Apr 26, 2013 23:23
Je bois du thé blanc à l'abricot. C'est bon, l'arôme d'abricot. Mais je ne connais pas le thé blanc, alors je ne le retrouve pas, je ne sais qu'en penser.
Ma mère m'a ramené certains de mes thés mercredi, mais elle en a oublié d'autres, notamment ceux que je voulais le plus. XD Elle a aussi oublié les sachets de thé et la pince à thé, et comme tous mes thés sont en vrac et que je n'ai ni théière, ni tamis, je peux pas en boire. J'ai enfin ouvert le tchaï hier, l'ai fait infuser directement dans la tasse, et ai mangé toutes les feuilles et toutes les baies (des petites baies rouges, au goût fort mais surmontable, excellentes).
Je retravaille chez H&M. J'y retrouve tout ce que j'y aimais et tout ce que j'y détestais. Je viens de me surprendre à penser "je veux travailler demain ! T^T" Hum.
Quand je suis affectée aux cabines du haut, je travaille seule, alors je chantonne et je parle aux vêtements, des fois je leur fais rejouer des scènes épiques, et ça n'a pas l'air de choquer les clients. Enfin, en général ils ont plutôt l'air distants, ils sont en cabines ou matent les copains/copines qui font des essayages ou attendent dans les rayons, le regard vide.
J'ai fait tomber le téléphone en voulant raccrocher et le combiné s'est EXPLOSÉ par terre. J'ai réussi à le remonter. Compétence bricolage +1. Et puis personne saura que c'est moi ! >__>'
Dans la semaine j'ai aussi "réparé" le clic-clac tout pourri sur lequel je dors. BricoLolie. (c'est presque brocoli.)
(le "matelas", ce sont deux blocs de mousse jaune (et noire aux endroits où elle est brûlée/pourrie, je sais pas). Ils s'enfoncent tellement entre les lattes que celles-ci les découpent. En fait je dors sur les lattes, avec un fin revêtement de mousse aplatie entre icelles et ma douloureuse carcasse.)
Les répèts du mercredi... Y a toujours un moment où l'une de nos discussions vient me plomber le moral grave.
Mais aujourd'hui il y a eu du crachin toute la journée, j'ai fait 7h30-11h30 et 16h-20h, j'étais fatiguée (seulement 3h de sommeil dans les pattes, dix sur les 4 derniers jours) et c'était une longue journée tranquille et bien remplie. Ouais, quand les managers et les vendeurs sont cools, c'est sympa de bosser avec eux.
J'étais en binôme avec un nouveau vendeur qui a un vrai accent du sud, genre toulousain. Je riais intérieurement et pleurais aussi un peu d'avoir perdu le mien. Je sais pas si je m'en fous ou pas. Quel est l'intérêt d'un accent ? L'identification ? C'est quand on me dit "vous êtes d'ici ? Ah bé ça s'entend pas !" que ça me rend triste. Je devrais peut-être me forcer à avoir un accent du nord (j'veux dire, "français standard", parce que le nord ça commence au-dessus de la ligne Bordeaux-Clermont-Lyon, n'est-ce pas). Idéalement je saurais en utiliser plein et je changerais à volonté, mais je suis nulle pour ce genre de truc.
En plus en français on dit "accent" (genre "l'accent du sud", "il a un accent anglais" etc) alors qu'il s'agit de subtilités de prononciation plus que d'accent.
Bref, j'ai aussi revu la jolie fille conne. Mon p'tit crush d'il y a deux ans. C'est la première que j'ai vue en remettant les pieds dans ce magasin, en fait. "Oh elle est b- OH GOD C'EST ELLE !!!" Elle a perdu genre vingt kilos. Ses cheveux ont poussé. ... J'ai l'impression qu'elle a rapetissé aussi, mais ça n'est sans doute qu'une impression. XD Elle m'a semblé tout aussi peu intéressante et peu sympathique qu'avant, même s'il est possible que je me trompe.
Oh et, elle a une copine.
