Title: Les liaisons dangereuses Tokyo
Rating: NC-17
Characters/Pairings: mystère et boule de gomme....
Summary: Masaki entre dans une prestigieuse université de Tokyo, réservée à l'élite. Il y fait de nombreuses rencontres plus ou moins heureuses...
Ceci est une version moderne des "Liaisons Dangereuses" de Choderlos de Laclos.
Notes/Warnings: Attention cette fic contient des scènes pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes...si vous l'êtes passez votre chemin ou entrez à vos risques et périls!
![](http://pics.livejournal.com/tink_chan/pic/0001c0b7/s640x480)
Il fit courir sa langue sur son ventre, la goûtant religieusement, admirant la courbe de ses hanches mises en valeur par son pantalon taille basse, la seule idée de se trouver entre ses cuisses lui donnant la fièvre.
Il se releva pour reprendre ses lèvres avec un peu moins de douceur, avant d'ouvrir la fermeture de son jean et d'y faire pénétrer ses doigts qui s'humidifièrent immédiatement à son contact.
« Maki, s'il te plait... » dit-il d'une voix rauque en passant la main sur la petite culotte de la jeune fille, la faisant gémir. « Je suis sûr que t'en as autant envie que moi...
-Sho...
-Tu es toute mouillée et j'en peux plus...
-Bien sûr que j'en ai autant envie que toi… » dit-elle en se relevant, allant allumer les lumières de la chambre en rajustant son T-shirt malmené. « Mais si on craque maintenant, on s'en voudra. C'est ce qui nous différencie des autres mammifères, notre volonté !...Sho-kun... »
Maki sourit à son petit-ami, qui était toujours allongé sur le ventre pour tenter de cacher un état qui le mettait mal à l’aise. Ça allait passer... ça passait toujours, il fallait simplement attendre que l'excitation retombe.
« Tu sais... » commença-t-il. « J'en viens à me dire qu'on ferait mieux de ne pas rester tous les deux dans ma chambre. Parce que quand tu es là, je ne peux pas m'empêcher d'avoir envie de t'embrasser et quand je t'embrasse j'ai envie de plus... je t'aime tellement.
-Oui, je sais, moi aussi je t'aime, mais le sexe n'a rien à voir avec cet amour. On a décidé d'attendre, tous les deux, qu'on ait fini nos études, en se concentrant sur notre travail. Tu étais d'accord. C'est même toi qui est à l'origine de cette idée !
-Ouais, ben j'aurais mieux fait de me mordre la langue le jour où je l'ai eue. Et puis on était au lycée, ça fait tellement longtemps que j'en viens à me dire qu'on a été bien ambitieux... Et si cette idée ne venait pas me torturer sans cesse, peut-être que j'aurais moins de mal justement à me concentrer sur mes études !
-Sho... » dit Maki en revenant s’assoir sur le lit à ses côtés. « Ça sera tellement merveilleux le jour où on fera l'amour pour la première fois, ça voudra dire quelque chose, vraiment, pas comme tous ces gens qui couchent pour coucher. On est différent...
-Hum... vivement le diplôme alors...
-Oui, vivement le diplôme »
La jeune fille lui sourit et mit les bras autour de son cou avant de déposer un chaste baiser sur ses lèvres.
« Eloigne-toi maintenant. » la prévint-il, la faisant éclater de rire avant qu'elle n'aille prendre des pochettes dans son sac et ne s'installe à son bureau pour commencer à travailler.
Sho soupira lourdement et finalement fit de même attrapant un livre épais d'économie qu'il regarda en faisant la grimace avant de l'ouvrir et de commencer à prendre des notes. Il observa sa fiancée qui avait les sourcils froncés et un crayon entre les lèvres et il se dit encore une fois qu'il avait de la chance de l'avoir rencontrée. Ils se connaissaient depuis le collège et pas une seconde il n'aurait imaginé ce qu'aurait été sa vie sans elle. Si les études qu'il suivait ne ressemblaient en rien à une vocation de près ou de loin, Sho savait cependant que dès que celles-ci seraient terminées, il pourrait reprendre l'affaire familiale et épouser la femme de ses rêves. Et chaque matin, il se levait en pensant qu'il serait bien merveilleux de la trouver près de lui. Lorsqu'ils étaient au lycée, dormir ensemble était une chose qu'ils faisaient souvent, mais depuis l'université, jamais ils n'avaient tenté l'expérience. Ils n'avaient plus assez confiance en leur self-control pour cela... La force de la volonté humaine a des limites qu'ils ne souhaitaient pas trop explorer.
