Title: Les liaisons dangereuses Tokyo
Rating: NC-17
Characters/Pairings: mystère et boule de gomme....
Summary: Masaki entre dans une prestigieuse université de Tokyo, réservée à l'élite. Il y fait de nombreuses rencontres plus ou moins heureuses...
Ceci est une version moderne des "Liaisons Dangereuses" de Choderlos de Laclos.
![](http://pics.livejournal.com/tink_chan/pic/0001ebgk/s640x480)
L'avait-il vraiment vécue cette scène surréaliste ou était-ce simplement un effet de son imagination débordante d'hormones masculines ?
Matsumoto Jun lui disant qu'il l'aimait, qu'il était jaloux de Maki, qui tentait de l'embrasser et qui lui ordonnait de ne plus lui prendre la main en public ? A la surprise, avait succédé la compassion, pour cet homme qui ne pourrait jamais être aimé par l'objet de son affection, puis la colère...
Parce que depuis ce soir-là, il ne réussissait plus à enlacer ou à prendre la main de la femme qu'il aimait en public sans s'assurer avant que personne ne les observait. Il ne voulait blesser personne, même ce garçon qui ne valait pas beaucoup plus qu'un étranger pour lui et il craignait que sa relation avec Maki en pâtisse. Sho avait bien songé à lui en parler au début, mais en y réfléchissant quelques secondes, il s'était dit que ce secret ne lui appartenait pas vraiment et s'il avait lui-même entendu des bruits de couloir au sujet du sulfureux Matsumoto, il avait par principe refusé d'y prêter l'oreille. Chacun pouvait mener la vie qu'il souhaitait après tout sans avoir à craindre le jugement des autres, et il était particulièrement bien placé pour savoir qu'on ne pouvait être tenu pour responsable d'être tombé amoureux d'une personne plutôt que d'une autre.
Mais si cette entrevue entre eux avait réellement eu lieu, Sho ne comprenait pas pour quelle raison Matsumoto l'ignorait toujours autant. Le lendemain matin, il l'avait croisé en sortant de sa chambre et s'il s'était senti gêné et rougissant, Jun n'avait pas montré le moindre signe d'un quelconque lien entre eux. Au point que l'étudiant modèle en était venu à douter de lui-même et de son bon sens.
Au bout de quelques jours, il avait repris sa vie telle qu'elle se trouvait avant 'l'incident' et avait presque réussi à oublier qu'il avait jamais existé... ce qui l'arrangeait bien, devait-il s'avouer.
« Et si je ne trouve pas un lieu de stage rapidement, ça va devenir critique... hé, tu m'écoutes ?
-Hum, quoi ?
-Sho... tu m'écoutes ? »
Il sourit à sa jolie petite amie et lui caressa la joue avec tendresse.
« Excuse-moi, j'étais dans la lune. J'ai du mal à dormir en ce moment avec les premiers partiels qui approchent, je passe mes nuits à bûcher.
-Tu devrais lâcher un peu de lest ! Ce n'est pas parce qu'une fois, tu as 95% au lieu des 99 ou 100 habituels, que tu deviendras un élève déméritant. Tu devrais sortir, t'amuser un peu...
-Tu voudrais aller où ? » demanda-t-il gentiment.
« A la montagne ou au bord de la mer, j'en rêve !!
-On essayera aux prochaines vacances... promis ! Alors qu'est-ce que tu disais ?
-Je disais que si je ne trouvais pas rapidement un stage pour mon cours de journalisme, je serais gravement dans la panade !
-Tu as été sonner où jusqu'à présent ?
-Hum... tous les journaux de la ville ! Et ils ont tous besoin de stagiaires qualifiés, comment on peut se qualifier si on ne travaille nulle part ?
-C'est l'éternel problème... pourquoi tu ne tenterais pas les stations de TV, les journaux télévisé ou la radio, ça devrait marcher aussi pour un stage, non ? »
Le visage de Maki s'éclaira soudainement d'une lueur de joie.
