Jun 22, 2007 19:01
Première demi journée de vacances et je tourne déjà en rond...
D'où me vient ce goût triste au fond de la gorge ?
Dernière vision des élèves qui bizarrement s'atardent un peu aux abords du collège et ne sont pas si ravis d'être libérés : je ne les comprends pas de prime abord puis me rappelle que beaucoup ne partiront pas, que beaucoup vont se retrouver deux mois livrés à eux mêmes et que même si les profs gueulent et punissent, au moins on s'occupe d'eux au collège. Je ne tombe pas dans le misérabilisme, c'est juste un constat quand on sait que cet établissement est celui qui regroupe les familles les plus modestes de France (c'est étrange de l'apprendre car il n'est pas si difficile pour autant, au contraire quand on voit les bahuts des alentours).
Le fait d'être obligée d'en partir alors que je venais d'y trouver ma place me donne un peu l'impression de quitter des amis, un genre de famille aux relations conflictuelles, mais laquelle on s'attache.
Je cherche déjà des cours pour l'an prochain, comme un réflexe trop bien rodé qui me renvoie toujours aux sites de textes et de démarches qui me servent de sources d'inspiration Comme si je ne pouvais pas être heureuse de ne rien faire un moment donné. Et de fait, je ne le suis pas. pas si je suis seule à l'appartement, puisque Pierre travaille et que moi je tourne en rond en attendant de voir des gens.
J'ai besoin de m'occuper, j'aime être devant une classe et tenter de leur faire comprendre les subtilités d'un texte, ou dans certains cas, juste le texte...
Vivre des jours entiers pour que seul le soir soit vivant, c'est déprimant...
Coup de blues des fins d'année, dans le temps gris et pluvieux qui ferme Paris comme une porte...
Vivement la Bretagne !