11 septembre - coucher de soleil + tension sexuelle - Original | OmbreSang
Titre : Voyage imprévu
Auteur : solhaken
Jour/Thème : 11 septembre - coucher de soleil + tension sexuelle
Fandom : Original | OmbreSang (vampire)
Personnage/Couple : Moryan et Shaÿreen
Rating : PG-13
Warnings éventuels : /
Disclaimer : A moi
A mépriser toutes les limites de vitesses, ils arrivèrent à Etrétat avant la fin du jour. Moryan se gara sans se soucier des autorisations de stationnement aussi près que possible de l'accès à la plage. Ils quittèrent la voiture en silence et elle le suivit en observant les lieux avec curiosité. Elle n’était jamais venue en ces lieux et n’en n’avait aucun souvenirs issus de son ascendance. Elle se dirigea en souriant vers la plage, ravie de découvrir la mer alors que moins de deux heures plus tôt ils se trouvaient encore à Paris. Puis elle senti les mains de Moryan se poser sur ses épaules pour la faire pivoter et elle resta sans voix en découvrant les falaises.
- Oh… souffla-t-elle.
Ce fut à peine si elle entendit Moryan rire de sa stupeur. En cette fin de journée de décembre la plage était déserte, son souffle formait de petits nuages de vapeur et le froid mordait sans qu’elle ne s’en aperçoive. La falaise se teintait d’ocre dans la lumière du couchant, et le ciel nuageux semblait s’embraser. Elle senti Moryan poser sa veste en cuir sur ses épaules et elle en apprécia la chaleur, mais également l’odeur masculine dont elle était imprégnée.
- Je n’étais plus venu ici depuis longtemps, souffla le vampire.
Il l'entraîna en direction des falaises et elle lui emboita pour une fois sans protester. La jeune femme renonça à lui demander pour quelle raison il avait choisi de venir précisément ici. Elle préféra choisir de profiter simplement du moment présent sans plus se soucier de l’avenir.
- Carpe diem, souffla Moryan en lui signifiant ainsi qu’il entendait de nouveau ses pensées.
La jeune femme jeta un regard au chien-loup qui trottinait sur la plage, lui aussi ravi de découvrir ce nouvel environnement mais elle ne demanda pas pour quelle étrange raison l’animal ne protégeait plus son esprit.
Elle cessa de réfléchir, admirant les couleurs changeantes du crépuscule et la manières dont ces dernières se répercutaient sur la mer et sur la pierre des falaises. C'était un moment magique, hors du temps, un instant de pur bonheur qui lui permettait d'oublier aussi bien la difficile enquête qu'ils menaient depuis plusieurs mois que la menace qu'Etienne faisait planer sur sa vie. Elle en oubliait même ses craintes et quand Moryan passa un bras autour de ses épaules elle se blottie contre lui sans même y penser.
Moryan la lâcha et il recommencèrent à marcher côte à côte, chaque nouveau pas leur offrait un point de vu légèrement différent sur les falaises découpées par l'érosion, et sans vraiment savoir pourquoi elle associait la course du soleil à un étrange compte à rebours. Sa main effleura par inadvertance celle du vampire et son coeur se mit à battre plus vite alors qu’elle sentait une douce chaleur naître en elle. Il avait été si patient, si prévenant depuis deux ans, et même si ces derniers temps il perdait parfois patience, jamais il n’avait formulé le moindre reproche ou la moindre demande… Il attendait comprit-elle soudain, et il attendrait encore des années s’il le fallait. Il l’attendrait.
Des hommes, elle en avait connu, assez pour savoir à quoi s’attendre, assez également pour avoir conscience que tous n’étaient pas comme Etienne. Avec un sourire contrit elle se souvint également des quelques hommes, à vrai dire peu nombreux, qu’elle avait “connu” au cour de ces deux dernières années, des hommes avec qui elle avait couché par défi, d’abord pour se prouver que malgré les souvenirs d’Etienne, elle était encore maîtresse d’elle-même, ensuite pour irriter Moryan lorsqu’elle le trouvait trop protecteur lors du premier hiver. a l’époque il ne pouvait s’empêcher de la suivre où qu’elle aille, de l’épier de loin pour veiller sur elle en permanence.
