In one breath to love and hate...dans un souffle de la haine de l'amour Part 8

Jan 29, 2012 23:09


Pour la dernière fois, un énorme merci à kanu_x pour m'avoir avec gentillesse laissé traduire cette fic génialissime...HUG<3



CHAPITRE 8

LES GAGNANTS

HARADA REN


Alors où se trouve mon Lieutenant ? Aiba-nii m'a demandé d'arrêter de le chercher et c'est alors que j'ai réalisé que je ne le verrai plus jamais. Sakurai m'a pardonné et pour le reste de ma vie je devrai m'en contenter. C'est ma seule consolation. Lui et Ninomiya sont partis.
Je ne me préoccupe de personne d'autre. Pendant les deux jours suivants, je me terre dans ma chambre et je pleure. C'est ma propre stupidité et mon égoïsme qui ont éloigné mon Lieutenant. Je suis sûr que c'est de ma faute et rien ne pourra réparer mon erreur. Savoir que quelqu'un de cher a disparu à jamais est suffisant pour vous couper le souffle.
Pendant ces deux jours, je pense au passé.
Ma mère doit être penchée sur son ouvrage. Elle n'a peut-être même pas remarqué que je suis parti. En ce moment précis, mon père doit être dans un bordel. Pour ma mère, je suis venu mettre fin à cette guerre. Ce fut un long et solitaire voyage vers le Nord des rebelles, mais ce ne fut pas le plus difficile. J'ai trouvé quelqu'un à admirer, Sakurai Sho, et c'est moi qui ai détruit cette même personne. Ma propre ambition. Mon propre égoïsme. Je pensais avoir le droit de tuer le Sorcier. Le Sorcier qui finalement n'était qu'un humain. A quel point suis-je laid ?
Cette obscurité est en moi. Peut-être ne me quittera-t-elle jamais. C'est comme ça depuis ma naissance. Je veux précipiter les choses. Je pense toujours être utile. Et c'est là que je me suis donné la mission d'infiltrer les impérialistes. Je n'aurais pas dû être si présomptueux. L'obscurité m'engloutit. Mais alors...
Et je réalise. J'ai rencontré Aiba-nii, la plus douce personne au monde.
Enfin, je m'assois dans mon lit et me demande, Où se trouve mon frère ?
Je ne l'ai pas vu ces derniers jours. En fait, j'ai refusé de le voir, et je l'ai repoussé. J'ai fait une autre erreur. Je vais perdre une autre personne importante.
C'est cette pensée qui me permet d'arrêter cet auto-apitoiement.
STUPIDE, STUPIDE QUE JE SUIS ! Comment ai-je pu oublier mon frère comme ça !? Personne ne remplacera jamais mon Lieutenant, mais ça ne signifie pas que quelqu'un peut remplacer mon frère. Alors pourquoi ai-je agi comme un fou ? Cet après-midi je sors immédiatement à sa recherche. Je panique. Où est mon frère ?
Je cherche partout, mais je ne le trouve nulle part. Personne ne le sait. Il fait noir dehors et Aiba-nii a disparu. Je dors dans sa chambre sur le sol froid. C'est inconfortable mais je l'attends. Aiba-nii, où es-tu ?
Tôt le matin, un bruit soudain me réveille. Au début, je suis conscient mais je ne vois rien dans le noir. Une silhouette sombre avance jusqu'au lit. J'ai peur de faire du bruit. Qui est cet intrus ? L'odeur forte du sake m'arrive par bouffées. De cette distance, même moi, je peux le sentir. Elle est tellement intense. Qui est ce soulard étranger ? Je m'approche dans l'ombre. Un intrus. Un fou. Juste à ce moment-là, j'entends renifler.
« Saaaaaatoooooshiiii... » dit cette personne, en s'écroulant sur le lit.
Je reste bouche bée et le soulagement m'envahit. Il n'est pas trop tard ! C'est mon frère ! Il est revenu ! Je me lève dans un bond, mais les reniflements continuent.
« Satooooshiiii, aide-moi....aide moiiiii. »
Pendant un instant, mon cœur s'arrête de battre. Qu'est-ce qu'il dit ?
« Trouve Momo... » sanglote mon frère.
Je me cache et le sang bat fort à mes tempes. La honte s'immisce en moi. Aiba-nii pleure. Il pleure. Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Et je ne devrais pas le voir.
« Momo.... » sanglote-t-il. « Je te déteste...je te déteste. Je suis tout seul. Où es-tu... »
Juste parce que je le vois pleurer, je pleure aussi. Aiba-nii, toi, entre tous ne devrait pas être si triste. Plus jamais. Que puis-je faire pour toi ? Qui est Momo ?

