[ART] et [FIC] - Café Kichijouji de - Petites (més)aventures au café Kichijouji (4/5)
Artiste : little_meenoo
Titre de l'oeuvre : Petites (més)aventures au café Kichijouji (4/5)
Fandom : Café Kichijouji de
Rating : PG
Genre : Gen
Nombre de mots : 883 mots
Outils : Aquarelle
Une commande de : drakys
Commentaires : La vedette revient à Jun.
Jun ou l’art d’être viril
Les cuisines du café étaient désertes. Seule une photo trônait au beau milieu de la table, comme si elle n’avait été placée là que pour vous inciter à la regarder.
Maki jeta un coup d’oeil à droite, puis à gauche. Personne. Il s’approcha furtivement. C’était forcément un piège, il pouvait le sentir. Mais ce n’était pas ce qui allait l’arrêter. Il était courageux. Il était surtout très curieux.
Avec maintes précautions, il se saisit du morceau de papier, craignant qu’il ne lui explose à la figure. Fort heureusement rien de tel ne se produisit, son beau visage évita de se retrouver horriblement déformé à tout jamais.
Il détailla la personne qui lui souriait depuis l’image. N’importe qui d’un tant soit peu censé aurait aussitôt reposé la photo et s’en serait éloigné le plus vite possible, niant avoir jamais eu le plus infime contact avec cet objet maudit.
Maki était un crétin. Un large sourire imbécile s’épanouit sur son visage.
***
«Psst ! Tokumi !»
L’interpellé releva la tête, chercha la direction d’où provenait la voix.
Maki, à demi caché derrière une porte, gesticulait dans tous les sens, lui faisant signe d’approcher. Il abandonna à regret la vaisselle qu’il essuyait avec soin et qui avait jusqu’à présent eut la gentillesse de bien vouloir rester intacte. L’intervention de ce malchanceux de Maki risquait fort de mettre un terme à tout cela.
Tout fier, le serveur lui tendit une photographie. Les yeux de Tokumi s’écarquillèrent.
«Ce... C’est un montage ?»
Maki éclata d’un grand rire.
«Non.» déclara-t-il avec conviction, juste avant de lui arracher la photo des mains. «Enfin, je ne pense pas... Non. C’est beaucoup trop réaliste pour être un montage...»
Un coup appliqué avec dextérité sur sa tête creuse coupa court à ses réflexions.
«Ça fait déjà vingt bonnes minutes que tu es arrivé...» asséna la voix de Tarou «Sans compter tes huit minutes et demi de retard... Est-ce que tu comptes éventuellement te mettre au travail à un moment ou à un autre ?»
«Oh, ça va. Arrête un peu avec tes reproches et jette plutôt un coup d’oeil à ça.» ronchonna Maki en brandissant son précieux cliché juste sous le nez du responsable.
Le jeune homme recula d’un bon pas, autant pour s’éloigner de la menace microbienne que représentait le serveur que pour parvenir à distinguer autre chose qu’une grosse tache floue sur l’image qu’on lui présentait.
Il fit lentement remonter ses lunettes le long de son nez.
«Où est-ce que tu as trouvé ça ?» demanda-t-il d’une voix posée, juste avant de céder à la panique. «Repose le où tu l’as trouvé ! Tout de suite !»
«Reposer quoi ?» questionna innocemment Jun.
Personne ne l’avait vu arriver.
«Rien !» s’exclamèrent aussitôt les trois autres.
Maki, de surprise, avait cependant sursauté tellement fort qu’il en avait laissé échapper l’image. Elle se mit en devoir de voleter jusqu’à Jun, comme poussée par une énergie maléfique.
Le jeune garçon se pencha pour la ramasser. Son habituel sourire avenant disparu aussitôt de son adorable visage.
«Qui a trouvé ça ?»
Deux doigts se pointèrent impitoyablement vers Maki. Le serveur se recroquevilla sur lui même, tenta de disparaître sous un dalle du carrelage. Trop tard cependant. Un gros bloc de rocher s’était déjà matérialisé entre les mains de Jun.
