[Harry Potter] Quelques perles de froid et de souvenirs

Oct 08, 2012 20:42

Disclaimer : Les personnages et l'univers de Harry Potter sont le propriété de J.K Rowling
Titre : Quelques perles de froid et de souvenir 
Personnages : Molly, Fabian, Gideon
Rating : K+
Nombre de mots : 2635
Défi :  Sorcier du mois depompom_power et "coincé par la neige"bingo_fr
Genre : drame, biographie
Bêta : aucune

Quelques perles de froid et de souvenirs

Juste quelques graciles étoiles du froid qui tombèrent sur son nez, parsemé de taches de rousseur, c'est ainsi que Molly, âgée de quatre ans découvrit les premières neiges. C'était délicat et fragile, comme la fleur de pissenlit, un peu de vent, un souffle coquin et le flocon s'en allait vers d'autres lieux. Par curiosité, elle leva la tête au ciel et ouvrir la bouche pour en goûter la saveur. A son jeune âge, on avait soif de nouvelles saveurs et découvertes. Une poignée de flocons entra dans sa gorge, l'étouffant presque parce qu'inattendu. La neige n'avait pas le tempo régulier d'une horloge. C'était froid et désaltérant, ça ressemblait à l'eau du puits de grand-père Prewett, sauf que celle-là n'avait pas le goût de la rocaille.
Dans le manoir, sa famille regardait la cadette découvrir et s'amuser sous la pelure blanche. Voyant sur la cadran de leur cuisine, que la température était trop excessivement froide, Madame Prewett demanda à ses fils aînés de bien vouloir ramener leur petite sœur.

Ils obéirent promptement, un peu trop même. Quelques minutes après, elle vit ses chenapans de garçons s'amuser dans une bataille de neige. Près d'eux, Molly pleurait, mais ils ne s'en étaient point encore rendu compte. Quand ils entendirent ses pleurs, ils se précipitèrent vers elle, la câlinant et lui demandant les raisons de son chagrin.

"Parce que vous jouez jamais avec moi !

- Mais tu es trop petite pour que..

- C'est toujours pareil, Molly se mit à bouder"

Fabian regarda Gédéon, son grand-frère et d'un commun accord visuel ils s’approchèrent de la petite Molly et prenant garde de bien cacher une boule de neige, avec agilité, soulevèrent le haut du manteau et mirent chacun une boule à l’intérieur faisant glisser sur son dos une sensation vivifiante, surprenante et inhabituelle qui lui fit pousser des petits cris. Affolée, sa mère se précipita vers eux, grondant ses ainés et câlinant la petite sous le regard blasé de ces derniers.

Molly souriait. "Maman, ils ont joué avec moi. je suis une grande personne maintenant!"

Ses deux frères n'eurent pas de punition, pour cette fois tout du moins.

Deux hivers plus tard, la maison se trouva bien vide, avec le départ de Fabian, qui avait suivi celui de Gideon à l'Ecole de magie de Poudlard. Molly était encore trop jeune pour faire de la magie, bien sûr, elle avait su dès son plus jeune âge faire de la magie intuitive, mais transformer des branches mortes en réglisse ou brindille de chocolat satisfaisait ses gourmands de frères, mais non ses parents qui avaient pour leurs enfants des ambitions plus hautes que le tenue d'un magasins de sucrerie.

Les deux Gryffondors rentrèrent de Poudlard. pour les vacances de Noel. La neige était au rendez-vous et tous eurent l'autorisation de faire une bataille de neige, mais en faisant bien attention de ne pas blesser la petite. Fabian et Gideon avait beau être taquin, ils ne prendraient aucun plaisir à gagner en affrontant ou blessant leur petite sœur : une tactique visant à la prendre à rebours leur assurerait une victoire sans panache mais au résultat probant. Tandis que Gideon lançait des boules en direction de Molly, il retenait ses coups et lorsqu'elles parvenaient à toucher le manteau de Molly, c'était une maladresse de sa part. Molly , touter concentré sur Gideon, ne fit pas attention aux pas discrets qui crissait cependant sur la neige durci. Le temps qu'elle sente une présence derrière elle, Fabian la faisait tomber dans la neige, en s'assurant qu'elle tombe bien et l'arrosa d'une poignée de neige pour ensevelir son petit corps d'un manteau neigeux.

