Soul Calibur - Raphael Sorel - n°16. Mort de froid
Titre: Ce qui ne sera pas
Auteur: drakys
Fandom: soul calibur
Personnages: raphael, amy
Rating: PG-13
Thème: 16. Mort de froid
Disclaimer: nintendo, namco
Notes: un gros 'et si' bien moche pré/début soul calibur 2. 2 x 200 mots.
La lune laisse filtrer ses pâles rayons d'argent depuis les barreaux rouillés à la fenêtre de sa prison. Raphael se bat encore contre les chaînes qui le retiennent au mur, les poignets en sang et il se battrait contre le Destin, s'il avait un visage seulement et que le prisonnier avait au moins encore une arme pour le combattre.
La blessure à son flanc ne le brûle plus, ni celle de son épaule, jamais aussi impitoyables que la honte et la haine qui dévore le reste de son âme qui ne ressent plus rien d'autre que le Mal. Même sa famille est venu lui cracher au visage comme pour sceller sa déchéance, lui souhaitant mille morts et combien de centaines de fois plus de souffrances.
Il ne regrette pas la vie qu'il a prise à ce fou aussi noble soit-il, à cet imbécile possédé contre lequel il n'a que protégé sa propre vie. Il regrette seulement de ne pas avoir pu tuer tous ceux qui s'opposaient à lui. Il est brûlé de désir pour quelque chose sur quoi il n'arrive pas à mettre un nom, il n'a qu'une vision de flammes et de pouvoir.
D'un pouvoir qu'il ne possédera jamais.
Il y a des choses bien pires, se dit Amy, que de périr transie de froid et de faim. Recroquevillée contre le mur si froid qu'il en est presque brûlant maintenant, sous une couverture miteuse, elle ne prie plus aucun Dieu.
Parce qu'Il lui a prit sa famille et tout le reste. Parce qu'elle sait qu'elle ne trouvera plus en aucun lieu, en aucune lamentation le réconfort ou le salut, ou même un peu d'une pitié qu'elle ne veut pas. Chaque jour est pire que le précédent, il faut mendier et se cacher des soldats. Il faut voler un peu de pain, de quoi survivre au moins et éviter d'être pris.
Il y a des choses bien pires, se dit Amy, que de mourir aussi misérablement. Elle sait qu'elle n'aurait pas si froid dans toutes ces nuits cruelles si elle vendait son corps. Elle sait qu'elle pourrait se payer à manger, des vêtements et un lit.
Comme un dernier rêve de fillette, elle souhaite, désespérément, que quelqu'un la sauve du froid et de la faim. Et comme une adulte, elle sait que les rêves ne sont que des bêtises qui ne gardent pas au chaud et qui ne nourrissent pas.
(22 juin 2007)
Auteur: drakys
Fandom: soul calibur
Personnages: raphael, amy
Rating: PG-13
Thème: 16. Mort de froid
Disclaimer: nintendo, namco
Notes: un gros 'et si' bien moche pré/début soul calibur 2. 2 x 200 mots.
La lune laisse filtrer ses pâles rayons d'argent depuis les barreaux rouillés à la fenêtre de sa prison. Raphael se bat encore contre les chaînes qui le retiennent au mur, les poignets en sang et il se battrait contre le Destin, s'il avait un visage seulement et que le prisonnier avait au moins encore une arme pour le combattre.
La blessure à son flanc ne le brûle plus, ni celle de son épaule, jamais aussi impitoyables que la honte et la haine qui dévore le reste de son âme qui ne ressent plus rien d'autre que le Mal. Même sa famille est venu lui cracher au visage comme pour sceller sa déchéance, lui souhaitant mille morts et combien de centaines de fois plus de souffrances.
Il ne regrette pas la vie qu'il a prise à ce fou aussi noble soit-il, à cet imbécile possédé contre lequel il n'a que protégé sa propre vie. Il regrette seulement de ne pas avoir pu tuer tous ceux qui s'opposaient à lui. Il est brûlé de désir pour quelque chose sur quoi il n'arrive pas à mettre un nom, il n'a qu'une vision de flammes et de pouvoir.
D'un pouvoir qu'il ne possédera jamais.
Il y a des choses bien pires, se dit Amy, que de périr transie de froid et de faim. Recroquevillée contre le mur si froid qu'il en est presque brûlant maintenant, sous une couverture miteuse, elle ne prie plus aucun Dieu.
Parce qu'Il lui a prit sa famille et tout le reste. Parce qu'elle sait qu'elle ne trouvera plus en aucun lieu, en aucune lamentation le réconfort ou le salut, ou même un peu d'une pitié qu'elle ne veut pas. Chaque jour est pire que le précédent, il faut mendier et se cacher des soldats. Il faut voler un peu de pain, de quoi survivre au moins et éviter d'être pris.
Il y a des choses bien pires, se dit Amy, que de mourir aussi misérablement. Elle sait qu'elle n'aurait pas si froid dans toutes ces nuits cruelles si elle vendait son corps. Elle sait qu'elle pourrait se payer à manger, des vêtements et un lit.
Comme un dernier rêve de fillette, elle souhaite, désespérément, que quelqu'un la sauve du froid et de la faim. Et comme une adulte, elle sait que les rêves ne sont que des bêtises qui ne gardent pas au chaud et qui ne nourrissent pas.
(22 juin 2007)