«Allons, allons...» intervint la voix traînante de Minagawa. «Jun... Je croyais que tu voulais apprendre à te contrôler. Pour ton rôle... Ne pas céder à la violence...»
Le chef cuisinier, adossé à un placard dont l’une des portes se refermait en grinçant, tournait et retournait machinalement la photo entre ses longs doigts fins. Jun y figurait, le sourire crispé, affublé d’une jolie robe aux froufrous encombrants.
Le garçonnet respira lentement, tenta de se calmer un peu.
«C’est vrai...»
Le rocher disparu aussi brusquement qu’il était apparu. Maki respira un peu plus librement.
«Vous allez jouer dans une pièce ?» osa questionner Tokumi.
Jun lui sourit.
«Mes kouhais ont décidé de monter un spectacle. Et elles ont pensé qu’il serait amusant d’inverser les rôles...»
Le jeune garçon serra les poings.
«Je leur ai pourtant dit que je ne serai pas crédible en princesse...»
Maki manqua de laisser échapper un “Ne crois pas ça.” . Son instinct de survit l’en empêcha juste à temps.
«J’ai donc pensé faire tout mon possible pour me comporter de façon un peu plus...» Il buta sur le dernier mot. « Féminine ...»
Tarou commença à rêvasser. Si Jun arrêtait de piquer des colères à chaque remarque déplacée de leur stupide serveur, il y aurait logiquement moins de trous dans les murs. Donc moins de poussière. Donc moins de saleté.
Maki, de son côté, se demandait si le jeune garçon accepterait de porter une tenue de serveuse... Pour le bien de son rôle, bien entendu.
Leurs beaux espoirs disparurent néanmoins rapidement lorsque Jun poursuivit.
«Mais hier, j’ai discuté de tout ça avec mes kouhais . On s’est aperçu que ça ne collait pas. Je ne suis pas fait pour ce genre de rôle. Je vais donc jouer une princesse héroïque volant au secours des princes.»
Jun jeta un dernier regard dédaigneux à la photo avant de la froisser impitoyablement.
«Une princesse virile.»
Maki recula d’un pas. La lueur qu'il voyait briller au fond des yeux du jeune garçon n’augurait rien de bon.
Titre de l'oeuvre : Petites (més)aventures au café Kichijouji (4/5)
Fandom : Café Kichijouji de
Rating : PG
Genre : Gen
Nombre de mots : 883 mots
Outils : Aquarelle
Une commande de : drakys
Commentaires : La vedette revient à Jun.
Jun ou l’art d’être viril
Les cuisines du café étaient désertes. Seule une photo trônait au beau milieu de la table, comme si elle n’avait été placée là que pour vous inciter à la regarder.
Maki jeta un coup d’oeil à droite, puis à gauche. Personne. Il s’approcha furtivement. C’était forcément un piège, il pouvait le sentir. Mais ce n’était pas ce qui allait l’arrêter. Il était courageux. Il était surtout très curieux.
Avec maintes précautions, il se saisit du morceau de papier, craignant qu’il ne lui explose à la figure. Fort heureusement rien de tel ne se produisit, son beau visage évita de se retrouver horriblement déformé à tout jamais.
Il détailla la personne qui lui souriait depuis l’image. N’importe qui d’un tant soit peu censé aurait aussitôt reposé la photo et s’en serait éloigné le plus vite possible, niant avoir jamais eu le plus infime contact avec cet objet maudit.
Maki était un crétin. Un large sourire imbécile s’épanouit sur son visage.
***
«Psst ! Tokumi !»
L’interpellé releva la tête, chercha la direction d’où provenait la voix.
Maki, à demi caché derrière une porte, gesticulait dans tous les sens, lui faisant signe d’approcher. Il abandonna à regret la vaisselle qu’il essuyait avec soin et qui avait jusqu’à présent eut la gentillesse de bien vouloir rester intacte. L’intervention de ce malchanceux de Maki risquait fort de mettre un terme à tout cela.
Tout fier, le serveur lui tendit une photographie. Les yeux de Tokumi s’écarquillèrent.
«Ce... C’est un montage ?»
Maki éclata d’un grand rire.
