Titre: L'intendant
Fandom : Mézérhían
Personnage : Maeron - Aodhaàn - Elderad
Rating : G
Disclaimer : Tout à moi ^^
Nombre de mots : 3029 mots
Maeron suivit Aodhaàn et l'Intendant qui pénétraient dans la citadelle tout en restant un peu en retrait. Il avait ainsi le loisir d'observer ce nouvel environnement. Certes il était déjà entrer dans le château de Mézérhían mais c'était en se dissimulant pour ne pas être repérer. Ici il pouvait admirer l'architecture de la citadelle. L'intérieur était bâti dans la même pierre calcaire que l'extérieur et s’élevait en hauteur à travers un labyrinthe d'escaliers. Les portes étaient dominées par des arcades en arc brisés et de hautes colonnes sculptées soutenaient les plafonds. Le travail architectural de la citadelle de Lijar était magnifique, beaucoup moins brute qu'a Mézérhían. Ici tout était sculpté avec finesse si bien que l'édifice semblait d'une fragilité déconcertante.
Il traversèrent plusieurs couloirs avant de pénétrer dans une salle haute de plafond ou deux femmes vêtues de robes marron refermèrent les portes derrières eux. La salle était meublée d'une table de bois en pin et une immense cheminée dominait un pan de mur entier. Le tablier de la cheminée était en pierre claire comme le reste mais un immense félin rugissant y était gravé, dominant les flammes qui brûlaient pour réchauffer la pièce. Maeron leva brièvement les yeux pour admirer la charpente du plafond. Les arcades en ogives s'entrecroisaient en un dessin complexe rappelant la beauté d'une toile d'araignée dans la rosée du matin.
- Puis-je vous servir une coupe de vin ? leur proposa l'Intendant en s'approchant d'un guéridon ou se tenait une carafe.
- Avec plaisir, répondit Aodhaàn en s'approchant
- Juste de l'eau, répondit Maeron avec circonspection.
Il n'avait jamais véritablement eut l'occasion de boire et s'enivrer en cet instant ne lui semblait pas être la meilleure des idées, de plus il n'avait pas encore confiance en leur hôte et il se doutait que le poison était plus facile à dissimuler dans un liquide alcoolisé. Il remarqua le regard surprit que lui lança le chevalier alors qu'il acceptait une coupe de vin et Maeron tenta de l'inciter à la prudence du regard. Ce dernier hocha la tête, lui signifiant ainsi qu'il avait comprit et ne porta la coupe à ses lèvres que lorsque l’Intendant eut commencé à boire dans la sienne.
- Puis-je savoir qu'elle est donc la raison de votre venue à Lijar ? s'enquit Elderad. Vous êtes un chevalier, un Eiréhaàn'ern de surcroît et je suis étonné de ne pas vous savoir sur le front.
Maeron prit un instant pour dévisager leur hôte. Il devait approcher de la soixantaine et son crane était largement dégarni. Une petite touffe de cheveux gris occupait encore l'arrière de son crane parsemé de taches brunes. Il avait des yeux marron qui flamboyaient d'intelligence et son embonpoint lui donnait un air jovial. Il avait ôté sa cape de fourrure en entrant dans la pièce et sa tunique brune rehaussée d'une ceinture brodée d'argent accentuait son coté rondouillard.
- Le Roi m'a confié une mission qui m'a mené jusqu'à vous, répondit Aodhaàn de sa voix rocailleuse. Mais avant de vous en dire plus j'aimerais connaître la raison pour laquelle je suis reçut par l'Intendant et non par la dame du Reyr.
Le visage jovial de l'Intendant se ferma.
- Dame Ailéaàn Rhiàn n'est plus ici depuis bien trois lunades, répondit-il une certaine tristesse pointant dans sa voix. Quand le Reyr à été envahit nos meilleurs soldats l'on escortée jusqu'au château de Mézérhían. Elle et le jeune seigneur du Reyr n'étaient plus en sécurité même au sein de la citadelle.
