Pyro/Iceman - X-men - #8
Titre : Jardin secret
Auteur/Artiste : babydracky
Couple : Pyro/Iceman
Fandom : X-men
Rating : PG
Thème : #7 # Jardin secret
Disclaimer : Les personnages de Pyro (St John Allerdyce) et IceMan (Bobby Drake) sont inspirés en grande partie des personnages des films et non de ceux des comics. Ils restent la propriété de Marvel et de la Fox. Cette drabble est à situer avant la fin du deuxième film et avant que l’école du professeur Xavier ne soit prise d’assaut.
Jardin secret
Où était donc passé le Golden Boy ? Il était déjà très tard et cela faisait un bon moment qu’il avait quitté son lit. Il était sorti de leur chambre le plus discrètement possible pour ne pas le réveiller. Mais ce qu’il ne savait pas c’est que quand on avait eu pour habitude de dormir sous les ponts et à l’abri de poubelles puantes on apprenait à ne dormir que d’un seul œil et que le moindre mouvement, même quasi-inaudible, n’échappait pas à un gamin de la rue. Trop dangereux.
John avait essayé de se rendormir. Son camarade de chambre avait dû aller manger une de ces fameuses glaces crémeuses en pot qu’il affectionnait tant pour se remonter le moral. Aujourd’hui une dispute avait éclaté entre lui et Marie, devant témoins, ce qui était un fait assez rare pour être noté. Mais cela faisait trop longtemps qu’il avait quitté leur chambre… Ce n’était pas un seul pot sur lequel il devait s’acharner !
Ayant abandonné l’idée de se rendormir, John se leva et enfila à la va-vite un jean trop large, ce qui le conforta dans l’idée que ce n’était pas le sien et que la couleur pâle n’allait pas lui plaire, et glissa la tête dans un sweat qu’il avait négligemment jeté au pied de son lit en se couchant. C’est qu’il faisait froid dans les couloirs.
Il descendit dans la cuisine alors que la pluie continuait à tomber drue au dehors de la grande bâtisse. Il faisait noir. Bobby n’était donc pas là. Alors que John jouait nerveusement avec son zippo, laissant sa flamme naître pour mourir aussitôt, quelque chose attira son attention au dehors. On n’y voyait pas grand chose avec ce mur de pluie, qui se faisait de plus en plus bruyante. Il plissa ses yeux turquin en se rapprochant de la fenêtre. Quelque chose était inhabituel, il le sentait. Et il savait à présent qu’il finirait trempé jusqu’aux os.
Il avançait lentement sous cette pluie battante et glacée, à quoi bon courir vu que le résultat serait le même, c’est-à-dire un John trempé jusqu’au caleçon ? Ses yeux se posèrent enfin sur ce qu’il avait entraperçu au travers de la fenêtre. Plus aucun doute possible, Popsicle était là. Il s’avança avec précaution sur cette glace fraîche. La pluie, qui s’abattait en grelots colorés, la rendait encore plus glissante, mais la mélodie jouée était enchantante. Claire et pure. Comme la glace qui naissait de ce corps qui trônait au cœur de ce tableau.
« Tu sais, John » Dit Bobby, à peine audible, sans même se retourner « C’était de ma faute… Je ne sais pas soutenir Marie comme il faut… Je ne la mérite pas… »
John ne dit rien et se contenta de fixer le Mutant de la glace. Ce dernier se retourna enfin, un léger voile de givre recouvrant ses hautes pommettes. Saint Bobby Drake ! Il n’aurait pas été étonné de le voir vouloir porter sur ses épaules les pêchés de l’humanité toute entière. L’auto flagellation ça devait être son domaine de prédilection.
John n’ayant rien à dire sur ce point, la catégorie « je suis un bon petit-ami qui rend ma dulcinée heureuse » n’étant très certainement pas la sienne, il regarda enfin le paysage lunaire créé par Bobby un peu plus attentivement. Des fleurs de givre les entouraient de toute part, des sculptures nettes et sans défaut, elles semblaient douces. Il laissa sa main, déjà complètement transie sous cette pluie, caresser un pétale qui était à sa porté. La rose s’ouvrit sous son léger toucher et Bobby lui sourit.
John se demanda brièvement si les lèvres fines du Mutant de glace auraient le même velours sous ses doigts.
« Marie doit adorer ! » Se contenta-t-il de dire, réussissant presque à avoir l’air détaché.
« Quoi donc ? » Lui demanda le Mutant blond qui s’était rapproché de lui, lui au moins n’avait pas de difficulté à marcher sur ses terres, faisant germer par la même occasion d’autres bourgeons. Tous ceux à sa proximité étaient à présent éclos et brillaient telles des étoiles sous la caresse de la pluie. Joyaux aussi précieux que les azurs du Mutant de la glace.
« Ca ! » Insista John, trop mal à l’aise pour son confort naturel « Les fleurs, le jardin d’Eden ! »
« Je ne le lui ai jamais montré » Se contenta de dire Bobby dont le regard était devenu illisible. Ce qui était fort rare. Bobby était tel un livre pour enfants ouvert.
« Tu devrais… » Avala-t-il difficilement « Elle adorerait ! Et je suis sûr qu’elle se montrerait bien plus conciliante… Elle les trouverait magnifiques ces fleurs. Les filles adorent les fleurs ! »
« Magnifique, oui » Se contenta de dire Bobby en le regardant bien trop intensément. C’était trop étrange.
« On rentre, Bobby ! » Se défila le Mutant de feu « Je sais pas toi, mais moi je vais chopper la mort ! »
Et il s’éloigna de ce jardin secret duquel il n’aurait jamais dû fouler le sol. Parce qu’à présent il savait que ce pêché ne lui serait pas pardonné et qu’il brûlerait en enfer.
