Ficclet - Mythologie judéo-chrétienne : Original Sin
Fandom : Mythologie judéo-chrétienne
Personnages/Pairing : Mickaël x Lucifer
Rating : R
Titre : Original Sin
Claimer : C'est ma version de ces deux andouilles, que je développe déjà dans Fall From Grace.
Note : Ecrit sur le prompt : "Je ne reconnais pas ce geste léger de la veille" lancé par Asoliloque pendant le marathon prompt du 18/04/20.
Mickaël se remémorait. Chaque détail, chaque instant, chaque sensation ; les souffles, les étreintes. Les mots, les soupirs. Les gestes, leur intensité. Tout était vif, si vif... La douleur lorsque Lucifer labourait son dos et fichait les doigts dans ses cheveux pour le cambrer. Le plaisir dans ses reins. Tout était vif, si vif. L'archange de la justice s'était habitué à cette nouvelle brutalité de leurs ébats - sûrement un exutoire puissant pour Lucifer, un purgatoire pour lui - et les deux amants y trouvaient leur équilibre. Ce déchaînement dans leur passion ne dépassait toutefois jamais les limites de leur pouvoir de guérison ; il faisait comme partie d'une routine, d'un jeu, d'un défi qu'ils se lançaient. Qui endurerait le plus ? Qui lâcherait prise le plus loin ?
Et parfois, au milieu de cette rage, de ce déferlement confus entre haine et amour, abhorration et adoration, des îlots de tendresse. Du calme. Des gestes légers, posés. Apaisés. Les bras enveloppants de Lucifer autour des ailes de l'archange. Les caresses contemplatives du bout des doigts, l'amour du bout des lèvres. Aux yeux de l'un comme de l'autre cela prenait des airs de déguisement. Ils prétendaient pour une nuit redevenir les amoureux tendres qu'ils avaient été, comme si les spectres de leur ancienne relation revenaient à la vie le temps d'une nuit. Juste une nuit, juste le temps de se souvenir qu'ils n'étaient plus ces amants attentionnés qui s'endormaient ensemble dans la chaleur des draps tout juste froissés.
Ils dégrisaient aussi vite que le désir les emportait, comme honteux de se laisser aller à vraiment s'aimer. Comme si quelque chose, quelqu'un - eux-mêmes ? - leur interdisait ces élans. Quand l'espace se rompait et que la fracture s'installait, ils s'éloignaient l'un de l'autre à la hâte et se regardaient comme frappés d'horreur. Réalisation soudaine. Ce n'était pas eux.
Ils ne (se) reconnaissaient pas (dans) les gestes légers de l'autre.
Alors ils revenaient toujours à cette brutalité qui devenait presque rassurante.
Parce qu'ils ne savaient plus s'aimer que comme ça.
Fin
Personnages/Pairing : Mickaël x Lucifer
Rating : R
Titre : Original Sin
Claimer : C'est ma version de ces deux andouilles, que je développe déjà dans Fall From Grace.
Note : Ecrit sur le prompt : "Je ne reconnais pas ce geste léger de la veille" lancé par Asoliloque pendant le marathon prompt du 18/04/20.
Mickaël se remémorait. Chaque détail, chaque instant, chaque sensation ; les souffles, les étreintes. Les mots, les soupirs. Les gestes, leur intensité. Tout était vif, si vif... La douleur lorsque Lucifer labourait son dos et fichait les doigts dans ses cheveux pour le cambrer. Le plaisir dans ses reins. Tout était vif, si vif. L'archange de la justice s'était habitué à cette nouvelle brutalité de leurs ébats - sûrement un exutoire puissant pour Lucifer, un purgatoire pour lui - et les deux amants y trouvaient leur équilibre. Ce déchaînement dans leur passion ne dépassait toutefois jamais les limites de leur pouvoir de guérison ; il faisait comme partie d'une routine, d'un jeu, d'un défi qu'ils se lançaient. Qui endurerait le plus ? Qui lâcherait prise le plus loin ?
Et parfois, au milieu de cette rage, de ce déferlement confus entre haine et amour, abhorration et adoration, des îlots de tendresse. Du calme. Des gestes légers, posés. Apaisés. Les bras enveloppants de Lucifer autour des ailes de l'archange. Les caresses contemplatives du bout des doigts, l'amour du bout des lèvres. Aux yeux de l'un comme de l'autre cela prenait des airs de déguisement. Ils prétendaient pour une nuit redevenir les amoureux tendres qu'ils avaient été, comme si les spectres de leur ancienne relation revenaient à la vie le temps d'une nuit. Juste une nuit, juste le temps de se souvenir qu'ils n'étaient plus ces amants attentionnés qui s'endormaient ensemble dans la chaleur des draps tout juste froissés.
Ils dégrisaient aussi vite que le désir les emportait, comme honteux de se laisser aller à vraiment s'aimer. Comme si quelque chose, quelqu'un - eux-mêmes ? - leur interdisait ces élans. Quand l'espace se rompait et que la fracture s'installait, ils s'éloignaient l'un de l'autre à la hâte et se regardaient comme frappés d'horreur. Réalisation soudaine. Ce n'était pas eux.
Ils ne (se) reconnaissaient pas (dans) les gestes légers de l'autre.
Alors ils revenaient toujours à cette brutalité qui devenait presque rassurante.
Parce qu'ils ne savaient plus s'aimer que comme ça.
Fin