Quand Maki quitta sa chambre ce jour-là, la soirée était déjà bien avancée.
Elle sortit dans le couloir et embrassa son amoureux qui se trouvait sur le pas de la porte. Maki rougit en le sentant la presser un peu plus contre lui avant de s'esquiver et de traverser le couloir dans un sourire.
Elle salua l'homme qui se trouvait quelques portes plus loin, les bras croisés et qui n'avait pas perdu une seconde de leur échange.
« Matsumoto-kun... » dit Sho en lui faisant un geste de la main.
L'autre jeta un regard méprisant à la silhouette de la jeune fille qui disparaissait au loin et se dirigea d'un pas ferme vers celui qui l'avait salué.
« Ça t'amuse ? » commença-t-il en croisant les bras sur son torse.
Sho le regarda sans comprendre ce dont il voulait parler.
« Quoi, qu'est-ce qui m'amuse ?
-De l'amener ici ?
-Je… le règlement nous y autorise si elle ne passe pas la nuit ici.
-Il ne manquerait plus qu'elle amène ses valises en plus ! » dit Jun le visage déformé par la colère.
Sho fronça les sourcils et il ouvrait la bouche pour répliquer quand il se sentit poussé en arrière, jusque dans sa chambre alors que le plus grand refermait la porte derrière lui.
« Tu es vraiment cruel... me la mettre sous le nez comme ça... c'est dégueulasse.
-Jun-kun, je ne comprends pas ce que tu veux dire. En quoi ça te dérange ? »
Jun porta les mains à ses hanches et baissa la tête comme si soudain ce qu'il avait à dire lui paraissait trop embarrassant.
« Pourquoi est-ce que tu crois que j'ai quitté l'amphi l'autre jour ?
-A cause de Nino... je sais que tu ne le supportes pas.
-Absolument pas. Tu... dès qu'il a fait noir, tu as posé la main sur sa cuisse, alors que je me trouvais juste derrière vous. Pas une seconde tu ne t'es dit que je serais jaloux ?
-Jun... kun... » balbutia Sho totalement abasourdi par ce que l'autre laissait sous-entendre.
« Je sais que t'aime Maki... mais c'est plus fort que moi, je ne peux pas m'empêcher de t'aimer. Si tu savais comme j'en souffre...
-Je ne savais pas. Excuse-moi.
-A chaque fois que je te vois la regarder, lui prendre la main, quand je la vois sortir de ta chambre, les joues rouges encore et les lèvres gonflées des baisers que tu lui as donné, c'est plus fort que moi, j'en crève de jalousie... Sho… » dit Jun en s'approchant de lui pour lui mettre la main sur la joue avant d'incliner la tête en fermant à demi les paupières pour l'embrasser. Sho fit un bond en arrière et manqua de chuter avant de se raccrocher à son bureau.
« Attends !! Je suis désolé, Jun-kun... je... je ne ressens rien de la sorte pour toi, c'est impossible, tu comprends ? J'aime Maki-chan. Et puis je suis hétéro ! »
Jun fit claquer sa langue de frustration et se dirigea vers la porte en tournant le dos à Sho. Avant de revenir en deux enjambées et de se retrouver nez-à-nez avec lui.
« Je ne veux plus que tu lui prennes la main en ma présence. »
Et il sortit, le laissant le cœur battant à tout rompre. S'il s'était attendu à ça !!!
Jun essuya d'un doigt sa lèvre dans un sourire en coin avant de passer prendre sa veste dans sa chambre et de composer un numéro sur son portable.
« C'est moi. T'es au club ? Humm… j'arrive... »
*~*~*~*~*~*
« Petite garce... »
C'était devenu comme un leitmotiv dans la tête du président des étudiants. Elle le snobait...
C'est vrai, avant aussi elle le snobait en public, ça faisait partie du jeu qu'ils jouaient et c'est ce qui rendait leurs rencontres si excitantes et si érotiques... le parfum de l'interdit, la jouissance de savoir quelle bête de sexe pouvait être cette présidente des jeunes chastes. D'ailleurs c'était son idée à lui, ce club pour frustrées en tous genres. C'était tellement drôle de voir toutes ces filles en manque de mec prétendre que c'était par choix qu'elles ne se faisaient pas baiser... et à leur tête la plus belle des salopes qu'il ait jamais vu. Et c'est ce qu'il ruminait jusqu'à la nausée, utilisant la grossièreté comme une petite vengeance, alors que son estomac se contractait sous l'effet de la rage. Elle ne s'en tirerait pas si facilement. La vengeance est un plat qui se mange froid et il avait toutes les patiences du monde.
