25 avril - Cicatrice - Soul Calibur (Premier baiser)

Apr 25, 2007 09:13

Titre: Apprivoiser l'océan
Auteur: drakys
Jour/Thème: 25 avril/cicatrice + premier baiser
Fandom: soul calibur
Couple: kilik/maxi
Rating: un bon gros R NC-17
Disclaimer: nintendo, namco
Participation au vote de fin de mois: non
Notes: sexe! (et titre nul!) cette fic est bourrée de sexe gratuit et d'alcool, en prime! l'alcool n'est pas vraiment inclus, c'est post-(sur)consommation, ha ha~ entièrement écrit en mode pilote automatique, en croisière je manque cruellement de sommeil. je m'aime, quand je récupère des vieux bouts de texte qui traînent et que j'en fais de l'horrible bouillasse porn.


Il pue le saké, ce qui en soit ne serait pas si mal s'il n'était pas aussi saoul. Malheureusement, les deux vont souvent de pair et Kilik fronce dangereusement les sourcils en demi-soulevant et moitié traînant Maxi vers leur chambre. Par vengeance, un sentiment qu'il ne croyait pas être capable d'éprouver avant de rencontrer l'autre homme, il laisse Maxi violemment heurter le cadre de porte, mais regrette en l'entendant gémir de douleur.

Le pirate, ou plutôt l'ex-pirate même s'il n'a rien perdu de ses habitudes de beuveries et de bagarres, lève la tête avec ce qui est peut-être l'expression la plus misérable qui soit.

"Kilik...", traîne la voix pâteuse depuis le visage pâle. "Y'a le plancher qui bouge assez, pas besoin de me faire percuter le matériel fixe en plus."

Kilik ne peut s'empêcher de rire, ce qui provoque un grognement chez l'autre homme. Ils tanguent vers le lit et le jeune chinois essaie de s'y débarrasser de son paquet humain. Dans le mouvement, la main de Maxi vient agripper sa taille et l'entraîne avec lui.

Ils s'écrasent ensemble contre les couvertures, Maxi dessous, Kilik dessus et leurs regards se croisent. Kilik entend son cœur battre dans ses oreilles, c'est un bruit assourdissant, terrible et il ne veut pas comprendre pourquoi le regard vague, les longs cils, les beaux traits de l'autre homme l'excite autant.

Il se penche vers lui, leurs lèvres se rapprochent et il hésite quelques secondes de trop.

Les lèvres de Maxi viennent s'approprier les siennes.

Le saké que Kilik ne boit jamais, il en goûte le fantôme pour la première fois à ce baiser. C'est un goût qui n'a rien de commun avec les préceptes de son enseignement; c'est un goût qui fait battre son cœur plus vite et qui le fait se presser contre l'autre homme comme entre chaque battement, il sent le désir bouillonner dans ses veines.

Il se reprend, s'échappe, lui tourne résolument le dos. Mieux vaut ne pas voir la tentation pour éviter de lui succomber. Maxi demande:

"Je te répugne?"

La voix de Kilik reste coincée dans sa gorge, intentionnellement, parce qu'il n'a pas entièrement envie d'admettre le contraire. Il ferme les yeux, inspire lentement et retrouve un peu de paix intérieure. Assez pour répondre d'une voix assurée:

"Non."

L'autre homme reste immobile et Kilik croit bientôt qu'il s'est endormi et il est soulagé. Il prie pour que le lendemain ne laisse à Maxi qu'une gueule de bois terrible et le souvenir de rien. Il sait que ce n'est pas très charitable, du moins pour la gueule de bois, mais il ne veut pas qu'un baiser laisse entre eux un froid.

Ils sont trop... amis...

Le mot est amer dans ses pensées qui se veulent soulagées. Insuffisant et faible, une parodie de ce que leurs lèvres ensemble ont été pendant un trop bref instant. Kilik se lève pour rejoindre sa propre couche et une main se referme sur son poignet.

