Scribouillages : Vampire!verse SGC/Regarde-moi/Aux hommes de bonne volonté

May 11, 2008 21:02

Et un peu de vampire!verse pour Meanne, et je conclus ecrirepouraider :D (là je suis crevée, mais si j'ai un regain d'énergie, j'essairai d'écrire un autre bout.

1111 mots qui devraient probablement en faire le double, mais je retravaillerai ce passage éventuellement, quand je mettrai l'intégralité du vampire!verse en ligne.
Pour ceux qui savent pas, le vampire!verse est un UA crack du SGC et de tout ce qui s'y rapproche de près et de loin. Sayara y est un hybride d'humain et d'incube qui a été changé en vampire, et c'est tout ce qu'on a besoin de savoir pour le moment. :p

K+/PG-13


Le problème avec les gobelins, c’était qu’une fois qu’ils tenaient votre odeur, ils ne vous lâchaient plus. Sayara devait à son côté incube de ne jamais être complètement inodore comme le pouvaient les vampires au besoin, mais c’était surtout la gamine qu’ils suivaient à la trace. Elle émettait une aura brillante comme un petit néon, seule raison pour laquelle Sayara avait aperçu les gobelins l’entraîner vers les égouts.
Avant même de réfléchir vraiment, il avait bondi à leur poursuite (comme tous les vampires, il avait une horreur instinctive des gobelins, et même si ce n’était pas ses affaires, il n’aimait pas l’idée de laisser une enfant se faire déchiqueter).
Récupérer la môme avait été facile, la garder le serait moins : Sayara se trouvait presque à jeun et, même nourri, il aurait eu du mal à semer une douzaine de gobelins. Ces sales petits grignoteurs ne se contentaient pas d’être agiles et rapides, ils connaissaient tous les raccourcis souterrains et ne cessaient de surgir lorsqu’il se croyait en sécurité.
« On va pas s’en sortir comme ça, annonça-t-il à la gamine.
- Toi, t’es un vampire, lui déclara-t-elle solennellement, ses boucles blondes emmêlées par leurs sauts de toits en toits.
- Toi, t’es bizarre. »
Que fichait cette gosse trop calme, avec son aura et ses joues roses, toute seule en pleine nuit ?
« C’est toi qu’t’es bizarre », rétorqua-t-elle.
Sayara décida de ne pas argumenter plus, ils arrivaient enfin dans l’impasse qui l’intéressait. Il déposa son fardeau sur les pavés inégaux.
« Qu’est-ce tu fais ? demanda la petite, soupçonneuse.
- Fais-moi plaisir : bouche-toi les oreilles, regarde le mur et compte jusqu’à 100.
- Tu vas te battre ? Mon frère aussi, il se bat. Des fois.
- Super, répondit Sayara. Fais ce que je te dis, ok ? »
À son grand soulagement, elle s’exécuta, les doigts dans les oreilles. Lorsque sa voix haute et claire énonça le « 1 », le premier gobelin surgit de la bouche d’égout. Sayara n’attendit pas qu’il termine de sortir, il lui brisa la nuque d’un coup.
Si les Traqueurs faisaient leur boulot correctement, ils passeraient plus de temps à nettoyer les égouts qu’à emmerder les honnêtes vampires, songea-t-il, et on aurait pas à s’en occuper pour eux.
Six gobelins plus tard, il espéra un court instant qu’ils renonceraient mais leur entêtement et leur avidité allaient bien au-delà de leur bon sens. La petite dizaine restante piaillait agressivement, sans pour autant noyer les « 37 ! 38 ! 39 ! » de la gosse. Sayara s’élança de nouveau, toutes griffes dehors et force vacillante.
L’un d’entre eux réussit à lui ouvrir un bras, Sayara lui arracha le sien. À « 85 ! », il ne restait plus que deux gobelins mais Sayara n’était pas certain de pouvoir les achever et se relever après.
« Ça m’apprendra à vouloir jouer les héros », soupira-t-il.
Une petite voix en lui demanda s’il espérait racheter son âme, Sayara l’ignora. Le dernier gobelin alla s’écraser contre un mur dans un bruit d’os brisés.
Sayara se laissa tomber à genoux, vidé.
