Dec 29, 2007 21:29
Moi qui débordais de bonne volonté hier, qui était bien décidée et fort enthousiaste à l'idée de poursuivre ma lecture de Muray, j'ai décidé de m"abandonner à une tentation qui me hantait depuis plusieurs mois: celle de ma taper une série télé en une ou deux journées. Je ne regarde jamais la télé, à l'exception d'une ou deux émission par saison. Mais j'aime les bonnes séries télé et j'aime les regarder à un rythme intense. C'est un petit vice que j'ai. Un vice non parce que j'en ai honte mais parce qu'il est irrésistible et violent. Raison pour laquelle je ne m'y adonne qu'avec parcimonie.
En dépit de mes projets nombreux et stimulants, j'ai donc décidé de prendre un peu de repos, un repos réel comme rien d'autre ne m'en procure puisque rien d'autre ne m'absorbe à ce point. Les jeux vidéo, certes, mais les jeux vidéo qui me passionnent sont encore plus rares que les bonnes séries télé... J'ai entraîné Amélie dans ce vice qu'elle partage avec moi et ai décidé de céder à cette envie que je réfrénais depuis longtemps, alors que j'étais fermement décidée à me l'offrir comme récompense à un accomplissement précis: regarder la sixième saison de 24. Si on considère que nous avions regardé les quatre premiers épisodes de la dernière saiso de 24, y compris, donc, l'épisode où survient le grand événement, on prend toute la mesure de ma volonté. Hélas, les premiers DVD étaient déjà empruntés à notre club vidéo. (Hélas et tant mieux! J'y vois là un signe du destin. J'attendrais donc encore un ou deux mois et peut-être plus puisqu'à ce moment, Amélie risque de manquer de temps elle aussi. Courage...) Nous avons donc décidé d'emprunter la troisième saison de Minuit le soir et la première saison de Dexter.
En dépit de mon désir de longue date de visionner ces deux émissions, je ne démordais pas de ma déception de ne pouvoir regarder 24. Puis j'ai décidé de prendre la chose avec philosophie. Je connaissais la qualité cinématographique de Minuit le soir et je savais qu'en regardant cette série, je m'éloignerais moins des activités qui me sont chères (la littérature et la pensée) qu'en visionnant 24, qui, bien que d'une bonne qualité, sert surtout à satisfaire ma soif événementielle. Je connaissais le plaisir contemplatif et mélancolique de Minuit le soir. Si je n'avais pas envie de me confonter à la grisaille de cette magnifique série au départ, je ne regrette bien sûr pas ce concours de circonstance. La troisième saison est encore plus achevée que les deux premières. Du grand art, vraiment, qui ne possède que très peu des défauts qu'on retrouve dans presque toutes les séries télé. La série est beaucoup plus cinématographique que bien des films présentés sur nos écrans. Mis à part ces généralités, je ne me sens pas encore le coeur d'aller plus avant. C'est bien lâche, je le sais. Je préfère laisser encore reposer en silence cette puissante tristesse qui nous saisit en regardant cette grande oeuvre. Ou je pourrais me référer simplement à ce texte que j'avais écrit à propos de la pitié.
Quant à Dexter, dans un tout autre ordre d'idées (quoique...), je suis rendue à la moitié de la première saison. Je suis captivée. J'ai un penchant très développé pour les personnages qui sont aux prises avec des problèmes concernant leur humanité. Dexter est exemplaire à cet effet. Rarement trouve-t-on des personnages aussi bien construits et complexes. Je vais d'ailleurs y retourner de ce pas.
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