2x100, 2x200, 3x300, 2x400 mots

Oct 24, 2008 15:40

Le post de requêtes est (FO). Même si vous avez déjà fait des requêtes ou s'il reste de vos requêtes que je n'ai pas encore écrites, vous pouvez en faire d'autres (et me laisser plusieurs prompts). Je pars pour le week-end et je suis en formation lundi : avec une bonne banque de drabbles à écrire, je ne devrais pas m'ennuyer !

[Café Kichijouji de, Dogs, Eyeshield 21, Peacemaker Kurogane]
Café Kichijouji de : Negishi Kyoko, Miyamoto Yuki, Shinshokan
Dogs : Miwa Shirow
Eyeshield 21 : Riichiro Inagaki et Yusuke Murata
Peacemaker Kurogane : Kurono Nanae, Gonzo pour l'anime


Pour little_meenoo, Café Kichijouji de, Tarou, À votre service !, PG

"Dis-moi, Taro…", avait commencé Minagawa de sa voix sombre, décorée de volutes noires.

Il s'était arrêté là, pensif et Taro avait simplement continué d'astiquer un plateau déjà étincelant. Il n'avait même pas levé les yeux, avait ajouté une noix de produit nettoyant et avait continué à nettoyer quelque chose de déjà six fois trop propre.

"Tu es capable de te passer de tes produits nettoyants plus d'une heure ?

- Bien sûr, ne sois pas ridicule", avait répliqué Taro, abandonnant une seconde le plateau pour remonter ses lunettes sur son nez.

"Oh ?", avait lâché Maki, intéressé par une telle affirmation, avant de se prendre un coup de plateau dans le front. "Moi, je parie que tu ne peux pas !", sourit le blond, après avoir appliqué un pansement sur l'ecchymose laissée par l'impact.

"Bien sûr que je peux !", il y avait dans la voix de Taro une irritation qui trahissait à quel point il n'appréciait pas qu'on doute de ses capacités à accomplir quelque chose.

Minagawa sourit et très discrètement, mit un coup de coude à Maki pour le mettre sur la bonne voie.

"Oh ouais ?", s'enthousiasma le blond. "Alors si t'en es incapable, tu viens bien être notre esclave toute une journée ?

- Tenu !", accepta Taro, sans sentir le piège et quand Maki lui tendit une main pour sceller le pari, il lui donna un bon coup de balai dans le ventre.

Quand cinquante-huit minutes se furent écoulées, que Taro fut réconforté de sa victoire prochaine, Tokumi se prit le pied dans un cadre de porte et s'étala de tout son long dans le contenu du plateau qu'il transportait. Taro sentit une veine battre violemment à sa tempe. Tokumi, paniqué, essaya de nettoyer son désastre en s'excusant à profusion, ne réussissant qu'à étendre plus de crème vanillée partout, mouiller ses pantalons sur le thé renversé et empirer la situation en se coupant une main sur un éclat de tasse explosée.

Quelque chose céda dans la résolution de Taro et, avant qu'il ne réalise ce qu'il faisait, il avait terminé de nettoyer le dégât, avait appliqué un pansement sur la main de Tokumi, avait repréparé la commande gâchée et envoyé Jun la porter aux clients.

Minagawa et Maki le dévisagèrent ; Taro sentit un frisson glacé courir le long de son dos.

Et regretta amèrement le pari en voyant le costume de bonne que Minagawa lui tendait.


Pour heera_ookami, PMK, Tatsunosuke/Susumu, 'eau clair de lune', PG

Il y a quelque chose de triste à regarder la lune, quand elle n'est pas pleine. Comme si lui manquait quelque chose, une partie d'elle-même… Comme si une partie d'elle-même était noyée par la nuit.

Tatsunosuke soupire, coude appuyé contre son genou, il met son visage dans sa paume. Il ne sait pas pourquoi il est si mélancolique. Peut-être est-ce parce que Tetsu n'a plus besoin de lui, peut-être parce que c'est lui qui a besoin de Tetsu.

Il baisse les yeux et dans la lumière de la lune, une ombre s'allonge devant lui.

"Si tu regardes la lune, aussi bien le faire avec du saké", lui dit Susumu avant de s'installer près de lui.

