Deuxième épisode, avec résumé, analyse, etc. mais je ne parie ni sur la concision ni sur la clarté de l’analyse parce que j’ai bu un cocktail devant ma télé. Sans transition, popcorn, spoil et couinements.
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L’épisode s’ouvre à Peyredragon. Daenerys est en plein plan de bataille et met en place diverses stratégies pour sa conquête du trône de fer. Elle a une très longue - et touchante à mon sens - discussion avec Varys, au cours de laquelle les choses sont mises au clair. L’ancien maître des chuchoteurs se voit obligé d’avouer son rôle au sein du pouvoir depuis la chute du roi fou et ses divers retournements de veste. Daenerys finit par lui faire confiance quand il lui explique qu’il est du côté du peuple plutôt que d’un roi ou d’une reine. Elle lui fait jurer de lui dire en face si elle fait une bêtise plutôt que de comploter dans son dos et lui promet de le brûler tout vif s’il prépare la moindre rébellion contre elle. Après qu’ils se soient mis d’accord, Melisandre arrive. Rappelons que Jon Snow l’avait expulsée de Winterfell après avoir appris la crémation de la petite Shôren Baratheon. Melisandre, qui elle non plus n’est pas à un retournement de veste près, prétend que Daenerys, après Stannis et Jon Snow, est l’incarnation du « prince promis » qui sauvera le monde de l’hiver éternel. Quoique perplexe, Daenerys est intéressée par cette histoire, d’autant qu’elle éprouve du respect pour les prêtres rouges qui ont contribué à assurer une paix relative à Meereen. Melisandre lui propose de rencontrer Jon Snow. Daenerys hésite pour des raisons évidentes mais Tyrion fait pencher la balance en affirmant que celui qui, jusqu’à preuve « officielle » du contraire, est le bâtard de Ned Stark, est un individu tout à fait fréquentable. Daenerys fait donc envoyer un corbeau et retourne à ses stratégies. Il est décidé que Port-Réal sera prise d’assaut par les bateaux fer-nés menés par Yara Greyjoy tandis que les Immaculés et les Dothrakis iront s’emparer de Castral Roc, le fief des Lannister. Les alliés originaires de Westeros de la mère des dragons ne sont pas très contents qu’on envoie leurs armées à la capitale mais on ne leur laisse pas le choix.
Pendant ce temps, à la capitale en question, Cersei règne. Je n’oserais pas qualifier ce qu’elle fait de cerseisation puisque n’importe qui aurait fait la même chose à sa place. Elle réunit tous ses alliés et leur brosse un portrait peu flatteur de Daenerys, fille du roi fou Aerys Targaryen, qui vient usurper le trône avec des gros dragons sanguinaires ainsi que des armées de barbares stupides, violeurs et tueurs de bébés. Elle ne parvient visiblement pas à motiver grand-monde parce que ça fait peur, les dragons. Jaime discute en aparté avec Lord Tarly, le père de Sam, pour le pousser à prendre parti. Ce dernier, qui d’ailleurs est toujours aussi désagréable, ne dit ni oui ni non. On ne sait pas exactement ce qu’il pense, si ce n’est qu’il compte bien se battre. Cersei, quant à elle, se rend dans la salle souterraine où sont entreposés les crânes de tous les dragons des Targaryen, accompagnée de son savant fou dont je ne me souviens jamais du nom. Le savant fou a créé une arbalète géante avec d’immenses flèches qui peuvent tuer les dragons. Cersei l’essaie. Le crâne du plus gros des dragons est transpercé. Cette arme semble donc efficace.
Dans le Nord, Jon Snow reçoit l’invitation de Daenerys transmise par Tyrion. Il hésite. Sansa se méfie. Il finit par se décider quand peu après arrive le message de Sam stipulant que le sous-sol de Peyredragon est rempli de minerai de verredragon. Il décide donc de se rendre sur place. Sansa ne veut pas. Les seigneurs du Nord non plus mais Jon reste inflexible. Il confie le pouvoir à sa sœur et, avant de partir, il va se recueillir sur la tombe de son père. Littlefinger l’y rejoint, lui fait tout un discours dégoulinant d’une hypocrisie qui n’échappe pas à Jon. Il saisit donc l’odieux personnage par la peau du cou et le menace de le tuer s’il touche le moindre cheveu de Sansa. Puis il s’en va, accompagné de Davos et de quelques sbires.