Fabian et Gideon riaient. Ils avaient gagné. Molly s'époustoufla, enleva la neige de ses cheveux et de son manteau et pointa son petit doigt, elle les montra en criant :

"Tricheurs, vous n'avez pas le droit. Vous êtes des scroutts à petard

- Gideon, mon cher ami, tu ne crois pas que notre jeune soeur cherche à nous insulter ?

- Mais non, les scroutts à pétard sont très gentils, d'ailleurs on en adopte un en première année.

- Hein, demanda craintive Molly

- Tu verras ils sont gentils, enfin plus que les hippogriffes, si tu ne leur plait pas, il te dévore la tête.

- C'est des bobards ça

- Oh tu verras dans quelques années !"

Molly retourna à la maison, ayant envie de se plaindre à sa maman, mais cela n'aurait pas été équitable, ils l'avaient eu à la quasi-loyale. Qui avait dit que la ruse était interdite. Elle se jura de prendre sa revanche, une autre fois

Molly était enfin rentrée à Poudlard, depuis le temps qu'elle restait sur le quai à voir ses frères franchir le quai 9 3/4, elle avait pu franchir le portail et découvrit la locomotive rutilante. Elle était encore plus belle que dans les descriptions. Aidés de ses deux frères, qui se transformèrent pour l'occasion en parfaits nounous, ils décidèrent de rester avec elle, saluant leurs camarades et amis de loin. Ayant travaillé tout l'été chez Fleury et Bott, ils avaient préparé une petite bourse pour ce premier voyage et lorsque la dame aux sucreries passa, ils achetèrent un assortiment pour leur petite sœur.

Molly commença à dévorer toutes ses friandises quand elle s’aperçut que ses frères ne consommaient rien, alors, elle prit une poignée de bonbons du sac, la mit dans la main de Fabian et elle en fit de même avec Gideon. Tous deux sourirent et entamèrent la dégustation.

Aucun n'aurait songé à garder pour lui seul ce qu'il pouvait partager avec sa fratrie et la jeune Molly était bien une Prewett.

Elle n'eut guère l'occasion de profiter de son grand frère, Gideon qui finit ses A.S.P.I.C.S, lorsqu'elle était en première année. Elle sut par les bruits des dortoirs féminins que ses frères étaient prisés par la gente féminine, quoiqu'elle ne comprit pas ce terme parfaitement, elle eut conscience que des élèves plus âgés qu'elle regardaient avec instance ses deux frères. Pour elle, ce n'était que des chenapans, toujours cherchant à la taquiner. S'interroger sur leur potentiel charme ou leur beauté était le genre de question qui lui passait bien par dessus-tête, d'ailleurs les garçons ne l'intéressait pas.

En troisième année, elle fut la seule représentante de la famille Prewett. Avec son caractère avenant et son franc parler elle avait su se faire des amis dans sa Maison mais aussi dans les autres. Pour Serpentard, elle n'avait qu'un seul camarde, celui avec qui elle était en binôme en métamorphose. Tous deux de bons niveau, ils étaient trop préoccupé à s'améliorer pour avoir la moindre animosité ou amitié entre eux.

En cinquième année, elle trouva que ses camarades de dortoir passaient plus de temps en compagnie de garçon ou bien avaient comme seul sujet de conversation ces derniers, ce qui l'agaçait au plus haut point, parfois des bouffées de rage lui remontaient au niveau de la gorge. Dans ces instants là, elle sortait déambuler dans le château avant le couvre-feu. C'est là qu'elle rencontrait le préfet en chef de Gryffondor, qui l'accueillait et la raccompagnait toujours avec un grand sourire et un bégaiement, qui au début l'irrita, mais qu'elle trouva charmant au fur à mesure de leur rencontres nocturnes.

Un jour cependant, elle s'aperçut, en surprenant une conversation entre Arthur et le préfet de Serpentard qu'il ne bégayait pas. Elle prit cela comme une moquerie de sa part et l'attendant de pied ferme devant la porte, elle lança un maléfices de pustules sur son visage sans dire un mot.

Après un court séjour à l'infirmerie, Arthur demanda, toujours un peu bégayant les raisons de son acte.

" Par re ce que tu tu t'es mo-moqué de moi"

Arthur la regarda blessé et s'apprêta à partir. Molly l'apostropha

"C'est étrange mais tu ne bégaye pas devant le préfet de Serpentard et les autres !