Le chasseur jeta un bref regard à Aodhaàn qui continuait à fixer leur interlocuteur. Il retint un sourire en comprenant la manœuvre du chevalier. Il devait parfaitement savoir qu'Ailéaàn Rhiàn ne se trouvait plus à Lijar car lui même savait qu'elle s'était réfugiée dans le Romerdaelh en demandant la protection du Roi. Tea lui avait rapporté ses conversations avec la dame du Reyr et si lui, un chasseur certes bien informé, savait qu'elle avait finit par se réfugiée dans le Maelgyn, un chevalier de l'Eirhéaàn se devait d’être au courant. Il était tout simplement entrain de tester leur interlocuteur et si ce dernier avait eut l'audace de mentir il s'en serait aperçut.
- Pourquoi vos terres sont elles désertes ? demanda-t-il d'un ton plus sec qu'il ne l'aurait souhaité.
Il était ravi que le chevalier l'aie choisi pour assister à cette discussion mais la diplomatie n'était pas son fort. Il n'avait pu s'empêcher de poser la question car il trouvait cela des plus étrange de n'avoir croisé personne depuis qu'ils étaient entré dans la province. Ils avaient à plusieurs reprises croisés des maisons isolées et s'étaient même approché d'un village qui leur avait semblé totalement désert.
- Les Estiens ont envahis nos terres de l'Est avec une telle brutalité que leur flot à été difficile à endiguer, reprit l'Intendant. Ils ont violé, pillé et brûlés tout les villages qui leur barraient le chemin. Les habitants n'étaient plus en sécurités et nous n'étions pas assez pourvus en soldats.
Maeron serra les mâchoires en étendant un tel récits. Il n'avait pas de mal à imaginer la détresse des Reyr'ens alors qu'une horde de sauvage détruisait tout ce qu'ils avaient et prenaient leurs vies. Cette idée fit naître en lui une colère noire qu'il eut beaucoup de mal à endiguer.
- Nous avons évacué le peuple vers l'Odenaith, reprit Elderad. Seul les volontaires sont resté dans la citadelle.
Maeron en resta abasourdit. Aodhaàn ne broncha pas mais pour sa part il voulait plus de précisions.
- Vous voulez dire que l'intégralité des Reyr'ens ont quitté la Province ? demanda-t-il
L'Intendant se tourna vers lui en faisant tourner sa coupe de vin entre ses doigts. La tristesse qui se lisait sur ses traits ne lui semblait pas feinte.
- Nous avons fais partir la plus grande partie, oui, répondit-il. Le peuple n'était plus composé que de femmes et d'enfants. Tout les hommes capables de se battre sont partit au front et ceux qui n'y sont pas morts on suivit notre Seigneur. Le Reyr reste peuplé des plus braves qui n'ont pas voulu quitté leurs foyers et de ceux qui sont restés pour entretenir la citadelle.
- Entretenir ? répéta Aodhaàn avant de boire une gorgée de vin.
Mais Maeron lui avait saisi, un château ne tournait pas tout seul sans main d’œuvre.
- La citadelle de Lijar abrite les Seigneurs du Reyr depuis la création de la province, reprit l'Intendant avec fierté. Des générations de Seigneurs se sont succédé et la citadelle n'est jamais tombée. Cependant il faut un minimum de main d’œuvre pour l'entretenir et des soldats pour la garder, même si la Mykthyrïa barre l'accès aux ennemis.
Maeron devait reconnaître que la citadelle était particulièrement bien conçue. La Mykthyrïa permettait de repousser l'ennemi avec une poignée d'homme tandis que le reste de ce pauvre effectif faisait tourner la citadelle.
- Ils vous restait encore assez de soldats pour garder les remparts ? s’enquit Aodhaàn en reposant sa coupe de vin vide sur la table en pin.
Maeron se souvint alors des silhouettes élancées qu'il avait remarqué sur les rempart et comprit.