LES GAGNANTS : NINOMIYA KAZUNARI

Je n'ai pas besoin de souffrir davantage. J'en ai eu ma part. Ces idiots qui me rendent malheureux ne sont que des plaies. Peut-être que c'est ma chance d'être tombé amoureux de l'un d'eux. Ma malchance.
Quand j'ai vu Harada Ren foncer droit sur moi, j'ai blanchi et la seconde suivante, Sho faisait un rempart de son corps. La sensation de suffocation était si intense...Je ne pouvais plus respirer, douloureusement conscient que Sho est en train de mourir entre mes bras et que je ne peux rien faire. A cet instant, je décide que je ne serai plus jamais seul.
Je veux mourir avec lui. Je suivrai Sho n'importe où dans le monde et même dans l'autre. Et bien sûr, c'est cet idiot qui m'a réduit à ça. Mon cœur est blessé. Je tiens Sho et je pleure son nom encore et encore. Je ne veux pas qu'il me quitte. Je promets de ne jamais vivre sans lui. Nous serons ensemble à jamais, Sho.
Un homme accourt pour nous aider. C'est le Commandant rebelle. L'homme me crie de m'arrêter de pleurer mais il ne réalise pas que je suis incapable de m'arrêter. Je ne peux pas même si je le voulais. Riida avance et j'agrippe son bras. « S'il meurt, je meurs. » Je le jure. C'est un plaidoyer désespéré. Aide Sho. Mon Dieu, tu m'as rendu assez malheureux. Combien de temps encore vas-tu me laisser souffrir ?
Tu as tué mes parents devant moi. Tu m'as tué de nombreuses fois quand j'ai arrêté de respirer. Quand le diseur de bonne aventure m'a parlé d'une tragédie, je pensais que ça m'irait. Mais je n'avais jamais réalisé qu'avoir Sho à mes côtés signifiait qu'il se sacrifierait pour moi. Stupide, idiot de Sho. Il m'a donné sa vie et je ne veux pas la piétiner. Je ne veux pas !
Le monde veut me rendre fou. Ne nous laisseront-ils jamais être heureux ?
Je supplie et j'implore. Pendant que le Commandant prend soin de Sho dans la chambre, je tiens Riida et je ne peux pas arrêter de supplier. Mon Dieu, aidez Sho. Quelqu'un, quelqu'un.
Et peut-être qu'après tout ce temps, quelqu'un m'entendra.
Que quelqu'un m'entende...Un fantôme. Un esprit. Quelqu'un qui sait ce que j'ai souffert.
Matsumoto s'approche de nous et il calme Ohno. Puis il se tourne vers moi et dit, « Quand Sakurai se réveillera, emmène-le avec toi. » Avec ça, il nous donne une chance à Sho et à moi, quelque chose que lui n'a jamais eu. « Mon Lieutenant est mort honorablement au champ d'honneur. » C'est une faveur que je ne pourrai pas lui rendre même si je devais y consacrer le reste de ma vie. Il n'attend rien en retour. C'est pourquoi je prends Aiba à part et lui demande de protéger ce couple qui nous regardera partir, un sourire au visage.
Nous sommes le jour d'après et c'est le matin.
Dans le charriot, Sho est allongé sur mes genoux. Il ne s'est pas encore réveillé, mais il respire. Nous voyageons chargés des bénédictions d'Ohno, d'Aiba et de Matsumoto, données pour accompagner notre nouvelle vie. Cette nuit, ils nous ont vus partir dans le sourire et dans les larmes. Et maintenant Sho et moi nous rendons quelque part, n'importe où aussi longtemps que nous serons ensemble. Du moment que nous sommes là l'un pour l'autre.
Mes mains tiennent les rênes qui guident notre cheval et je regarde le paysage qui défile.
J'ai traité notre Empereur de misérable fou et pourtant je le remercie du fond du cœur. C'est lui qui m'a sauvé du cercle épuisant des voyages de lupanar en lupanar, de devoir servir homme après homme et même plusieurs en une nuit. J'ai vraiment admiré Hiroshi, et maintenant que je suis parti, je suis sûr que l'Empire pourra redevenir ce qu'il a été. Il me haïra d'être parti et pourtant une partie de sa Majesté m'aimera toujours. Pour lui je ressens la même chose. L'adoration qu'on peut ressentir pour un protecteur.
Mais, Sho a rempli le vide qui m'habitait. A cause de lui, je peux enfin oublier toutes ces années de douleur et de torture. Je peux enfin être un homme, plus le concubin de quelqu'un. Un jour, je pourrai tenir la promesse faite à Ohno et à Aiba. Peut-être qu'un jour, Sho pourra m'apprendre à aimer les étangs, les ruisseaux et l'eau.
Et maintenant je rentre à la maison. Je pourrai être cet enfant que j'étais il y a deux décennies. Je pourrai oublier les cris de ma mère alors qu'elle se faisait violer et penser à ces sourires dont je ne me rappelle plus.
Les larmes insupportables commencent à arriver. Je suis seul avec Sho, toujours inconscient, alors je décide de les laisser couler. Silencieusement. Maman, Papa, Aiba, Ohno, je serai heureux avec Sho. Je le JURE.
Il commence à s'agiter sur mes genoux. Finalement, ce sont mes larmes tombant sur son visage qui l'ont réveillé.
Sho lève les yeux vers moi, clignant les yeux de confusion. Il a raté beaucoup de choses, cet adorable fou. Ses lèvres s'ouvrent et les premiers mots qui sortent de sa bouche ne sont pas des questions sur son existence ou sur le lieu où il se trouve. Sho dit, « Ne pleure pas Nino. »
Et je ris. « Espèce d'idiot. Idiot. Je déteste les idiots. » Pourquoi as-tu risqué ta vie pour quelqu'un comme moi ? J'arrête le cheval et me penche pour l'embrasser. « Mais je t'aime Sho. » Un jour, je lui dirai qu'il est la seule personne devant laquelle je m'autorise à pleurer.