La jeune femme suivit des yeux la lente descente de l’astre solaire vers la mer. A l’époque elle avait agit pour le rendre jaloux, pour découvrir ce qu’il ferait, pour se persuader qu’il n’était pas Etienne, et après tout elle ne lui appartenait pas, elle était libre de ses actes et elle refusait de laisser la présence du vampire la priver de cette liberté qui lui était si chère. Il avait attendu, il s’était tenu à distance, quoi qu’il lui en coûte, et elle avait cessé ses petits jeux idiots, consciente qu’elle leur faisait du mal à tous les deux.
Sa main heurta à nouveau celle du vampire et elle referma ses doigts sur les siens avec une soudaine timidité, soudain si peu sûre d’elle qu’elle en vint à craindre d’avoir mal interprété l’attitude du vampire. Ce dernier entrelaça ses doigts aux siens, chassant ainsi ses craintes.
- J’avais envie de les tuer, avoua-t-il soudain d’un ton piteux.
- Tu n’as jamais rien dit, souffla-t-elle en fixant l’horizon.
- Et de quel droit aurais-je dit quoi que ce soit Petite Louve ? répliqua-t-il avec douceur.
Il serra avec force sa main dans la sienne. Le soleil avait déjà à moitié disparu et Shaÿreen sentait son coeur battre à tout rompre alors que sa gorge se nouait. Le pouce de Moryan traçait de petits cercles sur le dos de sa main, faisant naître en elle de long frissons qui remontaient du bas de sa colonne vertébrale jusqu’à sa nuque.
Shaÿreen regarda le soleil disparaître derrière la ligne d’horizon, elle eut l’étrange impression de sentir ses craintes se dissiper en même temps que montait en elle une sorte d’impatience. Elle pressentait que quelque chose allait arriver sans parvenir à deviner ce dont il s’agissait. Il y eut un dernier éclat de lumière et tout fut terminé. Elle se laissa faire quand Moryan la fit pivoter vers lui avant de lâcher sa main pour saisir son visage avec délicatesse tout en plongeant son regard dans le sien.
- Tu sais que je serais aussi protecteur, exclusif, jaloux et possessif que tu l’as toujours craint ? souffla-t-il d’une voix presque douloureuse.
La jeune femme soutint son regard en prenant le temps de retourner ses paroles dans son esprit, il serait tout cela, elle le savait pertinemment. C’était dans sa nature, tout simplement et elle ne pouvait lui demander d’être autre chose que lui-même, après tout, c’est ainsi qu’elle en était venu à l’aimer... La seule vraie question était de savoir s’il serait capable d’accepter qu’elle reste elle aussi égale à elle-même et puisse vivre autrement que dans son ombre…
Dans son regard elle lu une sorte de crainte alors qu’il continuait à attendre. Il aurait pu se pencher sur elle, l’embrasser, la presser ainsi de répondre, ou simplement considérer sa réponse comme un consentement, mais il attendait, et pour une fois elle pouvait même percevoir une partie de ses émotions, ce qui ne se pouvait que lorsqu’il faisait sciemment l’effort de lui ouvrir son esprit puisqu’elle n’avait aucun don mental.
Crainte, espoir, attente, patience… Et une sorte de peur assombrissait encore le bleu de ses yeux.
- Je sais, souffla-t-elle.
Il se pencha sur elle pour l’embrasser avec une infinie délicatesse, en lui laissant tout loisir de s’écarter. Constatant qu’elle n’en faisait faisait rien il laissa ses lèvres s’étirer en un sourire où se mêlaient douceur et satisfaction.
- Les choses vont prendre un tour… différent, souffla-t-il en glissant une main dans sa chevelure, juste derrière sa nuque.
- Ca me va, murmura-t-elle la gorge trop serrée pour dire autre chose.
Quand il l’embrassa de nouveau ce fut avec beaucoup moins de retenue et beaucoup plus d’avidité, un peu comme si d’une certaine manière il essayait de rattraper deux ans d’attente dans cet unique baiser. Il posa sa main libre au creux de ses reins pour l’attirer fermement contre lui. La jeune femme se laissa faire, savourant le sentiment de bien-être et la sensation de sécurité qui l’envahissait alors qu’elle répondait au baiser du vampire avec autant de passion et d’empressement que lui.