- Ils ont armés des femmes, lâcha-t-il dans un grognement de compréhension.
Elderad le dévisagea un long moment.
- Vous avez l’œil....
Maeron comprit qu'il s'interrompait en attendant qu'il lui donne son grade mais il ne pouvait pas lui répondre car il en avait aucun. Il se contenta de baisser les yeux en se rappelant qu'il n'était qu'un simple chasseur, ni un guerrier, ni rien d'autre.
- … Lieutenant, lâcha soudain Aodhaàn sans même lui accorder un regard.
Maeron resta interdit. Il avait comprit que le fait que ce dernier le choisisse plutôt qu'un autre pour assister à cette discussion n'était pas anodin mais il ne c'était pas attendu à cela. Aodhaàn venait tout simplement de lui donner un grade. Le chasseur ressentit une bouffé de satisfaction alors qu'il réalisait qu'il faisait enfin partie de quelque chose de plus grand que lui.
- Certaines femmes ont décidée que la situation imposait qu'elle prennent les armes, reprit l'Intendant qui n'avait fort heureusement pas deviné son trouble. Nous n'avons pas vraiment pu faire les fines bouches, un bras armé, même féminin, est un bras armé.
Une femme peut très bien manié l'épée avec plus de dextérité qu'un homme si elle à bien été entraînée, confirma Maeron en hochant la tête.
Il trouvait la réaction des soldats Reyr'ens intelligente et il respectait ces femmes qui avaient fait preuve d'un courage sans faille pour avoir prit la relève dans la défense de la citadelle.
- Je suis des plus étonnés d'entendre un tel point de vue, souligna l'Intendant en le dévisageant une nouvelle fois. Beaucoup d'hommes ne réagiraient pas avec autant de positivité en entendant que nous avons armés des femmes.
Maeron se sentit passé au crible par les yeux marrons du vieil homme. Lorsque son attention se posa sur sa cicatrice il soutint son regard. Il savait que son avis sur les femmes différait des croyances du Royaume mais il avait vu de ses propres yeux de quoi une femme était capable au combat. Il sentit également sur lui le regard d'Aodhaàn. Ce dernier l'observait les lèvres pincées et les mâchoires serrées. Un air franchement désapprobateur s'affichait sur son visage taillé à la serpe et Maeron se demanda un instant s'il avait dit quelque chose de travers. Il se demanda également si l'idée qu'une femme tienne une épée déplaisait à ce point au chevalier.
- Donc il n'y a plus dans ce château que des volontaires, reprit Aodhaàn en s'approchant de l’Intendant les bras croisé sur son torse musculeux.
- Exactement, répondit le vieil homme. Dame Rhiàn m'a confié le commandement du Reyr durant son absence.
Maeron fit quelques pas pour se rapprocher de la cheminée. Le feu ronflait dans l’âtre et il savourait la chaleur revigorante après ses longs jours de chevauchées dans la montagne
- Je suis heureux de vous apprendre qu'elle se trouve en sécurité dans le Maelgyn, lui confia alors Aodhaàn. Elle et le jeune seigneur du Reyr ont été accueillis à Mathadros ou ils seront en sécurité.
Le chasseur prit conscience que cet aveux était une marque de confiance envers l'Intendant. Jusqu'à présent il semblait leur dire la vérité et c'était à eux maintenant de le rassurer un peu. Le vieil homme se redressa et lança aux chevalier un regard courroucé.
- Vous saviez donc déjà que ma Dame n'était pas ici, grommela-t-il. Me testiez-vous ?
Son air vexé ne sembla pas déstabiliser Aodhaàn.
- Le royaume à Beaucoup d'ennemis et par temps de guerre il vaut mieux être prudent, répondit-il calmement.
Maeron hocha doucement la tête. Il était entièrement d'accord avec Aodhaàn. La confiance était une chose bien trop précieuse qu'il était difficile d'accorder en ces temps périlleux.
- C'est compréhensible, finit par souffler Elderad en se resservant une coupe de vin. Dites moi donc ce qui vous amène chez nous.