Il dépose une bouteille et les verres entre eux, les sert, mais les verres restent pleins, reflètent la lune. Tatsunosuke le regarde du coin de l'œil et, du coin de l'œil aussi, l'autre homme le regarde. Tatsunosuke, le premier, détourne le regard et Susumu soupire.

Il tend un bras et, avant que Tatsunosuke puisse s'éloigner, lui écrase la tête, le force à la baisser.

"T'es plus gamin que ton frère…"

Tatsunosuke voudrait protester, mais il entend, peut-être, un sourire dans la voix de l'autre homme.


Pour taraxacumoff, Café Kichijouji de, Jun et Minagawa, 'c'est à moi', PG-13

Depuis la cuisine résonna dans tout le Café une explosion retentissante qui fit vibrer les murs, trembler les planchers et sortir les clients avant qu'on puisse les supplier de rester pour payer les thés à moitié bus et les gâteaux à moitié mangés. Taro, la veine battante de la fureur à la tempe, Tokumi sur les talons, vint fracasser la porte de la cuisine contre un mur et tonna, certain de savoir d'où ce nouvel accès de Mal venait :

"Mais qu'est-ce que ce crétin de Maki a encore f-"

Il s'interrompit, soudain écrasé par les auras violentes et maléfiques qui remplissaient la pièce, comme deux nuages près de se frotter pour faire des éclairs. De Minagawa émanait de la pure noirceur, sur son visage, il y avait la tranquille résolution de tuer son adversaire. De Jun filtrait des émanations toxiques, mélange de rage et de haine, promesse d'une mort assurée pour celui qui osait se dresser devant lui.

Planqué derrière Taro, tremblant, osant élever un tout petit peu la voix, Tokumi demanda :

"Qu- qu'est-ce qui s'est passé ?"

Les auras s'enflammèrent de mille sentiments négatifs supplémentaires, pulsèrent d'obscurité vivante, Minagawa et Jun ne se quittèrent pas du regard pour répondre :

"Il a pilé sur la queue de Suke !

- Il n'a pas rappelé ma kouhai !"

"C'est à moi de le buter !", hurlèrent-ils, serrant les poings.

Il y eut un marmonnement depuis la porte, un Je savais que c'était la faute de Maki… grondé d'une voix caverneuse. Un éclat mauvais brilla dans les lunettes de Taro, les mots New challenger ! apparurent au-dessus de sa tête, accompagnés d'une barre d'énergie.

Et avant que Minagawa ou Jun puissent faire quoi que ce soit, d'un coup de balai, Taro mit fin (temporairement) à la vie de Maki.


Pour little_meenoo, PMK, Saito, Le calme après la tempête, PG

Du revers de la main, Hijikata essuie une trace de sang sur son visage. Ses hommes se regroupent et cherchent ceux parmi les blessés qui vivent encore, ramènent près du camp les corps de ceux qui sont tombés.

Au milieu du champ de bataille reste un homme debout, ses vêtements bleus et blancs tachés de rouge.

Après l'effervescence du combat, la nuit paraît presque trop calme et la lune reste cachée derrière les nuages. Hijikata rejoint l'autre homme, reste en silence près de lui. Regarde son profil, ses lèvres qui bougent dans la prière. Regarde les corps par terre : Saito prie pour les leurs comme pour les autres, sans discrimination.

"…Tu vas prier pour moi, quand je vais mourir ?", demande Hijikata, d'une voix qui n'est peut-être pas audible, perdue au milieu des cris de ceux qui s'appellent, de ceux qui souffrent ou de ceux qui sont condamnés à mourir avant le jour.

Les yeux de Saito restent fermés et il ne lui répond pas, le vice-commandant a un demi-sourire, content au fond de ne pas avoir été entendu. Il lui tourne le dos pour s'éloigner, quand la voix de Saito le rejoint :

"Si je suis encore vivant."


Pour heera_ookami, PMK, Tatsunosuke/Susumu, 'trop de sake... tue le sake', PG

"Te- Teeetsu !", tonne Tatsunosuke, la voix pâteuse, le regard vague.

Sourcils froncés, il agite un index accusateur devant lui, continue :

"Pourquoi -hic- t'écoutes jaaamais ton grand frère, hein ?? Je me fais du sou- du souchi pour touaaa, moi !

