Titre : Trop tard
Auteur :
twinziePersonnages : Nymphadora Tonks, Andromeda Tonks, Remus Lupin, Teddy Lupin
Catégorie : Croisade «Nymphadora Tonks - Mon plus grand regret»
Rating : G
Disclaimer :Les personnages ne m'appartiennent pas sinon, ils seraient encore en vie ^^"
Note : Je n'aurais jamais été autant productive en un seul weekend XD
Trop Tard
C’était plus fort qu’elle, il avait toujours fallu qu’on lui dise de faire une chose pour qu’elle fasse le contraire. Quand Remus l’avait prévenu pour la bataille qui se préparait à Poudlard, elle savait déjà qu’elle devait en faire partie. Elle n’avait pas songé un seul instant que Remus lui interdirait formellement de venir de se battre. Elle avait argumenté qu’elle devait se battre pour donner un avenir à leur fils. Elle ne voulait pas qu’il vive dans un monde sorcier aussi instable.
« Voldemort doit mourir, avait-t-elle hurlé.
- Mais tu dois rester avec Teddy, lui avait répondu Remus. Je ne veux pas que tu viennes prendre des risques dans cette bataille, Dora. Tu n’es plus seule. Tu te dois de penser à notre fils.
- Mais toi, tu vas te battre. Je ne peux pas te laisser y aller seul. »
Les larmes avaient alors débordé et elle s’était sentie affreusement vulnérable. Remus l’avait pris dans ses bras pour la réconforter, lui murmurer des mots doux et déposer une myriade de baisers dans son cou.
Ses « je t’aime » dits avec tant de douceur, martelaient un peu plus son cœur à chaque fois. Elle avait peur que les paroles de son mari ne sonnent comme un adieu. Elle était consciente qu’il n’avait qu’une chance sur deux de s’en sortir vivant et ça la terrifiait.
Quand il était parti pour Poudlard, cela avait été terrible tant pour l’un que pour l’autre. Remus s’était efforcé de garder son sang froid. Il avait serré son fils dans ses bras, ce petit-être qu’il avait souvent eu peur de briser rien qu’en le touchant tellement il paraissait fragile mais qu’il aimait tant. Remus eut même une pensée pour James et Sirius. Il aurait bien aimé voir comment ils auraient réagi, d’abord parce qu’il avait épousé Nymphadora, cette jeune femme qui avait treize ans de moins que lui et dont le caractère s’opposait au sien et ensuite parce qu’il était papa, lui qui avait toujours farouchement affirmé que jamais, il n’aurait d’enfants. Et puis, il s’était tourné vers sa femme, si belle malgré ses larmes. Remus savait que s’il lui disait combien il l’aimait, elle ne l’aurait pas supporté, même lui jugeait que cela sonnerait bien trop comme un adieu. Or, il avait la volonté de revenir.
« Je ne me laisserais pas abattre », lui avait-il dit d’un ton léger.
Elle avait haussé les épaules et en revanche, elle lui avait dit combien elle l’aimait.
Restée seule dans leur petite maison, Tonks n’avait pas quitté son fils qu’elle serrait dans ses bras, comme elle se serait accrochée à une bouée de sauvetage. Longtemps, elle l’avait gardé avec elle, lui murmurant de petits mots réconfortants quand il commençait à s’agiter. Elle lui répéta combien elle l’aimait, combien son papa l’aimait aussi, combien ils étaient heureux qu’il soit là. Le petit Teddy avait à peine six mois, il regardait simplement sa mère avec de grands yeux, changeant inconsciemment la couleur de ses cheveux. Cela amusait Nymphadora qui pouvait constater que ce spectacle était assez impressionnant pour une personne extérieure. Elle ne s’était jamais rendu compte de ça avant de voir son fils. Teddy avait l’habitude de faire prendre à ses cheveux la couleur qu’il voyait. Si, par exemple, il jouait avec un cube rouge, ses cheveux prenaient une teinte rouge, si c’était avec sa peluche blanche, ses cheveux devenaient blancs.
Il ne fallut pas une heure à la jeune mère pour qu’elle craque. Nymphadora enveloppa chaudement son fils, pris plusieurs biberons et changes avant de s’habiller elle-même pour transplaner chez sa mère.