Les jours qui avaient suivi leur petite partie de jambe en l'air, Nino s'était dit qu'elle reviendrait en rampant, un préservatif entre les dents... et dès que l'occasion s'était présentée il l'avait coincée. Dans les vestiaires des filles alors qu'elle s’entraînait seule à la piscine de l'université, il s'était abaissé à l'attendre. Quand elle était entrée dans la pièce, dégoulinante encore, elle lui avait jeté un regard à peine ennuyé et s'était détournée de lui pour aller se doucher, fermant la porte derrière elle. Pourtant elle aimait qu'il la prenne sous la douche, dans ce lieu public, où ils pouvaient être vus à tout instant. Mais son regard ce soir-là avait sonné comme une déclaration de guerre pour Nino. Elle ne céderait pas. Elle ne reviendrait pas. Et s'il avait eu de l'argent ? Bien sûr qu'elle ne se serait même pas posé la question... elle aurait tout fait pour qu'il lui passe la bague au doigt, aurait tout accepté de lui, comme toutes ses filles qui se traînaient aux pieds de Matsumoto malgré sa déplorable réputation.
S'il était assez bien pour être reconnu comme l'étudiant modèle de cette université pour gosses gâtés, pourquoi n'était-il pas assez bien pour elle ? Qui pouvait donc bien être ce garçon qui avait les faveurs de sa puissante famille ?
Et c'est cette question qui était devenue son obsession quotidienne...
Il mettait chaque jour son déguisement de parfait étudiant, brillant, serviable et d'une probité exemplaire mais il ne la perdait pas de vue. Elle n'était entourée que de sa nuée de perruches, mais il ne faisait aucun doute qu'un jour, le prétendant se montrerait... Et alors Nino serait là. Il ne savait pas encore exactement de quoi serait fait ce retour de bâton mais ça ferait mal... à la mesure de l'humiliation qu'elle lui avait infligée. Peut-être lui glisserait-il à l'oreille les exploits de sa future femme, peut-être ferait-il en sorte d'en faire la risée de toute l'université jusqu'à ce qu'il n'ose même plus sortir du dortoir...
La seule pensée de pouvoir ruiner la petite réputation de ce gosse de riche le faisait sourire, alors qu'il était assis à la table du club de musique qu'il présidait. Les étudiants se précipitaient pour demander des renseignements ou s'inscrire dans le seul but de le fréquenter et il se délectait de leurs regards envieux. Il y avait bien quelques jolies filles qui lui semblaient alléchantes mais il ne pouvait pas s'autoriser ce laisser-aller... Meisa avait tout à perdre à ce que leur liaison soit connue, il pouvait donc sans remords la pervertir à souhait, mais s'il tombait sur une de ces godiches qui ferait le pied de grue devant sa chambre parce qu'elle avait eu la chance de partager son lit, c'était totalement exclu. Et puis, ce n'était pas comme s'il était en manque. Il s'étira lascivement en pensant à cette femme plus âgée qu'il avait sautée dans le restaurant où il travaillait pendant que son mari l'attendait bien sagement à leur table. C'était presque trop facile... toutes ces ménagères que leurs maris ne regardaient plus depuis bien longtemps lui tombaient dans les bras à la première œillade suggestive. Et il en jouait... à profusion, sûr de son charme ravageur.
« Jeune homme ?
-...
-Jeune homme ? »
Nino leva les yeux sur une femme d'âge moyen, très belle et raffinée qui lui rappela aussitôt sa conquête de la veille.
« Madame, je peux vous aider ? » demanda-t-il avec son sourire le plus charmeur.
Elle rougit légèrement et fit le tour de sa table pour le rejoindre.
« On m'a dit que vous étiez le président des étudiants, Ninomiya Kazunari.
-C'est ça, on vous a bien renseigné.
-Je suis Aiba Hibaki-san. Je suis à la recherche de mon fils, Aiba Masaki-kun. Et je dois avouer que je suis un peu perdue... accepteriez-vous... ?
-Bien sûr, je suis tout à vous. » dit-il en se levant, déclenchant moult soupirs de déception parmi les étudiantes qui attendaient de pouvoir lui parler.
« Je ne vous dérange pas ?
- Pas du tout, mon kohai va prendre ma place, je vais vous montrer le chemin.
-On m'avait dit que vous étiez serviable mais c'est au-delà de mes espérances... Vous connaissez mon fils ?
-Aiba Masaki... non ça ne me dit rien, mais il vient d'arriver ?
