15 mars - Cynique - House (Fandom rare)

Mar 15, 2007 08:29

Titre: L'art de la provocation et celui de la vengeance
Auteur: drakys
Jour/Thème: 15 mars/cynique + fandom rare
Fandom: house
Couple: house/wilson-ish
Rating: PG
Disclaimer: heel & toe films, NBC universal television, bad hat harry productions, shore z productions
Participation au vote de fin de mois: ouaip
Notes: pour shinrin_namida en guise de cadeau de fête (en retard, j'ai le chic pour ça). posté avec sa permission. le seul changement étant le titre, parce que euh-- j'avais réussi à donner à ce truc le même qu'une autre fic de house que j'ai écrite (drakys = débile).


Wilson savait, avant même que l'intercom de son téléphone le lui signale, que House ne le laisserait pas en paix avant qu'il craque. C'était son modus operandi et la seule certitude qu'il y avait avec House, c'était qu'il fallait lui céder sous peine de devenir fou. Bien que l'aile psychiatrique de Princeton-Plainsboro était un endroit absolument charmant depuis la dernière redécoration, Wilson n'espérait pas y passer le reste de ses jours.

Il échangea un regard avec son patient, un homme d'une quarantaine d'années atteint d'un cancer du poumon et s'excusa pour répondre aux lamentations exagérées et surtout irritantes de Wilsooon, le docteur Wilson pour une consultatiooon!

"Je suis avec un patient", répondit-il en soulevant le combiné, prenant la ligne plutôt que d'avoir à faire écouter à son patient les jérémiades grossièrement simulées d'un certain docteur Gregory House.

"Moi aussi, mon petit Jimmy, alors ramène tes fesses dans la chambre d'examen trois de la clinique, parce que j'ai besoin d'une consultation pour un patient en détresse."

Le cancérologue sourit, plus par politesse envers l'homme nerveux assis devant lui que parce qu'il était sincèrement heureux. Il hésita une seconde à répondre à son collègue de se foutre son patient là où il pensait, mais vu les nombreuses impossibilités physiologiques que l'application d'une telle idée engendrait, il s'en abstint. Il reposa le combiné.

"Veuillez m'excuser quelques minutes."

***

En entrant dans la salle d'examen, Wilson se dit tout de suite qu'il y avait un os. Il n'y avait personne, ou plutôt, il n'y avait que House assis au bout de la table d'examen, en train de jouer sur son Nintendo DS.

"Trauma Center, c'est le pied", annonça le docteur boiteux en ne levant pas les yeux. "Avec ce truc, je vais devenir un chirurgien génial! Tu crois que Cuddy haussera mon salaire, quand j'aurai fini ma formation avec le docteur Stiles?"

Wilson l'ignora, allant plutôt ouvrir une armoire pour y jeter un coup d'œil. Pour faire bonne mesure, il ouvrit également le tiroir où étaient rangées les seringues scellées.

"Tu as planqué ton patient où? Celui pour lequel tu m'as demandé une consultation?

- Oh lui", fit House en haussant les épaules, refermant la console portable. "Il n'y avait plus d'espoir. Pour éviter qu'on me blâme pour sa mort, je l'ai découpé en petits morceaux et j'avais besoin d'un coup de main pour aller le porter à la fournaise."

Devant le regard noir de Wilson, qui croisa les bras et alla même jusqu'à taper du pied pour montrer son plus complet inintérêt pour la petite fable, House sourit, l'air avenant et il lui fit un petit signe de main pour écarter sa propre histoire.

"Mais non, quand même, je suis un professionnel! Je lui ai donné quelques-uns de ses petits sachets d'Advil extra-fort qu'on a à ne plus savoir qu'en faire et je lui ai dit de boire beaucoup de liquide pour affronter sa grosse méchante grippe. Alors? Je suis aussi bon que Docteur Maman? Peut-être qu'on va me prendre pour la prochaine campagne des sirops Balminil."

Wilson se pinça l'arrête de nez.

"Donc, tu ne voulais pas vraiment une consultation. Tu voulais que je prenne l'ascenseur, que je descendes ici et que je justifie le fait que tu ne travailles pas?"

House écarquilla les yeux, simulant parfaitement l'horreur.

"Voyons, si j'avais vraiment voulu ne pas faire mes heures de clinique, tu sais bien que j'aurais envoyé un des mes trois larbins! Cameron peut-être, les patients la trouve jolie et pensent plus à la peloter qu'à contredire son diagnostic, ou non, Chase tiens, il est mimi quand il souffre en silence de mon abus de pouvoir. Et je crois bien que lui aussi, certains ont envie de le peloter."

L'autre homme soupira. Bruyamment.

"Oui, c'est ça, ou Foreman parce que son teint s'agence bien avec la couleur des murs… Bon sang, mais qu'est-ce que tu me veux, House!?"

Le spécialiste des maladies infectieuses, qui était également le spécialiste pour jouer avec les nerfs de son interlocuteur, tapota un point au-dessus de son cœur.

"C'est moi qui ait besoin de ton savoir large et ma foi, assez pratique pour gagner au Scrabble. …Comment tu te souviens de tous ces longs noms de maladie? Moi, j'en invente la moitié, les patients ne pigent rien de toute façon, à moins d'avoir fait des recherches sur Wikipedia avant de venir me suggérer leurs diagnostiques."

Wilson le dévisagea, puis jeta un coup d'œil au point indiqué.

"Je suis docteur, pas blanchisseur. S'il y une tache sur ton veston, c'est pas à moi qu'il faut demander.

- Non, en dessous.

- Je ne suis pas meilleur pour les t-shirt de rock tachés, tu sais.

- Tu le fais exprès ou quoi?", rétorqua House en roulant des yeux, l'admission qu'il perdait ce round-là. "C'est au cœur que ça ne va pas, au cœur."

Wilson voyait bien la direction que prenait la conversation et cette tangente était bien sûr intéressante, mais le fait d'avoir été dérangé alors qu'il était avec un patient à évaluer un traitement le rendait moins patient que d'habitude et surtout, beaucoup moins charitable.

"Je suis cancérologue, pas cardiologue!", s'exclama-t-il sans lui laisser le temps de placer une réplique, avant de sortir à grands pas de la salle d'examen.

Pour y revenir cinq secondes plus tard.

"Oh, House. J'aurai terminé mon entretien avec mon patient dans vingt minutes."

Il haussa un sourcil et lui sourit de son plus blanc sourire.

"C'est possible que je sois seul dans mon bureau, à ce moment-là.

- C'est possible que j'y viennes alors", répliqua House.

"Excellent", fit Wilson en refermant la porte de la salle de consultation derrière lui.

Comme petite, toute petite vengeance avant de remonter, il passa un coup de fil à Cuddy pour l'informer qu'un certain docteur en clinique qui ne faisait pas très sérieusement son boulot. C'était vraiment une petite, toute petite vengeance très douce.

(11 mars 2007)

theme du mois, mars 07, fic candidate, house

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