Les deux soldats échangèrent un regard et Maeron serra les dents.
- Nous cherchons le Seigneur Rhiàn, grogna Aodhaàn.
- Vous ne le trouverez pas ici
- C'est ce que j'ai cru comprendre.
L'attitude de l’Intendant c'était un peu refroidie à l'évocation de son Seigneur. Il semblait nerveux mais son visage ridé arborait un nouvel éclat de tristesse.
- Avez vous une idée de l'endroit ou il se trouve ? demanda Aodhaàn avec une douceur que Maeron aurait été incapable d'employer.
Elderad tira une chaise et s'y laissa lourdement tomber. De toute évidence les responsabilités qui pesaient sur ses épaules étaient lourdes à porter.
- J'ai peu d'espoir qu'il soit encore vivant, marmonna-t-il en passant une main lasse sur son visage. J’espérais de tout cœur qu'il aie rejoint les armées du Roi mais votre présence ici me fait perdre espoir
- Le Roi lui même m'a envoyé à sa recherche, lui apprit Aodhaàn avec une grimace. Il était inquiet de son absence.
L’Intendant leva alors un regard vers eux qui n’avait plus rien d’amical. Il foudroya le chevalier du regard avant de taper du poing sur la table.
- Et vous pensiez qu'il était rentrer tranquillement chez lui ! gronda-t-il. En abandonnant le reste du Royaume ?
La colère de l'Intendant était compréhensible si tout cela était faux mais il ne pouvait leur reprocher d'y avoir songé.
- Les pertes immenses qu'il a subit peuvent changer un homme, intervint Maeron. Nous avons émit l’hypothèse en effet que peut être Canthaïr Rhiàn se serait replié sur ses terres.
L'Intendant le foudroya du regard mais Maeron ne baissa pas les yeux. Ne pas prendre cette possibilité en compte aurait été faire preuve d'idiotie. Néanmoins il comprenait que ces propos soit insultants aux yeux de l'Intendant. Il devait se montrer prudent car il pensait ce qu'il venait de dire. Le plus loyal des homme pouvait être chamboulé par la perte d'un être cher.
- JAMAIS MON SEIGNEUR N'AURAIT FAIT UNE CHOSE PAREILLE ! Gronda l'Intendant sont visage virant au rubicond. C'EST UNE INSULTE A SON NOM QUE VOUS PROFERER LA !
- Ce n'était qu'une hypothèse, le tempera Aodhaàn d'une voix sèche en levant la main en signe d'apaisement. Comprenez que par les temps qui court nous devons nous montrer méfiant.
L'Intendant secoua lentement la tête en adressant toujours au chasseur un regard mauvais avant de boire une longue gorgée de vin. De toute évidence l'idée faisait son chemin sous son crane chauve et même si c'était difficile pour lui d'accepter cette idée il semblait s'y faire.
- Je n'ai plus eut aucune nouvelles de mon Seigneur depuis qu'il à quitté le Reyr, reprit-il sèchement. Il à emprunter le Reyren'al à la suite des troupes Estiennes pour venger son frère et arrêter l'ennemi.
Maeron en fut surprit. Certes il venait de perdre son frère et la vengeance devait lui sembler le meilleur moyen d'apaiser sa douleur mais le Seigneur Rhiàn ne disposait que de peu de soldats et partir ainsi à la suite des Estiens sans renfort était impensable.
- C'est une noble décision, commença-t-il en faisant de son mieux pour tempera ses propos. Mais qui s'apparente à du suicide.
- Le Seigneur Rhiàn avait rassemblés tous les bras armés de la province ce qui fait deux bonnes centaines de soldats, le reprit l'Intendant. Mais en effet c'était une mission risquée.
Cette fois Maeron échangea un regard avec Aodhaàn. De toute évidence ils avaient le même avis sur la question : il y avait très peu de chance que Canthaïr Rhiàn soit encore en vie.
