"À charge de revanche", house, house/wilson, PG
Titre: À charge de revanche
Auteur: drakys
Fandom: house
Couple: house/wilson
Rating: PG
Disclaimer: Heel & Toe Films, NBC Universal Television, Bad Hat Harry Productions, Shore Z Productions
Notes: pour annaoz
Ce qui faisait le charme de House, c'était sa super-habilité à être un salaud. Wilson y était habitué, comme il était habitué à la majorité des autres défauts de l'autre homme. Son caractère nul, ses sarcasmes parfois blessants, souvent insultants et son attitude générale n'était rien de nouveau pour le cancérologue.
C'était peut-être pourquoi il continuait à manger son pad thaï sans rien dire, pieds posés sur la table basse. C'était presque tentant de s'interrompre pour chercher à provoquer l'autre homme, qui regardait la télé en triturant son riz frit avec ses baguettes. House extirpa de la boîte en carton un gros morceau d'ananas qu'il se fourra dans la bouche.
Wilson choisit ce moment-là pour se demander pourquoi il avait dit à sa femme qu'il travaillerait tard. Il n'aurait dû lui mentir; il aurait dû lui dire qu'il passait la soirée avec House, mais la simple mention de l'éclopé aux diagnostics miraculeux semblait automatiquement et invariablement mettre sa chère et tendre dans un état de furie avancé.
Il mâcha une bouchée de son repas et lui lança un regard en coin.
"Tu ne t'aies jamais excusé de m'avoir fait viré", laissa-t-il tomber.
House arrêta de mastiquer; Wilson l'observa se tendre presque imperceptiblement.
"J'ai payé le souper", offrit-il, regard encore rivé à l'écran du téléviseur. "Ce qui me défait de toute obligation morale d'en discuter avant qu'il ne soit pas entièrement consommé", ajouta-t-il.
Wilson esquissa un sourire en le voyant commencer à manger avec une lenteur désespérante. Sans se démonter, il bu ce qui lui restait de bière et se leva pour aller en chercher deux autres dans le réfrigérateur. Deux Tsingtao en main, il déboucha la première et s'arrêta avant de s'occuper de la seconde. Il glissa l'ouvre-bouteille dans sa poche et rapporta les bières.
Il posa celle de House devant lui et retourna s'installer dans le fauteuil, prenant une gorgée avant de déposer sa bouteille sur la table basse. Il n'eut pas à attendre longtemps. House tendit une main vers sa bière et s'arrêta en voyant le bouchon encore en place. Il chercha l'ouvre-bouteille du regard et ne le trouvant pas, il interrogea Wilson du regard.
"J'ai oublié", s'excusa son suspect, ses traits débordant de la culpabilité la plus flagrante.
House échangea le regard interrogateur pour un regard noir et il posa son carton sur la table, y équilibrant ses baguettes. Il boita jusqu'à la cuisine, chercha l'ouvre-bouteille et s'interrompit soudainement. Sourcils froncés, il dévisagea Wilson, qui jouait distraitement avec l'objet en question.
"C'est ta vengeance?", demanda-t-il en revenant lentement avec une grimace, s'appuyant au dossier du fauteuil. "Tu vas me faire mille et un enfantillages jusqu'à ce que j'éclate en sanglots et que je me jette à tes pieds pour implorer ton pardon?"
Wilson fit tourner l'ouvre-bouteille entre ses doigts, sourire aux lèvres.
"Des enfantillages? Voyons, je ne voudrais quand même pas te voler ta technique de choix pour emmerder les autres!", répliqua-t-il en ignorant la main tendue de l'autre homme.
House s'approcha d'un pas, avançant un peu plus la main pour lui prendre l'ouvre-bouteille; Wilson le conserva hors de sa portée.
"Tu réalises que ton comportement, aussi preux et noble soit-il et permet-moi de mentionner que tu n'as ses deux qualités que dans ta tête, a des conséquences?", demanda-t-il le plus sérieusement du monde.
"Oui, je suis certain que Cuddy pleure chaque soir les millions perdus. Même moi, j'ai presque un petit chatouillement désagréable au cœur quand je ne suis pas occupé à penser à des choses plus intéressantes que les cahiers de compte de Princeton-Plainsboro."
