Déjeuner particulier

Feb 18, 2009 12:10



Titre : L’amour est une bataille…surtout pour eux
Sous-titre : Déjeuner particulier
Auteur : Sganzy
Bêta : Vicodinnadict
Disclaimers : Pas à moi, pas de sous
Spoiler : aucun
Genre : Humour, Huddy (established relationship)
Résumé : House le dit, Cuddy veut le vivre. 
N/P : Il n’y a pas de chronologie entre les différentes fics de cette série, elles peuvent toutes être prises indépendamment, bien qu’elles traitent toutes du même sujet : le couple House/Cuddy.
Les personnages sont peut-être légèrement OOC, mais j’aime ce House moins machiavélique et cette Cuddy…chieuse, je crois que c’est le mot =). J’ai essayé de partager au maximum les torts entre les deux parties dans les différentes fics, après c’est à vous de juger de qui est le plus difficile à vivre ! (pas évident :-/)
N/A: Celle-ci, je crois que c'est ma moins préférée. N'empêche, c'est dingue comme en écrivant j'avais l'impression que mon House était trop sympa, et en postant, jme dis qu'il faudrait que Cuddy est trop tolérante....Point de vu montagnes russes, disons.


HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Parfois, il lui venait l’envie subite de le toucher. Sans raison, juste comme ça. Souvent, ce n’était pas le moment approprié alors elle serrait les poings et attendait. Ils ne pouvaient pas encore dévoiler leur relation au grand jour. Pas encore, pas tant qu’elle était si fragile, pas tant qu’ils n’étaient pas prêts.

Pourtant un matin, House se réveilla avec l’envie de le crier au monde entier. Du moins, elle préférait imaginer ça comme ça, c’était plus romantique que de se dire qu’il avait juste envie de se vanter de monter le boss.

Il arriva à dix heures trente ce matin là. A midi dix, tout l’hôpital était au courant. Elle le sut avant même que Brenda - brave Brenda- vienne lui demander confirmation. C’était dans l’air. Elle le voyait dans le regard de tous ceux qu’elle croisait, ils avaient tous cette lueur qui criait « je sais avec qui tu couches ». Certains trouvaient ça drôle, d’autres s’en intriguaient, d’autres encore ne se gênèrent pas pour lui dire à quel point elle faisait une erreur. Ça l’énerva, mais elle restait impassible.

Elle ne fit même pas de scène à House. Il l’avait libérée, pensait-elle. A présent, elle pourrait tendre la main et passer son pouce sur sa mâchoire piquante sans complexe.

Du moins, c’était ce qu’elle croyait. Elle avait dû oublier qui était l’homme avec qui elle sortait en pensant ça. La vérité fut dure à avaler, longue à digérer.

Ça ne changeait rien.

Le lendemain, elle vint s’asseoir en face de lui à l’heure du déjeuner. Un silence se fit autour d’eux alors qu’elle s’installait et elle comprit qu’elle offrait enfin la confirmation de ce que certains ne croyaient être qu’une rumeur.

-         Qu’est ce que tu fais ?, grogna House.

Il n’avait pas l’air content, ce qu’elle ne comprit pas vraiment, mais la table était si étroite que ses genoux touchaient les siens - elle n’aurait qu’à tendre une main pour remettre cette mèche qui rebiquait sans cesse sur le front de l’homme en place - alors elle s’en moquait. Elle était bien là.

Quelques minutes plus tard, Wilson arriva, plateau en main et elle comprit aux regards qu’échangèrent les deux hommes qu’elle avait pris une place qui n’était pas la sienne. Elle voulut proposer de changer de table, tout simplement, d’en prendre une plus grande et de déjeuner tous ensemble, mais comprit que ce n’était pas ce qu’il voulait. Ce n’était pas sa scène et contrairement à ce qu’elle avait cru, ce n’était toujours pas sa place. Elle soupira et prétendit avoir une réunion. Elle quitta la cafétéria sans rien avoir avaler, sans rien avoir accompli.

HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Ce soir-là, House vint chez elle et elle lui ouvrit en espérant qu’il s’excuserait. C’était naïf, elle le savait, il n’avait probablement même pas remarqué le problème. Ils s’installèrent sur le canapé pour regarder un vieux film qu’elle avait déjà regardé cent fois, mais que House jurait n’avoir jamais vu. Il se trahit en marmonnant la réplique du grand méchant dans sa barbe. Elle lui donna un coup de pied dans la cuisse gauche comme une réprimande. Il attrapa son pied et le posa sur ses cuisses, le massant sans vraiment s’en rendre compte alors qu’il était captivé par le film. Elle serra un coussin entre ses bras et ferma les yeux, songeant que ça serait le moment parfait pour s’endormir. Qu’elle était bien, là, avec lui.

HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Quelques jours plus tard, elle se retrouva à la cafétéria en même temps que House. Depuis la dernière fois, elle avait pourtant fait en sorte de venir manger plus tard, pour ne pas avoir à revivre la même situation, mais il était là, seul à une table. Elle resta plantée sur le seuil à le regarder, dos à elle, il ne l’avait pas vue. Elle mourrait d’envie d’aller s’asseoir en face de lui, comme la logique le voulait. Son ventre grogna et elle ferma les yeux une seconde. Finalement, elle soupira et attrapa une pomme avant de retourner dans son bureau.

HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Allongée à ses côtés, elle observait son visage. Il dormait avec les sourcils froncés comme si, même la nuit, ses tourments ne le quittaient pas. L’envie la prit et elle ne se retint pas. Elle n’avait pas besoin de se cacher quand il ne pouvait la voir. Elle passa son doigt sur son sourcil droit, juste un frôlement, puis sur son gauche. Il remua le nez, secoua légèrement la tête, mais ne se réveilla pas. Elle passa la main dans ses cheveux, les dégageant de son front, les caressant pensivement. Peu à peu, les lignes de son front se détendirent et son visage s’apaisa. Elle sourit, heureuse de pouvoir l’apaiser, même juste un peu, même s’il ne le savait pas. Elle attrapa doucement son poignet et enroula son bras autour d’elle, posant sa tête sur sa poitrine. Elle écouta nerveusement un moment, guettant un signe qu’il allait se réveiller et se détourner comme il le faisait parfois. Sa respiration resta régulière et elle ne tarda pas à le rejoindre dans le sommeil.

HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Wilson apparut à ses côtés alors qu’elle avançait vers la cafétéria. Il commença à lui parler, mais elle n’écouta pas, songeant que ce chemin ne conduisait qu’à la cafétéria et qu’elle ne pouvait pas faire demi-tour. Songeant que Wilson déjeunait toujours avec House et qu’il serait donc là. Songeant que Wilson ne manquerait pas de lui dire de se joindre à eux pour le déjeuner. Elle trouva son angoisse stupide, mais quand elle s’assit à côté de House, elle eut l’impression qu’elle était de trop.

Elle ne le regarda pas, ne lui parla pas, elle ne voulait pas sentir qu’il ne voulait pas d’elle dans cette scène. Il ne répondait à Wilson que par des onomatopées, chose assez rare pour qu’elle comprenne que c’était elle qui le rendait ainsi. Elle se mordit la lèvre. Elle aurait du être en colère, outrée qu’il la traite comme ça, mais était juste blessée et mal à l’aise. Son ventre était trop serré pour qu’elle puisse avaler quoique ça soit alors elle se contenta d’éparpiller sa nourriture dans son assiette. Elle se sentait idiote, comme une ado à son premier rencart. Sauf qu’elle avait déjà couché avec son prétendant et que…qu’en fait, ça n’avait rien à voir. Mais elle se sentait quand même comme ça.

Elle sursauta quand le biper de Wilson sonna et jura dans sa barbe pour sa réaction. L’oncologue disparut avant qu’elle n’ait le temps d’ajouter un « moi aussi je ferais mieux d’y aller, j’ai du travail » et elle se retrouva bloquée là, seule avec lui. Le malaise qui s’installa était d ‘autant plus stupide qu’ils étaient souvent seuls tous les deux à l’hôpital. Dans son bureau, dans le sien, dans des salles d’examen, ils n’avaient jamais eu de problème à être seuls. Pourtant, c’était différent. Sa présence à sa table était plus sociale que professionnelle, mais ils étaient en milieu professionnel.

Elle soupira, se maudissant de trop réfléchir.

-         Tu n’as rien mangé, dit-il assez bas pour que les oreilles alentours, qu’elle savait tendues, ne l’entendent pas.

-         Je n’ai pas très faim.

Elle garda la bouche ouverte une seconde de plus, cherchant quelque chose à dire mais ne trouva rien. Elle baissa la tête et écrasa un tas de purée.

-         Alors je suppose que tu ne vas pas manger ça, se réjouit-il en pointant le doigt vers son dessert.

Il était à sa gauche et quand il tendit la main gauche pour attraper l’assiette, il posa la main droite sur sa cuisse. Elle tressauta et regarda nerveusement autour d’elle.

-         Relax, Cuddy, je ne compte pas te sauter dessus ici, précisa-t-il en levant les yeux au ciel. A moins que tu me le demandes…et que tu portes cet ensemble bleu clair en dessous de…

Il se tut quand elle posa une main sur la sienne, sur sa jambe. Elle était à la fois soulagée et étrangement angoissée par la perspective d’agir ainsi en public. Elle trouva ça ironique dans la mesure où, quelques minutes plus tôt, elle le maudissait de ne pas être plus démonstratif.

Il glissa la main plus bas et passa un doigt sous la bordure de sa jupe alors qu’il avalait une bouchée de tarte, l’air de rien. Elle serra sa main pour lui faire signe d’arrêter. Il passa un doigt entre les siens et serra sa jambe contre la sienne. Elle essaya de se retenir de sourire et il leva les yeux au ciel.

-         J’en étais sûr. T’es une grosse niaise en fait.

Elle ouvrit la bouche, outrée, mais finit par rire devant son air triomphant.

-         Hors de question que je te tienne la main en public. Et ne compte pas sur moi pour se bécoter dans le couloir. Je sais que tu dois avoir envie de rendre toutes les femelles alentours jalouses, maintenant que tu sors avec un mâle alpha comme moi, mais hors de question que tu te frottes à moi si tu ne comptes pas écarter les jambes ensuite.

Elle plissa les yeux en un regard de réprimande.

-         Ok ok, concéda-t-il. J’accepte de te toucher les fesses en public de temps à autre, fit-il mine de se sacrifier.

Elle voulut lui taper l’épaule, mais leurs mains étaient toujours liées sous la table et elle comptait bien les laisser ainsi encore un moment.

fic: l'amour est une bataille..., fic

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