D’ailleurs, que devient Sam ? Il décide de soigner le malheureux Jorah Mormont qui semble ne plus en avoir pour longtemps. Au départ, il semble trouver injuste qu’on le laisse mourir sans rien faire puisqu’en son temps, la maladie de la fille de Stannis a pu être contenue. Puis il apprend l’identité de Jorah dont il a connu le père, commandant de la garde de nuit au début de l’histoire. Il choisit donc de le sauver, contre l’avis de l’archi-mestre. Ce n’est pas très joli à voir puisqu’il épluche son patient comme une patate pour éviter la propagation de la nécrose. En plus, ça a l’air très douloureux.
On voit également Arya, qui continue sa route vers le Sud. Elle s’arrête dans une taverne où elle retrouve son ami Tourte-chaude, qu’elle a connu après avoir été exfiltrée de Port-Réal à la mort de son père. Quand ce dernier lui apprend que les Bolton sont tous morts et que Jon Snow a pris Winterfell, elle rebrousse chemin. Arrêtée pour la nuit, alors qu’elle grelotte devant un feu, elle se retrouve entourée d’une meute de loups parmi lesquels se trouve Nymeria, la louve qu’elle avait dû chasser. L’animal semble la reconnaître mais retourne quand même à la vie sauvage.
Pour finir, le « gros morceau », du moins celui où il y a le plus d’action. Les bateaux fer-nés font donc route vers Port-Réal. Yara Greyjoy flirte outrageusement avec Ellaria Sand, à moins que ça ne soit le contraire. Soudain, la flotte est attaquée… par d’autres bateaux fer-nés, à savoir ceux d’Euron Greyjoy. La bataille est extrêmement sanglante. On ne peut même pas la qualifier de fratricide puisque les Aspics des sables n’hésitent pas à se précipiter au combat. Finalement, au moins deux d'entre elles sont toutes tuées, ainsi que peut-être leur mère (ce n'est pas très clair). Euron Greyjoy se saisit de Yara et invite Theon a essayer de sauver sa sœur. Ce dernier préfère prendre la fuite en se jetant à la mer.
Il se laisse dériver avec deux cadavres de femmes dans son champ de vision, à la proue d'un navire.
Et donc…
J’ai vraiment adoré la conversation entre Daenerys et Varys mais ce n’est pas très objectif parce que j’éprouve un énorme faible pour cet espion chauve. Non seulement les dialogues étaient très réussis mais en plus, c’était nécessaire pour l’intrigue de crever l’abcès. Varys a toujours été homme à ménager la chèvre et le chou par devant tout en complotant par derrière. Il a effectivement fomenté la tentative de meurtre de Daenerys, alors enceinte et épouse de Khal Drogo, il est donc normal qu’elle se méfie de lui. Cela étant, ce qu’on a appris de son passé au fil de l’histoire laisse à penser qu’il est sincère quand il dit qu’il pense en premier au peuple… ainsi qu’à sauver ses fesses mais ça, il l’admet volontiers. Du coup, ils se mettent d’accord et j’ai trouvé bien que Tyrion, qui a assisté à toute la scène, ne la ramène pas trop. D’ailleurs, puisqu’on parle de Tyrion, j’ai bien aimé que Daenerys empêche Ellaria Sand d’être trop désagréable avec lui. Finalement, elle ne s’en sort pas si mal parce que tous ses alliés westerosi ont rejoint son camp… parce qu’ils pensent à leurs fesses et à leur vengeance, qu’il s’agisse des Dorniennes ou de la vieille Olenna qui n’a rien perdu de son franc-parler (« Êtes-vous un mouton ? Non, vous êtes un dragon. Restez un dragon », dit-elle à Daenerys).
Par contre, j’ai trouvé que Melisandre arrivait un peu comme un cheveu sur la soupe. Bien sûr, elle ne pouvait pas disparaître comme ça mais on dirait qu’elle s’est téléportée, hop, du Nord jusqu’à Peyredragon et qu’elle ne sert que de prétexte pour une future rencontre entre Daenerys et Jon Snow. C’est un peu dommage.
Pour ce qui est du Nord, j’ai couiné très, très fort quand Jon attrape Littlefinger par la peau du cou pour le menacer. Ce n’est pas dit que ça changera grand-chose, Littlefinger étant ce qu’il est, mais sur le coup, il la ramenait vachement moins. Oh, et il semble se méfier de Daenerys, aussi. Tout le temps où Jon a parlé, lors du dernier conseil, des dragons, d’une alliance potentielle pour lutter contre l’hiver, etc., il souriait nettement moins. Ça ne lui est revenu que quand le Nord a été confié à Sansa. Maintenant, je compte très fort sur Brienne pour mettre fin à ses fourberies. Elle aussi pourrait lui flanquer une belle peignée. Mouhahaha. Dans tous les cas, Jon a parfaitement cerné le personnage de Littlefinger et c’est plutôt bien pour un mec dont on a si souvent dit qu’il ne « sait rien ».