Auteur : solhaken
Jour/Thème : 11 septembre - coucher de soleil + tension sexuelle
Fandom : Original | OmbreSang (vampire)
Personnage/Couple : Moryan et Shaÿreen
Rating : PG-13
Warnings éventuels : /
Disclaimer : A moi
A mépriser toutes les limites de vitesses, ils arrivèrent à Etrétat avant la fin du jour. Moryan se gara sans se soucier des autorisations de stationnement aussi près que possible de l'accès à la plage. Ils quittèrent la voiture en silence et elle le suivit en observant les lieux avec curiosité. Elle n’était jamais venue en ces lieux et n’en n’avait aucun souvenirs issus de son ascendance. Elle se dirigea en souriant vers la plage, ravie de découvrir la mer alors que moins de deux heures plus tôt ils se trouvaient encore à Paris. Puis elle senti les mains de Moryan se poser sur ses épaules pour la faire pivoter et elle resta sans voix en découvrant les falaises.
- Oh… souffla-t-elle.
Ce fut à peine si elle entendit Moryan rire de sa stupeur. En cette fin de journée de décembre la plage était déserte, son souffle formait de petits nuages de vapeur et le froid mordait sans qu’elle ne s’en aperçoive. La falaise se teintait d’ocre dans la lumière du couchant, et le ciel nuageux semblait s’embraser. Elle senti Moryan poser sa veste en cuir sur ses épaules et elle en apprécia la chaleur, mais également l’odeur masculine dont elle était imprégnée.
- Je n’étais plus venu ici depuis longtemps, souffla le vampire.
Il l'entraîna en direction des falaises et elle lui emboita pour une fois sans protester. La jeune femme renonça à lui demander pour quelle raison il avait choisi de venir précisément ici. Elle préféra choisir de profiter simplement du moment présent sans plus se soucier de l’avenir.
- Carpe diem, souffla Moryan en lui signifiant ainsi qu’il entendait de nouveau ses pensées.
La jeune femme jeta un regard au chien-loup qui trottinait sur la plage, lui aussi ravi de découvrir ce nouvel environnement mais elle ne demanda pas pour quelle étrange raison l’animal ne protégeait plus son esprit.
Elle cessa de réfléchir, admirant les couleurs changeantes du crépuscule et la manières dont ces dernières se répercutaient sur la mer et sur la pierre des falaises. C'était un moment magique, hors du temps, un instant de pur bonheur qui lui permettait d'oublier aussi bien la difficile enquête qu'ils menaient depuis plusieurs mois que la menace qu'Etienne faisait planer sur sa vie. Elle en oubliait même ses craintes et quand Moryan passa un bras autour de ses épaules elle se blottie contre lui sans même y penser.
Moryan la lâcha et il recommencèrent à marcher côte à côte, chaque nouveau pas leur offrait un point de vu légèrement différent sur les falaises découpées par l'érosion, et sans vraiment savoir pourquoi elle associait la course du soleil à un étrange compte à rebours. Sa main effleura par inadvertance celle du vampire et son coeur se mit à battre plus vite alors qu’elle sentait une douce chaleur naître en elle. Il avait été si patient, si prévenant depuis deux ans, et même si ces derniers temps il perdait parfois patience, jamais il n’avait formulé le moindre reproche ou la moindre demande… Il attendait comprit-elle soudain, et il attendrait encore des années s’il le fallait. Il l’attendrait.
Des hommes, elle en avait connu, assez pour savoir à quoi s’attendre, assez également pour avoir conscience que tous n’étaient pas comme Etienne. Avec un sourire contrit elle se souvint également des quelques hommes, à vrai dire peu nombreux, qu’elle avait “connu” au cour de ces deux dernières années, des hommes avec qui elle avait couché par défi, d’abord pour se prouver que malgré les souvenirs d’Etienne, elle était encore maîtresse d’elle-même, ensuite pour irriter Moryan lorsqu’elle le trouvait trop protecteur lors du premier hiver. a l’époque il ne pouvait s’empêcher de la suivre où qu’elle aille, de l’épier de loin pour veiller sur elle en permanence.