« T'es un génie, Sho Sakurai, je t'ai déjà dit à quel point je t'aimais, non ??? »
Il se mit à rire et la jeune femme se pencha sur lui pour l'embrasser en récompense.
Quand elle se redressa, Sho sentit son cœur rater un battement. Par-dessus l'épaule de Maki, il vit le regard noir de Matsumoto qui le fixait les bras croisés, adossé contre le mur opposé de la cafétéria.
« Quoi ? » demanda Maki en le fixant.
Sho secoua la tête et se rassit au fond de sa chaise.
« Rien, rien du tout... t'inquiète, j'ai dû manger un truc qui passe pas.
-Tu devrais faire attention, tu risques de tomber malade. » dit-elle en avalant une gorgée de son thé.
« Ouais, je ferai attention. Dès que les exams seront passés, tout sera plus simple.
-Tu vas au centre ce soir ?
-Oui, après les cours.
-Alors je vais commencer à faire des recherches du côté des stations TV, j'ai hâte d'y être !
-Tu n'y es pas encore...
-Rabat-joie ! Je n'aurais pas l'air classe en femme-tronc de la TV, dans un tailleur strict ? »
Quand Sho regarda à nouveau à l'endroit où se tenait Jun un instant plus tôt, il ne s'y trouvait plus.
Et s'il était sûr d'une chose maintenant, c'était qu'il n'avait rien rêvé. Il lui avait bien avoué son amour, il avait bien tenté de l'embrasser, et il devait désormais vivre avec l'idée que 3 chambres plus loin, chaque nuit, dormait un homme qui avait envie de lui.
~*~*~*~*~*
Masaki était comme un poisson dans l'eau à Tokyo U.
Sa constante bonne humeur et sa gentillesse en avait fait rapidement la coqueluche de sa classe et le temps passant, il prenait confiance en lui et commençait à se dire qu'il serait d'une réelle aide à l'entreprise familiale, une fois son diplôme obtenu.
Le jeune homme devait avouer humblement que son nouvel ami n'y était pas pour rien... être le protégé du président des étudiants présentait de nombreux avantages.
Tout le monde le reconnaissait dans les couloirs de la fac, il lui ouvrait toutes les portes et lui donnait de nombreux tuyaux sur le fonctionnement interne de l'établissement, mais enfin et surtout, c'était un homme merveilleux. Le genre d'homme qu'il rêvait d'être un jour... Gentil, droit, intelligent, adulé par tous et reconnu pour ses qualités humaines et intellectuelles. Lui qu'on avait toujours qualifié de jolie tête vide ne pouvait qu'y voir un exemple. Quelqu'un de plus vénal aurait pu en être jaloux, mais pas Masaki. Il était juste émerveillé par le fait qu'un homme pareil puisse souhaiter sa compagnie.
Et puis, il y avait Ohno Satoshi.
S'il ne lui avait pas parlé depuis le jour du discours de début d'année, Masaki n'avait pu s'empêcher de penser à lui. Il avait cherché à le voir en errant du côté du département artistique de la faculté et avait eu la chance de voir ses œuvres grâce à Yuya. C'était un travail d'une grande délicatesse, démontrant une sensibilité artistique à fleur de peau, et le jeune homme était sincèrement tombé amoureux de ses œuvres... avant de se rendre compte en le croisant à nouveau qu'il était encore plus sûrement tombé amoureux de l'homme. Pour quelle raison ? Il n'en savait strictement rien, mais son mutisme charmant teinté de timidité, sa réserve naturelle, son sourire innocent et son talent le séduisaient plus que tout au monde. C'était un homme... peu importait. S'il s'était agi d'une femme possédant les mêmes qualités, il en serait tout autant tombé amoureux.