LES GAGNANTS : MATSUMOTO JUN


Ma fiancée est partie et mes parents n'ont rien dit. Je leur ai dit que je ne me marierai jamais et j'adopterai un héritier. Père n'a pas donné son accord mais il n'a pas non plus élevé d'objections. Rien.
Mais quand je suis parti pour rejoindre la Cour afin d'aider à la reconstruction de l'Empire, il m'a dit ceci : « Tu dirigeras bientôt la maison, Jun. Tu prends tes propres décisions. Mais quoi que tu fasses dans le futur, ne ternis pas notre nom. »
J'ai voulu lui dire que je savais. C'est le fardeau. Cette rivalité entre Ohno et moi n'est plus, mais aux yeux du monde, elle existe toujours. Si seulement mon père savait que c'est ma famille et cette société que j'ai décidé de protéger quand j'ai choisi d'aimer Ohno en secret.
C'est la nuit à la Cour. Je quitte le Palais après une longue journée et je quitte le bâtiment dans lequel je suis cantonné. Je tourne au coin et immédiatement, une ombre me saute dessus les bras grand ouvert.
Cet étranger encercle ma taille et cache son visage dans mon torse. Mes épaules se détendent. Ohno. Je l'étreins fermement et je penche sa tête en arrière. J'incline la mienne pour capturer ses lèvres.
Dans l'obscurité personne ne peut nous voir.
Mes mains glissent pour défaire les liens de sa veste. Personne ne peut comprendre à quel point j'ai besoin de cet homme.

