[L'inspecteur pitt ] La noyée de Greenwich : l'identité dévoilée

Aug 25, 2012 04:11


Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à l'univers crée par Anne Perry
Titre : La noyée de Greenwich
Défi : Couleur turquoise nuit des lemons de la ficothèque avec en bonus pâli, suranné et tristesse
Personnages : Inspecteur Pitt
Rating : M
Nombre de mots : 873
Genre : Policier
Bêta : aucune
Note d'auteur : Ce fandom est fondé sur les ouvrages de la romancière Anne Perry qui met ici en scène un inspecteur à l'époque victorienne

Chapitre 4 :  L'identité dévoilée

Un jeune garçon essoufflé l'accosta près du pâté de maison du médecin légiste.
- Inspecteur Pitt, j'ai un message pour vous de la part du sergent, on a pu identifier la victime, il faut que vous vous rendiez à cette adresse sur ce morceau de papier le plus vite possible débita en toute hâte le commis. Une pièce argenté fut mise dans sa main tandis qu'il hélait un fiacre pour se rendre dans les beaux quartiers de Londres
Une enfilade de demeures somptueuses à l'architecture contemporaine composait cette rue recherchée de la Capitale. Son sergent et ami lui donna l'identité de la victime et il empoigna le heurtoir de la porte pour accomplir la lourde tâche d'informer les habitants de la perte douloureuse.
Le majordome à l'entrée en voyant la tenue du sergent leur suggéra fortement de sonner à l'entrée de service, mais Thomas n'avait cure de ce genre de comportement. Annoncer une telle nouvelle était assez pénible sans qu'un homme ne vienne lui rappeler le peu de considération dont était doté sa profession. A sa demande pressante, il fut introduit dans le salon où il rencontra la maîtresse de maison : une femme d'âge mur, qui avait dû être une beauté dans sa jeunesse mais avait subi les ravages du temps donnant à son visage l'aspect parcheminé d'une vie consacré à l'oisiveté et à son propre plaisir. Assise sur un canapé aux couleurs criardes où dominait un turquoise du plus mauvais goût dans cet ensemble hétéroclite de meubles et de bibelots semblant venir des quatre coins du monde.
De sa voix la plus apaisante, il annonça à la duchesse de Lorgnais le tragique décès de mademoiselle Annita Lorgnais et présenta toutes ses condoléances quant au tragique sort qui avait frappé sa fille. Si elle ne réagit qu'avec indifférence à l'annonce de sa mort, elle signifia sèchement que cette Annita n'était nullement sa fille, mais une cousine éloignée de parents pauvres de feu son époux, dont elle avait eu la bonté de prendre sous son aile protectrice. Elle avait eu le bonheur de donner naissance à de valeureux garçons et son ventre n'avait pas eut à s'encombrer de la grossesse d'une fille inutile qui ne pourrait perdurer le rang de sa famille.

Le ton était agressif et l'animosité qui se dégageait lorsqu'elle parlait de sa parente ne faisait aucun doute quant aux sentiments éprouvés à son égard. Ce ne serait pas elle qui pleurerait sa disparition. Pitt, un instant regretta que la seule personne dans cette pièce qui puisse éprouver de la tristesse fusse un parfait étranger, un inspecteur qui n'avait jamais connu la victime.
Et il contemplant le visage pâli par une succession de couche de blanc soulignant un teint diaphane disparu par les ravages du temps en superposant cette figure à  celle de sa femme. Une femme au charme discret mais constant qui l'enchantait chaque jour par son esprit mais aussi parfois par son corps dont malheureusement il ne parvenait pas à apprécier autant qu'il le souhaiterait les charmes, à cause de son métier prenant.

Il avait était conquis par son esprit, sa manière d'être avant d'être épris des courbures de son corps. Il ne pouvait pas prétendre à de l'inexpérience lors de leurs premières nuits d'ébats mais il s'était sentit un peu maladroit, tétanisé de ne pas être à la hauteur de ses espérances, tant il redoutait de ne pas pouvoir satisfaire un corps découvrant pour la première fois la volupté sexuelle.
Quelques étreintes suffirent à le rassurer, non pas pour ses prouesses techniques mais pour sa capacité à savoir découvrir et dévoiler la sensualité d'un corps féminin trop souvent oppressé par une société, des moeurs et des vêtement l'emprisonnant dans un monde suranné où elle en était réduite à n'être qu'un bel objet. Il aimait caressait et embrasser sa poitrine qui au fil des ans et des ses grossesses avait pris une légère ampleur qui lui allait à ravir. Il aimait la courbure que formait ses reins lorsqu'avec sa bouche, il encerclait un mamelon, suçotant avec douceur cette part de féminité qu'il enviait parce qu'elle était une source de vie. Lorsqu'elle se courbait ainsi, elle rapprochait son corps de son visage indiquant à la fois sa passion et son consentement et par ce simple geste, il savait qu'elle était sienne. Et le soupir d'extase qui s'échappait de ses propres lèvres, ainsi que la pression qui s'accentuait sur son bas-ventre indiquait la compréhension de cet abandon et son soulagement d'avoir enfin trouvé sa moitié.

Jamais cette femme ne connaîtrait un jour ce sentiment. Sa sécheresse de coeur en faisant une absente au grand jeu de l'amour. Tandis qu'il s'apprêtait à quitter le salon avec les salutations d'usages, il croisa sur le seuil le fils de la duchesse, un homme d'une trentaine d'années arborant la tenue de vice-amiral de la marine britannique.

genre : policier, type : défi, fandom : inspecteur pitt, ! la noyée de Greenwch, genre : lemon

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