"C'est parce que tu viens de ce Temple, parce qu'il faut que tu sois pur pour Kali-Yuga?"

Kilik a envie de lui répondre que oui, mais ce serait mentir et ce n'est pas quelque chose dont il est capable. Ling-Sheng Su n'est plus et s'il lui faut réellement être pur pour être accepté par l'arme qu'il manie, il doute bien qu'il finira pas être repoussé, pour entretenir dans ses cœurs des sentiments qui ne le sont pas.

"Non", répond-t-il encore.

"Alors pourquoi?", demande Maxi et Kilik ne veut pas lui donner une réponse.

Il faudrait qu'il réponde qu'il l'aime, depuis il ne sait pas quand. Il ne savait même pas qu'il pouvait éprouver ces sentiments. Il faudrait qu'il admette qu'il ne veut pas que ce soit un seul baiser, une seule fois, une seule nuit.

"Tu es saoul", dit-il simplement en espérant que la main sur son bras le relâche.

"Hé merde, pourquoi tu penses que je suis bourré!?", réplique Maxi d'une voix étonnamment claire. "Je suis pas assez courageux pour rien admettre quand je suis sobre!"

Surpris, Kilik se tourne vers lui et déjà l'autre homme regarde ailleurs et ne le retient plus. Le japonais s'installe au bord de sa paillasse, enfoui son visage dans ses mains avec une expression qui a tout de la culpabilité.

"Oublie ça!", siffle-t-il. "J'ai trop bu, je-"

La voix de Maxi s'étrangle quand une main vient se poser hésitante sur son épaule. Kilik s'approche, le dévisage dans la pénombre et dans ses yeux, il voit le reflet des océans, il sent l'air marin éternellement pris dans ses cheveux et même s'il est sauvage et imprévisible comme l'océan le reste du temps, il voit là une occasion unique de l'apprivoiser.

Mais il ne sait pas comment.

"Kilik-", commence Maxi.

Les doigts effleurent la cicatrice sur sa joue et Maxi l'y embrasse chastement, là où la ligne est la plus épaisse. Il lui laisse le temps de le repousser, mais Kilik est curieux, pris dans une toile de désir qu'il n'a pas vu se tisser. Les lèvres dérivent contre les siennes, premier vrai baiser: doux, lent, calme, une vague qui caresse la terre et n'y laisse qu'une impression quand l'écume disparait. Leurs lèvres se séparent, une seconde à peine, le temps d'un battement de cœur.

Le temps de dire non, mais le mot ne vient pas.

Kilik hésite, glisse maladroitement ses mains au cou de l'autre homme et leurs bouches commencent à s'apprivoiser. La langue de Maxi glisse contre ses lèvres et timidement, il y colle la sienne. Le baiser prend en rythme, perd en délicatesse: leurs langues se heurtent avec plus d'appétit.

Le plus jeune des deux hommes est confus, perdu, cherche le nord, mais toutes les directions le pointe invariablement vers Maxi. Il se raccroche à lui et il ne reste entre eux bientôt plus l'espace de rien, sauf celui de leurs vêtements.

"Qu'est-ce que- Qu'est-ce que je dois faire?", demande-t-il quand leurs lèvres se séparent, un peu paniqué et les lèvres de Maxi heurtent les siennes à nouveau.

"Rien", sourit-il dans l'obscurité.

Ses grandes mains défont les sangles des pantalons de Kilik, effleurent doucement son ventre ferme et musclé, viennent caresser l'intérieur de ses cuisses et n'hésitent même pas à se refermer sur son sexe une fois le vêtement retiré.

Le jeune chinois rougit terriblement et ne sait plus où il en est avec ces sensations qui l'envahissent toutes à la fois. Quand c'est la langue de l'autre homme qui vient le caresser entre ses jambes, Kilik le repousse, trop horriblement gêné pour le laisser continuer.