- Je crois que tu as trop bu", le sermonne une voix et Tatsunosuke lève des yeux pas très fixes sur son
interlocuteur, s'agrippe à sa manche.

"Pourquoi tu me dis çaaa, méchant Tetsuuu !", chiale-t-il, de grosses larmes aux yeux.

"Parce que je ne suis pas Tetsunosuke…", lui explique lentement Susumu.

"…Oh", réalise Tatsunosuke après une longue pause.


Pour little_meenoo, Dogs, Haine et Badou, Plutôt mourir !, PG-13

Bishop ne pouvait bien sûr pas voir quelles têtes ils tiraient, mais au silence pesant, c'était plus qu'évident que leurs expressions ne trahissaient pas le plus parfait bonheur.

"Non", dit Haine le premier, catégorique, avec une férocité qui ne surprit pas Bishop.

"Absolument pas question !", renchérit Badou, suivant sa déclaration d'un tch dégoûté.

"Mais ça paye suuuper bien~!", essaya-t-il de les appâter, mais soudain, on l'agrippa au collet et la voix de Haine était glaciale.

"Je ne porterai pas ce putain de costume de bonne.

- Plutôt mourir !", approuva Badou.

"Le borgne peut s'en occuper seul.

- Ouai- Hé !"


Pour taraxacumoff, Café Kichijouji de, Monsieur Mitaka, Le meilleur moment de la journée, PG

Monsieur Mitaka eut un soupir de soulagement en mettant le verrou à la porte du Café. La journée avait été longue, parsemée comme toujours de délires qui ne semblaient arriver qu'à lui. Un réfrigérateur allait devoir être remplacé : il avait réussi à exploser, ce que Minagawa avait le plus naturellement du monde imputé à une expérience culinaire ratée.

Jun s'était retenu de lancer des rochers gros comme des éléphants pour préférer balancer à Maki (blâmé d'avoir brisé le cœur d'une kouhai du jeune homme) tout ce qui lui tombait sous la main (comme un grand pan du bar et un bout de plancher).

Taro et Tokumi en étaient venus aux poings, ce que monsieur Mitaka trouva surprenant de la part du calme et posé chef de rang, dont la rage passait d'habitude sur le crâne du blond. Aux cris de Tu as renversé mon désinfectant partout ! et J'ai pas fait exprèèèèèès !, le master comprit comment Taro avait pu péter un plomb.

Il rentra chez lui avec le grand sourire du papa heureux aux lèvres : chez lui, tout irait bien ! Il verrait sa femme adorée, sa merveilleuse petite Reina et tous déboires seraient oubliés (jusqu'au lendemain) !

Une nouvelle crise lui tomba dessus dès qu'il ouvrit la porte. Reina pleurait, inconsolable : son jouet préféré était brisé !

"Je t'en achèterai un autre demain", promit-il.

"Ce soiiir !", couina Reina et, obéissant sans rechigner, son père passa la nuit à arpenter les magasins encore ouverts pour trouver un jouet de remplacement.

Monsieur Mitaka arriva en retard au Café le lendemain, cerné jusqu'au menton et ses employés le suivirent d'un regard inquiet comme il s'écroulait sur son bureau pour s'y endormir aussitôt. Bizarrement, la journée passa sans accrochage, mais il n'était pas conscient pour réaliser sa chance.


Pour taraxacumoff, Café Kichijouji de, Taro/Jun, Écoute ton aîné, PG-13

"Monsieur Taro…", commença Jun, fixant le plancher avec une humidité dans l'œil droit qui ressemblait suspicieusement à une larme.

"S'il te plaît, ne me complique pas la tâche plus que de raison", le chef de rang secoua la tête : son expression était un mélange de regret et de déception. "Je ne m'attendais pas à ça de toi. Si j'avais su, je ne t'aurais pas…", sa voix mourut dans sa gorge. Il finit par se reprendre. "Je ne peux pas pardonner une négligence pareille, il en va de ma réputation."

Assis bien droit sur une chaise, poings serrés sur ses genoux, Jun hocha lentement la tête.

"Je ne voulais pas, je vous assure monsieur Taro, j'ai mal mesuré ma force.