Dans la cafeteria ce midi, au milieu du brouhaha ambiant, Aiba contemplait à quelques tables de là, Sho Sakurai et Horikita Maki se regarder avec complicité, et il se dit qu'il serait bon de pouvoir faire la même chose avec le beau potier. Il jeta un œil au fond de la salle et il vit Matsumoto adossé au mur qui ne quittait pas des yeux le joli couple alors que tout prêt de lui, plongé dans un livre, Ohno mangeait d'un air distrait.
« Tu regardes lequel des deux ? » souffla Nino en lui mettant une main sur l'épaule.
Masaki rougit et baissa la tête timidement.
Nino s'assit à ses côtés et regarda à son tour d'un coup d'œil circulaire la cafétéria.
« Alors, lequel des deux, Matsumoto-san ou Ohno-san ? Tu peux me le dire, je suis une tombe ! »
Il souriait gentiment et le nouvel étudiant se dit qu'il pouvait lui faire confiance, c'était une évidence, jamais un homme si gentil ne pourrait mal le juger.
« Je regardais Ohno-san...
-Oh, tu connais notre potier-star ?
-Pas vraiment... on a été présenté par mon cousin le jour de la rentrée.
-Je vois. Et... tu lui as parlé depuis ?
-Non, bien sûr que non... pourquoi on se parlerait tous les deux ? »
Masaki faisait des gestes affolés de la main pour démentir avec virulence l'intérêt qu'il pouvait avoir pour l'artiste.
« Et pourquoi pas, il n'y a pas de mal à vouloir se faire des amis...
-C'est... c'est vrai.
-Sauf si tu aimerais qu'il soit plus qu'un ami pour toi »
Le président des élèves se rapprocha d'Aiba pour lui parler tout bas, ne le quittant pas des yeux.
« Je ne comprends pas... » souffla le plus vite possible l'autre.
« Je suis sûr que si... et puis, quel mal y aurait-il à cela de toute façon ? »
Masaki leva sur lui un regard plein d'espoir. Nino reprit :
« Tu crois que... lui et moi...
-Lui et toi, quoi ? Dis-le...
-Que lui et moi, on pourrait être... amis.
-Je crois que tu ne perds rien à essayer d'être son « ami ». C'est un garçon très gentil.
-Il a l'air très gentil. Mais qu'est-ce que je pourrais lui dire ? Je n'oserais jamais l'aborder. Bien sûr il m'a dit en début d'année qu'il me ferait faire le tour de l'université mais depuis on ne s'est plus parlé...
-Ohno t'a proposé une balade ?
-Hum... je crois oui.
-Alors pourquoi tu n'as pas dit oui ? » demanda Nino d'un air incrédule.
« Je n'ai pas osé et puis mon cousin lui a dit qu'il s'en chargerait.
-Ok... tu voudrais que je t'aide ?
-Tu pourrais m'aider à voir Ohno-san ?
-Bien sûr, si tu veux qu'il devienne ton ami, je t'aiderai. C'est mon devoir d'ami aussi non ?
-Et s'il ne veut pas ?
-S'il ne voulait pas il ne t'aurait pas proposé cette visite ! Allez debout, viens avec moi !
-Tout... tout de suite ?
-Il faut battre le fer tant qu'il est encore chaud, c'est l'occasion, il est là tout seul. »
Nino prit la direction de la table d'Ohno et Aiba se dépêcha de lui emboiter le pas, son cœur battant à tout rompre.
« Yo, Ohno-kun ! »
Ohno leva les yeux lentement sur celui qui lui faisait face et leva la main vers lui.
« Yo, Ninomiya-kun.
-Tu connais Masaki-kun ? » souffla Nino en désignant celui qui était caché derrière lui.
L'artiste se mit à rougir en reconnaissant le garçon qui lui avait tapé dans l'œil le jour de la rentrée et qu'il avait tenté en vain de revoir.
« O... oui. On s'est vu le jour de la rentrée. Comment... tu vas ?