"A- Arrête!"

Les lèvres de Maxi reviennent à son cou, suppliantes, sa voix l'est tout autant. Peut-être plus.

"S'il te plaît", murmure-t-il. "C'est de la torture d'être si près de toi tout le temps, sans pouvoir t'embrasser-", et il l'embrasse, leurs lèvres s'effleurent avec une lenteur paresseuse et se quittent. "Te toucher-", poursuit-il et des doigts glissent sur le torse de Kilik. "Te sentir en moi...", poursuit-il en lui accordant un regard où il met toutes ses prières.

Kilik détourne les yeux, les joues bouillantes d'embarras.

"Je- Je n'ai jamais-

- Je sais."

Maxi attend un moment pour qu'il se calme, il le caresse lentement et continue même s'il le sent retenir sa respiration. Il penche la tête et ouvre la bouche, étire la langue pour motiver l'érection naissante. Referme ses lèvres et suce, joue de la langue, prend chaque inspiration rapide pour un encouragement. D'une main il caresse ses testicules, de l'autre il va se libérer de ses pantalons.

Il le couvre d'une généreuse quantité de salive, s'arrête quand il ne peut plus se contenir. Maxi le pousse sur le dos; Kilik se laisse faire, incertain, perdu. Maxi le domine une seconde et descend sur lui. Il glisse une main entre eux et guide le sexe de Kilik jusqu'à lui, s'y empale avec un son qui ne trahit aucun déplaisir. Maxi reste immobile sur lui et Kilik hésite, ouvre la bouche, mais une main sur ses lèvres l'empêche de parler.

"Attends", vient le murmure à son oreille. "Attends...", répète la voix avant que Maxi bouge lentement.

Kilik écarquille les yeux, enfonce violemment ses doigts dans le dos de l'autre homme.

"Unnh-"

Une bouche cueille son lobe d'oreille, une langue s'y presse le quart d'une seconde peut-être. Le mouvement continue, lent, cruel et absolument exquis de toutes ces impressions nouvelles qu'il découvre. Le mouvement se poursuit, accélère rapidement, explose le peu de pensées cohérentes que Kilik arrivait encore à avoir.

Maxi bouge sur lui sans relâche, comme possédé, les poings enfoncés dans les replis de la couverture de lin sous eux. Le souffle contre est une chaleur terrible, belle, envoûtante. Le corps contre lui est une chaleur bien pire encore, il enfonce ses doigts dans la peau de la taille de l'autre homme et des dents mordent son épaule.

Un gémissement, il ne sait pas si c'est le sien ou celui de Maxi.

Il lui importe peu de savoir à qui est celui-là, un autre suit et un autre encore. Toute une suite de sons désarticulés et animaux, de grondements du plaisir qui enfle et enfle et explose.

Kilik arche le bassin, ses ongles laissent des marques de sang sur la peau de l'autre homme. Maxi s'arrête et ferme les yeux, lui laisse un instant savourer ce moment et libère son sexe. Il reste collé contre de lui, à peine un soupir entre eux et bouge contre son bas-ventre.

D'un cri étouffé, il étrangle son nom.

Maxi retombe contre lui, sa respiration rapide et brûlante contre sa peau. Il cherche ses lèvres et l'embrasse, encore et encore et il se laisse glisser sur le côté; Kilik ne sait trop où se placer ou quoi faire. Il reste contre lui, contre la chaleur qui n'est pas entièrement évanouie et des lèvres embrassent son cou, sa poitrine.

Il attend que la respiration redeviennent calme, régulière. Kilik essaie de bouger quand il croit qu'il s'est endormi et une main le retient, des yeux foncés et un regard sublime lui ordonne silencieusement de rester. Maxi se niche contre lui et murmure:

"Reste, ou je croirai que j'ai rêvé."

(19 avril 2007)

theme du mois, avril 07, soul calibur

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