LES GAGNANTS : SAKURAI SHO


Je ne me rappelle pas son visage, juste qu'elle me faisait penser à Nino. Je ne me rappelle pas le rêve, ou ce qu'elle a dit. C'est peut-être un fait exprès que j'ai oublié le rêve, mais une chose dont je suis sûr c'est que je lui serai éternellement reconnaissant. Je saurai toujours que quelque part, quelqu'un nous a aidés. Merci à lui, qui qu'il soit de m'avoir donné une chance de rendre Nino heureux.
Merci Jun de m'avoir laissé partir.
Je me réveille et Nino est toujours en train de pleurer. C'est la dernière image que j'avais quand tout s'est obscurci, quand je pensais que j'allais vraiment mourir. Le dernier et le premier mot qui me vient est une prière pour lui demander d'arrêter. Je veux te voir sourire, Nino. Je veux te rendre heureux alors ne pleure pas.
« Ne pleure pas, Nino. »
Il m'entend et rit. « Espèce d'idiot. Je déteste les idiots. » il me dit, puis il se penche pour m'embrasser. Tout mon corps en est parcouru. Je n'ai besoin de rien. Seulement de Nino. Plus de questions. J'ai toutes les réponses. Je ne réclamerai plus rien.
Mais alors il ajoute, « Je t'aime Sho. »
Et peut-être parce que j'attends ces mots depuis longtemps, contre ses lèvres, je ris pour cacher mes larmes. « Monsieur le Sorcier du Nord. »
Il balaye les cheveux sur mon front vers l'arrière. « Hm? » je souris. « Plus de magie. Je me suis déjà rendu. »
Tout de suite, je perçois son irritation. « Fou. » Il grommelle et se retourne, mais peut-être est-ce ces joues qui rougissent ? Nino agrippe les rênes et le chariot recommence à bouger. Il dit, « Petit malin. Le jour où nous reviendrons, on verra bien si ton Commandant te reconnaitra dans une robe de femme. »
Tu vois, c'est exactement ce dont je parle. Le petit Sorcier sait qu'il me tient au creux de sa main.

LES GAGNANTS : OHNO SATOSHI

Mon père n'a plus voulu me parler quand je lui ai annoncé ma décision, mais ma mère a pris mon parti. Elle m'a dit qu'un jour, mon père comprendrai. Vraiment ? Mais je crois en elle et cet espoir est tout ce à quoi je me raccroche. Je n'ai pas de temps et je quitte la Cour.
Au Palais, l'Empereur et Masaki n'arrivent pas à trouver de terrain d'entente pour la reconstruction de l'Empire. En vérité, Masaki boude depuis plusieurs jours de toute façon. Et puis il me prend à part et me dit qu'il va déménager du Palais. Pourquoi ?
« L'Héritier ne doit pas avoir de rival, » me dit-il. Mais ensuite il me sourit pour la première fois depuis longtemps. « Je vais emmener Ryuu avec moi. Riida, tu devras venir me voir souvent, d'accord ? Et même si Matsumoto me fait peur, emmène-le avec toi. »
Masaki. Cher Masaki, il sait ce qu'il fait. Il pave un chemin pour moi et Jun.
Je le remercie du fond du cœur et en réponse, il m'étreint. Mon meilleur ami à jamais.
Nous sommes dans la chambre de Jun et je suis heureux que nous soyons ici pour le faire. Que ce serait-il passé si mon dos n'avait pas été contre ce matelas mais contre les briques du chemin ? Ca m'aurait certainement fait mal. Dieu mer~
Il retire ses doigts et mon ventre se crispe.
Je brûle, j'ai besoin de quelque chose. N'importe quoi pour combler le vide qui m'habite.
Jun relève mes jambes et je vois son membre dur et palpitant. Je ferme mes yeux, mais il me l'interdit. « Regarde ! » ordonne-t-il. Je ne peux pas désobéir à un ton pareil. Nous respirons lourdement et il attend jusqu'à ce que j'ouvre les yeux pour regarder. Puis Jun s'enfonce brutalement en moi.
Je reste ébahi. Je sens....Jun en moi.
J'en veux plus. Je veux le toucher. Je veux Jun. Ce feu qui m'envahit doit être exorcisé. Et peut-être ressent-il la même chose. Il commence à bouger d'avant en arrière, s'enfonçant en moi de toutes ses forces. C'est intoxicant. Je brûle et je m'enroule autour de lui. Nous nous débattons dans cette danse de la mort, ce n'est pas un champ de bataille.
Juste au moment où je vais jouir, il devient cruel. Il s'arrête abruptement et m'embrasse durement. Je ne peux plus réfléchir. Je me détache de lui. « Jun ! » Je suis frustré. Laisse-moi jouir! Il ignore mon cri et sa langue fouille plus profondément ma bouche.
Et je me souviens de la raison qui m'a amenée ici. Mon rival s'écarte et nous sommes haletants sur le lit.
Il est toujours dur en moi et Jun va recommencer à bouger jusqu'à ce que je l'arrête. Je tiens son épaule et dit, « Hé Jun, Masaki a peur de toi. »
Il grogne. Soudainement. Je bafouille.
Matsumoto entre en moi si brutalement, que je laisse échapper un cri. Je verse des larmes et j'essaie de le repousser. Il en est immédiatement désolé. Il me tient fermement et il devient si gentil, qu'il calme mon hystérie. « Je suis désolé Ohno, je suis désolé, mais ne me parle pas de lui maintenant, s'il te plait. »
Jaloux ? Je renifle. Très bien, mais il doit comprendre où je voulais en venir. « Mais nous pourrons nous voir chez lui. C'est le cousin de l'Empereur et l'homme oiseau. Personne ne se posera de question. Tu ne veux pas ? »
Il se recule et me fixe. Choqué et muet. Il a saisi. Cet homme est plus jeune que moi. Il est juste comme un gamin après tout. Maintenant, je me mets à rire.
Cet homme est comme ça. Mon Jun adoré.
Puis il se met à rire aussi et Jun presse son front contre le mien. C'est chaud. D'une certaine façon, quand nous sommes ensemble comme ça, le monde n'est pas si terrible. Il est beau. Nous pouvons avancer.
« Ohno, » il commence calmement.
Je l'interromps. « Je sais Jun. »
« Tu n'as pas à le dire. » Je t'aime aussi.