-Je vais bien, je vais bien, et toi ?
-Je vais bien aussi... »
Un silence gêné s'installa entre eux deux et Nino alla de l'un à l'autre commençant à ressentir un agacement certain. La partie était loin d'être gagnée malgré l'espoir qu'il avait ressenti l'instant d'avant.
« Masaki-kun me disait tout à l'heure qu'il adorait la poterie.
-Oh, c'est vrai Masaki-kun ?
-O... oui j'adore la poterie et j'ai vu ton travail, c'est merveilleux !
-Tu as vu mon travail ?
-Tu ne m'en veux pas, j'ai demandé à Yuya de me montrer.
-Non, je suis étonné, je suis content. »
Nino intervint une fois de plus.
« Masaki-kun voulait prendre des cours de poterie, je lui disais qu'il n'y avait pas de meilleur artiste que toi dans cette université.
-Non, non, non... » rit Ohno en rougissant un peu plus. « Il y en a d'autre...
-Ne fais pas ton modeste et puis, je suis sûr que Masaki-kun ne voudrait pas d'un autre professeur. N'est-ce pas Masaki-kun ?
-C'est... oui ça me ferait très plaisir... » murmura le jeune homme en baissant la tête.
Ohno le regarda sérieusement, n'osant croire en sa chance.
« Alors, ça me ferait plaisir aussi. Si tu acceptes un si piètre professeur...
-Tu veux bien ?
-Hum, je veux bien. »
Nino se frotta les mains en souriant.
« Alors quand ? » demanda-t-il « Le premier cours ?
-Heu... demain ? » proposa Ohno
« D'accord. Demain à ton atelier ?
-Demain à mon atelier.
-Je suis pressé d'y être !
-Moi aussi... »
Nino réprima un haut-le-cœur qui lui venait devant une telle coulée de guimauve rosâtre, mais il devait reconnaître que tout cela allait bien au-delà de ses espérances... Amoureux, c'était trop beau pour être vrai !
Ils saluèrent Ohno et sortirent de la cafétéria sans se presser.
Quand ils passèrent la porte, Aiba se pencha en mettant les mains sur ses cuisses pour reprendre son souffle.
« J'ai eu peur... » haleta-t-il. « Mais il a accepté.
-Bien sûr pourquoi aurait-il refusé ? Je suis certain que tu lui plais beaucoup.
-Mais... Ninomiya-kun...
-Quoi ?
-On peut vraiment ?
-On peut quoi ?
-Etre amoureux d'un garçon... je veux dire, on a le droit ? Ma mère qui voulait que je rencontre une fille...
-On est pas obligé de lui dire ! Et puis le jour où tu voudras lui dire, elle comprendra voyons, elle ne veut que ton bonheur. Et c'est un garçon merveilleux ! Tu sais j'ai un principe...
-Lequel ?
-Ce qui nous fait du bien ne peut pas être mal, n'est-ce pas ?
-C'est vrai ? » Masaki lui sourit de façon lumineuse.
« Puisque je te le dis. » répondit Nino en lui mettant la main sur l'épaule pour l'entrainer à sa suite. « Vivement demain, ne, Masaki-kun ? »
Aiba opina joyeusement, bénissant encore une fois le jour où il avait eu la chance de devenir son ami.
*~*~*~*~*~*
Jun aimait ça...
Il adorait voir sa proie se débattre dans l'incrédulité et l'inacceptation de l'évidence.
Il aimait souffler le chaud et le froid. Avouer des sentiments de façon abrupte pour le déstabiliser, puis le laisser mijoter tout seul, en l'ignorant totalement afin de l'amener à l'observer. Devenir alors son obsession. Laisser penser qu'il est la biche aux abois, prisonnière de ses émotions pour l'amener à penser à lui, à le chercher au milieu de pièces surpeuplées comme c'était le cas ce midi dans la cafétéria de la fac.