« 100 !… Beuuuuurk… »
Des petits pas se rapprochèrent ; quelques instants plus tard, deux yeux verts le dévisageaient, interrogateurs. Sayara entendait le sang battre dans les veines fragiles.
« Va-t-en », souffla-t-il, parce que même si sa double nature le sauvait souvent de la Frénésie, il ne voulait pas tester sa résistance dans ces conditions.
Le pouvoir dégagé par la gamine était encore jeune mais promettait déjà un sang au parfum inégalé.
« T’es mort ?
- Depuis un certain temps, oui. Sérieusement, petite, va-t-en, tu…
- Tu t’appelles comment ?
- Sayara, s’entendit répondre automatiquement ce dernier, et il y avait quelque chose d’inquiétant à ce que son premier réflexe, avant qu’il le réprime, avait été de donner son nom démoniaque.
- Moi c’est Marie Élise. »
Sayara n’eut pas le temps d’ajouter quoique ce soit, à cet instant l’équivalent d’un gros volcan énergétique explosa non loin de là ; la gosse se redressa cria joyeusement : « Gaël ! », se tourna vers Sayara pour expliquer : « C’est mon frère. »
Sayara, qui sentait naître en lui une terreur primaire, tenta désespérément de trouver une issue mais il n’avait plus la force de rejoindre les toits et il s’était coincé tout seul comme un rat dans cette impasse. Descendre dans les égouts était suicidaire. Rester ne paraissait pas mieux. Le temps qu’il résolve son dilemme, une haute silhouette apparaissait dans l’allée, un soleil de pouvoir douloureux pour ses deux natures.
« Oh, putain, marmonna-t-il. C’est vraiment pas ma nuit.
- Marie Élise ! appela une voix mâle, jeune, inquiète.
- Je suis lààààààà ! » répondit la gosse.
Gaël les rejoignit en courant.
Les mêmes boucles blondes, même yeux verts que Marie Elise, un corps entre l’homme et l’adolescent, un pouvoir spirituel encore un peu sauvage.
Sayara, pas pour la première fois, se retrouva en conflit avec lui-même. Le vampire continuait à vouloir s’éloigner le plus possible du nouveau venu, l’incube aurait payé pour lui faire une fellation.
« Sayara a tué touuuuus les gobelins ! » expliquait Marie Élise avec enthousiasme.
Sayara grimaça lorsque le regard de Gaël, suspicieux et froid, se posa sur lui. Le jeune homme pinça les lèvres. Sayara agita la main avec un sourire léger qui ne dévoilait pas ses dents. Pas la peine de le provoquer.
« Il semble que la famille Le Pernaud…. » Sayara ferma les yeux, résigné. Trois cents ans à éviter leurs Traqueurs et il tombait sur l’un des membres alors qu’il était à son plus faible. « … te doit une dette de sang. »
C’était Marie Élise qui la lui devait, et ils le savaient tous les deux. Pour ce que ça lui apportait…
« Et tu la règles en me laissant en vie le temps de mettre ta sœur en sécurité, c’est ça ? » marmonna Sayara.
Si Gaël décidait de revenir l’achever, Sayara ne pourrait rien faire pour l’en empêcher. Il aurait eu sa chance en temps normal, mais là…
« Si seulement, fit Gaël d’un ton irrité. Viens, Marie Élise, on s’en va.
- On emmène Sayara ? »
Ce dernier, encore incrédule (il n’allait pas être achevé ? Pour de vrai ?), regarda la gamine d’un air halluciné qui devait se retrouver sur le visage de Gaël.
« Non, on n’emmène pas Sayara. Et il va falloir qu’on ait une petite discussion, jeune fille… »
Ils disparurent au détour de l’impasse. Sayara sentit un soulagement hystérique le prendre à la gorge, ou peut-être était-ce la Faim.
Quoiqu’il en soit, il valait mieux qu’il se carapate le plus vite possible.
Juste au cas où Gaël changerait d’avis.

(fin)

On s'est baignées à 11 degrés aujourd'hui :D

scribouillages, nawak, original : sgc vampire!verse, original : regarde-moi (sgc), originales

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