LES GAGNANTS : AIBA MASAKI

Ryuu était en train de pleurer et je ne pouvais rien y faire. Et j'ai été voir Hiro-chan, lui aussi pleurait. « Je déteste Kazu ! » hurle-t-il. « Je l'aime, pourquoi m'a-t-il quitté ? »
Je ne peux rien faire et le sentiment de déclin m'englouti. Cette nuit, j'ai bu en me remémorant Momo. Elle m'avait sauvé. Elle avait sauvé Nino et le Lieutenant rebelle. Mais elle continue à me frapper là où ça fait le plus mal. Mon cœur ne sera jamais guéri. Je la déteste. Je l'aime.
Momo, où es-tu ?
Je m'effondre dans mon lit implorant de l'aide. Satoshi, aide-moi à trouver Momo. Comment puis-je vivre sans elle. Au matin, je me réveille avec un mal de tête et la première personne que je vois est Ryuu. Il me tend un verre. Je suis surpris parce que je ne m'attendais pas à le voir encore dans ma chambre.
Toute la journée, il ne me parle pas. Mais quand la nuit arrive, Ryuu s'assoie face à moi et m'observe.
« Qu'est-ce que tu veux ? » je lui demande.
« Mon frère, tu veux me parler de Momo ? »
Je tombe des nues. Comment sait-il ?! Comment puis-je lui dire à quel point elle m'est précieuse ?
« S'il te plait… » supplie-t-il. « Tu m'as dit qu'elle nous avait sauvé moi et le Lieutenant. Comment ? Qui est-elle ? »
Peut-être est-ce à cause du désespoir sur son visage. Je me retourne et je m'allonge. Il pense que je refuse et ses épaules s'abaissent, mais alors je me souviens. Des souvenirs que j'ai effacés afin de pouvoir vivre.
Ce jour-là, j'étais coincé en haut d'un arbre, elle m'a aidé à descendre. Elle a été si gentille. Je ne l'ai aimé que quelques mois mais aujourd'hui encore je me rappelle clairement son sourire. Momo était orpheline, mais elle a continué à envisager le futur dans un sourire. C'est entièrement de ma faute si elle a été tuée. Je l'ai entrainé dans ce marasme.
Je commence à parler, et Ryuu écoute attentivement. Écoute ça Ryuu. Momo est la meilleure des femmes que cette terre ait portée.
Je n'aimerai qu'elle et seulement elle à jamais.
Quand je m'endors, c'est le jeune garçon que j'ai ramené qui est à mes côtés. Soudainement, je réalise que ce garçon est spécial. Momo m'a dit de le sauver. Je ne sais pas ce que je peux faire, mais je décide qu'il fera partie de mon futur.
Au matin, je dis à Hiro-chan que je vais quitter le Palais. Il panique. Il s'accroche à ma robe et ne veut pas la lâcher.
« Tu ne peux pas ! »crie mon cousin. « Personne ne doit plus me quitter ! »
La pitié me prend. Je touche son épaule et lui dit, « Hiro-chan, tu dois me laisser partir. » Ses bras tombent et notre Empereur renonce.
« Kazu ne reviendra jamais, » il murmure.
Et Momo non plus.
