Glee- Noah Puckerman- table 01, 0.1- cellule
Titre : Être un dur
Auteur : dauphin_noire
Fandom : Glee
Table et prompt : Table 1, 0.1- cellule
Personnage(s)/Pairing : Noah Puckerman
Rating : PG
Disclaimer : Rien ne m'appartient
Être un dur
Noah Puckerman s’était toujours vu comme un dur et avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour conserver cette apparence terrifiante. Outre ses vêtements et sa coiffure, il s’était employé à effrayer tout ce qui était au bas de l’échelle sociale, ne se lassant point de jeter les minables dans la berne à ordures.
On ne peut pas toujours être au sommet, Noah.
Il renifla avec dédain au souvenir de ce que sa mère avait coutume de lui dire chaque fois qu’il se vantait d’avoir gagné quelque chose ou d’être admiré lorsqu’il était enfant. À l’époque, il croyait naïvement qu’elle avait tort. À vrai dire, il le croyait encore jusqu’à tout récemment. Jusqu’à aujourd’hui. Pour lui, il y avait les faibles et il y avait les forts. Il faisait partit des forts, et d’aucune façon les choses pourraient s’inverser. Ce qu’il avait oublié de considérer, c’était que même chez les forts, il y en avait d’autres qui étaient plus forts ensembles. Même chez les forts, il avait une échelle sociale.
Assis seul dans un coin de la cellule, ces jambes ramenées contre son torse, Puck était terrifié. Il se retenait à grande peine de ne pas glisser son pouce dans sa bouche ou de ne pas pleurnicher le nom de sa mère, persuadé que ça n’aurait pour effet que d’empirer sa situation.
Quatre autres hommes partageaient sa cellule. Quatre hommes plus imposants et certainement plus forts que lui. De loin plus menaçants également; Puck ressemblait à un tendre nounours à leurs côtés. Il avait entendu leurs histoires : deux d’entre eux avaient commis un meurtre- si ce n’était pas davantage; un autre avait battu sa femme la laissant dans un coma incertain et le dernier était à la tête d’un réseau de drogues. Toutes des choses auxquelles Noah n’aurait jamais songé. Ses actions rebelles d’étudiant étaient de la guimauve en comparaison.
Dès l’instant où l’officier avait refermé la porte sur lui, l’abandonnant dans la cage aux fauves, il avait sut qu’il n’aurait pas un instant de répit. Les menaces n’avaient pas tardé à pleuvoir, les coups également. Il en tremblait encore, incapable de dire si les effets se faisaient le plus ressentir sur son mental ou sur son physique. Noah Puckerman avait eu peur et avait honte d’admettre qu’il avait crié comme une fille lorsque le premier poing s’était avancé vers lui, lui valant très certainement une marque noire au niveau de l’œil. Il se souvenait également de la douleur lorsqu’ils avaient décidés de faire joujou avec ses cheveux, amusés par la coupe qu’il s’était donné. Et ce vocabulaire, il le hanterait probablement pendant de nombreuses nuits. Même pour lui, ça sonnait vulgaire. Même pour lui, c’était poussé trop loin.
Alors qu’il voyait l’un des hommes s’avancer vers lui avec ce qu’il décelait être un sourire vicieux, Noah se promit que s’il sortait un jour de là en un seul morceau, il éprouverait un peu plus de compassion pour les gens qui occupaient le bas de l’échelle sociale. Pour la première fois de sa vie, il avait un aperçu de ce qu’on pouvait ressentir face aux insultes ou lorsqu’on était jeté dans une berne à ordure. Il ferma les yeux, entamant des prières qu’il n’aurait jamais pensé réciter un jour…
Il y a pire que toi, Noah. Tu n’as rien d’un rebelle…