-Oui il vient de faire sa rentrée en filière communication. Il est au dortoir des premières années et je voulais lui faire la surprise, il ne sait pas que je viens !
-Il va être ravi... ! » dit Nino en affichant un sourire sibyllin qui cependant fit sourire sa compagne.
Ca faisait partie de ses obligations de bienséance... même si ça l'agaçait profondément de devoir la balader dans toute la fac. Il avait autre chose à faire pour tuer le temps, mais on ne savait jamais quelle connexion pourrait lui être utile demain, et s'il n'était pas oublieux, il savait aussi laisser une impression qui ne s'oubliait pas. Et elle continuait son blabla qu'il écoutait dans un sourire attentif tout en pensant à autre chose. Il s'était rapidement fait une idée du genre de femme qu'elle pouvait être : une de ces castratrices qui exigerait de vivre avec son fils et sa belle-fille, imposant son code de bienséance, allant jusqu'à leur dicter l'éducation de leurs enfants et la fréquence de leurs rapports sexuels... à gerber... pensa-t-il en souriant un peu plus.
« ….parce qu'il était dans une école de garçon, vous savez...
- ...
-J'ai eu un peu peur au départ, parce que certains étudiants ont une certaine réputation... » dit-elle d'un air de conspiratrice.
Une saleté de langue de vipère en plus...
« Je veux parler de ce Matsumoto et de sa mère à la réputation plus que sulfureuse... une honte d'admettre de telles personnes dans un établissement si prestigieux, vous n'êtes pas d'accord, Ninomiya-san ?
-Je ne le fréquente pas Madame.
-Et vous faites bien ! Mais vous voir me rassure ! J'aimerais que vous deveniez ami avec mon fils, un gentil garçon comme vous !
-Je ne mérite pas tant de compliments... » Vieille bique.
« Mais si, mais si, je me flatte d'être une bonne juge de l'âme humaine et je sais reconnaître quelqu'un de bien au premier coup d'œil ! Je peux vous confier un secret ? » dit-elle en l'arrêtant en posant la main sur sa manche.
« Bien entendu, je suis d'une discrétion à toute épreuve.
-Eh bien voilà, mon Masaki est venu dans cette université parce que sa fiancée s'y trouve !
-Sa fiancée ?
-Oui ! La plus merveilleuse des jeunes filles ! Jolie, de bonne famille et avec la plus parfaite des réputations !
-Vraiment ? Je dois la connaître alors...
-Je ne sais pas si je dois vous le dire... » dit-elle d'un air faussement timide.« Elle est même présidente du Club des Jeunes chastes !
-Oh, je vois... » dit Nino serrant les poings pour ne pas laisser transpirer la joie qu'il ressentait à l'idée de rencontrer enfin celui qu'il allait écraser. « Il a bien de la chance effectivement. Kuroki-san est une jeune fille admirable effectivement, elle sera une bonne épouse pour votre fils.
-J'en suis sûre. Bien que j'aie quelques craintes... Mon Masaki est un gentil garçon mais il n'est pas très... comment dire... ouvert. Il est un peu timide et manque d'expérience.
-Si j'osais...
-Oui ?
-Eh bien, je suis son sempai et en tant que Président des Étudiants, je dois aider mes kohais à trouver leur place à l'université. Peut-être pourrai-je proposer mon aide à votre fils...
-Vous... » Elle porta ses mains à sa bouche alors que ses joues rosissaient de plaisir. « Vous feriez ça ?
-Je ferai tout pour Tokyo U.
-Quel garçon admirable vous êtes ! » s'extasia-t-elle.
« Nous y sommes. Voilà le dortoir des premières années. Dans quelle chambre se trouve Masaki-kun ?
-109 B.
-C'est par là.
-Restez avec moi !
-Pardon ?
-Je pourrai vous présenter si votre offre généreuse tient toujours. Je vous en serai éternellement reconnaissante. Je serai sincèrement rassurée de savoir qu'un garçon comme vous prend soin de lui. »
Si elle savait ce qu'elle faisait.... jubila Nino intérieurement. Il détourna le regard humblement avant de lui sourire de toute sa feinte innocence.
« Bien entendu. »
Elle alla toquer à la porte et quand celle-ci s'ouvrit, Nino ne put retenir un franc sourire.
C'était encore mieux que tout ce qu'il avait pu imaginer. Il avait Blanche-neige face à lui et en voyant ce garçon brillant d'innocence et de beauté dans l'encadrement de cette porte, son plan fut établi dans l'instant. Echec et mat pensa-t-il en imaginant le beau visage de Meisa se décomposer sous ses yeux.