Maintenant, je n’attend qu’une chose concernant le Nord, c’est que Jon croise Arya, même s’il compte rallier Peyredragon en bateau depuis le port le plus proche. Et qu’Arya, justement, regagne ses pénates et retrouve sa grande sœur.
J’imagine, d’ailleurs, que la rencontre entre Jon et Daenerys est très attendue mais en un sens, j’attends surtout de revoir Davos à l’œuvre. Parce que Daenerys admet elle-même souhaiter en premier lieu que Jon la considère comme sa reine et se déclare vassal. Or il n’y va pas du tout pour ça. Davos, qui a déjà convaincu Lyanna Mormont de mettre à disposition ses soldats pour reconquérir Winterfell, risque fort d’être celui qui persuadera Daenerys de l’urgence de lutter contre l’hiver. Dans la première bande-annonce de la série, on l’entend dire quelque chose comme « à ce rythme, qui se préoccupera du squelette assis sur le trône de fer ? », et c’est une bonne occasion de sortir cette réplique. D’ailleurs, j’y pense… Davos risque d’être un peu perturbé de voir quelqu’un assis sur la chaise de Stannis XD
Avant de parler des Fer-nés, il y a une scène dont je n’ai pas parlé dans le résumé mais que j’ai trouvée très belle… avec Ver-Gris et Missandei. Ces deux-là ont l’histoire d’amour la plus choupi de la série (avec Sam et Vère). Ça fait deux saisons qu’on les voyait se tourner autour et enfin, alors que Ver-Gris va partir se battre, ils se « déclarent » enfin, si on peut dire. L’aspect érotique de la chose est particulièrement beau visuellement et touchant vu ce qu’on sait de Ver-Gris mais j’ai surtout été marquée par les dialogues. Missandei est interprète mais elle s’avère incapable de comprendre ce que veut dire son compagnon quand il affirme « tu es ma faiblesse ». Elle semble même vexée. Lui sera obligé de s’expliquer, de mettre des mots sur sa vision de l’amour et sur l’impact de ce sentiment sur sa vie, telle qu’elle a été modelée par ses maîtres. Il ne parle pas de l’amour comme quelque chose de beau, de rose, avec des licornes et des petits oiseaux mais comme quelque chose qu’on ne maîtrise pas, une faiblesse, une peur… et putain, c’est vraiment beau. Et oui, s’il y en a qui se posent la question, ma vision de la chose est assez analogue. Ceci explique peut-être cela.
Et donc, le combat naval.
Visuellement, c’est du sans faute. Autant les batailles sur terre peuvent sembler redondantes et toutes ressembler à celles du Seigneur des Anneaux (quoiqu’il faille bien dire que la bataille des bâtards était une réussite), autant les affrontements sur mer ont toujours ce petit truc en plus. Peut-être parce qu’il y a le risque de noyade en plus. Les bateaux fer-nés sont tous magnifiques avec leurs gigantesques voiles décorées et toutes les sculptures sur la coque. Il faudra que je demande à mon frère de quel type de bateaux se sont inspirés les constructeurs. Il s’y connait bien et je suis une quiche en la matière. En plus, la bataille se déroulant de nuit, il y a de belles lumières avec les explosions, les flammes, etc. Sinon, sur le fond, Euron Greyjoy est bel et bien un tueur sans scrupule, qui commet des massacres et qui aime ça. Ses sbires, d’ailleurs, ne sont pas en reste. Dans tous les cas, Euron Greyjoy, qui avait promis un joli cadeau à Cersei pour s’en faire épouser, va lui en apporter un. Une partie de la flotte de Daenerys et les cadavres des Dorniennes, c’est plutôt pas mal. Reste à voir si Cersei sera convaincue.
Concernant Theon, j’ai vu sur Twitter que pas mal de gens le considéraient comme un enfoiré et un lâche qui a laissé mourir sa sœur. Il y a de ça mais je ne suis pas totalement d’accord : il faut se rappeler ce qu’il a vécu sous la coupe de Ramsay, même si ça n’était pas totalement une excuse, et dans le même temps… eh bien il a voulu sauver ses fesses. Contre son oncle, il ne faisait pas le poids et il est assez intelligent pour l’avoir compris. Reste à savoir s’il va mourir de froid ou noyé, ou s’il va trouver un moyen de revenir à Peyredragon faire un rapport. Pourquoi pas, après tout…
Bonne fin de soirée, gens.