[Les trois mousquetaires] Le petit cahier noir

Oct 09, 2012 19:54

Disclaimer : Tout appartient à Dumas
Titre : Le petit cahier noir
Personnages : Athos, Porthos, Aramis, D'artagnan
Rating : K
Nombre de mots : 1470
Défi :  journée mondiale "poste" et "voyage; quête" de bingo_fr
Genre : aventure, humour 
Bêta : aucune
note : écrit en  moins d'une heure, je me relirais en rentrant ce soir



Le petit cahier noir

Attablés devant une table rustique en bois, les trois mousquetaires ripaillaient devant les victuailles, gainées de graisse que leur servait le patron de l'auberge, trop heureux d'avoir comme client de si grand rapaces et bon payeurs. Ce qui n'allait que rarement de pair.

Aramis, posait négligemment sa jambe droite sur la tige de bois qui se trouait sous le banc et buvait à petite gorgée un petit vin du Nord, qui s'il n'avait pas le fruité des terres sudistes était un agréable breuvage. D'Artagnan, le dernier à être entré dans la compagnie des mousquetaires du rois, mordait à pleine dents une cuisse de dinde, juteuse. Athos, lui s'attaquait à un plus gros morceau en ayant accaparé un poulet entier, pour sa défense, il ne devait faire que deux kilos, mais quelques minutes d'acharnement et seule la carcasse resta. Pendant ce copieux repas, les mousquetaires plaisantaient, riaient aux pitreries de chacun. Tous avaient l'esprit plus au moins serein : les manigance du Cardinal avaient échoué, la France ne rentrerait pas en guerre contre la félonne Albion et Milady, la diablesse était recherchée par tous les Mousquetaires du pays. Aujourd’hui était une période d'alcamie.

"Dis donc Athos, tu n'aurais pas vu Porthos ? demanda D'Artagnan en levant son verre.

- Non, pas depuis ce matin.Ce 'est pas son genre de rater un tel gueuleton !

- On devrait le chercher, sinon il n'aura aucune volaille à savourer, dit Aramis en souriant et en constatant l'appétit d'Athos"

Tous se levèrent pour aller chercher leur compagnon dans la chambre de l'auberge, lorsqu'un jeune garçon âgé d'une dizaine d'années leur porta un message de Messire Athos, dont voilà la teneur.

"Mes amis, je dois vous quitter précipitamment aujourd'hui. J'ai eu à ma connaissance certains faits de la plus hautes importances, notamment un parchemin que l'Angleterre souhaite s'emparer en abusant de la naïveté d'une femme. Vous connaissez tous ma galanterie et je ne peux laisser cet affront se faire sans que je puisse réagir. Souhaiter moi bon voyage.

Un pour tous et tous pour un

Signé Athos

PS : je fais route vers Calais où ses brigands embarqueront le précieux parchemin"

Tous authentifièrent la signature et dans un branle-bas de combat, ils se précipitèrent dans leurs chambres respectives , mirent leurs uniformes, entassèrent leurs linges et descendirent en hâte et demandèrent à l'aubergiste de préparer leur chevaux de suite. Ils réglèrent leur dû à la femme de ce dernier et prirent quelque provisions pour le voyage. Calais se trouvait à plus de dix heures de cheval.

Une heure plus tard, les mousquetaires s'élançaient sur la piste, faisant galoper les chevaux à vive allure pour tenter de rattraper le quatrième mousquetaire. Lorsque le soir tomba, les trois compagnons jugèrent plus prudent d'établir un camp dans les bois de Brocéliande et de laisser un peu se reposer les chevaux. Tous tergiversaient sur les motivations de leurs ami. Ils entamaient une quête sans avoir la moindre idée vers quel danger allait-elle les mener.

Après avoir fait un feu de camp, cuit les provisions et prit un peu de repos, ils reprirent à l'aube le chemin pour arriver à Calais en fin de matinée.

L'uniforme des mousquetaires étant assez rare dans cette province, leur arrivée ne passa pas inaperçu. Ce qui pour eux fut un avantage car ils n'eurent même pas besoin d'enquêter sur la présence de leur ami puisqu'on leur indiqua spontanément qu'un des leurs se trouvait dans la taverne des Oliviers. Des passants aimables leur indiquèrent le chemin dans les dédales de la cité.

Au milieu de la salle, se tenait Porthos, sa silhouette gigantesque ombrait les petits brigands qui avait eu l'imprudence de vouloir se frotter à ce qu'il considérait comme une proie facile : un gros plein de soupe. Et Porthos était en train de leur démontrer que sous sa bonhomie se cachait des muscles aguerris et une dextérité fort peu commune, si on ajoute à cela que sa technique favorite consistait à prendre deux adversaires pour les faire s'entrechoquer ensemble et vous comprendrez vite que les renforts n'eurent d'autres choix que de contempler le spectacle tous en pariant sur le dernier qui tomberait à terre.

Après cette petite escarmouche, Porthos se retourna en entendant des applaudissements. Devant lui, ces compagnons d'armes et de vie le regardaient amusés.