- Parce que ce ne sont pas toi"

Pour une fois, Molly se tut, attendant une explication.

" Je n'éprouve rien pour eux, enfin rien de spécial

- Spécial comme quoi, comme avoir une camarade pour le Quidditch ?

- Oui pourquoi pas, mais je pensais à quelque chose à plus long terme

- Faire des études ensemble ?

- Euh oui, mais un domaine plus , toussote en prononçant le dernier mot, intime.

- Tu veux sortir avec moi, demanda éberlué Molly

- Euh, oui, c'est ce que je veux

- mais pourquoi ?

- Parce que tu es passionnée, tu es belle, tu es géniale

- Ce n'est pas une blague de mes frangins ?

- Non, qu'est ce que tu vas...

Sa dernière phrase fut clos par un baiser de Molly, même inexpérimentée, Molly savait observer et là elle venait de lui asséner le coup fatal. Ce n'est pas parce que les garçons l'ennuyer qu'Arthur faisait partie de cette catégorie là !

Arthur resta quelques minutes, un sourire béat sur les lèvres, n'osant pas y croire et ce n’est que lorsque il l'entendit lui souhaiter une bonne nuit qu'il sortit de sa torpeur.

Pour les vacances, Molly obtient de ses parents l'autorisation d'inviter un ami, un peu spécial pour une journée. Bien entendu, ses deux frères qui avaient choisi tous deux la profession d'Aurors s'amusèrent à l'interroger sur cet Arthur

Après avoir demandé son nom, son âge, ses aspirations professionnelle. Ils la questionnèrent sur son degré d’intimité, sur les moyens de contraception, mais ces deux dernières questions leur valurent de se voir renverser le seau d'eau sale sur leur têtes. Aurors, oui. Inquisiteur, non. Elle leur montra une photo d'Arthur et ses deux frères eurent une réflexion qui lui donna l'impression d'être née dans une autre dimension. "Il est roux, on peut faire confiance à un roux, Les roux sont des gens dignes. Epouse-le"

Elle haussa les épaules devant la logique étrange de ses frères et leur proposa une vraie bataille de boules de neige à la loyale. Si les deux frères étaient d'excellents tireurs, ils mettaient plus de temps à confectionner des boules aux dimensions imposantes. Molly, elle façonnait des boules tenant dans le creux de la main et elle mitraillait ses deux frères, surpris de cette attaque digne d'une guêpe. Pour la première fois, ils s'avouèrent vaincu, non pas parce qu'ils ne pouvaient pas battre leur petite soeur, mais parce que leurs mains étaient rougis par le froid. Tenir une boule de neige quelques instants, oui, la tenir pendant plusieurs minutes pour protéger la dite boule des assaut furieux d'une tornade rousse, le choix était fait.

Arthur vint passer une journée. Il fut chaleureusement accueilli. Personne ne fit mine de remarquer ses vêtements démodés, la qualité qui sans être exceptionnelle était tout à fait acceptable. Non, on écouta parler de ses deux passions, Molly, mais là ses frères coupèrent court aux compliments et les inventions moldus. Il était intarissable sur le sujet des inventions moldus, ouvrant aux yeux de sorciers, coupé de ce monde par habitude un monde imaginaire qui les fascina : comme la télévision, l'avion et les chamalow. Quelques heures avaient suffi pour qu'ils soit accepté par la famille.

Le noël suivant, c'est tout naturellement qu'Arthur fut invité chez les Prewett pour passer plusieurs jours. Son grand frère Septimus, chargé de veiller sur lui, étant introuvable, ses parents acceptèrent avec joie.Pressé et ayant peur d'arriver en retard, il se présenta devant le manoir près d'une heure et demi en avance. Molly avait encore les cheveux mouillés, sans aucun maquillage et c'est comme cela qu'elle lui ouvrit, croyant avoir à faire l'un des ses frères. En le voyant, elle claqua la porte au nez

"Molly, ouvre-moi

- Je suis affreuse, tu ne peux pas me voir !

- Molly, il fait froid, je sais que je suis un peu en avance, mais ...