«Non.» déclara-t-il avec conviction, juste avant de lui arracher la photo des mains. «Enfin, je ne pense pas... Non. C’est beaucoup trop réaliste pour être un montage...»
Un coup appliqué avec dextérité sur sa tête creuse coupa court à ses réflexions.
«Ça fait déjà vingt bonnes minutes que tu es arrivé...» asséna la voix de Tarou «Sans compter tes huit minutes et demi de retard... Est-ce que tu comptes éventuellement te mettre au travail à un moment ou à un autre ?»
«Oh, ça va. Arrête un peu avec tes reproches et jette plutôt un coup d’oeil à ça.» ronchonna Maki en brandissant son précieux cliché juste sous le nez du responsable.
Le jeune homme recula d’un bon pas, autant pour s’éloigner de la menace microbienne que représentait le serveur que pour parvenir à distinguer autre chose qu’une grosse tache floue sur l’image qu’on lui présentait.
Il fit lentement remonter ses lunettes le long de son nez.
«Où est-ce que tu as trouvé ça ?» demanda-t-il d’une voix posée, juste avant de céder à la panique. «Repose le où tu l’as trouvé ! Tout de suite !»
«Reposer quoi ?» questionna innocemment Jun.
Personne ne l’avait vu arriver.
«Rien !» s’exclamèrent aussitôt les trois autres.
Maki, de surprise, avait cependant sursauté tellement fort qu’il en avait laissé échapper l’image. Elle se mit en devoir de voleter jusqu’à Jun, comme poussée par une énergie maléfique.
Le jeune garçon se pencha pour la ramasser. Son habituel sourire avenant disparu aussitôt de son adorable visage.
«Qui a trouvé ça ?»
Deux doigts se pointèrent impitoyablement vers Maki. Le serveur se recroquevilla sur lui même, tenta de disparaître sous un dalle du carrelage. Trop tard cependant. Un gros bloc de rocher s’était déjà matérialisé entre les mains de Jun.
«Allons, allons...» intervint la voix traînante de Minagawa. «Jun... Je croyais que tu voulais apprendre à te contrôler. Pour ton rôle... Ne pas céder à la violence...»
Le chef cuisinier, adossé à un placard dont l’une des portes se refermait en grinçant, tournait et retournait machinalement la photo entre ses longs doigts fins. Jun y figurait, le sourire crispé, affublé d’une jolie robe aux froufrous encombrants.
Le garçonnet respira lentement, tenta de se calmer un peu.
«C’est vrai...»
Le rocher disparu aussi brusquement qu’il était apparu. Maki respira un peu plus librement.
«Vous allez jouer dans une pièce ?» osa questionner Tokumi.
Jun lui sourit.
«Mes kouhais ont décidé de monter un spectacle. Et elles ont pensé qu’il serait amusant d’inverser les rôles...»
Le jeune garçon serra les poings.
«Je leur ai pourtant dit que je ne serai pas crédible en princesse...»
Maki manqua de laisser échapper un “Ne crois pas ça.” . Son instinct de survit l’en empêcha juste à temps.
«J’ai donc pensé faire tout mon possible pour me comporter de façon un peu plus...» Il buta sur le dernier mot. « Féminine ...»
Tarou commença à rêvasser. Si Jun arrêtait de piquer des colères à chaque remarque déplacée de leur stupide serveur, il y aurait logiquement moins de trous dans les murs. Donc moins de poussière. Donc moins de saleté.
Maki, de son côté, se demandait si le jeune garçon accepterait de porter une tenue de serveuse... Pour le bien de son rôle, bien entendu.
Leurs beaux espoirs disparurent néanmoins rapidement lorsque Jun poursuivit.
«Mais hier, j’ai discuté de tout ça avec mes kouhais . On s’est aperçu que ça ne collait pas. Je ne suis pas fait pour ce genre de rôle. Je vais donc jouer une princesse héroïque volant au secours des princes.»
Jun jeta un dernier regard dédaigneux à la photo avant de la froisser impitoyablement.
«Une princesse virile.»
Maki recula d’un pas. La lueur qu'il voyait briller au fond des yeux du jeune garçon n’augurait rien de bon.