- Jun…", soupira Taro en se penchant vers lui, sa voix soudain douce et compréhensive. "Je t'ai expliqué comment le faire, pourtant. La prochaine fois que tu taperas sur Maki avec un balai, ne fais pas exploser le balai voyons ! Ce n'est pas contre le balai que tu en as et puis, ça m'évitera d'avoir à en acheter un nouveau."

Jun releva la tête, les yeux brillants d'étoiles.

"Oh monsieur Taro, je promets que je ferai des progrès ! Bientôt, je pourrai tabasser monsieur Maki aussi bien que vous !

- Dites donc !", ragea Maki au milieu des débris du balai, couvert d'échardes et de traces de sang. "Ça vous dirait d'arrêter de vous soucier du balai et de m'aider avant que je me vide de mon sang !?"

Les bâtons de deux balais se retrouvèrent pointés sur lui.

"Ta gueule, crevure !", dirent deux voix à l'unisson et Taro baissa son arme. "Vas-y", invita-t-il Jun.

"Non, après vous, monsieur Taro !

- Je t'en prie, Jun. Tu dois t'exercer !"

Maki profita de leur délibération pour se tirer en douce.


Pour little_meenoo, Eyeshield 21, Ha-ha brothers, Pourquoi toujours moi ?, PG-13
Inspiré par : Though it isn't certain why, Juumonji is acutally very popular with girls, metioned constatnly by Kuroki and Togano ("Dammit! Even though we were never confessed too..." [Kuroki] "Though I wonder how many times it happened to Juumonji." [Togano] "Ah?" [Juumonji]).

"Que c'est con, la Saint-Valentin", grommela Kuroki (après quoi Togano, le nez dans son Jump, répéta Con).

Juumonji préféra ne rien dire. Surtout parce que, contrairement aux deux autres, il avait à la main un sac rempli à craquer des chocolats qu'il avait reçus. Ils s'arrêtèrent aux casiers, histoire de récupérer leurs chaussures et c'est à ce moment-là que la situation s'envenima.

Dès qu'il ouvrit son casier, une tonne de lettres tomba aux pieds de Juumonji. Il n'osa pas bouger, sentant sur lui les regards mauvais des deux autres. Pensant le pire passé, Juumonji tendit une main vers ses baskets, provoquant une deuxième vague d'enveloppes roses, décorées de cœur, qui menaça de le submerger.

"Ah, mais qu'est-ce qu'elles te trouvent, putain !", gueula Kuroki, jaloux, tirant Togano derrière lui.

"Ça doit être la cicatrice", suggéra Togano. "Les filles aiment les cicatrices."

Kuroki lui mit une claque pour le faire taire, grondant Prends pas pour lui, crétin ! Juumonji soupira et s'accroupit pour récupérer les lettres. Il en piocha une au hasard et fronça les sourcils en voyant qu'elle ne lui était pas adressée. Il en regarda une autre et une autre, encore une autre, pour réaliser qu'aucune n'était pour lui. Il regarda autour de lui, mal à l'aise.

Comment il allait pouvoir les remettre dans les bons casiers sans qu'on le remarque ? Juumonji n'avait pas du tout envie qu'on pense qu'il glissait des mots doux à d'autres garçons !

"Bah dis donc, la fucking balafre, j'me demande bien c'est qui le pourri qui a mis tout ça dans ton casier !"

Juumonji se redressa, se retourna brusquement pour être confronté au grand sourire d'Hiruma.

"Qu'est-ce que ça peut bien te donner de-", il ne continua pas, Hiruma venait de plaquer une main près de sa tête.

Son visage (et surtout ses dents) était trop près du sien et son genou, trouva Juumonji, se permettait des libertés plutôt terrifiantes.

"T'es cent ans trop tôt pour deviner mes motivations !", rigola Hiruma, sa bouche décidemment trop près du lobe d'oreille de Juumonji.

"Hé, Kazu ! Ça va", disait la voix de Kuroki, calmé, "on te pardonne si tu partages ton choco- HAAA?!!!

- HA?!", renchérit Togano, échappant son Jump en voyant la scène.

Cet enfoiré d'Hiruma, avant que Juumonji puisse nier, le lécha dans le cou, fit une moue déçue.

"Ahh, mais pourquoi t'as toujours ces deux-là collés aux basques ?"

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