"Alors comme cela, on décide de partir mener une quête sans nous avertir ! demanda sévèrement D'Artagnan

-Oui, toujours à la recherche d'un moment de gloire renchéri Athos

-Sans prendre la peine de demander notre soutien ! lança narquoisement Aramis

-Hé, je n'ai aucun désir de gloire, mais je tiens à souligner que comme vous le voyez, j'ai mis au tapis vingt-sept gars aujourd'hui, j'ai battu ton record Athos

-Oui vingt-sept gamins contre Dix-neuf gardes du Cardinal, tu as bien raison je te laisse ton auréole de gloire"

Dans un éclat de rire, les deux s'enlacèrent en une franche et virile camaraderie.

"Trève de plaisanterie. Raconte-nous ton histoire. Nous sommes là pour t'aider

-Vous vous rappeler de Juliette, celle que j'avais rencontré à Perpignan

-La blonde avec qui je t'avais surpris dans la chambre de l'auberge ?

-Non pas celle là, elle c'était oh mince j'ai oublié. Juliette est la cuisinière de l'auberge du couteau d'argent

-Ah oui, une excellente maison et quelle cuisine rêva Athos

-Hé bien c'est cette Juliette qui a été dupé par les anglais. Dans quelques heures, elle doit partir en Angleterre. Nous devons l'en empêcher.

-Tu parlais dans ta missive d'un parchemin. Que contient-il ?

-Je ne sais pas exactement. A ma connaissance, ce serait plus un carnet ou bien un livre manuscrit. Tout ce que je sais c'est qu'il aune valeur inestimable

-Pour le roi, pour la reine, pour le cardinal ?

-Non pour le Royaume."

Les mousquetaires se turent un instant et reprirent la conversation à voix basse

"Porthos, as-tu un plan en tête

-Avant votre arrivée, je pensais foncer la tête la première et récupérer Juliette en la portant sur mes épaules

-Ta galanterie et ta délicatesse, te joueras des tours mon ami

-Enfin, je sais que ce n'est pas la solution la plus efficiente mais avec votre arrivée, tout va changer !

-Que veux-tu que nous fassions

-Faire sombrer le bateau sur lequel devrait s'embarquer Juliette, "Sweet dreams" avant la tombée de la nuit, il faut que l'un d'entre vous crée une escarmouche pour attirer les dockers à l'écart. Un se chargera de charmer Juliette pour retarder son départ et moi je me charge d’assommer le sacripant qui ose vouloir enlever Juliette

-Je me charge de la séduire, décida Artémis, si je ne peux gagner son cœur, je peux garder son attention avec ma conversation

-Moi, je me charge du bateau. En Gascogne, nous nous amusions moi et mon cousin à endommager les bateaux qui circulaient sur la rivière mais si vous le répéter à mon père ou mon oncle, je vous coupe la langue

-Et comme d'habitude, je vais devoir donner des cours d'escrime à des freluquets. Bon rendez-vous dans une heure sur le quai pour mettre en action nos plans"

Une heure après, le plan se déroula comme prévu, quelques bleu de chaque côté et de grosses blessures pour les autres. Qui avait dit que le combat était égal face aux mousquetaires ?

La charmante Juliette, aux yeux verts foncés tenta de comprendre les évènements. Elle reconnu cependant Portos, un client de sa taverne qui avait apprécié ses mets. Après quelques explications, Juliette sortit un cahier noir et le tendit à ce dernier qui l'ouvrit en souriant.

"Mais pourquoi voulez-vous donc ce cahier de recettes ? Si vous me l'aviez demandé, je vous en aurais envoyé une copie d'Angleterre !

-Une copie ! Mais ma chère, comment voulez-vous que cela puisse se faire. Il n'existe pas de service de courrier international. Le jour où le service postal sera sur tout le territoire européen, nous n'aurons plus besoin de nous lancer dans ce genre de quête."

Ses compagnons mousquetaires le fixèrent d'un regard noir : ils avaient risquer leur vie, enfin un peu, mais surtout la dégradation si l'on avait reconnu leur appartenance aux mousquetaires lors des escarmouches de cette nuit

"Porthos, tu es en train de suggérer que nous avons risquer nos carrières pour un livre de recette !

-Mais pas n'importe quelle recette, des coquilles saint-jacques parfumé à la truffe, un boeuf bourguignon, une bouillabaisse et un délicieux moelleux au chocolat et plein d'autres encore

-Porthos s’exclamèrent en un choeur menaçant ses amis

-Vous savez bien que les Anglais sont des tortionnaires pour la viande, ils la font bouillir, rajoutent de la gelée de menthe. Vous ne voudriez pas que cette richesse culinaire quitte le territoire de France ?"

Les trois mousquetaires levèrent les yeux au ciel. Qu'importe la raison des quêtes, ils seraient toujours ensemble, soudés car telle était leur devise.

type : fanfiction, fandom : les 3 mousquetaires, communauté LJ : bingo, défi : journées mondiales

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