- Vous pensez sûrement qu'il ne donne plus signe de vie car il est mort, comprit Elderad. Mais j'espère de tout cœur que vous vous trompez. Le Seigneur Rhiàn avait pour idée de venger la mort de son frère et de reprendre Mauraur. La mort de la famille du Seigneur Aeddar à été un grand choc pour lui.
Maeron du fouiller dans sa mémoire pour se rappeler que Mauraur était la forteresse du Seigneur de l'Handor. Il se souvenait que le Seigneur Aeddar avait été tué de manière barbare ainsi que toute sa famille par les Estiens.
- Vous pensez donc qu'il est dans l'Handor ? s'enquit Aodhaàn
Le vieil homme haussa les épaules avant de boire une nouvelle gorgée de vin dans sa coupe ouvragée. De toute évidence cette conversation le chamboulait ce qui au yeux de Maeron prouvait sa sincérité.
- Nous ne recevons que très peu d'oiseaux, leur apprit-il. Nous n'avons plus d'éclaireur à envoyer au delà du Rijeikain mais des rumeurs nous sont toutefois parvenues.
Le chasseur se redressa, intéressé.
- Des rumeurs, le pressa-t-il.
Il savait que les racontars pouvaient être amplifiés, déformés ou transformé mais cela pouvait peut être leur donné un indice, une piste à suivre.
- Oui, des paysans fuyant l'Handor et traversant le Reyr ont frappé à la porte de la citadelle. Ils nous ont apprit que Mauraur est tenue par les Estiens et qu'ils en ont fait une sorte de prison.
Encore une fois les deux guerriers échangèrent un regard. Maeron était abasourdi de cette capacité qu'ils avaient maintenant à communiquer d'un seul coup d’œil.
- Ils retiendraient le Seigneur Rhiàn prisonnier ? demanda le chevalier
- Soit Canthaïr Rhiàn est prisonnier soit il est mort, leur assura l'Intendant avec force. S'il étaient encore libre il aurait rejoins son Roi, je vous en donne ma parole.
Le vieil homme semblait épuisé par la conversation et Aodhaàn du le sentir aussi car il décida de mettre fin à la conversation.
- Je vous remercie pour les réponses que vous nous avez apporté Intendant, dit il en lui adressant un signe de tête respectueux
Ce dernier lui adressa un sourire hésitant.
- Je vous en prie, finit-il par répondre. La citadelle de Lijar vous est ouverte. Je vais faire préparer un dîner et vous et vos compagnons serez les bienvenus à la table des Seigneurs.
Maeron se sentit soudains mal à l'aise. Il était invité à la table des Seigneur ou ne siégeait d'ordinaire que ces derniers, les dirigeants ou les chevaliers. Cet honneur l'inquiétait mais l'idée de faire un vrai repas était loin d'être repoussante.
- C'est un grand honneur pour nous, assura Aodhaàn
Oui c'était un honneur dont Maeron n'était pas certain d'être digne. Lui qui avait vécu toute sa vie dans une foret ne se voyait ps en habit endimanché assis à une table ou se succéderaient des mets délicieux.
- Je vais vous faire préparer des appartements, continua Elderad. Et les thermes sont à votre dispositions.
A ces mots Maeron se sentit de plus en plus mal à l'aise. Tout ce luxe ne lui était pas familier mais il savait déjà que Daleròn et les autres seraient fous de joie.
- Je vous remercie pour votre hospitalité Intendant, répondit Aodhaàn avec un bref sourire.
Le vieil homme se leva et porta sa main à son cœur.
- Devoir, honneur, hospitalité, récita-t-il en fermant brièvement les yeux.
C'est en voyant Aodhaàn agir de même que Maeron comprit que c'était la le serment du Reyr et que la politesse voulait qu'il se lie à ce rituel. Il posa alors sa paume à plat sur sa broigne au niveau du cœur et poignardant l'Intendant de ces prunelles vertes récita :
- Devoir, honneur, hospitalité.