[CHAPTERED] Treason is reason
Part 1 sur ?, genre: A.U, futuristic, pairing: Jongkey, Minkey, Taekey, PG to R (this chapter: PG-13)
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« Chaque nuit tu regardes le ciel et tu te demandes qui l’a crée. Tu n’es pas le seul, tu sais. »
PROLOGUE : WHO I AM ?
« Mesdames et messieurs du conseil…ce que vous contemplez à présent n’est pas seulement l’avenir de la technologie mais aussi celui de l’humanité. Riez si vous le voulez. Je vous l’autorise car l’incrédulité est une réaction compréhensible. Après tout comment les machines pourraient-elles nous supplanter ? La question pertinente serait plutôt...comment ne pourraient-elles pas le faire ? »
Il aimait ce passage du rêve, le moment où il sautait par la grande fenêtre vitrée. Les éclats de verre brisé produisaient toujours un son agréable à ses oreilles, et le vent frais lui faisait presque oublier qu’il venait juste de se jeter dans le vide du quarantième étage…
…Mais était-il vraiment en train de rêver ?
Il ouvrit subitement les yeux, comme s’il reprenait brusquement conscience de la réalité qui l’entourait, et parvint juste à temps à se rétablir en touchant avec violence le béton du trottoir. Légèrement étourdi par sa chute vertigineuse mais pourtant quasi indemne, il reporta autour de lui un regard éperdu et désorienté, cherchant à deviner de préférence rapidement dans quel pétrin il avait bien pu se fourrer.
Il finit par lever ses yeux gris métallique vers le gratte ciel sordide duquel il venait de tomber tout en passant une main nerveuse dans sa méche de cheveux noir jais qui lui cachait nonchalamment une partie de la vue.
Comment ai-je pu survivre à une chute pareille ?
Il n’eut guère le temps de s’appesantir plus longtemps sur la question, une dizaine d’hommes surgissant soudain de nulle part et l’entourant avec une rapidité trahissant l’expérience et l'opération rudement préparée. Inutile d'espérer une erreur ou des attentions purement amicales, à en juger les canons des multiples pistolets mitrailleurs qui lui visaient à présent la tête avec une précision quasi chirurgicale : un mouvement et il devina sans peine qu’il tomberait aussi raide que mort.
« Vous êtes en état d’arrestation pour violation du code de la procédure pénale, alinéas epsilon trois à sept » récita consciencieusement la voix robotisée d’un des droïdes tandis qu’un autre lui attrapait violemment la nuque pour l’immobiliser et tuer dans l'oeuf la moindre tentative de fuite ou de rébellion de sa part.
Quasi instinctivement, sans même en prendre conscience, le jeune homme lui enfonça avec violence son coude dans ce qu’il considérait comme l’estomac de son agresseur, fracassant sans effort apparent l’armure de métal puis la chair et et enfin un amas d'organes mous et peu résistants.
Il lâcha un glapissement de surprise tandis que la quasi totalité de son avant bras, qui avait à présent traversé le corps de part en part, termina sa course dans le mur en briques avec un bruit sourd et le gargouillement aussi stupéfait que sanguinolent de sa victime.
Tiens, lui n’est donc pas un robot…
D’un geste souple et gracieux, il se retourna et lui arracha son casque, révélant à la lumière du soleil couchant un visage atrocement brûlé et des pupilles dilatées et vides. Retenant une grimace de dégoût, il empoigna ce qu’il restait de cheveux sur son crâne à moitié dégarni et se mit à le secouer avec rage :
« Qui êtes vous ? Qu’est ce que vous me voulez ? » cracha t’il au visage sans expression avant de le jeter brutalement contre un des murs de la ruelle désaffectée où il se trouvait.
Emporté par son élan et sa frustration, il fracassa alors plusieurs fois le crâne du malheureux contre la paroi de briques, indifférent au sang qui giclait et entachait sa physionomie parfaite.
Mais l’homme resta obstinément silencieux et lui adressa pour unique réponse un regard absent et lointain.
« …En application de l’article delta du code de procédure pénale, la résistance à agent en exercice entraîne la privation des droits légaux. La sentence sera donc appliquée immédiatement. »
Merde. Les autres…
D’un bond prodigieux il évita les premiers projectiles mortels et parvint même à empoigner l’arme du premier flic qui termina tristement sa misérable existence sous les balles de ses collègues zélés. Il fit rapidement sauter la sécurité avant de pousser le sélecteur de tir sur « rafale » et cala la crosse contre sa hanche. La mitraillette était lourde et peu pratique mais il n'éprouvait pourtant aucun mal à la faire fonctionner même lorsqu’il sentit soudainement une balle lui traverser l’épaule de part en part alors qu’une autre perforait un des ses poumons dans un sifflement suraigu.
La douleur irradia brièvement son corps mais fut quasi immédiatement reléguée en second plan face à la fureur de se savoir cible sans pour autant comprendre pourquoi.
Il vida sans pitié son chargeur sur les autres membres de l’escouade lorsqu’un autre sentiment fit brusquement son apparition pour rejoindre cette haine quasi primitive : le crépitement des balles, le bruit des corps qui s’affaissaient les uns après les autres, l’explosion des grenades du dernier survivant qui tentait vainement de sauver sa peau…Tout cela lui prodiguait une joie aussi intense qu’immense et tout son corps ressentait à présent cette merveilleuse sensation et en frémissait d'envie et d'impatience.
Un sourire grisé vint étirer ses lèvres rouge sang tandis que le dernier policier tomba abruptement à terre, son corps tressautant encore sous les coups de son arme fumante.
Tout occupé à s’acharner sur les cadavres, le jeune homme n’entendit pas tout de suite le vrombissement léger indiquant qu’un appareil volant s’approchait de lui à vitesse modérée et, quand un chuintement sec parvint enfin à ses oreilles, il était déjà bien trop tard.
Il eut juste eu le temps d’arracher la seringue hypodermique qui s’était plantée dans son cou mais parvint toutefois, avant de sombrer dans l’inconscience, à apercevoir un homme grand et mince vêtu d'un long manteau sombre qui s’approchait lentement de lui, indifférent au carnage qui les entourait.
« Désolé du retard beau gosse…un bouchon sur le périph’ » marmonna le nouvel arrivé d’une voix blasée avant d’empoigner le jeune homme drogué et de le jeter sans ménagement à l’arrière du vaisseau.
FIN DU PROLOGUE