13 décembre - fumée de cigarette - Tôkyô Babylon

Dec 13, 2006 22:54

Titre : une cigarette au goût de tristesse
Auteur : ylg
Jour/Thème : 13 décembre/fumée de cigarette
Fandom : Tōkyō Babylon
Personnage/Couple : Sumeragi Subaru, Subaru/Seishirō
Rating : PG
Disclaimer : tout est aux CLAMP, louées soient-elles
Participation au vote de fin de mois : bon allez oui ?

gribouille a demandé sur lutins_de_noel des fics Subaru/Seishirō, mais ce truc est bien trop moche pour faire un cadeau convenable, hein ? éè

**
Une petite flamme jaillie du néant crépite, le papier qui s’embrase grésille. Les premières volutes s’élèvent, il aspire quelques bouffées. La fumée a un goût, une chaleur qu’il ressent vaguement, sans y plus prêter vraiment attention. Elle envahit ses poumons ; la nicotine passe dans son système. On dit qu’à faible dose, ça favorise la concentration : c’est cette justification qu’il choisit, il en a besoin pour tenir, quand son travail l’empêche de dormir ce qu’il lui faudrait. Et, c’est vrai aussi, il y a la force de l’habitude.
Beaucoup fument par plaisir. Lui dit avoir commencé par devoir.

C’est un mensonge par omission :
Sa première cigarette, il l’a prise par nostalgie, par désespoir. Un paquet oublié chez lui par Seishirō-san ; un jour qu’il se sentait trop seul, abruti de chagrin malgré sa résolution de le tuer, il n’a pas su s’empêcher de se tourner vers ce souvenir qu’il n’avait jamais pu se résoudre à détruire. Il savait que c’était sans doute une erreur, de vouloir ainsi l’imiter.
Mais les hommes sont faibles, surtout quand ils sont seuls. Il a croisé suffisamment de fantômes pour le lui dire…

Il s’est étouffé, bien sûr, sur cette première cigarette au goût de tristesse. Il avait beau trouver la fumée détestable, son odeur lui rappelait immanquablement Seishirō-san ; ça lui faisait une bonne raison pour ne plus pouvoir respirer et pour se mettre à pleurer.
Après tout, sa sœur n’était plus là pour le lui reprocher, pour lui rappeler combien fumer est mauvais pour la santé, et pour ajouter, en y croyant dur comme fer, que « jamais Sei-chan ne l’embrasserait s’il avait une haleine de fumeur », passant entièrement sous silence le fait que Seishirō lui-même sentait le tabac. De toute façon, ça luie st égal : d’accord, il n’aimait pas les relents de tabac froid, mais il était habitué à l’odeur de Seishirō-san. Il l’aimait…

Mais maintenant, il n’y avait plus de Hokuto, plus de Seishirō ; il était seul.
S’il voulait se ruiner la santé, juste parce que la nicotine renforçait son contrôle du Yin et du Yang et pouvait peut-être l’aider à devenir assez fort pour que Seishirō-san remarque son existence, ça ne regardait désormais plus que lui, et personne d’autre.

fic candidate, tokyo babylon, decembre 06

Previous post Next post
Up