- Un peu, 90 minutes, tu trouves que c'est un peu. Lance-toi un sauf de réchauffement

- Molly, tu sais quand on sera marié, je te verrais aussi sans que tu ne sois apprêtée"

Molly lui ouvrit la porte

"Alors, tu es content Arthur

- Oui, et tu as tort, tu es encore plus belle au naturel. Je trouve que le maquillage ne sublime pas ta beauté.

- Tu t'es rattrapé.Attends que je mettre ma tenue de soirée et ensuite nous irons aider maman pour la présentation des plats.

Pendant ce temps là, les quelques flocons vaporeux avait laissé place à des flocons agressifs, de plus en plus nombreux, virulents qui recouvrèrent le jardin d'une couche épaisse en quelques minutes. Une demi-heure après et les portes d'entrées étaient encombrés jusqu'à mi-hauteur.

Encore une demi-heure et les frères de Molly, n’étaient toujours pas rentré.

L'heure du souper était proche, sa famille s'inquiétait. Ce n’était pas dans l’habitude des garçons de rater un repas familial et surtout de ne pas prévenir.

Les victuailles étaient sur la table, mais personne n'osait les toucher : par politesse ou par la sensation d'une angoisse qui bouche l'estomac.

Plusieurs heures se passèrent ainsi, dans un silence quasi-religieux. La neige avait cessé de tomber, la névé s'entassait jusqu'au dernier gong de la porte, c'est à dire à près de 3/4. Personne ne songeait à partit. Pour aller où. Nul ne connaissait les missions d'un Auror

Ils entendirent le bruit d'une ferraille contre le bois de leur porte. Montant à l'étage, ils purent voir, un groupe d'Hommes tenter d'enlever la neige par une méthode moldu, celle de la pelle. Ils auraient pu lancer un sort de feu, mais ils craignaient d'endommager la maison.

Après une demi-heure d'effort, ils purent enfin avoir accès à la maison. Le premier entra, salua les parents et Molly et se présenta

"Je suis Ardécy, le chef des Aurors, je suis au regret de vous apprendre une terrible nouvelle

- Lequel est mort ?. s'écria la mère de Molly en pleurs

- Mais non, chérie que vas-tu dire, personne n'est mort n'est ce pas Monsieur Ardécy"

Mais en voyant le visage fermé et triste, il sut qu'il en était rien.

"Vos deux fils ont été pris en embuscade par un groupe de Mangemorts. Ils se sont battus vaillamment à deux contre vingt. Ils en occis une dizaine, mais le nombre supérieur leur a été fatal. Je suis désolé. Je vous présente mes sincères condoléances. S'il y a quoi que je puisse faire pour vous aidez, n'hésiter pas."

Le silence lui répondit. Un cri fit écho dans la salle, Molly poussait un hurlement, celui d'une soeur devenu unique en quelques instants. La neige n'aurait plus jamais la même saveur, elle le savait. Jamais elle n'aurai cru que reste coincé par la neige lui assurerait le sentiment d'un bien être juste avant le tempête.

L'année qui suivit son obtention des Aspics, elle accepta la demande d'Arthur et ils se marièrent dans l'intimité familiale. La cérémonie fut chaleureuse, sans ostentation. Ce fut un mariage d'amour et non de raison. Tous deux surent que leur biens seraient gagnés à la sueur de leur front et lorsqu'il emménagèrent dans cette maison étrange, biscornue et en mauvais état, avec de la passion, de la patience, ils la transformèrent en nid douillet pour leurs enfants.

Chaque année, lorsque les fêtes de Noël approchait, Molly tricotait des ouvrages pour toute sa famille. Qu'importe s'ils manquaient d'argent, elle donnait tout son amour dans ses pulls bariolés et les confiseries maisons. Mais chaque hiver, elle guettait la tombée de la neige, en ne sachant plus vraiment si c'était un bon ou mauvais augure. Elle avait trop de bons souvenirs avec feu ses frères, elle était enthousiaste de voir ses enfants s'amuser avec, mais cette neige qui s'amoncelait lui rappelait la tragédie d'une nuit.

Alors, chaque jour d'hiver, du haut de sa chambre, sans que personne ne puisse la voir, elle jetait un sort pour que toujours les ouvertures de sa maison soient disponibles. Jamais, elle ne resterait coincée par la neige. Elle conjurerait le sort.

type : fanfiction, personnage hp : autres, communauté LJ : Pompom power, personnage hp : molly weasley, genre : drame, communauté LJ : bingo, fandom : harry potter

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