La jeune femme suivit des yeux la lente descente de l’astre solaire vers la mer. A l’époque elle avait agit pour le rendre jaloux, pour découvrir ce qu’il ferait, pour se persuader qu’il n’était pas Etienne, et après tout elle ne lui appartenait pas, elle était libre de ses actes et elle refusait de laisser la présence du vampire la priver de cette liberté qui lui était si chère. Il avait attendu, il s’était tenu à distance, quoi qu’il lui en coûte, et elle avait cessé ses petits jeux idiots, consciente qu’elle leur faisait du mal à tous les deux.
Sa main heurta à nouveau celle du vampire et elle referma ses doigts sur les siens avec une soudaine timidité, soudain si peu sûre d’elle qu’elle en vint à craindre d’avoir mal interprété l’attitude du vampire. Ce dernier entrelaça ses doigts aux siens, chassant ainsi ses craintes.
- J’avais envie de les tuer, avoua-t-il soudain d’un ton piteux.
- Tu n’as jamais rien dit, souffla-t-elle en fixant l’horizon.
- Et de quel droit aurais-je dit quoi que ce soit Petite Louve ? répliqua-t-il avec douceur.
Il serra avec force sa main dans la sienne. Le soleil avait déjà à moitié disparu et Shaÿreen sentait son coeur battre à tout rompre alors que sa gorge se nouait. Le pouce de Moryan traçait de petits cercles sur le dos de sa main, faisant naître en elle de long frissons qui remontaient du bas de sa colonne vertébrale jusqu’à sa nuque.
Shaÿreen regarda le soleil disparaître derrière la ligne d’horizon, elle eut l’étrange impression de sentir ses craintes se dissiper en même temps que montait en elle une sorte d’impatience. Elle pressentait que quelque chose allait arriver sans parvenir à deviner ce dont il s’agissait. Il y eut un dernier éclat de lumière et tout fut terminé. Elle se laissa faire quand Moryan la fit pivoter vers lui avant de lâcher sa main pour saisir son visage avec délicatesse tout en plongeant son regard dans le sien.
- Tu sais que je serais aussi protecteur, exclusif, jaloux et possessif que tu l’as toujours craint ? souffla-t-il d’une voix presque douloureuse.
La jeune femme soutint son regard en prenant le temps de retourner ses paroles dans son esprit, il serait tout cela, elle le savait pertinemment. C’était dans sa nature, tout simplement et elle ne pouvait lui demander d’être autre chose que lui-même, après tout, c’est ainsi qu’elle en était venu à l’aimer... La seule vraie question était de savoir s’il serait capable d’accepter qu’elle reste elle aussi égale à elle-même et puisse vivre autrement que dans son ombre…
Dans son regard elle lu une sorte de crainte alors qu’il continuait à attendre. Il aurait pu se pencher sur elle, l’embrasser, la presser ainsi de répondre, ou simplement considérer sa réponse comme un consentement, mais il attendait, et pour une fois elle pouvait même percevoir une partie de ses émotions, ce qui ne se pouvait que lorsqu’il faisait sciemment l’effort de lui ouvrir son esprit puisqu’elle n’avait aucun don mental.
Crainte, espoir, attente, patience… Et une sorte de peur assombrissait encore le bleu de ses yeux.
- Je sais, souffla-t-elle.
Il se pencha sur elle pour l’embrasser avec une infinie délicatesse, en lui laissant tout loisir de s’écarter. Constatant qu’elle n’en faisait faisait rien il laissa ses lèvres s’étirer en un sourire où se mêlaient douceur et satisfaction.
- Les choses vont prendre un tour… différent, souffla-t-il en glissant une main dans sa chevelure, juste derrière sa nuque.
- Ca me va, murmura-t-elle la gorge trop serrée pour dire autre chose.
Quand il l’embrassa de nouveau ce fut avec beaucoup moins de retenue et beaucoup plus d’avidité, un peu comme si d’une certaine manière il essayait de rattraper deux ans d’attente dans cet unique baiser. Il posa sa main libre au creux de ses reins pour l’attirer fermement contre lui. La jeune femme se laissa faire, savourant le sentiment de bien-être et la sensation de sécurité qui l’envahissait alors qu’elle répondait au baiser du vampire avec autant de passion et d’empressement que lui.