Etonnée de voir sa fille à une heure pareille, Andromeda s’inquiéta aussitôt à propos de Teddy, craignant qu’il ne lui soit arrivé quelque chose. Nymphadora la rassura précipitamment.
- Je dois aller rejoindre, Remus. Peux-tu garder Teddy pour la nuit ?
- Ma chérie, non.
- Quoi ! Avait hurlé Nymphadora.
- Remus m’a prévenu et mis en garde. Il est hors de question que tu le rejoignes. Penses à ton fils.
- Mais je reviendrais, il ne nous arrivera rien. Je veux juste… être là-bas avec lui. Tu peux comprendre ça, non ?
- Non. Si tu sais au fond de toi qu’il n’arrivera rien à Remus autant rester sagement ici avec ton fils.
Nymphadora sentait la colère monter en elle devant tout le calme de sa mère. Andromeda connaissait parfaitement sa fille et elle ne s’énerverait pas pour ne pas risquer d’accroître sa colère.
- Je t’en prie, Maman. Tu sais combien j’aime Remus.
- Et ton fils ? Qu’est-ce qu’il adviendra de lui, si jamais il vous arrivait quelque chose ?
Mais la jeune femme n’en démordait pas tellement elle était persuadée au fond d’elle que rien ne leur arriverait. A force d’arguments et de larmes, Andromeda finit par abandonner. Teddy commençait à pleurer violemment d’entendre tous ces cris et Nymphadora le calma avec plein de baisers avant de le confier à sa mère.
- Je n’en aurai pas pour longtemps, assura Nymphadora en embrassant sa mère. Et surtout ne lui donne pas d’objets roses dans les bras. Cette couleur ne lui va absolument pas, sourit-elle d’un ton léger pour montrer à sa mère que tout irait bien.
Impuissante, Andromeda regarda sa fille transplaner depuis le jardin avec un sentiment d’angoisse. Elle regarda son petit-fils qui s’évertuait à attraper une mèche de ses cheveux pour jouer avec. Il semblait maintenant parfaitement éveillé, malgré l’heure tardive.
Andromeda veilla toute la nuit. Dans ses bras, Teddy avait finalement fini par s’endormir, mais il avait un sommeil agité. Elle aussi sentait que quelque chose n’allait pas. Le jour pointait doucement dans le ciel et plus le temps passait, plus elle tremblait. Elle sursauta quand un hibou vint frapper du bec dans le carreau de la fenêtre et en calant bien Teddy dans ses bras, elle alla ouvrir pour attraper la lettre. Ses mains tremblaient de plus en plus fort et son instinct maternel lui faisait sentir que quelque chose de grave était arrivé. Si tout s’était bien passé, Remus ou Nymphadora aurait déjà été là pour venir chercher leur fils.
Andromeda alla déposer Teddy dans son couffin et retourna s’asseoir dans son canapé. Elle ouvrit l’enveloppe avec difficulté et pleura silencieusement à sa lecture. Au fond d’elle, elle le savait depuis que le hibou était arrivé.
« Je suis sincèrement désolée pour votre fille et votre gendre. Nous vous donnerons plus d’informations d’ici quelques heures, quand tout se sera un peu calmé.
Je comprends votre chagrin.
Acceptez mes condoléances les plus sincères.
Arthur Weasley »
Sa fille était morte. Son petit-fils était désormais orphelin. Andromeda le regarda dormir. Elle s’occuperait de lui. Teddy était maintenant sa seule famille et elle n’était plus que la seule pour lui également.
Andromeda ne songea même pas à en vouloir à sa fille. Après tout, elle aurait certainement fait la même chose pour Ted. Ce qu’elle ignorait surtout, c’était que Nymphadora avait éprouvé un immense regret quand elle avait vu l’éclair de lumière verte arrivé droit sur elle… et que c’était sa propre tante qui lui avait lancé, la sœur d’Andromeda. Quand Nymphadora avait senti la mort s’accaparer d’elle, elle n’eut qu’un seul regret, celui d’avoir désobéi à sa mère. Elle avait raison, son fils était plus important que n’importe quelle guerre au monde, elle l’avait seulement compris trop tard.