House se pencha un peu plus par-dessus le fauteuil, sérieusement ennuyé que l'autre homme recule devant lui à l'abri pour s'assurer qu'il ne puisse pas avoir accès à l'ouvre-bouteille. Wilson supporta le regard orageux, dans le bleu duquel couvaient les nuages noirs de son irritation.
"Tu vas finir par la rendre folle", continue Wilson, s'essayant encore une fois à jouer la bonne conscience de l'autre homme. "Mais c'est peut-être ton idée d'une relation de travail heureuse et harmonieuse?
- Divertissante, au moins", grinça l'autre homme en s'étirant.
Ses doigts effleurèrent le métal de l'ouvre-bouteille, une mince victoire qui mourut sitôt que le cancérologue étendit son bras derrière lui.
"Tu vas finir par me rendre fou", soupira Wilson.
Il n'eut pas le temps de poursuivre cette pensée: dans un ultime effort, House s'étira un peu trop et réalisa trop tard qu'il perdait l'équilibre. Il essaya de se raccrocher au dossier du fauteuil, mais en vain.
"Hmpf!", lâchèrent les deux hommes quand House s'effondra contre Wilson.
Leurs regards se croisèrent et il y eut une seconde, une de ces secondes étranges où Wilson comprenait soudainement pourquoi tous ses mariages étaient des échecs et pourquoi House, même s'il était un salaud, était toujours là pour lui, à sa façon. Il failli lever une main pour aller lui agripper la nuque et l'embrasser, mais plus rapides, les doigts de House s'emparèrent de l'ouvre-bouteille.
Il se redressa et retourna à la sécurité relative de son côté du fauteuil, débouchant la Tsingtao qui l'avait patiemment attendu tout ce temps. House porta la bouteille à ses lèvres et but une longue gorgée; Wilson se redressa à son tour, appuyant les coudes sur ses cuisses. Ils évitèrent soigneusement le regard de l'autre.
"Merci pour ton incroyable générosité", dit Wilson pour briser à la fois le silence et l'atmosphère un peu trop étrange.
"Ne crois pas que c'était de bon cœur", répliqua House sur son ton bourru habituel. "Ça veut seulement dire que tu me dois un repas."
Wilson sourit. Et ne lui fit pas remarquer qui si ça fonctionnait comme ça, c'était plutôt à House de lui payer les prochains mille repas.
(5 décembre 2006)
Auteur: drakys
Fandom: house
Couple: house/wilson
Rating: PG
Disclaimer: Heel & Toe Films, NBC Universal Television, Bad Hat Harry Productions, Shore Z Productions
Notes: pour annaoz
Ce qui faisait le charme de House, c'était sa super-habilité à être un salaud. Wilson y était habitué, comme il était habitué à la majorité des autres défauts de l'autre homme. Son caractère nul, ses sarcasmes parfois blessants, souvent insultants et son attitude générale n'était rien de nouveau pour le cancérologue.
C'était peut-être pourquoi il continuait à manger son pad thaï sans rien dire, pieds posés sur la table basse. C'était presque tentant de s'interrompre pour chercher à provoquer l'autre homme, qui regardait la télé en triturant son riz frit avec ses baguettes. House extirpa de la boîte en carton un gros morceau d'ananas qu'il se fourra dans la bouche.
Wilson choisit ce moment-là pour se demander pourquoi il avait dit à sa femme qu'il travaillerait tard. Il n'aurait dû lui mentir; il aurait dû lui dire qu'il passait la soirée avec House, mais la simple mention de l'éclopé aux diagnostics miraculeux semblait automatiquement et invariablement mettre sa chère et tendre dans un état de furie avancé.
Il mâcha une bouchée de son repas et lui lança un regard en coin.
"Tu ne t'aies jamais excusé de m'avoir fait viré", laissa-t-il tomber.
House arrêta de mastiquer; Wilson l'observa se tendre presque imperceptiblement.
"J'ai payé le souper", offrit-il, regard encore rivé à l'écran du téléviseur. "Ce qui me défait de toute obligation morale d'en discuter avant qu'il ne soit pas entièrement consommé", ajouta-t-il.
Wilson esquissa un sourire en le voyant commencer à manger avec une lenteur désespérante. Sans se démonter, il bu ce qui lui restait de bière et se leva pour aller en chercher deux autres dans le réfrigérateur. Deux Tsingtao en main, il déboucha la première et s'arrêta avant de s'occuper de la seconde. Il glissa l'ouvre-bouteille dans sa poche et rapporta les bières.
