Son besoin de se prouver qu’il est un homme, un vrai, ce besoin terrible qui le ronge dans ce monde parce qu’il sait qu’il ne pourra jamais rien faire pour chasser le sentiment affreux de sa faiblesse.
Il n’a pas protégé l’enfant qu’il était. Il n’a pas su s’y prendre et mes pensées lui murmurent combien il a été lâche, c’est un mot qui tape fort dans sa tête, qu’il rejette mais qui revient sans cesse. Lâche, entends-tu. Alors ne me laisse pas.
Mes doigts courent sur sa joue. Mon pouvoir grésille. Il le grise. Et même quand je me détache, son amour pour moi persiste.
Il m’embrasse, comme s’il n’y avait plus que ça qui comptait et dans un sens, c’est rassurant de savoir que lui au moins, je l’ai en moi, pour moi, même loin de ma magie.
Auteur : anadyomede
Fandom : Everworld
Pairing : David/Senna
Disclaimer : Tout appartient à K. A. Applegate
Rating : PG
Liste - Thème : 2 - 1. Pensée
« David, quand ça arrivera, est-ce que tu me sauveras ? »
Et il promet, il promet de toutes ses forces alors je le tiens, maintenant. J’ai méticuleusement préparé ma chute, l’air de rien. J’ai soudé Christopher et April à mon emprise, même s’ils ne le savent pas, et Jalil, avec ses airs importants, ne va pas pouvoir s’empêcher de me suivre.
David, à son tour, a coupé la musique.
Des mois que je sens ma résistance faiblir. La force me tire, tire, tire, j’ai comme l’impression qu’on m’a planté deux barres de fer à chaque bras et ça me rend folle, j’ai envie de hurler dans le noir pour qu’on me laisse tranquille. Maintenant je sais que ça va venir. Je suis en train de m’ouvrir comme une huitre.
On est dans sa voiture et le vent me dérange mais je ne dis rien. De temps en temps, sa main cherche la mienne, elle danse dans l’air, hésitante, et s’arrête sans cesse de sorte à ce que j’esquisse les derniers centimètres. Comme s’il me demandait la permission, derrière son assurance, il est comme un agneau contre moi. Mais oui, mon petit David. Pour le moment seulement, prend donc ma main.
Son nez a viré au violet et je voudrais lui dire en riant qu’ils ont eu tort, lui et Christopher, de se battre ici, dans ce monde. Bientôt, ils devront économiser leur moindre force, vu ce qui les attend et je n’ai pas la moindre envie de me retrouver avec deux garçons massacrés en avance.
Quand il a promis, je l’ai embrassé.
C’est parfait. Il est parfait. Maniable à souhait, j’ai les mains tremblantes quand je m’ouvre au pouvoir. Je peux me glisser en lui sans rencontrer la moindre résistance. J’ai ses pensées sur le bout des doigts, elles s’enveloppent en moi.
Tu vas me sauver, David. Je plante l’idée en lui d’un coup sec. Tu vas me sauver et puis m’aimer, c’est si facile… Je peux sentir le gouffre qui te sépare du monde, je connais ta cabane, ta terreur, je peux gratter la moindre de tes failles. Elles sont hurlantes à mes oreilles, tes pensées, tes regrets, c’est du pareil au même, je les tire à mon nom, je t’enroule, je t’enivre ; j’ai le cœur battant, un peu comme toi, mais nos raisons diffèrent.
Il est foutu.
Je passe en revue ses souvenirs. Son besoin de se prouver qu’il est un homme, un vrai, ce besoin terrible qui le ronge dans ce monde parce qu’il sait qu’il ne pourra jamais rien faire pour chasser le sentiment affreux de sa faiblesse.
Il n’a pas protégé l’enfant qu’il était. Il n’a pas su s’y prendre et mes pensées lui murmurent combien il a été lâche, c’est un mot qui tape fort dans sa tête, qu’il rejette mais qui revient sans cesse. Lâche, entends-tu. Alors ne me laisse pas.
Mes doigts courent sur sa joue. Mon pouvoir grésille. Il le grise. Et même quand je me détache, son amour pour moi persiste.
Il m’embrasse, comme s’il n’y avait plus que ça qui comptait et dans un sens, c’est rassurant de savoir que lui au moins, je l’ai en moi, pour moi, même loin de ma magie.