Grenade. Des ors de la cathédrale aux hauteurs de l'Albaicín.

May 28, 2018 17:46

Après cette longue et belle journée de visite à l'Alhambra, il est temps de découvrir un peu mieux Grenade.
Lundi 23 octobre, un brin de shopping et la chapelle royale nous prennent déjà toute la matinée, l'après-midi est déjà bien entamé lorsque nous ressortons de la cathédrale... indubitablement, il aurait fallu réserver une journée de plus à la ville ! Qu'importe, nous aurons encore le temps d'une belle balade de la carrera del Darro aux hauteurs de l'Albaicín, l'un des plus anciens et pittoresques quartiers de Grenade, avant de finir la soirée dans une cave aux sons du flamenco. Pour le reste, il faudra revenir !







La chapelle royale fut construite entre 1505 et 1517 sur l'ordre des Rois Catholiques, qui voulaient dormir de leur dernier sommeil entre les murs de la belle Grenade.
L'exquise dentelle de pierre qui couronne les murs contraste avec un intérieur plus sobre, agréablement clair, propre à mettre en valeur de superbes retables, une belle grille en fer forgé fermant le coeur et deux monuments funéraires qui ne dépareraient pas à côté de ceux des ducs de Bourgogne.
Pas de photos, à l'intérieur : ne resteront que les souvenirs, et notamment celui des quatre cercueils de plomb, d'un absolu dénuement - Isabelle et Ferdinand, Jeanne la Folle et Philippe le beau - enterrés dans la crypte sous ce berceau de splendeurs :



Lorsque nous sortons de là, quelques jolies boutiques de souvenirs captent notre attention... puis il est déjà l'heure de déjeuner.





Pause en terrasse sur la plaza de Bib Rambla avant de repartir vers la cathédrale, dont les tours se distinguent juste là-derrière.



Envisagée dès la conquête de la ville, à l'emplacement de l'ancienne mosquée, la cahédrale commence d'être construite en 1518, sur les plans gothiques des architectes de la Chapelle Royale adjacente, Juan Gil de Hontañón et Enrique Egas. Leur projet, toutefois, est très vite abandonné au profit de celui de... Diego de Siloé (encore lui !) qui mène les travaux de 1528 à 1563. Confié successivement à divers architectes, modifié plusieurs fois, le chantier n'est terminé qu'en 1703.



A l'intérieur, encore un beau mariage de pierre blanche et de dorures, de clarté élégante et somptueuse lourdeur baroque.































Ouiii ! Ce sont des grenades stylisées, sur les ferroneries !







En cherchant les toilettes, on trouve un ravissant petit patio, enchâssé entre plusieurs bâtiments annexes.





Retour à l'air libre et direction la carrera del Darro - très jolie petite rue longeant un ruisseau (le Darro justement) du coeur de ville au pied des murailles de l'Alhambra. Des palais, des églises, des couvents, de belles vieilles façades s'alignent là, jusqu'à une fourche qui permet de grimper vers les palais, sur la droite, ou vers le quartier de l'Albaicín, sur la gauche.

Côté ville, juste au bout de la plaza de Santa Ana, nous croisons déjà l'église de San Gil y Santa Ana (1537)



























Côté sud, sur l'autre rive du Darro, la ville cède peu à peu la place aux pentes verdoyantes de la colline de l'Alhambra. Voici le couvent de Santa Catalina de Zafra (construit en 1520 sur une petite maison mauresque dont le patio a été conservé), que nous avions déjà repéré la veille depuis les murailles de l'Alcazaba.



A peine plus loin, l'église de San Pedro y San Pablo (milieu du XVIe siècle)



Quelques détails d'une superbe maison, cachée juste derrière l'église.









Avant d'attaquer la grimpette vers l'Albaicín, pause boisson fraîche sous une tonnelle, au pied de la tour de Comares...



...et avec vue sur le Generalife.



La montée s'engage sur la cuesta del Chapiz.



Un poil plus haut, un joli petit porche attire notre attention. C'est ouvert, de tout évidence un lieu public : nous entrons !











Construit entre 1530 et 1592, le palacio de los Córdova abrite aujourd'hui les Archives Historiques de la ville au coeur d'un délicieux jardin.



La grimpette continue, et nous entrons bientôt dans l'Albaicín à proprement parler. Les maisons sont (généralement) plus modestes, mais d'un charme fou avec leurs murs blancs et leurs jolies grilles de fer forgé... celles-là même derrière lesquelles Dumas aimait tant imaginer des beautés à l'oeil de velours noir guettant la sérénade ou l'amant à la tombée du soir ;-) Aujourd'hui, on y trouve surtout des pots de fleurs.




       







Le clocher, là, tout en bas, ce doit être celui de San Pedro y San Pablo, devant lequel nous passions il n'y a pas si longtemps.
Nous voici à présent plaza de San Nicolas, d'où se dévoile l'une des plus belles vues de la ville. Les touristes sont au courant, il faut quelque peu jouer des coudes pour accéder au bord de la terrasse !











Dernière étape au couvent de Santa Isabel la Real, dans la chapelle duquel nous restons assises un moment. Face à nous, l'autel déploie ses ors somptueux au sommet d'un escalier théâtral. Au fond, derrière une grille, deux religieuses cloîtrées récitent des Notre Père en boucle, litanie murmurante qui berce le silence bien plus qu'elle ne le trouble. L'ambiance est d'une paix parfaite, qu'aucun des quelques touristes assis avec nous ne songerait à troubler...









Ce soir, nous dînons au chien Andalou, devant un spectacle de flamenco. Le lieu est recommandé par le Routard, et donc rempli de français, mais l'ambiance est chouette et le spectacle aussi :-)

lieux : andalousie, voyages, châteaux, églises, photos

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