Il posa celle de House devant lui et retourna s'installer dans le fauteuil, prenant une gorgée avant de déposer sa bouteille sur la table basse. Il n'eut pas à attendre longtemps. House tendit une main vers sa bière et s'arrêta en voyant le bouchon encore en place. Il chercha l'ouvre-bouteille du regard et ne le trouvant pas, il interrogea Wilson du regard.
"J'ai oublié", s'excusa son suspect, ses traits débordant de la culpabilité la plus flagrante.
House échangea le regard interrogateur pour un regard noir et il posa son carton sur la table, y équilibrant ses baguettes. Il boita jusqu'à la cuisine, chercha l'ouvre-bouteille et s'interrompit soudainement. Sourcils froncés, il dévisagea Wilson, qui jouait distraitement avec l'objet en question.
"C'est ta vengeance?", demanda-t-il en revenant lentement avec une grimace, s'appuyant au dossier du fauteuil. "Tu vas me faire mille et un enfantillages jusqu'à ce que j'éclate en sanglots et que je me jette à tes pieds pour implorer ton pardon?"
Wilson fit tourner l'ouvre-bouteille entre ses doigts, sourire aux lèvres.
"Des enfantillages? Voyons, je ne voudrais quand même pas te voler ta technique de choix pour emmerder les autres!", répliqua-t-il en ignorant la main tendue de l'autre homme.
House s'approcha d'un pas, avançant un peu plus la main pour lui prendre l'ouvre-bouteille; Wilson le conserva hors de sa portée.
"Tu réalises que ton comportement, aussi preux et noble soit-il et permet-moi de mentionner que tu n'as ses deux qualités que dans ta tête, a des conséquences?", demanda-t-il le plus sérieusement du monde.
"Oui, je suis certain que Cuddy pleure chaque soir les millions perdus. Même moi, j'ai presque un petit chatouillement désagréable au cœur quand je ne suis pas occupé à penser à des choses plus intéressantes que les cahiers de compte de Princeton-Plainsboro."
House se pencha un peu plus par-dessus le fauteuil, sérieusement ennuyé que l'autre homme recule devant lui à l'abri pour s'assurer qu'il ne puisse pas avoir accès à l'ouvre-bouteille. Wilson supporta le regard orageux, dans le bleu duquel couvaient les nuages noirs de son irritation.
"Tu vas finir par la rendre folle", continue Wilson, s'essayant encore une fois à jouer la bonne conscience de l'autre homme. "Mais c'est peut-être ton idée d'une relation de travail heureuse et harmonieuse?
- Divertissante, au moins", grinça l'autre homme en s'étirant.
Ses doigts effleurèrent le métal de l'ouvre-bouteille, une mince victoire qui mourut sitôt que le cancérologue étendit son bras derrière lui.
"Tu vas finir par me rendre fou", soupira Wilson.
Il n'eut pas le temps de poursuivre cette pensée: dans un ultime effort, House s'étira un peu trop et réalisa trop tard qu'il perdait l'équilibre. Il essaya de se raccrocher au dossier du fauteuil, mais en vain.
"Hmpf!", lâchèrent les deux hommes quand House s'effondra contre Wilson.
Leurs regards se croisèrent et il y eut une seconde, une de ces secondes étranges où Wilson comprenait soudainement pourquoi tous ses mariages étaient des échecs et pourquoi House, même s'il était un salaud, était toujours là pour lui, à sa façon. Il failli lever une main pour aller lui agripper la nuque et l'embrasser, mais plus rapides, les doigts de House s'emparèrent de l'ouvre-bouteille.
Il se redressa et retourna à la sécurité relative de son côté du fauteuil, débouchant la Tsingtao qui l'avait patiemment attendu tout ce temps. House porta la bouteille à ses lèvres et but une longue gorgée; Wilson se redressa à son tour, appuyant les coudes sur ses cuisses. Ils évitèrent soigneusement le regard de l'autre.
"Merci pour ton incroyable générosité", dit Wilson pour briser à la fois le silence et l'atmosphère un peu trop étrange.
"Ne crois pas que c'était de bon cœur", répliqua House sur son ton bourru habituel. "Ça veut seulement dire que tu me dois un repas."
Wilson sourit. Et ne lui fit pas remarquer qui si ça fonctionnait comme ça, c'était plutôt à House de lui payer les prochains mille repas.
(5 décembre 2006)