Titre : L’amour est une bataille…surtout pour eux
Sous-titre : Et des canards en plastique...
Auteur : Sganzy
Bêta : Vicodinnadict
Disclaimers : Pas à moi, pas de sous
Spoiler : aucun
Genre : Humour, Huddy (established relationship)
Résumé : Cuddy s'interroge et ne comprend pas
N/P : Il n’y a pas de chronologie entre les différentes fics de cette série, elles peuvent toutes être prises indépendamment, bien qu’elles traitent toutes du même sujet : le couple House/Cuddy.
Les personnages sont peut-être légèrement OOC, mais j’aime ce House moins machiavélique et cette Cuddy…chieuse, je crois que c’est le mot =). J’ai essayé de partager au maximum les torts entre les deux parties dans les différentes fics, après c’est à vous de juger de qui est le plus difficile à vivre ! (pas évident :-/)
N/A : L’histoire de Steeve était un peu courte alors j’ai voulu ajouter une histoire sur des canards…allez savoir comment j’en suis arrivée à ça. Du coup, les deux parties n’ont pas trop de rapport, mais on va pas se plaindre, hein ?
J’ai dit que je n’utiliserai pas le mot en A, et je ne l’ai pas fait. Non non, je ne l’ai pas fait.
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
- Tu peux m’expliquer comment ton slip s’est retrouvé dans la cage du rat ?
- Il s’appelle Steve, et ce n’est pas mon slip.
Penchée au dessus du comptoir de la cuisine à essayer d’apercevoir Steve qui jouait son timide, Cuddy se retourna et observa dubitativement House, hésitant entre continuer cette conversation ou classer ça comme une de ses bizarreries dont elle préférait ne rien savoir. La curiosité l’emporta.
- C’est le slip de qui ?, soupira-t-elle devant l’absurdité de cette discussion.
- De Wilson.
Elle plissa les yeux, attendit…mais aucune explication ne suivit
- Pourquoi est ce que le slip de Wilson est dans la cage du…de Steve, insista-t-elle en perdant patience.
- C’est un hamac, répondit House autour d’une bouchée de Kellogs.
- C’est un slip kangourou, suspendu à une ficelle, fit-elle remarquer.
Pourquoi est ce qu’elle avait entamé cette conversation déjà ?
House haussa les épaules.
- C’est un rat, comment veux-tu qu’il fasse la différence ?, lui demanda House sur un ton qui la fit se sentir stupide.
Steve McQueen choisit ce moment pour sortir de sa maison en s’étirant. Il sniffa les alentours un instant avant de grimper se pelotonner dans le sous-vêtement de Wilson avec la ferme intention de se rendormir.
Ahurie, Cuddy entendit House prendre une inspiration pour parler. Elle leva brusquement l’index vers lui.
- Pas un mot.
House haussa les épaules et retourna à ses Fruity Loops.
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Cuddy était allongée dans son bain et avait fermé les yeux, bercée par la mélodie que House jouait au piano dans la pièce voisine. Il ne jouait que rarement devant elle, voir jamais. A son plus grand regret, il cessait de jouer quand elle entrait dans le salon. Parfois, le soir, elle le voyait jeter des coups d’œil vers l’instrument ou pianoter une mélodie sur sa cuisse, mais sans qu’elle sache pourquoi, il refusait de jouer sous son regard.
Elle l’avait surpris un jour où il était trop emporté par la musique pour réaliser qu’elle venait d’arriver. Elle avait observé son visage mimer inconsciemment chaque note, ses longs doigts danser sur les touches et avait été enchantée par la mélodie qu’il jouait autant que par la beauté qu’il dégageait. Qui aurait cru qu’elle utiliserait un jour l’adjectif « beau » pour désigner House ? Pas elle, et pourtant, il l’était, pour elle. Elle aurait voulu aller s’asseoir à côté de lui et l’écouter jouer durant des heures, mais dès qu’il l’avait remarquée, il s’était levé et installé sur son canapé.
Ce maudit canapé. Elle était convaincue que le cuir portait l’emprunte de ses fesses. Mais, dans la mesure où il y était toujours assis, elle n’avait cependant pas pu le vérifier.
Il passait des journées entières assis là à regarder…souvent rien, en fait. Elle se demandait parfois s’il avait pris cette habitude à cause de sa jambe ou s’il avait toujours été comme ça. Elle se souvenait pourtant de Stacy lui racontant des souvenirs de weekends qui la faisaient rougir de jalousie. Ils avaient voyagé aux quatre coins du monde, pratiqué des sports qu’elle n’osait même pas imaginer sans frissonner de peur et…vécu. Avec House, Cuddy n’avait pas été plus loin que la ville d’à côté, et uniquement parce que l’homme prétendait qu’ils y faisaient les meilleurs sushis du monde.
Encore aujourd’hui, il arrivait à la jeune femme d’être jalouse de Stacy, de ce qu’elle avait eu…de l’homme que House avait été avec elle. C’était mesquin, elle n’avait pas à se plaindre de Greg - moins qu’elle l’aurait cru, en tout cas-, mais…elle rêvait qu’un jour il la réveille à l’aube pour lui annoncer qu’il avait réservé un tour en montgolfière pour le weekend. Elle serait même prête à faire mine de ne pas savoir qu’il avait offert la même chose à Stacy.
Elle avait essayé, plusieurs fois, de le convaincre de partir quelque part, juste tous les deux. Il trouvait toujours une raison de refuser toutes les propositions, prétextant qu’il n’y avait pas d’accès handicapé, que sa jambe ne supporterait pas la route, ou qu’il n’avait pas envie, tout simplement. Elle se renfrognait et finissait par s’y résoudre. Bientôt, la trace de ses fesses allait être dessinée à côté de celle de House et le pire était qu’elle ne le regretterait probablement pas.
Elle avait appris à n’exiger de lui que ce qu’il pouvait lui offrir. Appeler ça comme ça ou « se contenter de ce qu’on a », mais ce n’était pas si mal, au fond.
Elle ne prononcerait pas le mot en A, n’osait même pas le penser, mais elle était assez lucide pour comprendre que c’était le seul mot qui décrivait le bonheur qu’elle retirait des petites choses, des instants simples, juste parce qu’elle était avec lui.
Il entama son morceau préféré au piano et elle soupira d’aise. Elle sortit les jambes de la baignoire pour les poser sur le rebord et s’immerger plus profondément dans l’eau. Son pied tapa dans un objet qui tomba sur le sol et elle se redressa pour vérifier qu’elle n’avait rien cassé. Là, étalé sur son flan au milieu d’une flaque de mousse, agonisait le canard en plastique de House. Elle leva les yeux au ciel. Elle ne comprendrait jamais la passion de House pour ces objets là. Sérieusement, qui pourrait se douter qu’un homme comme lui collectionnait ces canards en plastique ridicules ? Elle sourit quand la réponse lui vint à l’esprit. Elle, juste elle, elle était la seule qui le savait. C’était peut-être mieux qu’un tour en montgolfière après tout…ou alors, c’était encore ce maudit mot en A qui lui faisait voir la vie en rose.
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