Auteur/Artiste : babydracky
Couple : Pyro/Iceman
Fandom : X-men
Rating : PG
Thème : #7 # Jardin secret
Disclaimer : Les personnages de Pyro (St John Allerdyce) et IceMan (Bobby Drake) sont inspirés en grande partie des personnages des films et non de ceux des comics. Ils restent la propriété de Marvel et de la Fox. Cette drabble est à situer avant la fin du deuxième film et avant que l’école du professeur Xavier ne soit prise d’assaut.
Jardin secret
Où était donc passé le Golden Boy ? Il était déjà très tard et cela faisait un bon moment qu’il avait quitté son lit. Il était sorti de leur chambre le plus discrètement possible pour ne pas le réveiller. Mais ce qu’il ne savait pas c’est que quand on avait eu pour habitude de dormir sous les ponts et à l’abri de poubelles puantes on apprenait à ne dormir que d’un seul œil et que le moindre mouvement, même quasi-inaudible, n’échappait pas à un gamin de la rue. Trop dangereux.
John avait essayé de se rendormir. Son camarade de chambre avait dû aller manger une de ces fameuses glaces crémeuses en pot qu’il affectionnait tant pour se remonter le moral. Aujourd’hui une dispute avait éclaté entre lui et Marie, devant témoins, ce qui était un fait assez rare pour être noté. Mais cela faisait trop longtemps qu’il avait quitté leur chambre… Ce n’était pas un seul pot sur lequel il devait s’acharner !
Ayant abandonné l’idée de se rendormir, John se leva et enfila à la va-vite un jean trop large, ce qui le conforta dans l’idée que ce n’était pas le sien et que la couleur pâle n’allait pas lui plaire, et glissa la tête dans un sweat qu’il avait négligemment jeté au pied de son lit en se couchant. C’est qu’il faisait froid dans les couloirs.
Il descendit dans la cuisine alors que la pluie continuait à tomber drue au dehors de la grande bâtisse. Il faisait noir. Bobby n’était donc pas là. Alors que John jouait nerveusement avec son zippo, laissant sa flamme naître pour mourir aussitôt, quelque chose attira son attention au dehors. On n’y voyait pas grand chose avec ce mur de pluie, qui se faisait de plus en plus bruyante. Il plissa ses yeux turquin en se rapprochant de la fenêtre. Quelque chose était inhabituel, il le sentait. Et il savait à présent qu’il finirait trempé jusqu’aux os.
Il avançait lentement sous cette pluie battante et glacée, à quoi bon courir vu que le résultat serait le même, c’est-à-dire un John trempé jusqu’au caleçon ? Ses yeux se posèrent enfin sur ce qu’il avait entraperçu au travers de la fenêtre. Plus aucun doute possible, Popsicle était là. Il s’avança avec précaution sur cette glace fraîche. La pluie, qui s’abattait en grelots colorés, la rendait encore plus glissante, mais la mélodie jouée était enchantante. Claire et pure. Comme la glace qui naissait de ce corps qui trônait au cœur de ce tableau.
« Tu sais, John » Dit Bobby, à peine audible, sans même se retourner « C’était de ma faute… Je ne sais pas soutenir Marie comme il faut… Je ne la mérite pas… »
John ne dit rien et se contenta de fixer le Mutant de la glace. Ce dernier se retourna enfin, un léger voile de givre recouvrant ses hautes pommettes. Saint Bobby Drake ! Il n’aurait pas été étonné de le voir vouloir porter sur ses épaules les pêchés de l’humanité toute entière. L’auto flagellation ça devait être son domaine de prédilection.
John n’ayant rien à dire sur ce point, la catégorie « je suis un bon petit-ami qui rend ma dulcinée heureuse » n’étant très certainement pas la sienne, il regarda enfin le paysage lunaire créé par Bobby un peu plus attentivement. Des fleurs de givre les entouraient de toute part, des sculptures nettes et sans défaut, elles semblaient douces. Il laissa sa main, déjà complètement transie sous cette pluie, caresser un pétale qui était à sa porté. La rose s’ouvrit sous son léger toucher et Bobby lui sourit.
John se demanda brièvement si les lèvres fines du Mutant de glace auraient le même velours sous ses doigts.
« Marie doit adorer ! » Se contenta-t-il de dire, réussissant presque à avoir l’air détaché.
« Quoi donc ? » Lui demanda le Mutant blond qui s’était rapproché de lui, lui au moins n’avait pas de difficulté à marcher sur ses terres, faisant germer par la même occasion d’autres bourgeons. Tous ceux à sa proximité étaient à présent éclos et brillaient telles des étoiles sous la caresse de la pluie. Joyaux aussi précieux que les azurs du Mutant de la glace.
« Ca ! » Insista John, trop mal à l’aise pour son confort naturel « Les fleurs, le jardin d’Eden ! »
« Je ne le lui ai jamais montré » Se contenta de dire Bobby dont le regard était devenu illisible. Ce qui était fort rare. Bobby était tel un livre pour enfants ouvert.
« Tu devrais… » Avala-t-il difficilement « Elle adorerait ! Et je suis sûr qu’elle se montrerait bien plus conciliante… Elle les trouverait magnifiques ces fleurs. Les filles adorent les fleurs ! »
« Magnifique, oui » Se contenta de dire Bobby en le regardant bien trop intensément. C’était trop étrange.
« On rentre, Bobby ! » Se défila le Mutant de feu « Je sais pas toi, mais moi je vais chopper la mort ! »
Et il s’éloigna de ce jardin secret duquel il n’aurait jamais dû fouler le sol. Parce qu’à présent il savait que ce pêché ne lui serait pas pardonné et qu’il brûlerait en enfer.