Sho Sakurai se tenait à quelques pas de lui avec sa dulcinée et il était songeur. Jun aurait mis sa main à couper qu'il pensait à lui. Et cette seule pensée lui donnait un plaisir presque physique. Puis elle s'était penchée sur lui, et avait posé ses lèvres sur les siennes. C'était le moment de vérité.
Jun avait rendu son regard insistant jusqu'à capter celui de Sho par-dessus l'épaule de sa petite-amie et quand il avait vu cette angoisse soudaine et sa gêne, il avait pris son air le plus sombre et dans sa tête avait explosé un feu d'artifice.
Il était entré dans son esprit... et c'était une petite victoire en soi. La première phase d'une séduction en règle à laquelle il était plus que rôdé. C'était presque trop simple, finalement...
Restait à enclencher la deuxième phase, se glisser doucement dans sa vie.
Et en ayant un homme comme Sho dans son viseur, il n'avait pas d'autre choix que de faire preuve de douceur et de persuasion. Et pour cela, il devait apprendre à mieux le connaître. Bien sûr l'idéal était de devenir son ami, mais c'était un garçon qui n'avait pas d'autre ami que Maki. Rien ne semblait exister autour de lui que cette fille... Peut-être devrait-il alors se l'aliéner elle pour accéder à son précieux petit-ami ? Ou l'écarter de sa route... c'était à voir.
Il avait pu se procurer le planning de ses cours et comme depuis plusieurs jours, il l'attendit à la sortie sans se faire voir.
En cette fin d'après-midi-là cependant, au lieu de regagner le dortoir, il vit Sho dire au revoir à Maki et partir seul de son côté.
Jun le suivit à distance, équipé de ses lunettes et de sa casquette rabattue sur les yeux. C'était une précaution qu'il n'était pas contraint de prendre, s'était-il rapidement rendu compte, Sho étant un homme particulièrement dans la lune, mais cela faisait partie de ses petites manies et il ne savait pas faire autrement... peut-être était-ce lui le plus psychorigide des deux, se dit Jun en se souriant à lui-même.
Allait-il voir des amis enfin ? Au cinéma ? Dans un sex-shop ? Non... ça c'était ses activités à lui, certainement pas celles de Monsieur-parfait-hétéro-premier-de-classe.
Jun commença à se sentir mal à l'aise lorsqu'ils atteignirent un quartier plus que populaire de Tokyo. Il savait que ça existait bien entendu, mais il n'y avait jamais mis les pieds... pourquoi l'aurait-il fait ?
Il vit Sho entrer dans un bâtiment miteux et y pénétra quelques secondes plus tard.
C'était un immeuble en béton semblant sur le point de s'écrouler. Que pouvait-il venir faire ici ? Les pièces du bas étaient totalement vides, et il monta l'escalier qui craqua sous ses pas.
A l'étage, se trouvait une porte portant une plaque de bois, indiquant « association arc-en-ciel » derrière laquelle il reconnut le rire de Sho.
Il patienta un moment, collant son oreille à la porte dont la peinture se craquelait, et fut surpris lorsqu'elle s'ouvrit à la volée.
« Ohayo !! »
Il baissa les yeux et vit un petit garçon qui ne devait pas avoir plus de 6 ou 7 ans, dont le sourire dévoilait une dentition épisodique.
« Tu es comme Sakurai-sensei ?
-Hein ? » lâcha Jun totalement confus.
« Tu es sourd ?
-Bien sûr que non, je suis pas sourd !!
-Tu es comme Sakurai-sensei ?
-Qu'est-ce que tu fais Rui-kun ?
-Y'a un monsieur à la porte !! »
« Où ça, il n'y a personne... ?
-Je vous jure, Sensei, il y avait un monsieur...
-Viens, on va commencer. »
Sho jeta un coup d'œil au couloir avant de refermer la porte en douceur.
NdA : A très bientôt!! Laissez vos coms!