Je suis tout à fait d'accord pour continuer d'aimer ce que je n'aime pas, par contre je voudrais cesser de vouloir ce que je ne veux pas, parce qu'au lieu de m'ouvrir de nouveaux horizons comme dans le premier cas, ça tourne vite à l'obsession creuse, pour un résultat dont je me désintéresse complètement.
Mh, c'est peut-être la différence entre "vouloir" et "aimer". L'égo, la possession, tout ça.
J'ai revu plein d'autres têtes familières, personne ne m'a reconnu. Une ou deux personnes m'ont dit "mmmh t'es déjà venue ici toi non ? Ta tête me dit quelque chose." La seule qui m'a captée, c'est Manuela, une ancienne collègue du rayon où j'étais. Une femme très douce et très gentille, l'une des rares à se montrer bienveillante envers moi à l'époque mais dont, je ne sais plus pourquoi, j'ai fini par me persuader qu'elle était hypocrite.
Ce soir je me suis retrouvée à cleaner sur le même rayon qu'elle. "Oh, bonjour, toi. Ça fait longtemps." Elle m'a demandé comment ça s'était passé pour mes études, "ethnologie, c'est ça ?", et plus tard où j'en étais pour la musique, "parce que tu étais dans un groupe, non ?". Voilà. Y a des gens comme ça. Ça change du regard qui se plisse trois secondes sur l'effort trop vite abandonné de rappeler les souvenirs qu'évoquent mon visage.
En rentrant ce midi j'ai fait quelques courses, puis je suis passée devant un sdf qui s'est installé au début du cours Pasteur depuis quelques semaines. Il a l'air un peu vieux (mais on sait combien la rue vieillit les gens prématurément), et il plaisante tout le temps pour apostropher les gens. Je lui ai proposé une tablette de chocolat, puisque j'en avais acheté deux, et il a accepté (même si c'est du chocolat noir. Je viens de me rendre compte, en ce moment je propose du chocolat à tout le monde, et personne n'en veut parce qu'il est noir. XD).
J'me répète, mais ces deux derniers mercredis m'ont vraiment foutu les boules. =___=' Et en même temps, au niveau musical, c'est fabuleux.
Maintenant je fais des étirements avant d'aller travailler parce que tous mes muscles sont douloureux. Je marche énormément sans m'en rendre compte ("oh bah c'est pas trop loin, trois quarts d'heure à pied") alors que je n'en ai plus l'habitude depuis un an, je passe toute la journée debout, tout le temps en mouvement, je soulève des grosses caisses et de lourdes brassées de vêtements... C'est plus sportif que dans mes souvenirs, presque autant que le ménage ! (mais bon, nettoyer les parties communes de trente immeubles/entreprises en sept heures sans pause aux quatre coins de Bordeaux, c'est quand même un peu plus intensif que de faire de la manutention.)
Quand je suis rentrée ce soir, j'ai ouvert les fenêtres pour aérer, et j'ai entendu une comptine. (Mon logement donne sur une cour intérieure, encore.) En vis-a-vis, par cette haute fenêtre grillagée que je pensais donner sur quelque cellier, j'ai vu trois enfants noirs courir en rond en chantant des mots, répétant les mêmes syllabes sur la même mélodie, puis j'ai entendu les pleurs d'une gamine, et une petite voix qui suggérait d'arrêter parce que, bon, elle pleure. Ça sentait la bougie. Les enfants chantaient, jouaient, riaient, des adultes parlaient gaiement. En fond sonore s'entendait une musique, polyphonie vocale sur percussions. Je sais pas si c'était créole ou africain ou autre chose, mais c'était agréable. Au bout d'un moment les percussions m'ont rappelé Tahiti. On les entendait presque tous les soirs, parce que des gens faisaient des répétitions de danse quelque part dans le quartier, je crois.
...
Le ciel de nuit de l'hémisphère sud. :( ME MANQUE.
(hier j'ai vu la lune, toute ronde et un peu grosse. <3 Elle faisait une tête de smiley pas content en tournant la tête sur la droite, genre comme ça : ):).