J'annonce à Satoshi la nouvelle. Il ne comprend pas pourquoi je veux partir mais il devient extatique quand je lui dis d'amener Matsumoto à chaque fois qu'il viendra me voir. Je sais ce que je fais. Avant qu'il ne parte, Nino m'a parlé en secret, « Sois le mur qui protégera Matsumoto et Ohno. » a-t-il dit.
Et puis c'est le tour de Ryuu. Je dois lui dire. C'est comme ça que je vais le sauver.
Il est dans la chambre, rêvant tout éveillé. Il sait qu'il devra bientôt partir comme tous les soldats. Mais il n'a pas de foyer n'est-ce pas ?
Je m'assois et lui sourit. ENFIN je peux faire quelque chose qui inspire le bonheur.
« Que se passe-t-il, Aiba-nii ? » demande-t-il.
« Voudrais-tu vivre avec moi comme mon frère dans mon état ? » je n'ai pas besoin d'attendre la réponse.
Les yeux de Ryuu s'illuminent. Il saute sur ses pieds et me fixe. « VRAIMENT ? »
Je me redresse fièrement « Vraiment. »
Mais la seconde suivante son expression s'attriste.
Ryuu se retourne. « Je ne peux pas. »
En entendant ça je fronce des sourcils. Pourquoi ne peut-il pas ? « Pourquoi ? »
Il hausse les épaules. « Je ne peux pas laisser seule ma mère. »
Ah. Alors elle est encore en vie? Cette information ne me décourage pas du tout. Je pointe le doigt. « Amène-la. » Est-ce que cela compte que je ne sache rien de ce garçon ? Non. Je le protégerai pour le reste de ma vie.
Et à cause de ça, Ryuu éclate en sanglot. Il s'agenouille à mes pieds. « Merci Aiba-nii ! Merci ! Merci ! »
Je l'arrête et peut-être est-ce parce qu'il pleure de gratitude, que je suis si touché et que mes larmes se mettent à couler aussi. « Ne fais pas ça, Ryuu. »
« Merci, Aiba-nii ! »
Momo je comprends maintenant. Ce garçon est la raison que tu m'as donnée pour que je continue à vivre.
Depuis ce jour, je n'ai plus jamais rêvé d'elle.

HARADA REN


En dépit de ce que tout le monde pense, Aiba-nii et Momo sont de vrais héros.
J'ai laissé mon Lieutenant partir. Je l'ai finalement béni lui et le Sorcier parce que mon frère m'a appris que mon histoire n'est pas la seule histoire au monde.
Je vois mon frère sourire à chaque fois qu'il parle du Général Ohno et du Général Matsumoto et je ne les juge pas.
« Ryuu ! » Aiba-nii m'appelle, en tendant la main.
Je souris et je l'agrippe. Il me hisse sur son cheval, derrière lui, et nous chevauchons. Nous sommes sur le chemin du village où se trouve ma mère, toujours penchée sur son ouvrage et cassée. Un jour, je verrai mes rêves se réaliser. Je la verrai sourire.
« Aiba-nii ! » je crie par-dessus le bruit du galop du cheval.
« Quoi? » me crie-t-il en retour.
Je serre sa taille de toutes mes forces. « Mon nom est Ren. »

FIN

kanu_x, fantrad, arashi fantrad

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